dimanche 31 mars 2019

Abir Moussi, " la remontada "

Après le fumeuse "révolution du jasmin", les Frères musulmans ont tout fait pour dissoudre le parti RCD de Ben Ali. Ils ont même fait du qualificatif "RCD-iste" une insulte qu'ils jetaient à la figure de tous leurs opposants ! 
Nombreux RCD-istes ont fait profil bas, d'autres ont fui lâchement devant cette vague islamiste venue récupérer la révolte des tunisiens. Certains se sont même racheté une virginité "politique" en payant leur obole à Ghannouchi. D'autres ont oublié jusqu'aux principes destouriens (si principes, ils avaient !) pour rallier les Frères musulmans, ennemis jurés de Bourguiba et de tous destouriens qui se respecte. 
L'une des rares, voire la seule, à rester debout devant la déferlante islamiste, revendiquant l'héritage destourien depuis sa création en 1920, assumant ses réussites mais aussi ses échecs, est Abir Moussi ! 
Et pour avoir dénoncé la supercherie des "Frères musulmans révolutionnaires « ;
Pour avoir dénoncé le prétendu "Printemps arabe" téléguidé de l'étranger par EU + UE + Israël et mis en oeuvre par leur servile émir du Qatar ;
Pour avoir dénoncé la Constitution islamiste de 2014 ; qui paralyse la Tunisie et vise à détruire la République ;
Pour avoir dénoncé les Frères d'avoir fait de la Tunisie le premier pays exportateur de terroristes dans le monde ;
Pour avoir dénoncé que Ghannouchi embrigade la jeunesse tunisienne pour en faire une chair à canon pour les guerres de son maître qatari ;
Pour avoir exporté les filles & les femmes tunisiennes pour en faire des prostituées halales pour soulager les enfants de Ghannouchi en guerre contre Bachar Al-Assad ;
Pour avoir semé le chaos programmé par les Frères musulmans et mis la Tunisie à genoux économiquement avec un Dinar qui ne vaut plus rien assure leur allié BCE !
Pour avoir dénoncé les ennemis de la République que sont Ghannouchi et ses soutiens l'émir du Qatar & Erdogan ...
Pour avoir refusé de se soumettre au gourou devant lequel de prétendus progressistes et de prétendu destouriens se sont couchés ...
POUR TOUT CELA, les islamistes qui dominent le pouvoir, veulent sa peau !
DÉCIDÉMENT Abir MOUSSI DÉRANGE LES PRÉTENDUS RÉVOLUTIONNAIRES DE TOUS POILS !!

R.B

Mahdi HATTAB

Décidément, la situation générale en Tunisie et le climat politique en particulier donnent le tournis et inspire de plus en plus de répulsion et de dégoût.
Cela reflète les égarements d’une classe politique en perte de vitesse, de crédibilité et de repères. Une classe politique aux abois qui, à l’approche des prochaines élections législatives et présidentielles, tente de se recomposer par tous les moyens, de redorer son blason, de sortir de l’état calamiteux où elle s’est retrouvée pour tenter ensuite de renouer le contact avec les citoyens, et ce, non pas par des stratégies et des programmes qui répondent aux revendications populaires - l’emploi, la dignité, le pouvoir d’achat, la sécurité - bref le bien-être de tous, mais par des querelles malsaines, le dénigrement, l’insulte et les coups bas.

Ce paysage politique morbide, né du déséquilibre socio-politique généré par la destruction, voire l’effritement du parti « ENNIDA » (l'Appel) (Nidaa Tounes) et marqué par l’inconscience des uns et l’amateurisme des autres, suscite des interrogations quant aux perspectives qui s’offrent à certains revenants en force pour combler le vide naissant et remédier à l’absence de leadership dans le contexte politique si failli, si désagréable et si répugnant que vit actuellement la Tunisie.

A cet égard et dans ce climat, Abir Moussi fait actuellement bonne figure et pourrait accomplir une percée remarquée et remarquable dans l’arène politique afin de rassembler le plus largement possible les destouriens qui restent intimement liés et fortement attachés à la ligne politique du parti du Destour et aux acquis de l’indépendance, malgré certaines erreurs et vicissitudes de l’ancien régime. Il est à remarquer à cet effet que partout où la lutte nationale sous le leadership du combattant suprême Habib Bourguiba fut intense, héroïque et victorieuse, les tunisiens toutes générations confondues, demeurent par conviction ou par déception viscéralement attachés au Destour.
Il est vrai que la politique est une compétition très rude et que celui qui s’y engage doit s’armer de beaucoup d’attributs, notamment de patience et de force de caractère, ce dont Abir Moussi ne manque pas.

