jeudi 11 janvier 2018

PLATEFORME POUR LE RÈGLEMENT DE LA CRISE TUNISIENNE

Publié dans : 
Kapitalis
Tunisie-Secret

« L’économie, ce n’est pas seulement de la technique, 
ce sont des arbitrages au service d’une vision politique. 
Comment deux partis aussi différents pourraient-ils se mettre d’accord sur un programme ? »

Il faut commencer par désigner le véritable ennemi de la Tunisie qui la ronge de l'intérieur jusqu'à infiltrer les partis dits "progressistes" !
Beaucoup de tunisiens qui combattent l'obscurantisme, sont déçus par BCE & Nidaa Tounes qui promettaient de les débarrasser de Ghannouchi et de sa bande.
Devant le pouvoir de corruption des "progressistes" à la petite semaine, par les Frères musulmans, il serait temps que ceux qui désirent réellement arrêter les dégâts, de prendre des résolutions claires et de pactiser avec ceux qui ont ce même désir de dégager les islamistes !
Voici un pacte qui pourrait servir de base à rallier ces partis qui veulent poursuivre l'oeuvre civilisationnelle de feu Habib Bourguiba.

LE CONSTAT :

Personne ne peut sérieusement contester que la Tunisie, après ces quelques années de changement, vit une crise sérieuse qui entraîne un découragement et, peut-être, bientôt une révolte de certains.
Cette crise a un triple aspect : économique et social, démocratique et de civilisation.

1 - Sur le plan économique et social les événements et les politiques menées ont conduit à une perte d’activité, notamment dans le domaine du tourisme ; à une élévation des prix à la consommation ; à un développement du chômage et notamment de celui des jeunes, même diplômés ; à une raréfaction des investissements, notamment étrangers ; et donc à une baisse du pouvoir d’achat qui s’accompagne d’une grande pauvreté et à une perte de valeur de la monnaie nationale.
Il est clair que si cela continue dans le même sens, il est à craindre des révoltes dont on a senti déjà quelques prémices.
Il faut rajouter que pas grand-chose n’a été fait pour, à terme, réduire significativement la disparité entre la région des villes côtières et l'arrière pays.
On pourra toujours discuter tel ou tel terme de cette analyse mais qui pourrait sérieusement contester la validité générale de ce constat.

2 - Sur le plan de l’autorité de l’Etat et de la démocratie les deux dernières années, notamment, ont fait éclater une grave crise de confiance. L’alliance de Nidaa Tounes et des islamistes, contrairement à ce qui avait été dit avant les élections, a gravement affecté la confiance des citoyens tunisiens qui ont vu dans cette politique une véritable trahison de leur vote et se trouve dès lors tentés par l’abstention et le désintérêt.
S’est ajouté à cela la multiplication anarchique et, à la limite du ridicule, de très nombreux partis politiques dont on voit mal, à part l’ego de ses dirigeants, leur réel et original positionnement.
Les conflits, quelques fois déraisonnables entre syndicats employeurs et syndicats de travailleurs, a perturbé la production économique et les investissements et n’ont pas été sans influence sur la crise économique décrite plus haut.

3 - Enfin il est indiscutable que le pays se trouve confronté à une véritable crise de civilisation entre une partie de sa population qui s’est tourné vers un Islam politique porteur de régression sur le terrain des libertés, des droits de la femme et de l’ouverture aux autres et une autre partie qui voudrait que le pays continue la marche vers le progrès qu’avait initié le Président Bourguiba en développant les libertés et le droit des femmes et en cantonnant la religion dans la sphère privée.
Face à cette crise dont beaucoup accepteront l’analyse il s’agit de se demander quelle est la solution à choisir en ayant bien à l’esprit que TOUT SE TIENT et que, notamment le développement économique et l’investissement ne viendront que si l’on a une démocratie forte, un état, des syndicats et des partis responsables.

