Après
deux ans d’attente, "Le fascisme islamique" sort enfin en
France. Le politologue germano-égyptien y revient sur les vraies origines de
l’islam politique et dresse un parallèle entre le fascisme et l’islamisme.
Le fascisme
islamique a failli ne pas être publié en France. Initialement achetés par Piranha,
les droits d’auteur ont finalement été cédés à Grasset. Le premier en a reporté
la publication après chacun des attentats survenus en France entre 2014 et
2016, jusqu’à se désister après celui de Nice. “Dans un email, il m’a expliqué
qu’il était incapable de protéger ses employés, que mon livre allait attiser la
haine contre les musulmans et être instrumentalisé par l’extrême droite. S’il
s’était contenté de me dire qu’il avait peur, je l’aurais compris. Mais là, il
a pris sa lâcheté pour une vertu”, raconte l’auteur.
Qu’est-ce qui rend ce livre potentiellement dangereux ? On connaissait les liens entre Amin Al Husseini et Adolf Hitler. L’ancien mufti de Jérusalem avait même recruté des musulmans bosniaques pour le compte des divisions SS. Ce que nous apprend Hamed Abdel-Samad, c’est que le fondateur des Frères musulmans, Hassan El Banna, entretenait des relations suivies avec Al Husseini au moins à partir de 1927, soit un an avant la création de la confrérie, qui n’aurait d’ailleurs pas existé sans la bénédiction du mufti.
Le penseur germano-égyptien y trace également les similitudes entre l’islam politique — “ ou l'islam tout court ”, comme il aime à le rappeler — et l’idéologie fasciste, ainsi que les liens entre la confrérie et le nazisme.
Fils d’imam et lui-même ancien membre des Frères musulmans dans sa jeunesse, Hamed Abdel-Samad est devenu, en Allemagne, une figure médiatique de la critique de l’islam, ce qui lui a valu plusieurs fatwas et menaces de mort, au point d’être contraint de vivre sous protection policière.
Dans le monde arabe, il est surtout connu pour sa chaîne YouTube, Hamed TV, et sa série de vidéos “Box of Islam” dont la dernière en date est titrée “L’islam n’a pas besoin d’un Martin Luther, mais d’une Coco Chanel”.
Qu’est-ce qui rend ce livre potentiellement dangereux ? On connaissait les liens entre Amin Al Husseini et Adolf Hitler. L’ancien mufti de Jérusalem avait même recruté des musulmans bosniaques pour le compte des divisions SS. Ce que nous apprend Hamed Abdel-Samad, c’est que le fondateur des Frères musulmans, Hassan El Banna, entretenait des relations suivies avec Al Husseini au moins à partir de 1927, soit un an avant la création de la confrérie, qui n’aurait d’ailleurs pas existé sans la bénédiction du mufti.
Le penseur germano-égyptien y trace également les similitudes entre l’islam politique — “ ou l'islam tout court ”, comme il aime à le rappeler — et l’idéologie fasciste, ainsi que les liens entre la confrérie et le nazisme.
Fils d’imam et lui-même ancien membre des Frères musulmans dans sa jeunesse, Hamed Abdel-Samad est devenu, en Allemagne, une figure médiatique de la critique de l’islam, ce qui lui a valu plusieurs fatwas et menaces de mort, au point d’être contraint de vivre sous protection policière.
Dans le monde arabe, il est surtout connu pour sa chaîne YouTube, Hamed TV, et sa série de vidéos “Box of Islam” dont la dernière en date est titrée “L’islam n’a pas besoin d’un Martin Luther, mais d’une Coco Chanel”.
Telquel :
Qu’est-ce qui vous a motivé à écrire ce livre ?
Hamed Abdel-Samad : Puisque je vis
en Allemagne depuis 20 ans, j’ai étudié l’histoire de l’Allemagne et celle du
nazisme. Avant Le fascisme islamique, j’ai écrit
des livres sur l’islam politique, et pendant mes recherches, j’ai noté que les
auteurs occidentaux qui ont écrit sur la question s’accordent à dire qu’il
s’agit là d’un phénomène nouveau qui est venu comme réaction au colonialisme.
