mardi 24 septembre 2019

En France, l'islamisme est en marche ...


La faute à qui ? La France berceau de la laïcité, est prise d'assaut par les Frères musulmans : c'est même leur première conquête en Occident, après avoir essaimé en "Orient" dans les pays dits "arabo-musulmans". Tout un symbole ! Ils peuvent dire merci aux responsables politiques de gauche qui ont été leurs idiots utiles ; puisqu'ils sont tombés régulièrement dans leurs pièges ... s'ils ne l'avaient fait à dessein ... électoraliste ! 
Bien joué Tariq Ramadan ! Ce petit-fils de Hassan El Banna fondateur de la confrérie, a été le fer de lance de la pénétration en Occident de l'islamisme et du wahhabisme qui le fonde; maîtrisant sa culture, son histoire et son Droit, il a su en jouer avec le soutien de l’émir du Qatar, "le grand ami" de la France !
R.B


        Valerie Toranian. Directrice de la redaction de la << Revue des Deux Mondes >>.  Dernier ouvrage paru : << Une fille bien >> (Flammarion).



Dans la France de Macron, l’islam politique est en marche

C'est une magnifique victoire des islamistes. Au pays de Voltaire, de la République laïque et des Lumières, désormais une femme musulmane sur trois se promène voilée dans l’espace public. Voilà un des enseignements de l’enquête menée par l’IFOP pour la Fondation Jean-Jaurès publiée par Le Point. On peut rétorquer à juste titre que l’écrasante majorité (68 %) des femmes interrogées ne porte pas le foulard. Mais le sens de la courbe a de quoi inquiéter même les plus optimistes d’entre nous. En 2003, elles étaient 24 %, elles sont aujourd’hui 31 %. Combien seront-elles dans dix ans, quinze ans ? D’autant que ce sont les jeunes générations qui le portent. Celles de 18 à 45 ans. Par conviction religieuse (60 %) ou par affirmation identitaire (33 %). Ce qui nous fait un bloc islamique politico-religieux jeune, implanté et dynamique. Celui qui pense par ailleurs que la loi anti-burqa était une mauvaise chose (70 % des musulmans de moins de 25 ans).


Les femmes voilées ne sont pas des victimes


Ceux qui les plaignaient d’être obligées de se soumettre par peur ou par obligation devront se faire une raison. Cette peur et cette obligation font loi dans les pays où règne la charia et celles qui l’enfreignent se mettent en danger. Ici, en France, c’est au nom d’une identité politico-religieuse qu’on affirme crânement sa différence, tant pis si ce bout de chiffon signifie la prison ou les coups de bâton, en Iran, en Arabie ou en Afrique sub-saharienne. On peut considérer que certaines femmes sont victimes de la pression sociale, de la norme qui règne désormais dans de nombreux quartiers. C’est exact. Un nombre non négligeable le porte pour « avoir la paix ». Mais la majorité s’en revendiquent. C’est un acte militant. De fierté identitaire.


Les femmes voilées sont parmi les plus éduquées


Nous avons cru que l’école éclairerait les ténèbres de l’obscurantisme et que plus elles auraient recours à l’éducation, moins les femmes seraient tentées par une religion qui les relègue au statut d’éternelles inférieures. Hélas, non. C’est au sein des « Bac + 5 » que l’on trouve la proportion la plus élevée de femmes voilées. Des têtes bien faites, sous un voile bien tiré. Qui théorisent leur émancipation comme un rejet de l’esprit français oppresseur, colonial et raciste… Tant pis pour le statut des femmes : l’essentiel est d’être « anti-laïcard » et anti-universaliste, les deux mamelles de la spécificité française.


