Article paru dans Kapitalis
Kais Saied ayant gelé le parlement, Ghannouchi son président, a organisé secrètement une réunion avec ses députés comme pour narguer le président de la république. Ce que Kais Saied considère comme un complot contre la sureté de l'Etat. Et comme tel, il veut punir les contrevenants qui seront jugés (devant une cour martiale ?) et sont d'ores et déjà condamnés à l'inéligibilité pour les prochaines élections !
Aljazeerza-TV, voix de son maître, s'est saisie de cette "affaire" pour dénoncer les dérives dictatoriales de Kais Saied; et de rappeler ce que sont les règles démocratiques et le respect de la constitution !
Curieux ce médias et curieux sont ses journalistes qui osent donner des leçons de démocratie aux Tunisiens, alors que le Qatar n'a toujours pas de constitution et dont le régime est la monarchie absolue et totalitaire; ce qui ne semble nullement déranger ces journaleux, puisqu'ils n'en parlent jamais dans les médias qataris !
Non seulement ces journalistes furent la cheville ouvrière de l'émir du Qatar pour le déclenchement du "printemps arabe" et de la première révolution qu'ils ont baptisée "révolution du jasmin" comme pour mieux narguer les Tunisiens, pour installer son protégé Ghannouchi et ses Frères musulmans au pouvoir; ils sont à nouveau derrière Ghannouchi pour le réinstaller sur son perchoir duquel Kais Saied cherche à l'éjecter; ... chose faite depuis cet énième coup d'Etat des Frères musulmans !
Kais Saied sera-t-il cette fois-ci plus cohérent qu'il ne l'était jusque-là, pour aller jusqu'au bout de cette nouvelle décision ? Car en pareil cas, les complotistes sont passibles de cours martiale, voir de peine de mort !
Ouvrira-il les dossiers concernant le financement d'Ennahdha par le Qatar ? Qui en soi constitue une ingérence dans les affaires de la Tunisie et par conséquent entraine l'interdiction de ce parti, en dehors des sanctions encourues par ses responsables ?
Dans sa guerre contre Ghannouchi, Kais Saied peut aussi demander à la justice d'enquêter sur les fortunes personnelles de celui-ci et de celles des membres du bureau politique d'Ennahdha : puisqu'il n'est plus de secret pour personne que ces mercenaires sont financés par l'émir du Qatar et qu'ils ont ruiné la Tunisie devenue leur butin de guerre et qu'ils ont razziée méthodiquement !
Kais Saied démantèlera-t-il les réseaux caritatifs mis en place par Ghannouchi et l'émir du Qatar pour le financement occulte de la myriades d'associations caritatives .... qui recrutent, forment les jihadistes et fiancent le jihadisme et les armes qui circulent dans le pays pour terroriser les Tunisiens ?
Et s'il est logique avec lui-même, Kais Saied fermera-t-il les "centres culturels" de Youssef Qaradaoui que finance l'émir du Qatar et dont on sait qu'ils recrutent et forment les futurs jihadistes-terroristes-mercenaires de l'émir du Qatar ?
Sans parler des dossiers concernant la corruption et les crimes commis par Ghannouchi et ses "Frères" qui sont toujours sous le boisseau ...
Alors Monsieur le Président, irez-vous jusqu'au bout pour débarrasser la Tunisie de l'islam politique / islamisme des Frères musulmans comme vous l'avez laissé croire aux Tunisiens un certain 25 juillet 2021 ?
Jusque-là les Tunisiens voyaient en Kais Saied un président timoré, qui semble obnubilé uniquement par un règlement de compte avec Ghannouchi avec lequel il n'a pas fini de croiser les fers ...
On verra cette fois-ci, si Kais Saied est sérieux et désireux d'en finir avec l'islamisme en Tunisie ou s'il s'agit d'un simple coup d'épée dans l'eau, comme tant d'autres ! Son ton martial devant son conseil de sécurité, plaide pour une action martiale de la part du chef des armées.
Affaire à suivre ...
Rachid Barnat
KS LE JURISTE, CONTINUE A SE JOUER DU DROIT TUNISIEN ...
RépondreSupprimerIl a gelé les activités du parlement au lieu de le dissoudre au lendemain du 25 juillet 2021, lors de son coup d'Etat inconstitutionnel !
Il y vient au prétexte que Ghannouchi a réuni les parlementaires comme pour le braver !!
En réaction, KS dissout le parlement et sanctionne les contrevenants qui seront interdits de se présenter aux élections !
Dont Ghannouchi, je suppose ...
Affaire à suivre ...
Jean-Pierre Ryf :
Evidemment lorsque l'on est juriste, on ne peut qu'être tout à fait étonné face à cette dissolution non suivie dans un délai raisonnable d'une nouvelle élection !
Pour un juriste, les actes du Président sont un évident coup de force.
Cependant, il promet que ceux qui ont commis "un coup d'Etat", c'est à dire ceux qui se sont réunis en Assemblée alors qu'elle était gelée, seront interdits d'élection ! C'est pratique, et cela arrangera, dans le fond, beaucoup de monde ... et en premier KS lui-même !
Le cas Tunisien sera étudiée dans les écoles, à n'en pas douter !
KS L'APPRENTI-SORCIER ...
RépondreSupprimerElyes Kasri :
Aussi bien intentionné et intègre que puisse l'être Kais Saied, on ne peut s'empêcher de penser qu’il a raté le moment historique du 25 juillet. Il s’est avéré un piètre stratège dépourvu du sens de la décision et de l'opportunisme historique de l’homme d’Etat.
Au lieu de frapper fort immédiatement après le 25 juillet pour débarrasser le pays de la pieuvre islamo-mafieuse, il s’est mis à poursuivre tel Don Quichotte des moulins à vent et essayer de nous fourguer subrepticement son rêve de système politique s'appuyant sur "la base populaire" et partagé par une clique d'utopistes animée plus par une idéologie lunatique.
Il a ainsi laissé à Ennahdha et ses complices politiques le temps de se repositionner en Tunisie et à l’étranger, en jouant aux martyrs à l’instar de Noureddine Bhiri qui de la réputation sulfureuse de tombeur de la justice tunisienne, est devenu hypocritement et effrontément une icône du combat pour les droits de l’homme.
Faute d’un miracle et de décisions audacieuses, il est à craindre qu'Ennahdha et ses satellites, remportent grâce à leurs pratiques et soutiens classiques, les prochaines élections législatives en s’attribuant fallacieusement le rôle de défenseurs des pauvres et des droits de l’homme.
Kais Saied aurait ainsi donné à la pieuvre islamo-mafieuse l'opportunité de se refaire une virginité politique et morale pour se réinstaller au pouvoir, pour longtemps cette fois, après avoir procédé à une purge phénoménale comme l’a fait leur maître Erdogan a la suite du prétendu coup d’Etat de juillet 2016.
D’une déception à une autre et purge après purge, la Tunisie avance sur un chemin chaotique vers la démocratie.