J’ai refusé cette simplification et décidé d’écrire un livre où je démontre les
racines idéologiques de l’islam politique. J’étais parti avec cette idée-là,
avant que d’autres repères commencent à se dessiner. J’ai remarqué alors des
similitudes à la fois étranges et prononcées entre l’islam politique et le
fascisme tel qu’il s’est développé en Allemagne et en Italie durant la première
moitié du siècle dernier.
Telquel : Sur
quels points a porté votre comparaison de l’islam politique avec le fascisme et
le nazisme ?
Hamed Abdel-Samad : D’abord dans
l’idéologie elle-même. Ils partagent une vision manichéenne du monde : le bien
contre le mal, et les croyants contre les mécréants :
- L’islam place les musulmans au-dessus du reste de l’humanité, car ils sont “la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes” (Al Imran, 110) et le nazisme a fait de même avec la race aryenne. Dans le Coran, “Al Mouchrikoun (les associateurs) ne sont qu’impuretés” (Attawba, 28), “Ils ne sont en vérité comparables qu’à des bestiaux. Ou plutôt, ils sont plus égarés encore du sentier” (Al furqan, 44).
- Les nazis appelaient les juifs “untermenschen”, ou sous-hommes, et les comparaient à des insectes et des vermines.
Il y a en commun un mépris pour l’ennemi au point de le déshumaniser, et c’est la première étape de la justification de son extermination. Ces idéologies voient en la guerre une ordonnance sacrée. Pour les fascistes, la mort sur le champ de bataille est un honneur, et l’islam voit le jihad comme une fin en soi. Dans le Coran, “Allah a acheté des croyants, leurs personnes et leurs biens en échange du Paradis. Ils combattent dans le sentier d’Allah : ils tuent et ils se font tuer” (Attawba 111), et dans un hadith authentifié, Mohammed a dit : “Quiconque meurt sans avoir combattu et sans en avoir jamais eu le désir, meurt en ayant l’un des traits caractéristiques de l’hypocrisie” (1341, Mouslim).
- L’islam place les musulmans au-dessus du reste de l’humanité, car ils sont “la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes” (Al Imran, 110) et le nazisme a fait de même avec la race aryenne. Dans le Coran, “Al Mouchrikoun (les associateurs) ne sont qu’impuretés” (Attawba, 28), “Ils ne sont en vérité comparables qu’à des bestiaux. Ou plutôt, ils sont plus égarés encore du sentier” (Al furqan, 44).
- Les nazis appelaient les juifs “untermenschen”, ou sous-hommes, et les comparaient à des insectes et des vermines.
Il y a en commun un mépris pour l’ennemi au point de le déshumaniser, et c’est la première étape de la justification de son extermination. Ces idéologies voient en la guerre une ordonnance sacrée. Pour les fascistes, la mort sur le champ de bataille est un honneur, et l’islam voit le jihad comme une fin en soi. Dans le Coran, “Allah a acheté des croyants, leurs personnes et leurs biens en échange du Paradis. Ils combattent dans le sentier d’Allah : ils tuent et ils se font tuer” (Attawba 111), et dans un hadith authentifié, Mohammed a dit : “Quiconque meurt sans avoir combattu et sans en avoir jamais eu le désir, meurt en ayant l’un des traits caractéristiques de l’hypocrisie” (1341, Mouslim).
Ensuite, ils se
ressemblent dans la structure. L’idée des milices comme moyen de protéger
l’idéologie et effrayer les ennemis — “Et préparez contre eux tout ce
que vous pouvez comme force et comme cavalerie équipée, afin d’effrayer
l’ennemi d’Allah et le vôtre”, (Al Anfal, 60) —, et le principe du
guide suprême, un chef inspirant, infaillible, incritiquable et sacré, un
Führer ou un Duce, que les musulmans ont en la personne du Prophète.
Enfin, ils partagent
les mêmes buts : la domination mondiale et la rééducation de la société, car
pour eux cette entité est perverse. L’islam et le fascisme ne font pas de
différence entre l’individu et la société, ils se mêlent des détails les plus
précis de la famille nucléaire et veulent la ramener à son état pré-moderne,
avec l’homme comme chef de famille et une distribution traditionnelle des rôles
entre les deux sexes.