Rappelons-nous les moments difficiles qu’elle a vécus seule contre tous au lendemain de la révolte du 14 janvier 2011 : incartades ignobles de certains de ses confrères, lynchage, dénigrements, radiation du barreau de Tunis et autres injustices. Au moment même où d’autres compagnons du même milieu politique, comme Mohamed Ghariani (ex secrétaire général du R.C.D) et Kamel Morjéne (ex membre du bureau politique) pour ne citer que ces deux là, se sont tapis dans l’ombre, se sont voilés la face et ont fait le dos rond pour laisser passer l’orage et réapparaître une fois l’accalmie revenue. Je suis en mesure de dire que seule Abir Moussi a la légitimité de porter haut et fort l’étendard du Dastour.

Pourquoi Abir Moussi ?

Tout simplement parce qu’au moment où le R.C.D a été dissous (laissant sur le pavé deux millions d’adhérents) et résolument banni de la sphère politique nationale dans un climat de rejet total de tout ce qui a un lien avec le rassemblement (R.C.D), seule une femme, une jeune avocate Abir Moussi désignée à la direction de ce parti quelques mois seulement avant la révolte, s’est levée contre la dissolution de son parti avec un courage exemplaire et une audace digne des grands militants destouriens. Elle s’est obstinée dans son refus net de la décision de dissolution qu’elle considérait comme infondée et injuste au point d’avoir été malmenée et traînée par terre dans l’enceinte même du palais de justice par ses confrères, jetée en pâture à la vindicte populaire.

Faut-il rappeler aussi les menaces, les incartades, les propos malveillants et désobligeant proférés à son égard tout récemment sur les plateaux de télévisions et de radio ? Les dernières en date émanant de journalistes et de commentateurs politique tel Jawher M’Barek, qui l’a traitée de charlatane (déggaza) et Mohamed Bou Ghalleb, l’éternel enragé, qui l’a menacée, entre autres, de violences physiques.
En agissant de la sorte M’Barek et Bou Ghalleb n’ont fait que conforter les citoyens dignes de cette qualité dans la défiance, voire le ressentiment, à l’égard de ces pseudo-leaders d’opinion qui, faute d’arguments dans leurs discours devenus lancinants, se rabattent sur l’invective, le dénigrement et l’agitation.

Dans cette atmosphère délétère et au vu des querelles de caniveaux qui agitent les politiciens, les populistes, les corrompus de tous bords, j’apporte mon soutien à Abir Moussi dans sa démarche courageuse afin de rassembler les destouriens.
Faut-il rappeler encore que ce travail de longue haleine qu’elle exécute avec ténacité ne date pas d’aujourd’hui, mais remonte aux premiers mois de l’ère "Post-Révolte" ? Elle a pris contact avec Mondher Znaidi et Kamel Morjéne, les invitant à conduire eux-mêmes cette action. Invitation qu’ils ont malheureusement déclinée, se dérobant ainsi à leur responsabilité en tant qu’ex RCD-istes notoires.
Leur fuite en avant devient compréhensible quand on sait que Kamel Morjéne disait dans ce tumulte de la « Révolution » qu’il était “destourien par filiation”, une innovation sémantique dans le militantisme politique ; et que Mondher Znaidi fraîchement débarqué à Tunis, s’était fixé comme objectif majeur la magistrature suprême. La révolution ayant aiguisé les appétits politiques, la suite on la connaît.

D’ailleurs, plusieurs descendants de grands militants et hauts commis de l’état doivent leur situation confortable dans la société grâce à l’héritage destourien politique, social et économique dont ils ont bénéficié depuis l’indépendance du pays mais financé par le contribuable tunisien.

Il n’est pas sans intérêt de rappeler aussi qu’une fois la colère populaire apaisée et que les destouriens ont commencé à grossir les rangs des partis politiques - notamment rejoindre Abir Moussi - ; messieurs Kamel Morjéne et Mohamed Ghariani n’ont pas trouvé mieux pour prendre part à ce gâteau - qu’ils ont délaissé à un moment - que d’ajouter un double « D » au sigle de leur parti, devenu ainsi « El Moubadara Déstourienne Démocratique ». Une nouvelle appellation qui a déclenché chez certains hilarité si ce n'est du dégoût, réactions légitimes devant cette volte-face tragi-comique.

