jeudi 30 avril 2020

Aprés la honte des accords de Bardo 1881, les Tunisiens échappent de justesse à ceux de Bardo 2020


Bardo 1881 : la dynastie husseinite turque cédait la souveraineté de la Tunisie à la France par le traité du Bardo du 12 mai 1881.
Bardo 2020 : Ghannouchi veut céder la souveraineté de la Tunisie à ses maîtres Turc & Qatari ! 
Si Bourguiba avait rendu sa souveraineté à la Tunisie, Abir Moussi avait empêché à temps le forfait de Ghannouchi !
Or le sultan ottoman est de retour : Erdogan veut restaurer l'empire ottoman et reprendre ses anciennes provinces turques ! Ghannouchi lui offre déjà la Tunisie ...
Aux destouriens de reprendre du service pour libérer à nouveau la Tunisie et dégager les Frères musulmans, nostalgiques des colonisations turque & arabe  !
R.B

Hier, BARDO 1881 ! Demain, BARDO 2020 ?

Mardi 28 avril 2020, la Tunisie a échappé de justesse au déclenchement d'un processus de mise sous tutelle turquo-quatarie. Les Frères musulmans en catimini ont œuvré avec leurs soutiens prétendument progressistes (Qalb Tounes & Tahya Tounes, entre autres), pour faire adopter par l'ARP, avec une précipitation suspecte profitant de la crise du CoVid-19, deux projets de loi contraires aux intérêts de la Tunisie :
- l'un au profit du Qatar, autorisant l'ouverture à Tunis d'une section du Fonds quatari pour le développement ;
- l'autre en faveur de la Turquie pour l'encouragement et la protection des investissements turcs en Tunisie.

Tout porte à croire que le sultan ottoman pousse ses obligés, Ghannouchi et ses Frères musulmans, à accélérer l'adoption par l'ARP des deux accords de « coopération », malgré leurs clauses léonines au détriment de la Tunisie. Sachant que de tels accords, tellement dissymétriques et contraignants, peuvent bien être assimilés à des traités de domination colonialiste.

Mais l'alerte a été donnée in-extremis, lundi dernier ; et le complot des vassaux d'Erdogan et de Tamim al-Thani, a été déjoué net, dès le lendemain.

Et dire que ces accords auraient pu être adoptés, ce jeudi 30 avril 2020 par l'ARP, si le nombre de traîtres à l'ARP avait été suffisant. Mais la manœuvre de Ghannouchi, n’a pas réussi !

C'est grâce à la vigilance de la présidente du PDL et de son groupe parlementaire au sein de l'ARP ; et au travail remarquable, exemplaire, méthodique et précis de Abir Moussi, qui lui ont permis de lever le voile sur ce qui se trame réellement contre la Tunisie dans les bureaux de Ghannouchi.

La mobilisation se déclenche aussitôt et les soutiens se multiplient. En réponse, suite aux réactions des patriotes tunisiens, des forces vives du pays, des médias, des actifs sur les réseaux sociaux et même d'une partie des députés, le chef du gouvernement prend la sage décision de retirer de l'examen par l'ARP, les deux projets de loi incriminés. 
Il coupe ainsi l'herbe sous les pieds du vassal d'Erdogan au Bardo, qui subit un échec cuisant et perd la face devant ses protecteurs turcs et qataris qui ont des visées colonialistes sur la Tunisie et sur la Libye !

Erdogan se rêvant sultan désireux de restaurer l’empire ottoman, veut récupérer une à une les provinces ottomanes en favorisant et en soutenant les Frères musulmans qu’il instrumentalise pour réaliser son dessein. La Libye pour ses hydrocarbures et la Tunisie, pour sa position géo-stratégique pour lui faciliter l’exécution de ses plans militaires de conquête en Libye ; puisque Ghannouchi ne lui refuse rien.

Depuis son intervention militaire en Libye et sous prétexte de coopération et de soutien au gouvernement de Tripoli, Erdogan met en application une stratégie de conquête coloniale en Libye.
Il a signé avec Fayez al- Sarraj, le 27 novembre 2019, deux accords bi-latéraux, en dépit de l'opposition des pays riverains :
- l'un sur la coopération militaire entre la Turquie et la Libye,
- l'autre sur le tracé de frontières maritimes entre les deux pays en Méditerranée.
Le texte ne prend en compte ni le droit international ni les revendications des autres pays.

Dans la foulée, et en réponse à l'appel à l'aide (suggéré par Erdogan) de Fayez al-Sarraj dont les milices sont en difficulté face à l'armée nationale libyenne, Erdogan se précipite pour « honorer » ces accords et voler au secours de son Frère musulman al-Sarraj.

Erdogan envoie alors en Libye son armée et sa horde de mercenaires islamistes dont une partie est composée des « enfants » de Ghannouchi rapatriés de Syrie, pour attaquer les Libyens, défendus par leur armée nationale sous la conduite du maréchal Khalifa Haftar. 
Or hormis une frange de la population rangée derrière al-Sarraj, l'immense majorité du peuple libyen reste uni derrière son armée nationale et se lève pour défendre sa dignité et l'indépendance de son pays.

Si l'on fait le parallèle entre les agissements des partisans de Fayez al-Sarraj, avec ceux de Ghannouchi; il devient clair que les accords dont Erdogan voudrait hâter l'adoption par l'ARP, constituent un prélude à ses prétentions colonisatrices en Tunisie. 
Accords qui seront suivis par d’autres accords de coopération militaire, avec mise en vigueur immédiate par la partie turque au moindre « appel à l’aide » de la part de Ghannouchi, tout comme l’a fait al-Sarraj !

Et l'on pourrait aisément continuer le parallèle entre les deux processus d'ingérence et de domination !

Restons vigilants pour que ce qui se déroule en Libye ne se produise pas en Tunisie !

Pour la sécurité de notre pays, les députés doivent dès que possible, dans un sursaut patriotique, retirer à Ghannouchi la présidence de l'ARP. C'est impératif !

Merci à Abir Moussi d’avoir tiré la sonnette d’alarme. 

Il faut savoir que Ghannouchi et ses Frères rusent et savent retirer à temps un projet impopulaire mais on sait aussi qu'ils n’y renoncent jamais et n’auront de cesse que de le passer attendant le moment propice; et à défaut d'être en position de force ils profiteront  de la faiblesse de leurs opposants !

Texte repris par Rachid Barnat


2 commentaires:

  1. Fatma Zarrouk :

    Larbi Zarrouk, mon arrière-grand-père, était conseiller du Bey, en 1881.
    Il était le seul à avoir osé s'opposer à la signature du traité du Bardo.
    Tous les ministres et les notables du gouvernement du Bey s'étaient soumis aux ordres de SADOK BEY.
    Ce dernier avait décidé d'arrêter Larbi Zarrouk, pour le condamner à mort.
    Mis au courant, il avait réussi à quitter le pays, grâce à l'aide du Royaume Uni, pour rejoindre Kheireddine Pacha, en Turquie d'abord.
    Ensuite, il a vécu à Médine, jusqu'en 1902, date de son décès, à l'âge de 62 ans.
    Ruiné et mort en exil, par fidélité à son pays.
    Tel fut le destin de Larbi Zarrouk.
    Pour moi, il restera toujours un bel exemple de patriotisme et un véritable héros.
    Tous les livres d'histoire confirment la crédibilité de cette page de l'histoire de la Tunisie pré-coloniale.

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  2. Est-ce que nous sommes en mesure de retirer la présidence du parlement au nouveau janissaire de la porte sublime

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