Telquel : Dans
votre livre, vous soutenez que Hassan El Banna s’est largement inspiré d’Adolf
Hitler dans sa conception de la confrérie des Frères musulmans. En quoi se
manifeste cette influence ?
Hamed Abdel-Samad : Par exemple, après la
création de leur confrérie en 1928, les Frères musulmans ont constitué des
milices calquées sur les modèles nazi et fasciste, et il y avait des
similitudes non seulement dans l’idéologie, mais aussi dans l’organisation.
Les scouts de Hassan El Banna, — qu’il appelait les “Jawala”— ont été inspirés par les jeunesses hitlérienne et mussolinienne, si bien que ses membres portaient eux aussi des blouses brunes et noires. Hitler parlait de “Weltherrschaft”(domination du monde), et El Banna de “Oustadiyat al âalam” (le professorat du monde). Ali Âachmaoui, ex-chef des renseignements secrets des Frères, a écrit dans ses mémoires (L’histoire secrète des Frères musulmans, publié en 2006, ndlr) que cet organe a été inspiré à El Banna par la Gestapo.
Les scouts de Hassan El Banna, — qu’il appelait les “Jawala”— ont été inspirés par les jeunesses hitlérienne et mussolinienne, si bien que ses membres portaient eux aussi des blouses brunes et noires. Hitler parlait de “Weltherrschaft”(domination du monde), et El Banna de “Oustadiyat al âalam” (le professorat du monde). Ali Âachmaoui, ex-chef des renseignements secrets des Frères, a écrit dans ses mémoires (L’histoire secrète des Frères musulmans, publié en 2006, ndlr) que cet organe a été inspiré à El Banna par la Gestapo.
Telquel : Est-il
vrai que Hitler s’était converti à l’islam et a adopté le nom de Hadj Mohammad
Hitler ?
Hamed Abdel-Samad : Les Frères musulmans
jouaient sur tous les fronts. Tantôt ils le faisaient avec les Britanniques,
tantôt avec les Allemands. Ils ont fait la propagande d’Hitler en Égypte en
répandant la rumeur sur sa conversion à l’islam. Ils ont aussi dit qu’il a
effectué son pèlerinage à La Mecque en secret, qu’il s’appelait désormais Hadj
Mohammad Hitler et que, quand il prendra Le Caire, il épargnera les mosquées
puisqu’il est un musulman, et donc un unificateur, et son but est de mettre fin
à l’occupation britannique.
Et mon livre comporte les références qui prouvent la coopération directe entre les Frères et les nazis.
Et mon livre comporte les références qui prouvent la coopération directe entre les Frères et les nazis.
Telquel : Vous
dites aussi qu’il y avait un but commun entre les Frères musulmans et les nazis
consistant à affaiblir la présence britannique en Afrique du Nord. Quel était
leur vrai projet dans la région ?
Hamed Abdel-Samad : Les Frères musulmans
voulaient s’étendre, et pour ce faire, ils étaient prêts à collaborer avec le
diable lui-même. Et, malheureusement, ils ont réussi. Si le PJD existe au Maroc
et Ennahda en Tunisie, c’est parce qu’ils sont les produits de ce vieux projet
d’expansion.
Telquel : Aujourd’hui,
comment les Frères musulmans voient-ils leur relation avec le nazisme ?
Hamed Abdel-Samad : Ils ont changé de
couleur. À l’apogée du fascisme et du nazisme, Hassan El Banna couvrait
d’éloges Hitler et Mussolini et admirait leur manière de mener leurs peuples
vers la victoire et la grandeur.
Mais à partir de 1948, il s’est mis à qualifier les deux mouvements d’échecs, et à répéter que la solution ultime était l’islam.
Lors d’une conférence en Allemagne, une personne du public a demandé à Tariq Ramadan s’il était vrai que son grand-père était l’ami d’Amin Al Husseini et un grand admirateur d’Hitler, il a nié tout en bloc. Il se trouve qu’une photo datant de 1927 sur laquelle Hassan El Banna et Amin Al Husseini posaient ensemble figurait dans les archives du site des Frères ikhwanonline.info. Au lendemain de cette conférence, cette photo a été supprimée. Amin Al Husseini a une très mauvaise réputation en Europe, c’est un criminel de guerre qui a échappé à la punition en se réfugiant en Égypte.
