lundi 19 novembre 2018

ET SI LA SOLUTION VENAIT DE LA SOCIÉTÉ CIVILE ?

Article paru dans : Kapitalis
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"Ncharek" (je m'associe), une initiative venue de la société civile qui vient de publier un communiqué, semble une nouvelle importante dans le contexte actuel et en vue des prochaines échéances électorales.

Ce communiqué est important par ce qu’il dit et de la situation et du projet; et par la qualité indiscutable de ses signataires. Il y a peu de chose à rajouter au constat fait par ce texte. Constat que j'ai fait dans de nombreux articles dont certains publiés dans Kapitalis, en dénonçant la gravité de la situation, la régression du pays, son islamisation rampante, son économie dangereusement dégradée avec un dinar qui a perdu de sa valeur dans de très importante proportion, la fuite vers l'étranger de très nombreux jeunes diplômés et de nombreux actifs, une insécurité alarmante dans beaucoup d’endroit du pays, une classe politique complètement déconsidérée par son absence totale de programme réel, par sa lâcheté face aux islamistes, par sa corruption et son intérêt unique pour les postes.
Le communiqué pointe ces difficultés. Il met aussi en évidence la responsabilité des politiques.

Cet appel va intéresser de très nombreux tunisiens qui expriment sur les réseaux sociaux à la fois leur crainte devant l’avenir face à la régression et leur véritable écœurement face à la classe politique dans son ensemble. Ces Tunisiens ne savent plus à qui se fier après les trahisons et le comportement inadmissible des partis. Ils seront heureux de participer à ce mouvement nouveau.

Par contre pour que cet appel ait quelque chance d’aboutir à un résultat, il y a des conditions :
- La première c’est d’être encore plus clair sur le diagnostic et de proposer une réelle et complète alternative.
- La seconde est de réfléchir sur les modalités d’action car affronter les partis et notamment leur financement, ne sera pas chose aisée.
C’est sur ces deux points qu’il parait nécessaire de revenir.

Quant au diagnostic, il faut que les choses soient claires et que les responsabilités soient bien établies. Elles semblent être au nombre de trois :
- Le rôle très négatif que joue l’islam politique, c’est-à-dire l’instrumentalisation de la religion, en divisant les Tunisiens et en islamisant peu à peu le pays, c’est-à-dire en le coupant du progrès et de la liberté.
- Le rôle négatif de tous les autres partis qui, tous, à des degrés divers, n’ont pas eu pour but de combattre cet islamisme porteur de toutes les dérives du pays.
- Enfin, le régime électoral et des ambiguïtés dans la Constitution qui ont empêché l’apparition d’une réelle majorité et qui ont conduit à la politique désastreuse du fameux « consensus » c’est-à-dire, à une politique à la petite semaine, là où il aurait fallu un vrai projet d’avenir.

Il faudra aussi que ce groupe développe d’avantage et clairement son projet de manière à ce que chacun sache exactement ce que veulent les artisans de cette initiative.

Dans un article paru dans Kapitalis, était présenté il y a quelques mois un pacte pour sortir de la crise. Des éléments de ce pacte pourraient être utilisés. 

Chacun pourra aussi être d’accord sur le fait que la Tunisie a de très nombreuses compétences, des personnes qui veulent vraiment le bien de leur pays et qui ont donné des preuves de compétence ailleurs qu’en politique; et ce, dans tous les domaines.
Ces personnes on vous dira qu’elles n’ont aucune compétence en matière politique. C’est une vraie plaisanterie quant on voit la classe politique actuelle.

Enfin, il faudra préparer des équipes en vue des élections et cela doit commencer très vite. Le manque d’argent pourra, en partie, être compensé par le recours à une nouvelle forme de communication à travers les réseaux sociaux qui sont capables de faire connaître rapidement et efficacement à la fois les hommes et les femmes et le programme. Réseaux sociaux qui ont permis à d'autres démocraties en "panne", d'avancer.

Rachid Barnat


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Des personnalités indépendantes de renom créent la coalition civile unifiée NCHAREK

Dans le cadre du regroupement d’initiatives civiles, un certain nombre de personnalités indépendantes issues de la société civile, telles que SOUMOUD, ont fait un communiqué exprimant la colère d’un groupe d’intellectuels dont certain nombre de personnalités nationales telles que Sadok Belaïd, Youssef Esseddik, Rafik Chelli, Houcine Dimassi, Amine Mahfoudh et Kacem Afia, et leur accord pour la fusion au sein d’une coalition civile unifiée, appelée : « Ncharek » (Je m'associe).

Voici leur communiqué constitutif :

La Tunisie se trouve aujourd’hui dans une situation dangereuse. Les crises politiques successives sont à l'origine du chaos que connaît le pays jusque dans les institutions de l’Etat comme la Présidence, le Gouvernement ou le Parlement, parceque la classe politique est occupée par sa guerre des "postes", ne pensant qu'à préserver ses avantages. Ce qui a aggravé les problèmes en perturbant le fonctionnement normal de l’État.