Régler d’abord la crise de civilisation :

Il est absolument clair que rien ne sera possible tant que les Tunisiens, par un vote clair n’auront pas trancher entre progressistes et islamistes. Il y a là, en effet, deux conceptions totalement opposées de l’avenir du pays.
Si la religion continue d’être instrumentalisée par un ou des partis politiques, l’union nécessaire des Tunisiens pour faire avancer le pays ne pourra exister. Les dirigeants qui utilisent la religion connaissent toujours et inévitablement des dérives autoritaires qui portent atteintes aux libertés fondamentales et se mêlent de la vie personnelle des gens. Il n’y a qu’à voir les évolutions en Iran et en Turquie et se rappeler de la politique que voulaient mener les Frères musulmans en Egypte comme celle que tentent d’imposer ceux d’Ennahdha en Tunisie.
Les Tunisiens, et donc avant eux les différents partis, doivent se positionner clairement sur cette question. Le pacte devrait réunir tous ceux qui veulent clairement interdire les partis fondés sur la religion. C’est un préalable absolument fondamental car on a bien vu ce que les « accommodements », les « consensus » ont donné comme résultats.
Le Pacte dira donc clairement que le but de ses adhérents est, à terme, de modifier la Constitution pour interdire les partis qui se fondent sur la religion.

Régler la crise de la démocratie et de l’Etat :

La Constitution a choisi un mode électoral sous la pression des islamistes qui ne permet pas de dégager une réelle majorité. Ce mode électoral entraîne la division entre de nombreux partis et ne permet pas la mise en place d’un réel programme de gouvernement ; puisque faute de majorité claire il faut, comme cela a été seriné, parvenir au « consensus » c’est-à-dire à un programme qui est mi chèvre mi- choux.
Or, démocratie ne signifie pas impuissance et demi mesures. Il faut, au contraire que le mode électoral en donnant une prime au parti arrivé en tête, lui permette de mener sa politique sans avoir besoin d’obtenir l’accord des autres formations. Ensuite et c’est cela la démocratie, s’il n’a pas réussi ou convaincu, il sera éliminé aux prochaines élections par le mécanisme de l’alternance.
Le Pacte dira donc clairement qu’il faudra modifier le mode électoral et permettre l’émergence d’une réelle majorité.
Le règlement de ces deux crises sont des préalables à la sortie de crise car le pouvoir ainsi élu, aura les mains libres pour choisir et appliquer sa politique.

Pistes pour régler la crise économique :

On peut penser que les signataires du Pacte pourraient se mettre d’accord sur certains principes.
Le premier d’entre eux est que l’économie a un besoin essentiel : celui de la confiance en l’avenir, de la confiance en l’état de droit et confiance dans la sécurité du pays.
Les investisseurs Tunisiens ou étrangers n’investiront que s’ils ont confiance en l’état de droit ; c’est-à-dire, s’ils savent quelles sont les règles applicables, qu’elles ne changeront pas tous les six mois et que l’Administration et la Justice les appliqueront.
Cela signifie que le pouvoir doit s’atteler à la réforme de la Justice qui a perdu la confiance des Tunisiens, continuer sa lutte contre la corruption qui est le contraire de l’état de droit et affirmer clairement une plus grande liberté d’entreprendre et de s’installer avec des règles fiscales claires.
Les signataires du Pacte pourraient s’entendre (certains devant faire un effort de réalisme en ce domaine) pour dire que ce n’est que si l’Economie fonctionne bien, s’ouvre largement aux investissements et réussit à créer de la richesse, que de la redistribution pourra intervenir.
Si l’économie stagne ou régresse, malgré toutes les bonnes volontés du monde, elle ne produira pas grand-chose et rien ne pourra être redistribué.

Voilà le cadre général sur lequel devront se mettre d’accord tous les partis et les citoyens qui partagent ces analyses et ces bases. Une fois cela réalisé, les priorités devront être un effort considérable pour l’éducation depuis la base jusqu’à l’Université car il n’y aura de développement dans les pays que par l’éducation.

