Ghannouchi : Ses mamours fugitifs avec Ben Ali et ses années FIS
Après avoir fait les yeux de Chimène au nouveau président Zine el-Abidine Ben Ali - qui l’avait amnistié en 1988 alors qu’il purgeait une lourde peine pour l’implication de son parti Ennahdha dans des violences terroristes (vitriolage de citoyens, attentats à la bombe à Sousse et Monastir,…) - jusqu’à déclarer, lui le frère musulman historique : « J’ai confiance en Dieu et en Ben Ali », ce qui a conduit Michel Deure à publier dans le quotidien Le Monde du 17 mai 1988 un article intitulé « L'émir des islamistes exprime sa confiance en M. Ben Ali ».
Après avoir cru que ce nouveau président va instaurer les libertés politiques et démocratiques, libertés qui, pensait-il, va enfin permettre à Ennahdha d’arriver par les urnes au pouvoir, ses tentatives passées d’y parvenir par le terrorisme et les complots ayant toutes échoué, en étant convaincu de ce qu’il ne cesse de développer dans les réunions sectaires à propos d’un axiome cher à son maître à penser Youssef Al Qaradawi, axiome qui se résume en cette phrase « La lutte pour la liberté est seulement une étape nécessaire pour pouvoir appliquer, en toute liberté, la Sharia ».
Rached Ghannouchi perd ses illusions et ses espoirs quand Ben Ali, souhaitant se rapprocher des démocrates, désigne Mohamed Charfi, président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme, comme Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, nomination qui, avec quelques autres, a marqué une période démocratique, malheureusement éphémère, du régime Ben Ali.
Mohamed Charfi « nettoie les manuels scolaires de toutes les complaisances avec une morale musulmane archaïque. Le mouvement Ennahdha mène alors une campagne féroce contre Mohamed Charfi l'accusant de " tourner en dérision l’islam et ses valeurs sacrées ".
Le président est devenu l’otage des gauchistes qui nourrissent un préjugé négatif contre les islamistes, explique Abdelfattah Mourou, un autre dirigeant d'Ennahdha proche des Saoudiens. Ils ont squatté le pouvoir, ils l'ont encadré dans le but de façonner l'opinion du président [a-t-il ajouté]».
Tout cela n’a fait que confirmer la perte de ses attentes et espoirs de prendre le pouvoir par les urnes et l’a conduit à rejoindre le Front islamique du salut (FIS) à Alger dont il est devenu l’un des stratèges et le principal courtier auprès des financiers de l’islamisme international, comme le souligne Roland Jacquard - expert auprès de l’ONU et du Conseil de l’Europe, et président de l’Observatoire International du Terrorisme - dans son livre «Au nom d'Oussama Ben Laden... » ; ce même FIS qui a enfanté les divers groupes terroristes qui ont ensanglanté l’Algérie depuis le début des années quatre-vingt-dix. Ce qui explique le coup de gueule et les menaces à peine voilées de Rached Ghannouchi contenus dans la vidéo contre la France, pour avoir soutenu le gouvernement algérien, et confirme sa responsabilité dans la décennie noire algérienne qui a fait environ 200.000 morts.
Aujourd’hui, Rached Ghannouchi croit dur comme fer, que les libertés retrouvées depuis la Révolution de jasmin vont lui permettre, cette fois-ci, de mettre en application ledit axiome de Youssef Al Qaradawi. Il fera tout pour y arriver, quitte à se faire passer pour un islamiste "modéré" de plus en plus lighté, voire même pour un islamiste laïcisé ou, pourquoi pas, athéisé; puisque, au nom de la sainte Taqiya, son machiavélisme n’a pas de limite et il n’a jamais manqué d’imagination pour se métamorphoser, pour arriver à ses fins !
Après son double échec aux dernières élections législatives et présidentielles et en perspectives des élections municipales et régionales il suivra en cela l'exemple du FIS. Il faut rappeler à ce propos que lors de son exil à Alger en 1990, c’est Ghannouchi en personne qui a rédigé la plate-forme électorale du FIS pour les élections municipales algériennes de 1990, comme le révèle Roland Jacquard dans son livre [précédemment cité].
Selon un conseiller des Nations-Unies en matière de terrorisme, "en 1990 et 1991, Ennahdha a envoyé de nombreux cadres en Algérie pour aider les militants du FIS dans leur campagne électorale"».
Pour eux, ce type d’élections est du déjà vu, qui plus est, fut couronné de succès.
En conséquence, tunisiens redoublez vigilance : car ils sont en train de détruire la Nation et faire tout pour tuer la jeune démocratie.
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