Dans cette situation de crise permanente devenue étouffante pour le citoyen, celui-ci désespère et craint pour l’avenir de son pays et celui des générations futures qui devront rembourser les dettes accumulées par l’État en raison de la mauvaise gestion et de la corruption de la classe dirigeante actuelle, de l'incompétence, de l’absence du patriotisme chez les dirigeants qui pratiquent le copinage « الأقربون أولى بالمعروف » aux dépens des compétences dont la Tunisie regorge; sans oublier le pillage du trésor public et les Caisses sociales vides; ou encore la corruption qui s’est généralisée; ou le système judiciaire affaibli par le jeu partisan des partis au pouvoir; ou la contrebande et l’évasion fiscale favorisant l’économie parallèle et poussant l’État au bord de la faillite.

La société tunisienne a connu un net déclin de toutes ses valeurs ainsi que ses acquis sociaux bâtis au cours de sa longue histoire et pour lesquels des patriotes éclairés ont donné leur vie, tels que Kheireddine Pacha, Farhat Hached, Tahar Haddad, aussi bien que les sacrifices de Habib Bourguiba. La religion a également été instrumentalisée dans les affaires politiques, permettant l’apparition de l’extrémisme religieux qui s’est intensifié par la suite. La cohabitation (Nidaa & Ennahdha) comme il fallait s'y attendre, a pris du plomb dans l'aile avec la politique du compromis, voir de la compromission. Les discours populistes se répandent, traduisant à un retard culturel de certains et leur intolérance.

Alors que nous nous approchons du début d’une année encore difficile qui s’achèvera sur l’élection des futurs gouvernants du pays, nous ne pouvons que constater l’échec de la majorité des partis, en particulier ceux au pouvoir; non seulement dans la gestion des affaires du pays, mais aussi celui de garantir le moindre espoir pour sauver le pays. 
Et vu les résultats des élections municipales, on en déduit que plus de 80% des citoyens tunisiens ont perdu leur confiance dans les politiques en général. Il devient évident que le sort des Tunisiens ne dépend plus que d'eux et qu’ils doivent désormais ne compter que sur eux-mêmes pour préserver leur pays des griffes de la corruption et du sous-développement qui le gangrènent, s’ils demeuraient au pouvoir, au risque de le conserver pour des décennies en menant le pays à la ruine totale.

Pour que les citoyens puissent compter sur eux-mêmes, encore faut-il qu'ils prennent conscience de leur responsabilité historique à l’égard de la patrie et des générations futures; et de la nécessité de choisir les meilleurs hommes et femmes, hautement qualifiés, intègres, pour diriger le pays pendant la prochaine législative. 

C’est ce qui nous a conduit à regrouper les initiatives civiques dispersées actuellement dans une coalition civile unique « Ncharek » dont la mission est de coordonner l'action des indépendants aux niveaux national et régional, afin de donner un sang neuf qui permettra la création d’un nouveau leadership national, démocratique, social et moderne, issu des compétences qui répondent aux aspirations du peuple pour restaurer sa dignité, sa confiance en l’avenir et sa fierté nationale.

Signataires :

Sadok Belaïd / Youssef Esseddik / Moncef Ben Mrad / Amine Mahfoudh / Houcine Dimassi / Amira Alaya Seghaïer / Kacem  Afia / Rafik Chelly / Nabil Ben Azzouz / Leïla Daami / Yassine Ezzaïer / Tamadher Yahyaoui / Kaouther Yatougi / Fathi Jelassi / Zouhaïer El Bazi / Fathi Bhouri / Mounir Charfi / Houssem Hammi

3 commentaires:

  1. Mr Sadok Belaid mon professeur.Vous etes connus par votre theorie de pouvoir participation,je vous propose d'elargir le spectre de votre groupe pour que bon nombre de citoyens y participe.Je ne peux que m'associer pour sauver notre belle Tunisie.Depuis 2011,tout marche à l'envers,il ne faut pas que cela dure.Cherchons ensemble les modalités pratiques que nous devons imposer.En meme temps,je ne vais pas dire que la politique ne m'interesse plus.Vous vous souvenez?Mr Beji Caid Essebssi avait dit un jour que la politique ne l'interesse plus,et,il est devenu president de la republique

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  2. Messieurs les patriotes signataires, vous venez de donner vie à mon rêve quinquennal, de restitution du pouvoir à ses méritants. Reste à donner corps à ce rêve, dans l'immédiat et de façon pragmatique; En premier par la médiatisation d'une plateforme virtuelle de rassemblement sur les réseaux sociaux que vous publierez. Plate forme qui servira de banque de données pour tous les outils d'action future.

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  3. Je suis convaincu que seuls des patriotes convaincus,démocrates,dont le seul et unique souci est de sortir le pays du gouffre dans lequel des partisans et opportunistes l'ont enfoncé,ensuite reconstruire le pays délabré.

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