Cette plateforme pourrait être acceptée et signée par tous les partis qui seraient d’accord sur ces grands objectifs et les considéreraient comme essentiels pour résoudre les crises du pays. Ces partis pourraient, dans ce cadre et sous réserve de ces priorités, développer leur propre projet mais, au moins, les électeurs sauraient ce qui les uni et quelles priorités ils ont.

Rachid Barnat

NB : Il y a actuellement Abir Moussi qui le proclame haut et fort qu'il faut juger Ghannouchi et ses hommes pour le financement de leur parti par le Qatar ... et par la même, d'interdire Ennahdha !

Voir aussi le commentaire en Vidéo par Jean Pierre Ryf


9 commentaires:

  1. COMMENT ON EST-ON ARRIVÉ LA !

    Houcine Bzainia :

    Pour juger des raisons des troubles qui secouent le pays, faisons un bref flash-back :

    - La loi d'indemnisation menée voulue par Ennahdha et ses alliés entre 2011 et 2013 avait grevé les finances publiques; et autres dédommagement pour un prétendu militantisme que les tunisiens ne leur ont jamais demandé de faire et qu'ils veulent le leur faire payer;
    - Le recrutement de centaines de milliers de fonctionnaires et d'employés dans les entreprises publiques a alourdi la masse salariale aux dépens des ressources destinées à l'investissement;
    - Aucune vraie politique de reforme fiscale vers plus d'équité n'a été menée par les gouvernements successifs; et les tentatives faites en ce sens ont vite été avortées par les puissantes corporations des médecins, des juges, des avocats, des architectes, des experts comptables et j'en passe;
    - Aucune politique sérieuse contre l'évasion fiscale;
    - Les syndicats n'ont fait que de la surenchère revendicative, impossible à satisfaire dans une situation économique très difficile;
    - Les gouvernements successifs, émanation de la "parti-tocratie" dominante, ont été incapables de réduire leur train de vie;
    - Le populisme et les surenchères des politicards, sont devenus le trait dominant d'une ARP dont les parlementaires se soucient peu de la Tunisie, privilégiant les intérêts de leur parti à celui du pays;
    - Les partis politiques ont perdu toute crédibilité auprès de la population, occupés par la défense de leurs intérêts propres et ceux de leurs soutiens qu'ils soient nationaux ou étrangers;
    - La corruption continue de plus belle et les corrompus font la pluie et le beau temps;
    - La contrebande est devenue le système économique dominant, grevant les recettes de l'Etat;
    - La guerre contre le terrorisme mobilise d'importantes ressources budgétaires;
    - Le terrorisme a porté un coup très dur au tourisme, privant les finances de l'Etat d'importants revenus;
    - La culture du travail a perdu toute valeur. L'absentéisme se développe et son impunité aussi;
    - Les différents acteurs politiques ont été incapables de présenter une feuille de route avec des objectifs précis et crédibles pour sortir le pays de la mouise; ce qui était prévisible dans une alliance entre deux idéologies diamétralement opposées;
    - Le pouvoir d'achat des catégories sociales les plus démunies et de la classe moyenne s'est fortement détérioré, l'espoir a fait place à l'angoisse et à la peur de la faim...

    Dans ce chaos, qui semble planifié (correspondant au projet des islamiste : mettre à genoux le pays !), la seule politique claire depuis 2011 est d'alourdir l'impôt sur le dos des seuls payeurs d'impôts, fonctionnaires et hommes d'affaires honnêtes et patriotes.

    Alors pourquoi s'étonner que les plus démunis protestent contre ces injustices accumulées ?
    Pourquoi s'étonner que les troubles se propagent ?
    Pourquoi s'étonner que les politicards manipulent les manifestants quand ils protestent conte la vie chère ?

    Si je suis viscéralement contre les contestations violentes, contre les pilleurs et les casseurs, contre les appels à faire couler le sang comme a osé le faire un député qui fait honte à l'ARP, il n'en demeure pas moins que les contestations pacifiques sont justifiées et qu'il revient aux pouvoirs (présidence, ARP et gouvernement) de trouver des solutions permettant de diminuer les tensions et d'offrir un peu d'espoir à ceux qui n'en ont plus.

