jeudi 9 avril 2020

Une orpheline de Bourguiba, répond à ses détracteurs

Le bourguibisme survivra-t-il à Bourguiba ? Une chose est sûre, ce sont les femmes qu'il avait libérées en les émancipant des hommes, conscientes de leur chance que le monde "arabe" leur envie, qui veilleront à le pérenniser; et ce, bon gré malgré les réactionnaires rétrogrades. 
R.B
Pour Olfa Youssef, les terroristes reviendront, qu'on le veuille ...
Olfa Youssef 

Bourguiba et sa génération leur donnent des complexes.

C’est pourquoi ils* le haïssent.
Leur haine pour l'homme, cache mal leur jalousie pour sa grande culture et son amour pour la culture française.

Avec leur français inexistant au mieux approximatif, qui les prive de la finesse linguistique de cette langue en plus de leur inculture philosophique et littéraire; un Bourguiba leur fout des complexes quand il récite « La mort du loup », et avec quelle aisance verbale qui ne peut que les déranger.

Avec leur culture puisée dans les vidéos de pseudo-cheikhs qui vocifèrent leur haine pour les femmes pour les convaincre de voiler les leurs et de les faire taire pour mériter le paradis aux nombreuses houris; un Bourguiba qui n’a aucune gêne à dialoguer avec le religieux dans une approche d'ouverture totalement décomplexée, ne peut que les affoler.

Avec leur sentiment d’infériorité déguisé sous des apparences de supériorité d’une Omma qualifiée de tous les superlatifs; un Bourguiba qui prône une tunisiannité accueillante, ne peut que les ébranler.

Aussi, se mettent-ils à tirer à boulets rouges sur tout ce qui leur rappelle ce grand homme : les intellectuels, les artistes, les femmes émancipées, les intelligents, les instruits, les éduqués … et j’en passe.

Orpheline de Bourguiba, qu'ils disent !
Oh, que j’en suis fière !

* islamistes & arabistes

Texte revu par Rachid Barnat

La mort du loup
Alfred de Vigny
I

Les nuages couraient sur la lune enflammée
Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée,
Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon.
Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon,
Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes,
Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes,
Nous avons aperçu les grands ongles marqués

Par les loups voyageurs que nous avions traqués.
Nous avons écouté, retenant notre haleine
Et le pas suspendu. -- Ni le bois, ni la plaine
Ne poussait un soupir dans les airs ; Seulement
La girouette en deuil criait au firmament ;
Car le vent élevé bien au dessus des terres,
N'effleurait de ses pieds que les tours solitaires,
Et les chênes d'en-bas, contre les rocs penchés,
Sur leurs coudes semblaient endormis et couchés.
Rien ne bruissait donc, lorsque baissant la tête,
Le plus vieux des chasseurs qui s'étaient mis en quête
A regardé le sable en s'y couchant ; Bientôt,
Lui que jamais ici on ne vit en défaut,
A déclaré tout bas que ces marques récentes
Annonçaient la démarche et les griffes puissantes

De deux grands loups-cerviers et de deux louveteaux.
Nous avons tous alors préparé nos couteaux,
Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches,
Nous allions pas à pas en écartant les branches.
Trois s'arrêtent, et moi, cherchant ce qu'ils voyaient,
J'aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient,
Et je vois au delà quatre formes légères
Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères,
Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux,
Quand le maître revient, les lévriers joyeux.
Leur forme était semblable et semblable la danse ;
Mais les enfants du loup se jouaient en silence,
Sachant bien qu'à deux pas, ne dormant qu'à demi,
Se couche dans ses murs l'homme, leur ennemi.
Le père était debout, et plus loin, contre un arbre,

Sa louve reposait comme celle de marbre
Qu'adoraient les romains, et dont les flancs velus
Couvaient les demi-dieux Rémus et Romulus.
Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées
Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris,
Sa retraite coupée et tous ses chemins pris ;
Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
Du chien le plus hardi la gorge pantelante
Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer,
Malgré nos coups de feu qui traversaient sa chair
Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles,
Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé,
Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.

Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde,
Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang ;
Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant.
Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
Et, sans daigner savoir comment il a péri,
Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.

II

J'ai reposé mon front sur mon fusil sans poudre,
Me prenant à penser, et n'ai pu me résoudre
A poursuivre sa Louve et ses fils qui, tous trois,
Avaient voulu l'attendre, et, comme je le crois,
Sans ses deux louveteaux la belle et sombre veuve
Ne l'eût pas laissé seul subir la grande épreuve ;
Mais son devoir était de les sauver, afin
De pouvoir leur apprendre à bien souffrir la faim,
A ne jamais entrer dans le pacte des villes
Que l'homme a fait avec les animaux serviles
Qui chassent devant lui, pour avoir le coucher,
Les premiers possesseurs du bois et du rocher.