Mais à partir de 1948, il s’est mis à qualifier les deux mouvements d’échecs, et à répéter que la solution ultime était l’islam.
Lors d’une conférence en Allemagne, une personne du public a demandé à Tariq Ramadan s’il était vrai que son grand-père était l’ami d’Amin Al Husseini et un grand admirateur d’Hitler, il a nié tout en bloc. Il se trouve qu’une photo datant de 1927 sur laquelle Hassan El Banna et Amin Al Husseini posaient ensemble figurait dans les archives du site des Frères ikhwanonline.info. Au lendemain de cette conférence, cette photo a été supprimée. Amin Al Husseini a une très mauvaise réputation en Europe, c’est un criminel de guerre qui a échappé à la punition en se réfugiant en Égypte.
Telquel : Que
pensez-vous de Tariq Ramadan ?
Hamed Abdel-Samad : Tariq Ramadan essaie
de moderniser l’idéologie de la confrérie en disant qu’elle n’est pas
incompatible avec la démocratie. Mais ce système a été vivement critiqué par El
Banna dans Rissalat Annour (La lettre de
la lumière), où il a exhorté le roi Farouk à dissoudre tous les partis
politiques de peur qu’ils n’attisent la fitna (dissension) dans la
nation. Il lui a dit qu’il ne devait rester qu’un seul parti, celui de l’islam
et d’Allah.
L’idée du parti unique est un autre point commun avec le fascisme. Les Frères refusaient catégoriquement la démocratie, jusqu’à ce qu’ils découvrent que le seul moyen d’accéder au pouvoir était à travers les urnes.
L’idée du parti unique est un autre point commun avec le fascisme. Les Frères refusaient catégoriquement la démocratie, jusqu’à ce qu’ils découvrent que le seul moyen d’accéder au pouvoir était à travers les urnes.
Telquel : Comment
jugez-vous la manière avec laquelle l’Occident gère le radicalisme islamique ?
Hamed Abdel-Samad : C’est un mélange
d’intérêt, de peur et de naïveté :
- L’intérêt politique et économique entre l’Occident d’un côté, et les pays du Golfe, la Turquie et l’Afrique du Nord de l’autre.
- La peur du terrorisme et la crainte que les musulmans qui vivent déjà dans ces sociétés occidentales ne servent de cheval de Troie à des dirigeants islamistes comme Recep Erdogan.
À titre d’exemple, face au refus des Pays-Bas de permettre à l’AKP de mener sa campagne électorale sur son sol, un membre du parti islamiste turc avait déclaré que “les Pays-Bas ne comptent que 48 000 soldats, mais il y a 400 000 Turcs sur place. Nous pouvons facilement envahir le pays pour peu que nous le décidions”.
La gauche occidentale est devenue extrêmement naïve, elle considère ces islamistes comme des opprimés, et croit en leur discours de victimisation. Ces gens-là attaquent mes écrits plus que les musulmans eux-mêmes, ils me traitent de raciste alors que je critique les idées, pas les groupes ethniques. D’ailleurs, les musulmans ne sont pas un groupe ethnique homogène.
- L’intérêt politique et économique entre l’Occident d’un côté, et les pays du Golfe, la Turquie et l’Afrique du Nord de l’autre.
- La peur du terrorisme et la crainte que les musulmans qui vivent déjà dans ces sociétés occidentales ne servent de cheval de Troie à des dirigeants islamistes comme Recep Erdogan.
À titre d’exemple, face au refus des Pays-Bas de permettre à l’AKP de mener sa campagne électorale sur son sol, un membre du parti islamiste turc avait déclaré que “les Pays-Bas ne comptent que 48 000 soldats, mais il y a 400 000 Turcs sur place. Nous pouvons facilement envahir le pays pour peu que nous le décidions”.
La gauche occidentale est devenue extrêmement naïve, elle considère ces islamistes comme des opprimés, et croit en leur discours de victimisation. Ces gens-là attaquent mes écrits plus que les musulmans eux-mêmes, ils me traitent de raciste alors que je critique les idées, pas les groupes ethniques. D’ailleurs, les musulmans ne sont pas un groupe ethnique homogène.
Telquel : À
chaque caricature ou critique, les musulmans dans le monde réagissent de
manière violente. Quelle est l’origine de cette hypersensibilité ?
