Ils se sont attaqués au malékisme et ses pratiques pour les remplacer par le wahhabisme et ses pratiques ... en instrumentalisant la religion !
Ils se sont attaqués aux femmes pour les obliger à porter leur étendard en s'enveloppant dedans et le porter tel un voile ... voilà qu'ils courtisent les femmes "en cheveux" et les inscrivent sur leurs listes électorales !
Ils se sont attaqués à l'image de Bourguiba dans l'espoir de l'effacer de la mémoire collective des tunisiens.
Mais devant l'échec, ils se sont mis à flatter sa mémoire et à s'en revendiquer pour les plus culottés d'entre eux .... pour séduire les bourguibistes, majoritaire dans le pays !
Ils se sont attaqués aux juifs en saccageant leurs synagogues et leurs cimetières .... voilà qu'ils les courtisent et intègrent l'un d'eux sur leurs listes électorales !
Ils se sont attaqués aux homosexuels que "leurs policiers" et "leurs juges" pourchassaient et emprisonnaient ... voilà qu'ils les courtisent en prenant un homosexuel sur leurs listes électorales !
Ils se sont attaqués aux soufisme et à ses saints encrés dans la culture tunisienne, au point de saccager et brûler leurs mausolées .... et voilà qu'ils les honorent et organisent même des fêtes pour rendre hommage à Sidi bou Saïd, dont ils avaient brûlé le mausolée !
Et pour ce faire, ils recourent à ce qu'ils interdisaient jusque-là à savoir la musique et à la danse ... pourtant interdits dans le wahhabisme !!
Et pour passer la pilule de la supercherie auprès des habitants de Sidi Bou, que mieux que de faire appel à un "baldi" * de chez eux pour berner les "baldis" de la banlieue chic de Tunis .... à savoir le caméléon Mourou !!
Où s'arrêteront-ils ?
Les Tunisiens tomberont-ils dans leurs pièges ? Il leur suffirait de voir la dictature s'installer de jour en jour en Turquie, avec le Frère musulman Erdogan modèle pour Ghannouchi !
R.B
* Baldi : gens de la ville, plutôt aisés.
Ikhlas Latif
Une islamisation rampante menace les libertés
Un metteur en scène agressé, un DJ britannique condamné par contumace à un an de prison, des appels à la fermeture de débits d’alcool… L’image de la Tunisie tolérante, ouverte et progressiste relèvera bientôt du mythe, dénonce cette chroniqueuse tunisienne.
Il fallait frapper fort. Il y avait urgence. C’est que ça ne pouvait pas attendre, l’affaire est gravissime car il en allait de la sécurité nationale. Chose due, chose faite : la justice tunisienne n’a pas failli et a prononcé son verdict sans délai. Le dangereux criminel qui a porté atteinte aux sentiments des Tunisiens, se voit condamné par contumace à un an de prison. Délivrance ! Justice est enfin rendue, l’honneur est sauf et la religion est protégée.
C’est bel et bien le verdict surréaliste rendu [le 6 avril] par un tribunal tunisien à l’encontre du DJ britannique qui a mixé, dans une discothèque [à Hammamet, dans le cadre du festival de musique Orbit Festival, du 31 mars au 1er avril], l’appel à la prière.
L’artiste est accusé d’outrage public à la pudeur, d’atteinte aux bonnes mœurs et à la morale publique. Comme la cabale menée sur les réseaux sociaux, le harcèlement et les menaces de mort à l’encontre du DJ ne suffisaient pas, le gouverneur, un nidaiste [du parti au pouvoir Nidaa Tounès] notoire, s’est vu investi de la noble mission de défendre la foi bafouée.
Interdits au nom de la religion
En à peine quelques jours, notre justice, pourtant si indolente d’habitude, s’est empressée de réparer l’offense. Maintenant, il ne reste plus à nos autorités qu’à contacter Interpol et à lancer un avis de recherche international contre le vil criminel. Lorsqu’il s’agit de protéger le sacré contre les “profanateurs”, de préserver la moralité contre les dépravés, la machine se met en marche rapidement pour condamner le coupable. On jette au trou des jeunes par centaines pour avoir fumé un joint, on pratique un test anal sur des homosexuels qui n’ont rien demandé d’autre que de vivre leur vie comme tout un chacun. Les autres affaires de terrorisme, de viol ou de meurtre .... peuvent attendre !
Et qu’en est-il de la liberté de création artistique ? Une notion obscure dans nos contrées, frappées par un vent d’inquisition de plus en plus persistant, frappées par les interdits au nom de la morale, du respect d’une identité crispée, frappées par les interdits au nom de la religion. Si les autorités s’érigent en protectrices du sacré, si les autorités jouent aux inquisiteurs et interviennent pour censurer ou suspendre une œuvre artistique, pour fermer un débit d’alcool légal, pour farfouiller dans l’anatomie d’un citoyen .... quelle est la différence avec une théocratie ?
Pourquoi s’étonner alors si des voyous cassent la gueule au metteur en scène d’une pièce de théâtre [Nejib Khalfallah] jugée blasphématoire [notamment à cause de son titre, qui reprend une partie d’un verset coranique, “Alhakom Al-takathor”, littéralement “Vous êtes distraits par la procréation”, le titre en français étant “Fausse couche”] ou s’ils s’attaquent à un bar-restaurant ?