III

Hélas ! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Hommes,
Que j'ai honte de nous, débiles que nous sommes !
Comment on doit quitter la vie et tous ses maux,
C'est vous qui le savez, sublimes animaux !
A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse
Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse.
- Ah ! je t'ai bien compris, sauvage voyageur,
Et ton dernier regard m'est allé jusqu'au cœur !
Il disait : " Si tu peux, fais que ton âme arrive,
A force de rester studieuse et pensive,
Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté
Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté.
Gémir, pleurer, prier est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le Sort a voulu t'appeler,
Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler.


Pour impressionner ses invités français, il arrivait souvent à Bourguiba de déclamer de mémoire et sans la moindre hésitation devant eux, ce célèbre poème d’Alfred de Vigny, l'un des plus célèbres de la langue française. 

2 commentaires:

  1. POURQUOI LES ISLAMISTES HAÏSSENT-ILS TANT BOURGUIBA ?

    Maya Ksouri :

    Ils ont dit que Bourguiba se moquait du Prophète, alors nous leur avons demandé une vidéo audio confirmant leur dire et ils n’ont pas trouvé de preuves;

    Ils ont dit que Bourguiba incitait les gens à ne pas faire le Ramadan mais délibérément ils ont caché que Bourguiba n’a invité à ne pas jeûner que les personnes malades ou âgées à cause de la canicule exceptionnelle qui a causé la mort de centaines de personnes âgées et malades.

    Ils ont dit que Bourguiba avait fermé la mosquée de la Zitouna, alors qu’en réalité il avait fermé l’université de la Zitouna pour la remplacer par la Faculté de « la charia et des fondements de la religion » ; et la mosquée de Zitouna n’a jamais été fermée puisque Bourguiba y célébrait le « mouled » (anniversaire du prophète Mohammed) chaque année et y prononçait son prêche.

    Chaque jour, ils inventent un nouveau mensonge et tentent de falsifier l’histoire de cet homme pour une simple raison : leur haine pour lui ! Parcequ’il a interdit la polygamie ; il a interdit le mariage des mineurs ; il a interdit la répudiation, soumettant le divorce à la Justice.

    En définitif, leur unique problème avec Bourguiba, est le Code du Statut Personnel * !

    * CSP :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Code_du_statut_personnel_(Tunisie)

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  2. BOURGUIBA AIMAIT SON PAYS ET SON PEUPLE !

    Ce qui n'est absolument pas le cas de Ghannouchi et ses Frères musulmans, dont les œuvres caritatives et les écoles coraniques n'ont d'autres buts, que d'appauvrir le peuple et de l'abrutir de religiosité pour endoctriner ses enfants à d'autres fins, comme le jihadisme pour les garçons pour en faire des chairs à canon et la prostitution pour les filles pour en faire des jihadistes du "nikah"... réservant évidemment les meilleures écoles de l'Occident "kafer", à leurs rejetons !!

    Hachemi Hechmi Fendri :

    A Monsieur Omri Abdelbaki qui dénigre Bourguiba ...

    Je suis née en 1955 dans une famille de 7 enfants avec une mère divorcée employée à l'Hôpital Farhat Hached à Sousse avec 30 DT/mois.

    Grâce à Bourguiba elle a pu suivre les cours du soir et devenir infirmière.
    En plus, avec l'attestation de pauvreté on a pu vivre sans avoir faim, étudier et réussir dans notre vie grâce à l'aide de Bourguiba : nous étions nourris et habillés grâce à l'aide de l'Etat durant nos études primaire.
    Au secondaire, nous étions pris en charge par l'Etat.
    Au supérieur, nous étions boursiers de l'Etat.
    Aucun mendiant dans ma fratrie : tous ont été pris en charge par l'association "Les Enfants de Bourguiba".

    Je me rappelle "Dar El Halib" et le bol de lait chaud avec une boule de pain que je prenais en chemin en allant à l'école de La Gare qui est devenue maintenant l'Institut des Beaux Arts.

    De même lorsque j'allais avec ma maman chez Cheikh Baaziz qui nous donnait une fois par mois, de la farine, du lait en poudre, du fromage en boîte et parfois des couvertures de couleur grise qui nous tenaient bien chaud en hiver !

    Toute ma vie j'ai adoré Bourguiba. Je l'aime de tout mon cœur car c'est notre père à tous qui prenait soin de tous ses enfants, sur tout le territoire tunisien !

    Donc, monsieur Omri Abdelbaki, j'espère vous avoir convaincu que c'était le meilleur président et le plus humain que la Tunisie ait pu connaître.

    Bourguiba aimait son pays et son peuple pour lequel il avait consacré plus de 30% du budget de l'Etat pour l'instruire et l'éclairer !

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