lundi 14 février 2022

Des dirigeants occidentaux s'émeuvent du sort de Ghannouchi

Lettre ouverte aux dirigeants occidentaux qui poursuivent leur soutien à Ghannouchi et ses Frères musulmans !

R.B


Alfonso Campisi

Chancelleries occidentales, arrêtez votre cinéma !

Assisterions-nous enfin au grand ménage ? A une sorte d’opération «Mains propres» à la tunisienne qui verrait la mise sous les verrous de beaucoup de juges, d’avocats, d’hommes politiques corrompus ?

L’espoir de retrouver une Tunisie «propre», vivable, faite d’un lendemain meilleur, où les nouvelles générations puissent enfin s’épanouir sans se voir obligées de quitter leur propre pays en barque existerait-il ? Car, on ne quitte jamais son pays natal sans que déchirure se fasse !

Mais alors, elles jouent à quoi bon ces chancelleries européennes et américaine ? Pourquoi ces déclarations «menaçantes» prononcées contre un pays qu’elles osent encore définir «ami» ? Ces gouvernants seraient-ils vraiment les amis d’une Tunisie moderne et ouverte sur le monde, ou bien d’une Tunisie islamiste radicale et moyenâgeuse où la corruption et l’anarchie régneraient en maîtres ? Ces chancelleries occidentales désirent-elles vraiment le bien de ce pays ? Mais alors, pourquoi l’ONU, l’Europe, les USA… n’ont jamais monté leur ton quand des parlementaires comme Mme Abir Moussi et d’autres se sont faits agresser, humilier, insulter par la droite radicale islamiste au sein même du Parlement ?

Où étaient-ils, tous ces beaux parleurs aux cheveux gominés et bien costumés, touchant des salaires honteusement faramineux, «défenseurs de l’égalité homme/femme», de la «Justice», des «droits de l’homme» et de «l’Etat de droit»… quand les droits du peuple tunisien et  toutes les libertés académiques avaient été touchées et bafouées ? Où étiez-vous Mesdames et Messieurs les ambassadeurs et hommes et femmes d’Etat, quand les islamistes agressaient les professeurs et les étudiantes à la Faculté des Lettres de La Manouba pour demander des salles séparées entre hommes et femmes et un retour au moyen-âge ? Où étiez-vous encore quand nos jeunes Tunisiens partaient se faire exploser en Syrie passant par la Turquie ?

A l’époque, j’aurais bien voulu entendre un seul pays, un seul nom, une seule ambassade lever sa voix pour dénoncer tout ça. Aucun ! Vous nous avez laissés seuls face à la violence ! Seuls face aux agressions verbales et physiques des artistes, des intellectuels, des journalistes, des enseignants ! Seuls !

Vous nous avez laissés seuls !

Le peuple tunisien n’est pas dupe, il est parfois «docile» et réflexif, mais comme l’on dit «il n’est pire eau que celle qui dort», surtout quand ce même peuple tunisien soupçonne des collaborations malsaines et nuisantes à son propre pays entre certaines chancelleries, pays occidentaux et les partis obscurantistes de l’après 2011.

Alors, respectez la décision du peuple souverain, n’enfoncez pas une fois de plus le clou là où il ne faut pas, car la situation pourrait virer et devenir incontrôlable et la triste vérité faire surface, vous retenant les seuls responsables de l’échouage du navire Tunisie !


1 commentaire:

  1. REPONSE DE LA CHEFFE DU GOUVERNEMENT TUNISIEN A MACRON ou LA REPONSE DE LA BERGER AU BERGER ...

    Selon Saida Sfar voici l'échange qu'auraient eu ces deux-là :

    - Emmanuel Macron à Mme Bouden :
    " Madame la Première ministre, est-il vrai qu'il existe une dictature présidentielle visant le corps judiciaire en Tunisie ?

    - Najla_Bouden :
    " Je vais vous répondre franchement par une question similaire.
    " Vous souvenez-vous des raisons pour lesquelles la France n'a pas répondu à l'extradition de certaines personnes recherchées par l'État tunisien et celles résidant en France ?

    - Emmanuel Macron :
    " Oui, je m'en souviens bien, nous avons refusé car il n'y a pas de justice indépendante en Tunisie et par peur de la vie des personnes recherchées.

    - Najla Bouden :
    " Donc, Monsieur le Président, c'est ce qu'a fait KS lorsqu'il a dissout le conseil de la magistrature pour le bien de la Justice et pour un procès équitable pour tous les justiciables.

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