Hamed Abdel-Samad : Il y a un énorme
décalage entre notre identité fantasmée et notre réalité objective, entre notre
passé et notre présent. Nos livres d’histoire nous font croire que tous les
musulmans sont des Saladin, des Qutuz et des Tariq Ibn Ziad. Des chevaliers
vaillants — mashallah — capables de
conquérir l’Andalousie et l’Afrique du Nord, et qui ne sont que virilité,
jeunesse et fierté.
La vérité actuelle c’est la pauvreté, le déni, l’ignorance et la frustration sexuelle. Nous n’arrivons pas à accepter notre nouveau rôle. Allah a dit que nous sommes “la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes”, alors comment osent-ils se comporter avec nous de la sorte ? D’autant que le Coran et le Hadith ont implanté dans nos têtes cette idée du mécréant sale qui veut éteindre la lumière de Dieu.
La vérité actuelle c’est la pauvreté, le déni, l’ignorance et la frustration sexuelle. Nous n’arrivons pas à accepter notre nouveau rôle. Allah a dit que nous sommes “la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes”, alors comment osent-ils se comporter avec nous de la sorte ? D’autant que le Coran et le Hadith ont implanté dans nos têtes cette idée du mécréant sale qui veut éteindre la lumière de Dieu.
Telquel : Croyez-vous
en la possibilité d’une réforme de l’islam ?
Hamed Abdel-Samad : S’il était possible de
réformer l’islam, on l’aurait fait il y a des siècles.
L’islam est une entité ultra-sacralisée, qui oserait réformer la parole d’Allah ?
De plus, il n’y a pas d’autorité centrale responsable de l’islam, comme c’est le cas pour les Églises catholique et orthodoxe. La religion est devenue notre unique source identitaire, et il y a une forte volonté de la préserver.
L’islam est fondamentalement incompatible avec la laïcité, car c’est un héritage qui mélange la religion avec l’économie, la politique et le militarisme, et il complique les relations avec quiconque n’est pas musulman.
Et, personnellement, je ne crois pas en la salvation collective (action qui pour but le salut de l'âme).
Ce que nous pouvons réformer en revanche, c’est la pensée individuelle. Si nous considérons l’islam comme un supermarché, nous ne pourrons pas améliorer l’endroit ou ses marchandises, mais nous pouvons améliorer le comportement du consommateur de sorte qu’il ne choisisse pas les produits périmés.
L’islam est une entité ultra-sacralisée, qui oserait réformer la parole d’Allah ?
De plus, il n’y a pas d’autorité centrale responsable de l’islam, comme c’est le cas pour les Églises catholique et orthodoxe. La religion est devenue notre unique source identitaire, et il y a une forte volonté de la préserver.
L’islam est fondamentalement incompatible avec la laïcité, car c’est un héritage qui mélange la religion avec l’économie, la politique et le militarisme, et il complique les relations avec quiconque n’est pas musulman.
Et, personnellement, je ne crois pas en la salvation collective (action qui pour but le salut de l'âme).
Ce que nous pouvons réformer en revanche, c’est la pensée individuelle. Si nous considérons l’islam comme un supermarché, nous ne pourrons pas améliorer l’endroit ou ses marchandises, mais nous pouvons améliorer le comportement du consommateur de sorte qu’il ne choisisse pas les produits périmés.
LE POINT COMMUN ENTRE Ahmed Abdel SAMAD et Kamel DAOUD ?
RépondreSupprimerLes deux sont des ex-frères musulmans qui ont su conserver intact leur esprit critique !
Il est rare qu'on puisse sortir de la confrérie sans laisser des plumes, voir sa peau : les deux, font l'objet d'une fatwa de mise à mort.
D'avoir bien connu de l'intérieur la secte, ils savent de quoi ils parlent quand ils mettent en garde contre cette confrérie et le wahhabisme qu'elle diffuse partout où elle s'installe !
Il suffit de voir dans quel état se trouvent l'Egypte et l'Algérie, leurs pays respectifs d'origine.
http://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.fr/2013/07/lislam-na-rien-apporte-lhumanite-cest.html
http://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.fr/2017/02/la-tunisie-fait-elle-rever-les-algeriens.html