    Je ne crois pas que faire chuter le gouvernement soit la solution idoine comme le souhaitent certains irresponsables comme le communiste Hamma Hammami !

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  2. LES COMMUNISTES TUNISIENS A CONTRE COURANT !

    Hamma Hammami par romantisme et par solidarité d'ancien prisonnier "politique" pour avoir côtoyé les islamistes dans les geôles de Bourguiba et de ZABA, il reste leur allié objectif ... pire l'idiot utile à leur projet "politique" qui consiste à détruire la Tunisie !

    Ce qui en dit long sur son amateurisme ... puisqu'il a rejoint Ghannouchi lors de Kasbah 2 pour réclamer une nouvelle constitution donnant l'occasion aux Frères musulmans de faire une constitution sur mesure pour eux, inspirée par la religion et la chariaa ... alors que le communisme bannit Dieu et les régimes théocratiques !

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  3. LETTRE OUVERTE A Youssef CHAHED, CHEF DU GOUVERNEMENT !

    Sonia Liberte :

    Alors que le moral des Tunisiens était au plus bas, vous étiez venu au mois de mai nous parler d'une guerre contre la corruption ce fléau qui s'est généralisé depuis 2011 et qui a pris une ampleur jamais égalée par le passé.
    Vos propos nous avaient touchés et on s'était remis à espérer et même à y croire.

    Seulement voilà, actuellement que notre pays affronte cette crise et se trouve en proie à des manifestations, nous ne pouvons nous empêcher de nous poser des questions sur la justice sociale, car vous le savez plus que moi, nous ne pouvons rien bâtir dans l'injustice.

    - Les présidents d’après la "révolution", ceux qui n'ont fait que de la figuration, comme ceux qui ne font que pourrir la situation, continuent à ce jour à percevoir un salaire équivalent à 60 fois le SMIC.
    Comment voulez vous qu'un citoyen qui a du mal à joindre les deux bouts, admette une telle aberration ?

    - Les Agents de la STEG ne paient pas leur consommation en énergie, ceux de la SONEDE ne paient pas leur consommation d'eau, ceux de Tunis Air voyagent gratos .....
    Des avantages incommensurables. Pourquoi voulez vous que le contribuable continue à payer pour ces individus ?

    - Toutes les institutions de l'Etat sont déficitaires depuis les embauches massives de "fonctionnaires" recrutés en dépit des règles de concours habituelles sous la Troïka, n'ayant pas les compétences requises.

    Pourquoi ne pas renvoyer chez eux ces "nouvelles recrues" dont la liste est connue dans chacune des administration ?
    Evidemment que l'UGTT va s'y opposer, mais il est de votre devoir de trouver la solution pour mettre un terme à tous ces salaires non mérités et de revoir ces recrutements d'incompétents dont le seul mérite est d'être des partisans de Ghannouchi et de Tartour.

    - Les PDG, les DG, les sous-directeurs disposent de voitures de fonction avec chacun un bon de près de 500 litres d'essence.
    De tels privilèges doivent se mériter et se justifier ! Car c'est nous les contribuables qui les payons.
    Ils est possible de faire le ménage là dedans et réduire ainsi la charge financiére qu'ils coûtent à l'Etat.

    Mieux encore, pourquoi ne pas mettre fin à ces privilèges en réajustant simplement les salaires qui devraient tenir compte de la rentabilité ?

    - En situation d'austérité pouvons-nous nous permettre cette pléthore de ministres, de secrétaires d'Etat et de conseillers ?
    Ne pouvons-nous pas fusionner certains ministères et faire des économies de budget ?

    - En période d'austérité, avons-nous besoin de payer un entraîneur d'équipe nationale en devises étrangères, alors même que le pays en manque terriblement ?

    - Est-il normal qu'un chauffeur de bus puisse gagner plus qu'un enseignant universitaire ?

