La culture ferait-elle peur aux dirigeants des pays "arabo-musulmans" ? Il faut
croire que oui. Les régimes de ces pays étant totalitaires, qu'ils soient monarchiques ou
républicains, leurs dirigeants s’accommodent mal d'un peuple éclairé !
R.B
Le sous-développement culturel des sociétés arabo-musulmanes est dû à deux aspects qui caractérisent leurs élites intellectuelles, qu'ils soient romanciers, poètes, cinéastes ou dramaturges : Le pathos et la fantasmagorie.
1 - Le pathos :
Pleurer et faire pleurer semblent être le ressort idéal de toute œuvre d'art. Un roman, un poème, un film ne peuvent avoir un impact dans nos sociétés que s'ils nous arrachent des larmes. Cette culture du malheur, de la souffrance et de la mort, traduit en fait "la conscience malheureuse" des vaincus.
Il serait intéressant d’établir un parallèle entre la littérature arabe et celle des romantiques Français du XIXè siècle. Le romantisme en France trouve son apogée au lendemain de la révolution française. Les romantiques étaient issus de familles aristocratiques qui voyaient s’écrouler leurs privilèges sociaux : Alfred DE Musset, Alfred DE Vigny, Alphonse DE Lamartine, René DE Chateaubriand … la particule De montre clairement leur appartenance à la noblesse féodale qui s’est vue ruinée par le nouvel ordre social et économique avec la Révolution française. La tristesse, la solitude, l’engouement pour la nature, le crépuscule, l’automne … sont des thèmes récurrents qui expriment la désillusion de tous ceux qui voyaient s'écrouler les valeurs chevaleresques de la noblesse dans les eaux glacées des nouveaux riches de la bourgeoisie triomphante, même si ces thèmes sont traités par ailleurs par d’autres écrivains n’ayant pas vécu dans le même contexte historique.
Cette culture de la désillusion a incité certains critiques littéraires à traiter les poètes romantiques de paquets de nerfs et de pleurnicheurs.
Il en va de même chez les écrivains et les cinéastes arabo-musulmans qui ne conçoivent la création artistique que dans les larmes. Ils traduisent ainsi par leur penchant au malheur, l’échec civilisationnel et le sous-développement économique, scientifique, technologique et militaire de leurs pays. C’est inscrit en quelque sorte dans leur inconscient collectif.
2 – La fantasmagorie :
N’ayant plus d’impact sur le réel et voyant leurs peuples exclus du monde des sciences, de la technologie et de la suprématie économique et militaire, les élites littéraires du monde arabo-musulman se rabattent sur une illusoire spiritualité. Dans leurs écrits, le monde est peuplé de mystères, d’esprits invisibles, de providence divine, de fatalisme … et même la beauté et l’amour, exprimés par de belles métaphores, ne sont évoqués qu’en tant que manifestation métaphysique émanant de la toute-puissance divine.
Parmi les thèmes incontournables, il y a ce sempiternel conflit entre la tradition et la modernité, qui finit toujours par la primauté du passé sur le présent.
S'il y a des écrivains arabes progressistes qui ont le sens de l’humour et une intelligence rationnelle, lucide, ancrés dans leur époque, ils sont minoritaire face aux écrivains et poètes passéistes.
Ajouter à cela que les peuples "arabes" lisent peu, portés par paraisse intellectuelle plus sur le cinéma et les feuilletons télévisés, monopolisés par des réalisateurs incultes, qui font des ravages parmi la jeunesse. D'autant que les gouvernants privilégient la politique de l'abrutissement des peuples par ce genre de spectacles qui brillent par leur médiocrité sinon par leur vacuité; achetés souvent à bas prix.
Il suffit de voir les programmes à la télévision dans les pays "arabo-musulmans" pour voir le niveau de médiocrité de ce qu'ils proposent pour "instruire" le peuple : feuilleton à l'eau de rose, films de série B, des pantalonnades en guise de pièces de théâtres s'ils ne versent pas dans la "glorification" d'un passé révolu, football; danse et musique folkloriques qui, dans les pays développés ne sortent des archives occasionnellement qu'en tant que documentaires, mais qui sont le pain quotidien de nos chaines de télé et de nos festivals faute de mieux. Programmes débilitant et infantilisant les peuples "arabes".
Et depuis la "fumeuse révolution" du printemps arabe, des programmes "religieux" à profusion sont apparues du jour au lendemain sur toutes les chaînes TV où de pseudo "religieux" et autres imams autoproclamés expliquent à longueur d'émission une chariâa désuète depuis 14 siècles à des gens qui aspirent à vivre dans leur époque; participant au ainsi au développement d'une bigoterie chez les nouveaux convertis au wahhabisme.
Et depuis la "fumeuse révolution" du printemps arabe, des programmes "religieux" à profusion sont apparues du jour au lendemain sur toutes les chaînes TV où de pseudo "religieux" et autres imams autoproclamés expliquent à longueur d'émission une chariâa désuète depuis 14 siècles à des gens qui aspirent à vivre dans leur époque; participant au ainsi au développement d'une bigoterie chez les nouveaux convertis au wahhabisme.
C'est dire à quel point nous stagnons dans le passé.
Quoi faire contre cette "culture" de l'abrutissement ? Il faut une réelle volonté politique pour donner l'envie et les moyens aux réalisateurs et aux programmateurs pour "distraire" intelligemment le peuple.
Comme quoi il reste d'autres révolutions à faire par les peuples "arabes", pour rejoindre les civilisations évoluées !
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