Prenons acte : la femme voilée fait désormais partie du paysage français. Au nom de sa liberté. Cette liberté pour laquelle tant de femmes dans ce pays se sont battues dans le cadre d’un chemin vers l’émancipation et l’égalité. Mais grâce à tous les idiots utiles de l’islamo-gauchisme, de l’indigénisme et du décolonialisme présents dans la classe politique et les médias, on peut estimer que la bataille politique du voile a été gagnée par les islamistes. Une musulmane sur trois, c’est une force politique, idéologique qui impressionne la société et toutes les musulmanes non-voilées…


Le combat se déplace désormais ailleurs, dans une orthopraxie de plus en plus visible : 82 % des musulmans pensent que les enfants devraient pouvoir manger halal dans les cantines scolaires. 54 % pensent qu’on devrait pouvoir affirmer son identité religieuse au travail. Et même si 43 % estiment que c’est à l’islam de s’adapter à la laïcité, 27 % pensent que la charia devrait s’imposer par rapport aux lois de la République. Glaçant.


On peut une fois encore se rassurer en soulignant les 70 % qui sont d’accord avec l’affirmation selon laquelle « la laïcité permet aux musulmans de pratiquer librement leur religion ». Mais quelle laïcité ont-ils en tête ? Celle prônée par les tenants d’une laïcité souple et inclusive qui souhaite faire de la France un système de tolérance religieuse proche du modèle anglo-saxon ? Ou celle des républicains attachés à loi de 1905 selon laquelle l’État ne reconnaît et ne subventionne aucun culte et protège la liberté de conscience ? Toutes les interprétations sont possibles.


L’islam politique est bel est bien en marche


Tout a commencé il y a trente ans avec la spectaculaire polémique autour du foulard, plaçant immédiatement la femme musulmane comme un enjeu, un trophée de guerre brandi par les islamistes. Lorsque les trois lycéennes de Creil ont lancé les hostilités en refusant d’ôter leur voile en 1989, rares sont ceux qui ont compris que l’enjeu dépassait largement le port d’un bout de tissu sur la tête. Que cette instrumentalisation habile du « droit » des jeunes musulmanes à aller en cours était en réalité un des premiers signaux de l’irruption en France d’un islam politique bien décidé à reprendre en main la communauté.


À droite, on défendait le voile à l’école par respect de la tradition religieuse : ce sera le cas de l’archevêque de Paris, des catholiques, de Philippe de Villiers… À gauche, on le défendait au nom du respect de l’autre, de ses valeurs, par peur d’avoir l’air discriminant. En première ligne, SOS Racisme et Harlem Désir, le MRAP, la Ligue des droits de l’Homme, l’extrême gauche (à l’exception d’Arlette Laguiller), une bonne partie des socialistes, Danièle Mitterrand.


Seuls parmi les ministres, Jean-Pierre Chevènement (Défense) et Jean Poperen (Relations avec le Parlement) résistent. Jack Lang (Culture) et Michel Rocard (Premier ministre) trouvaient le principe de laïcité dépassé… Claude Allègre était persuadé que l’affaire serait oubliée « aux vacances de la Toussaint ». Lionel Jospin, ministre de l’Éducation, préféra s’en laver les mains et s’en remettre au Conseil d’État… qui choisit de laisser les proviseurs trancher au cas par cas ! Une belle débandade. Et un compromis intenable jusqu’à ce que la loi de 2004 sur l’interdiction des signes religieux à l’école vienne définitivement trancher la question.


Cinq intellectuels vont sauver l’honneur de la gauche républicaine en publiant un appel en novembre 1989 dans les colonnes du Nouvel Observateur : Élisabeth Badinter, Régis Debray, Alain Finkielkraut, Élisabeth de Fontenay et Catherine Kintzler. Dans leur retentissant appel, « Profs, ne capitulons pas ! », ils écrivent : « Si l’on veut que l’école reste ce qu’elle est – un lieu d’émancipation – les appartenances ne doivent pas faire la loi à l’école. » Ils seront punis de leur audace : à partir de cet instant, les bien-pensants de gauche considéreront qu’ils ont sombré dans le camp de la réaction. Une façon de clore le débat lorsqu’il est gênant, qui ne cessera de se reproduire jusqu’à aujourd’hui.