    - Est-il normal que nos élites et nos têtes pensantes soient obligés de migrer et que cette fuite des cerveaux ne puisse pas nous affecter ?

    - Est-il normal que ceux qui paient leurs impôts soient amenés à payer encore plus, pendant que le marché parallèle et la contrebande continuent à en profiter, grévant de plus en plus les recettes fiscales et donc le budget de l'Etat ?

    - Est-il normal que de simples fonctionnaires puissent vivre dans des palais, sans pour autant qu'ils ne soient inquiétés ni que l'on sache d'où sortent-ils l'argent pour se les payer ?

    On pourrait écrire des pages et des pages sur ce sujet : il suffit de voir depuis 2011 les nouveaux riches dans les rangs des islamistes et de ceux de la Troïka en général, qui juraient tous être des pauvres au services des pauvres ... !

    La justice sociale doit passer par la suppression de tous les privilèges.
    Une telle mesure nécessite beaucoup de courage.

    Je sais que tout ne relève pas de votre responsabilité, mais je m'adresse à vous, car vous êtes bien le seul à qui je peux me fier.

    Monsieur le chef du gouvernement, corrigez ces injustices et le peuple vous soutiendra.

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  4. DES MINISTRES A COURT D'ARGUMENT : Pour expliquer la crise actuelle, certains remonteraient au Déluge ...

    Ezzeddine Zayani :

    Je suis sidéré par les propos de Iyed Dahmani ministre et porte parole du gouvernement, invité d' "El hiwar tounsi" pour expliquer la crise actuelle.

    Toujours la langue de bois. A l'entendre, Le responsable de la crise c'est toujours Ben Ali, selon lui !

    Cher monsieur le ministre, vous faites erreur de parler de la période d'avant le 14 machin. Période où la croissance y était, le chômage beaucoup moins pesant, l'inflation maîtrisée, les caisses de l'Etat bien dotées et les réserves en devises à un niveau appréciable.

    Monsieur le ministre, défendez plutôt votre bilan et ce que coûte aux tunisiens plus de 200 partis politiques, leur liberté d'expression, leur droit de manifester etc.

    Arrêtez de nous rabattre les oreilles avec vos 4 phrases apprises par cœur.

    Dites nous ce que vous avez fait des dettes contractées depuis 2011, des sommes colossales dérobées par les hommes d'affaires etc.

    Foutez nous la paix avec votre logomachie abrutissante du régime déchu.

    Ben Ali ne reviendra plus et les tunisiens, sous le poids de leurs difficultés, l'ont oublié.

    Parlez nous de vos projets et de vos programmes, comment vous allez surmonter la crise, comment vous allez alimenter les caisses de l'Etat sans vous retourner vers nous.

    Je comprends parfaitement pourquoi Youssef Chahed a du mal à bien se positionner sur l'échiquier politique tunisien qui lui est hostile.
    En effet avec de l'artillerie lourde comme Khorchid qui dit n'importe quoi et Dahmani qui ressasse un passé qu'il ignore, notre chef du gouvernement aura du mal à nous sortir de la crise sans trop de dégâts !

    Il faut leur intimer l'ordre de se la fermer pour ne pas desservir leur patron.
    Ces gens là, n'ont apparemment que des pétards mouillés !

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  5. APPEL POUR UN REFERENDUM POUR CHANGER DE RÉGIME POLITIQUE !

    Dans l'émission TV "Kahwa arbi", présentée par Insaf Yahyaoui, son invité Tahar Belkhouja ex-ministre de feu Bourguiba, appelle le président Béji Caïd Essebsi à demander un référendum pour changer le régime parlementaire actuel en régime semi-présidentiel et semi-parlementaire, comme celui de la France et de l'Allemagne, en accordant plus de pouvoir au président de la République dans certains domaines, pour plus d'équilibre et d'efficacité !

    Il appelle aussi à la mise en place rapide d'une Cour Constitutionnelle, pour veiller au respect de la loi !!