Le message que renvoient les autorités n’est-il pas dangereux et n’ouvre-t-il pas la porte à tous les dépassements au nom de la foi et des bonnes mœurs ? Faudrait-il qu’un syndicat des imams [proche du parti islamiste Ennahdha], avec à sa tête un obscurantiste nommé Ridha Jaouadi, fasse la loi ?
D’ailleurs, l’affaire du DJ a été une aubaine pour cette bande de rétrogrades, qui a exigé, dès l’annonce du verdict, la fermeture immédiate de toutes les discothèques et de tous les bars en Tunisie. Ce qu’ils veulent c'est un tourisme en conformité avec la charia. Fêtards et touristes n’ont qu’à s’y résigner, ils n’ont qu’à fréquenter les mosquées pour éviter les lieux de dépravations.
Serait-il exclu que ce syndicat ait un jour gain de cause ? Jeudi 6 avril a été la journée des premières. Outre la condamnation du DJ, la justice a décidé de retirer deux exercices du manuel de grammaire de la 9e année, sur la base d’une plainte déposée par ces pieux imams. Ces deux exercices porteraient atteinte au Coran et contiendraient des reproductions faussées de certains versets selon les plaignants.
Fallait-il que la justice s’en mêle ? Le tribunal a jugé bon de supprimer les exercices incriminés, le syndicat des imams a réussi son coup en révisant un livre scolaire. Bientôt, on pourra déposer plainte contre une partie du programme de philosophie jugé impie, ou demander la suppression d’un auteur qualifié de mécréant du programme de littérature, ou peut-être interdire l’enseignement de la théorie de l’évolution, celle du Big-Bang ou le chapitre sur la reproduction humaine… Qui sait !
Le mal qui ronge ce pays
Un sit-in pour la fermeture d’un bar-restaurant à Jerba; des manifestations pour fermer un point de vente d’alcool à El Jem [ville de l’est du pays]; des imams appelant à la fermeture de tous les bars; une thèse de doctorat prétendant que la terre est plate, s’appuyant sur des arguments religieux; un artiste tabassé à cause du titre de sa pièce de théâtre; un DJ qui se retrouve condamné à un an de prison pour avoir mixé un appel à la prière dans une discothèque; deux exercices supprimés des manuels de grammaire pour atteinte au Coran; encore des imams appelant à la fermeture, cette fois, de toutes les boîtes de nuit…
C’est une série d’événements sans liens en apparence, mais qui révèle le mal qui ronge ce pays. Cette image de la Tunisie tolérante, ouverte et progressiste s’approchera bientôt du mythe. Face à une islamisation rampante et pernicieuse de la société, face au danger que cela représente, les autorités laissent faire.
Cela ne se passe pas sous la troïka [coalition au pouvoir de 2012 à 2014] menée par les islamistes, mais sous un gouvernement d’union nationale [au pouvoir depuis janvier 2015] censé être mené par [Nidaa Tounes] un parti moderniste…
LE QATAR POURSUIT SA POLITIQUE D'ISLAMISATION DES TUNISIENS .... aidé par ses protégés Ghannouchi et ses hommes !
RépondreSupprimerhttps://www.huffpostmaghreb.com/entry/quand-nawaat-simmerge-au-sein-de-la-branche-tunisienne-de-lunion-internationale-des-savants-musulmans-classee-organisation-terroriste-par-plusieurs-pays_mg_5ae31bdce4b055fd7fcb21e1
L'ISLAMISME GAGNE LES ADMINISTRATIONS TUNISIENNES ...
RépondreSupprimerEt si les Tunisiens ne prennent pas garde, il finira par s'installer définitivement dans les esprits et dans le paysage !
Voilà le résultat de la traîtrise de BCE : son fumeux "consensus" avec les Frères musulmans, n'était qu'une stratégie de Ghannouchi pour creuser son sillon dans une société qui leur est encore très hostile !!
"Je serais votre rempart contre les islamistes", qu'il disait BCE !
Tu parles !!
Sihem Bouzgarrou :
Ce matin, je faisais la queue devant le guichet d’une administration tunisienne, trois hommes et deux femmes me précédaient.
Nous attendions notre tour, calmement quand tout à coup une employée sort de son bureau et commence à nous dicter ses directives : « Mettez-vous en rang, les hommes à droite et les femmes à gauche ! »
Mon sang n’a fait qu’un tour, et je l’ai remise à sa place, illico :
« Pourquoi cette séparation ? Nous sommes là pour régler nos problèmes pas pour autre chose ! Et nous ne changerons pas de place ! »
Personne d’autre à part moi n’est intervenu et l’employée est repartie sans demander son reste !
Je n’ai pas besoin de préciser que la femme était voilée !
À mon avis, en tant que citoyens, nous devons réagir, chaque fois que l’occasion se présente, et ne pas nous laisser faire par des Tartempion qui veulent abuser de leur pouvoir !
Ou, plutôt devrais-je dire, du peu de pouvoir qui leur est dévolu !