Avec le recul, Alain Finkielkraut s’interroge aujourd’hui sur la forme de ce combat : « Je ne sais plus si je milite encore sous le drapeau de l’universel car la France ne peut pas se vanter d’en être le propriétaire. Je vois bien que la laïcité française n’est ni comprise ni partagée dans le monde anglo-saxon. J’en viens donc à défendre la particularité de la France en tant que telle. » Au nom de l’universel, la France a commis des crimes, c’est exact. Lorsqu’elle soumettait l’Europe sabre au clair à l’époque napoléonienne. Lorsqu’elle colonisait l’Afrique sous la IIIe République. Lorsqu’elle portait la guerre dans le monde arabo-musulman au nom de la démocratie et laissait derrière elle un champ de ruines.


Il a été dévoyé, c’est sûr. Mais faut-il renoncer à la promesse de liberté et d’égalité que contient l’universel des Lumières ? Faut-il renoncer à porter la liberté des femmes et leur égalité avec les hommes, comme des valeurs qu’aucune religion ou régime n’a le droit de piétiner sans nous piétiner tous ? Trente ans après, les « musulmanes » qui résistent chacune à leur manière, à la chape de plomb du fondamentalisme, ont peut-être envie qu’on ne l’oublie pas totalement.

6 commentaires:

  1. Les deux mots de notre langue que je préfère car ils incluent toutes les qualités sociales : tolérance et laïcité.

    RépondreSupprimer
  2. UN ISLAMISTE AU CŒUR DES SERVICES DE RENSEIGNEMENT FRANÇAIS ...

    Et ses collègues n'ont rien révélé de son comportement qui changeait depuis 2008, date de sa conversion au wahhabisme !

    4 policiers morts par la faute de leurs collègues qui n'ont pas su dégager à temps un un nouveau converti à l'islam, dont le comportement n'augure de rien de bon (refus de serrer la main des femmes ...); et ce, au cœur d'un service censé détecter les nouvelles recrues de l'islamisme, pour les empêcher de passer à l'acte terroriste !!

    Curieux et inquiétant !!!

    https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/attaque-a-la-prefecture-il-semblait-possede-confie-le-policier-qui-a-neutralise-mickael-harpon-7799202823

    RépondreSupprimer
  3. LES FRÈRES MUSULMANS SURFENT SUR LEURS IDIOTS UTILES EN FRANCE AUSSI !

    Jean-Pierre Ryf :

    Les biens pensants qui ouvrent la porte à l'inacceptable pourront toujours prendre des airs outragés : Ils font le lit de l’islamisme politique avec leur bons sentiments mais aussi leur naïveté dommageable.

    https://www.lefigaro.fr/vox/societe/soutenir-la-presence-d-une-femme-portant-un-uniforme-islamiste-au-sein-d-une-assemblee-democratique-est-une-faute-20191014?fbclid=IwAR1ZOWhFEF48tsbPS58nhqbwYJ8NW_6NjTJzl4bJJaFfuNEscGjjYJ4slTw

    RépondreSupprimer
  4. Sonia MABROUK DÉNONCE LES FRÈRES MUSULMANS QUI SE SONT AUTOPROCLAMÉS PORTE PARLE DES MUSULMANS DE FRANCE, POUR LES ENFERMER DANS " LA VICTIMISATION ", UN DE LEURS FONDS DE COMMERCE !

    Puisqu'on sait qu'ils instrumentalisent :
    - la religion,
    - la pauvreté,
    - la cause palestinienne,
    - la victimisation, ...

    http://www.webdo.tn/2017/04/10/la-journaliste-sonia-mabrouk-se-dechaine-chez-ardisson-quon-arrete-de-victimiser-les-musulmans/?fbclid=IwAR1ulATJJbqDFSgw3Opm7ipALWduswhS1N-B1zXxUZL45iGZlEocdVO29mw

    RépondreSupprimer
  5. ISLAMOPHOBIE ?

    Jean-Marie Montali :

    Le 10 novembre, il y a une manifestation pour dire "stop à l'islamophobie" qui serait un mal français.
    Le 10 novembre, c'est trois jours avant la date anniversaire des attentats du 13 Novembre. C'est élégant, grande classe.