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  6. LA CRISE TUNISIENNE EST D'ABORD ET AVANT TOUT CIVILISATIONNELLE !
    Aucun programmes social ou économique n'en viendra à bout, tant que les hommes politiques n'auront pas dit clairement le type de société qu'ils veulent servir :
    - traditionaliste, dominée par la bigoterie des barbus, ou
    - moderne, et dans ce cas il faut mettre hors d'état de nuire les barbus et interdire l'instrumentalisation de la religion pour faire de la politique; en plus clair : interdire les partis politiques comme le stipulait la constitution de 1959 !

    NB : De tous les hommes politiques actuels, seule Abir Moussi se prononce clairement sur ce sujet majeur !!

    http://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.fr/2017/12/le-parti-destourien-annonce-la-couleur_26.html

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  7. QUAND UN MODE DE SCRUTIN PARALYSE UN PAYS, IL FAUT LE CHANGER ...

    Hedi Mohamed :

    Je ne regrette pas d'avoir assisté, hier à une conférence sur le mode de scrutin et la crise de gouvernance en Tunisie.

    Je remercie l’amie qui m’y a invité et je salue chaleureusement le collectif « SOUMOUD », qui l’avait organisée, ainsi que toutes les personnes qui avaient veillé à ce que la conférence se déroule dans les meilleures conditions.

    Un succès conjugué à une organisation sans failles et un accueil chaleureux.

    Était présente presque toute la fine fleur de notre monde politico-intellectuel et universitaire.
    Étaient présents aussi, beaucoup de députés, d’hommes politiques, de chefs de partis et d’ex-ministres, outre la société civile très présente, pesant de son poids sur le débat.

    La plupart de mes préférés étaient présents : notamment Houcine Dimessi, Sadok Belaide, Amine Mahfoudf, Ahmed Souab, pour ne citer que les plus compétents et dont la rigueur intellectuelle est connue de tous.

    Bref, une atmosphère conviviale, presque familiale, simple mais débordante de patriotisme et de dévouement pour notre pays.
    Je finirai ce petit éloge, bien mérité (car il faut rendre à César ce qui lui appartient), en disant que, tant qu’il y a de braves gens comme ceux-là (hommes et femmes) dans le pays, il n’y a rien à craindre, ni pour son présent ni pour son avenir.

    Ceci dit, je vais essayer d’évaluer la conférence dans sa totalité, sans m’arrêter sur les détails, tous aussi intéressants les uns que les autres.

    Tout ce monde venant de bords différents, est unanime sur la nécessité de réviser la loi électorale et le mode de scrutin, pour une meilleure représentativité et pour plus d’efficacité et de démocratie !

    Si le mode de scrutin actuel basé sur le vote pour des listes, était acceptable lors de l’élection de l’ANC, pour rédiger une constitution et faire participer toutes les couches politiques dans le processus; malheureusement tout le monde convient qu'il ne l'est plus ! Il est devenu un outil de paralysie des institutions et de la gouvernance. Ce mode de scrutin est source de dispersion et de dilution des pouvoirs, outre son inefficacité quasi-générale admise par la majorité des intervenants.

    De l'avis général, il faut s’adapter aux nouvelles circonstances et opter pour un mode de scrutin uninominal à deux tours !!

    Je ne cache pas ma satisfaction de voir que la révision de la loi électorale est partagée par un grand nombre.
    Sa modification devient nécessaire; et se fera, j'en suis sûr !
    Je ne me sens plus seul dans cette bataille dans laquelle je me suis engagé depuis longtemps, avec les moyens modestes dont je dispose : un compte facebook …

    Je regrette cependant, que ces modifications ne seront pas prises en compte pour les prochaines élections municipales !
    Trop tard, disent certains !

    En fait, toutes ces bonnes et généreuses idées, ne sont qu’un projet pour les futures élections : législatives et présidentielles.