Pour clore ce chapitre douloureux, à la limite risible, j’affirme sans ambages que tout est malhonnête et truqué dans les discours et les postures de Mohamed Ghariani et Kamel Morjéne. Sans chercher à pinailler là-dessus, je note simplement que ce qui caractérise ces deux rescapés de l’ère Ben Ali, c’est le double jeu et l’opportunisme chez le premier, l’hypocrisie et la platitude chez le second. Ils auraient mieux fait de s’éclipser définitivement.
D’ailleurs qui pourrait aujourd’hui les créditer de sincérité après leur flirt flagrant avec Ennahdha : Kamel Morjéne en apportant son soutien en 2012 au gouvernement de Hamadi Jbali qui appelait de ses vœux à l’événement du sixième califat ; et Mohamed Ghariani qui est allé quémander la bienveillance de Ghannouchi et peut-être lui proposer de jouer le rabatteur des RCD-istes égarés.
Rien que pour cela, ce duo est politiquement mort à jamais.

Abir Moussi : La remontada * triomphale !

Qui d’autre que Abir Moussi pourrait se prévaloir d’une telle distinction et d’un tel honneur au vu de sa montée en puissance qui force l’admiration ?
D’ailleurs, la couverture par les médias de ses récentes activités montre la liesse populaire qu’elle soulève là où elle passe ; et notamment au cours de sa dernière tournée dans la région du Sahel. Un accueil chaleureux et une vive acclamation à Moknine. Là où d’autres ont été reçus à coup de « Dégages ! !», un enthousiasme digne des années de gloire du Destour à Kalaa Kebira.

L’émergence de cette pasionaria tunisienne suscite admiration et respect, et redonne un formidable espoir à tous les véritables destouriens (par conviction et non par filiation ou opportunisme). Si certains par jalousie ou machisme lui imputent un esprit revanchard dans ses discours après huit années de mépris ; d’autres, notamment les déçus de Béji Caïd Essebsi, de Morjéne et de Ghariani, voient en elle une authentique héritière du Bourguibisme et le porte-drapeau de la renaissance du parti Destour : à bon entendeur salut !

Bravo à Abir Moussi, et bon vent pour le PDL (Parti Destourien Libre) !

* La remontada est un terme employé dans le milieu du sport. C’est un mot d’origine espagnole tiré du verbe « remontar », « remonter ». Une remontada signifie « une remontée » à comprendre comme une remontée au score. Il s’emploie lorsqu’il y a un grand écart de point lors d’un match. L’équipe qui perd doit faire l’effort de remonter au score pour essayer de l’emporter.

2 commentaires:

  1. LA DÉMOCRATIE TELLE QUE LA CONÇOIVENT LES FRÈRES MUSULMANS !

    Tous les meetings des démocrates ont été chahutés, agressés ... tours par les mêmes; alors que ceux d'Ennahdha se passent toujours dans le calme ! Pourquoi ?

    Un constat qui suffit à lui seul pour désigner les coupables !!

    NB : Si Abir Moussi veut éliminer démocratiquement les Frères musulmans par les urnes, ces derniers veulent l'éliminer physiquement, comme ils l'ont à d'autres de leurs opposants comme Chokri Belaid ...

    https://www.tunisienumerique.com/tunisie-video-sidi-bouzid-des-protestataires-attaquent-abir-moussi-puis-son-meeting/

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  2. Abir MOUSSI chez Maryem Belkadhi * sur la chaine TV Al Hiwar Ettounsi :

    Suite aux agressions subies par Abir Moussi lors de son meeting de Sidi Bouzid, la journaliste tentait de minimiser leur gravité allant jusqu'à dire qu'elle les avait bien cherchées par ses positions anti-Ennahdha, anti-jeunesse, anti-"printemps arabe", anti-Révolution, anti-constitution islamiste ...

    Ce à quoi Abir a répondu point par point, pour en finir avec les amalgames que font intentionnellement ses opposants politiques mais aussi les journalistes censés être plus neutres !

    En bon avocate, elle s'est défendue et défendu son parti qui décidément dérange de plus en plus de partis politiques; preuve que désormais tous doivent compter avec le PDL !
    Et toujours avec une précision dans l'argumentaire et dans le rappel des faits ... dont le coup de fil de BCE, pensant la consoler en dénonçant des faits contre lesquels, il lui avoue son impuissance !!

    Ce qui est grave est que la police a laissé faire ... sur instructions du gouvernement ? C'est ce qu'elle affirme puisqu'il est dominé par les Frères musulmans !

    Vivement la troisième République !!!

    * Journaliste aux ordres de Kamel Ltaief, patron de la chaîne ?
    Ceci explique cela !

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