    Cette islamophobie très française serait décuplée par l'affaire du voile qui démontrerait en réalité ce que nous sommes : des racistes. Parce que par un habile tour de passe-passe, le voile est devenu un élément constitutif d'une "race", même quand il est porté par une provençale ou une alsacienne blonde aux yeux bleus et convertie.

    Je ne sais pas si le 13 novembre il y aura des manifestations à la mémoire des victimes des attentats.
    Je ne sais pas si des manifestations sont prévues devant les ambassades d'Iran, d'Algérie ou d'ailleurs en soutien aux femmes VRAIMENT persécutées dans ces pays par des hommes parce qu'elles, elles aimeraient bien l'enlever ce voile. Leur liberté à elles, ça ne compte pas ?
    Si ces manifestations ont lieu, est-ce que les organisateurs de celle du 10 novembre y seront ?

    Il y a dans le Monde, journal peu suspect d'islamophobie, une tribune de Didier Leschi, D.G. de l'Office français de l'immigration et de l'intégration, peu suspect de racisme.
    On y apprend que :
    - Depuis 2007, la France est le seul pays non musulman à avoir une aumônerie militaire musulmane.
    - La France est un des seuls pays non musulman à avoir une aumônerie musulmane dans les prisons.
    - La France est le pays où l'on compte le plus de mariages mixtes.
    - Des centaines de mosquées ont été construites, souvent avec l'aide des collectivités locales en prétextant des centres culturels
    - L'Etat met la main à la poche pour l'islam de France, ce qu'il ne fait pas pour l'église catholique au nom de la séparation de l'église et de l'Etat.
    - Des menus de substitution sont en place dans la plupart des cantines.
    - Toutes les grandes enseignes ont un rayon halal.
    - Des congés spécifiques existent pour les fêtes musulmanes et très souvent, les entreprises adaptent leur emploi du temps pour le Ramadan.
    Et tout cela, c'est très bien.

    Ça prouve la bonne santé de notre démocratie et peu de pays (aucun ?) musulmans peuvent s'enorgueillir d'en faire autant pour les autres religions.

    Être Français, ce n'est pas appartenir à une religion, avoir une couleur de peau ou s'identifier à une "race", c'est adhérer aux valeurs de la République, à l'esprit de la laïcité et, très bêtement, aimer la France et son drapeau. MAIS :
    - Il y a de 2 à 5 fois plus d'actes antisémites que d'actes anti-musulmans, alors que les Juifs sont infiniment moins nombreux, et les actes anti-chrétiens sont sans commune mesure.
    - J'ajoute que, pour ne pas heurter des consciences, les vacances de Noël sont devenues les vacances d'Hiver, celles de Pâques, les vacances de Printemps, celles de la Toussaint, celles de Novembre. Que la plupart des crèches sont retirées de la voie publique pour ne choquer personne, alors que la plupart des Français voyaient dans ces crèches une manifestation culturelle plutôt que cultuelle.

    Je pense enfin que l'immense majorité des Musulmans en France se fout complètement du voile et ne voit pas dans celui-ci une obligation religieuse. On les entendrait sans doute davantage sans l'extrême violence dont sont victimes ceux qui osent l'ouvrir.

    De la même façon, l'immense majorité des Français n'est ni islamophobe ni raciste. Elle n'a tout simplement pas envie qu'une religion, quelle qu'elle soit, envahisse l'espace public et fasse plier la République.

    RépondreSupprimer
  6. LES FRÈRES MUSULMANS ONT GAGNÉ, PUISQUE LE VOILE S'INSTALLE DANS L'ESPACE PUBLIC, EN FRANCE AUSSI !

    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/elisabeth-badinter-le-combat-du-voile-est-perdu_2037193.html?fbclid=IwAR3i2-lbGnipqxWQM-q5wBYUE1_GF7QN4q07ESuuHEJu9K1umpGzZqc8TVE#CXOh7oMvm6Z14Dtu.01

    RépondreSupprimer