    La question sera transposée au parlement et la bagarre risque d’être âpre, amère et très chaude…

    En ce qui me concerne, je poursuivrai la lutte pour que ces élections municipales soient reportées, annulées ou empêchées… car je refuse que nos municipalités soient livrées à la pègre islamo-mafioso-terroriste !
    Ce qu'il faut empêcher par tous les moyens.

    https://www.huffpostmaghreb.com/entry/tunisie-plusieurs-experts-appellent-a-une-revision-du-mode-de-scrutin_mg_5aaa94e6e4b04221740ce355?utm_hp_ref=mg-tunisie&ncid=fcbklnkfrhpmg00000006

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  8. ELECTION MUNICIPALE : QUE CACHE LE PROJET DU CODE DES COLLECTIVITÉS ?

    Pourquoi avoir traîné pour le "rédiger" et le "sortir" juste à la veille des élections municipales ??

    Hedi Mohamed :

    Rares sont les personnes qui ont lu le projet du code des collectivités locales, y compris les députés concernés.

    Rares sont aussi les personnes qui y voient les dangers cachés !

    D’après Houcine Dimessi, ce texte est truffé de mines et de pièges, presque dans chaque phrase et dans chaque ligne.

    Si on a retardé la finalisation et la publication de ce texte, ce n'est pas pour rien.
    On vient juste de déposer le projet, pour en débattre dans l’assemblée générale.

    Auparavant, il est passé par la commission chargée des affaires administratives. Personne, de ces valeureux députés, n’a rien vu et le texte-catastrophe a été adopté, par ladite commission, « à l’unanimité » comme d’habitude.
    On se demande même s’ils l’ont lu.

    Il sera donc discuté par l’assemblée fin Mars-début Avril, quand tout le monde sera occupé par la campagne électorale, par les plateaux télévisés et les réunions…

    Il est clair qu’on veut mettre tout le monde devant le fait accompli et passer le code des collectivités en douce, loin des regards indiscrets, au dernier moment…

    On connaît malheureusement ce genre de pratique ignoble…

    Selon Houcine Dimessi, le texte en question prépare entre autres, à un retour au régionalisme, au tribalisme et au clanisme d'avant l'indépendance, outre le divorce total avec l’administration centrale et l’Etat…

    Ce qui aggrave les choses, c’est qu’on n’aura plus aucun moyen de remédier ou corriger quoi que ce soit :
    - C’EST EN FAIT ET EN FIN DE COMPTE, UN ÉCLATEMENT DU PAYS EN 350 MORCEAUX, IMPOSSIBLE À RECOLLER…
    - PLUS PERSONNE ET PLUS AUCUNE AUTORITÉ N’AURA LE POUVOIR D'INTERVENIR OU DE REMÉDIER À QUOI QUE CE SOIT…

    C’est un danger mortel pour la Tunisie !
    Les tunisiens et les tunisiennes doivent en être très conscients.

    Tout ce micmac autour des élections municipales conduit à ça et rien qu’à ça !

    Mes ami(e)s qui croient réussir à être élu(e)s dans telle ou telle circonscription, doivent être les premiers à y réfléchir. Quelle importance, y aurait-il d’être élu(e) dans une circonscription, quand il n’y aura plus d'Etat ?

    Ce sont là, des raisons supplémentaires pour refuser les élections-piège et de les reporter !

    Il est urgent que des comité(s) de bénévoles, spécialistes et pluridisciplinaires, réfléchissent à tout ça.
    Je n’ai aucune confiance en ces députés douteux voir complices, dans le complot le plus abominable, ourdi contre le pays par ceux qui veulent détruire la République Tunisienne.

    IL EST IMPÉRATIF DE REPORTER CES ELECTIONS ET DE REPRENDRE TOUT À ZÉRO !

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  9. LA TUNISIE MALADE DE SA CONSTITUTION ET DU MODE DE SCRUTIN IMPOSÉ PAR LES FRÈRES MUSULMANS !

    http://www.letemps.com.tn/article/107254/le-scrutin-proportionnel-sur-la-sellette

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