samedi 18 septembre 2021

LE SORT DES ENFANTS NON DESIRES, EN TUNISIE ...

Avant l'indépendance, il était courant dans les familles pauvres de se débarrasser des enfants non désirés, souvent des filles que le père donne comme on donne un chat ou pire encore, qu'il vend pour avoir moins de bouche à nourrir; d'autant que les filles, une fois mariées, quitteront la famille pour fructifier celle de leur mari ce que certains ont résolu en développant le mariage entre cousins avec le risque de consanguinité et ses problèmes. Filles souvent récupérées par des familles nanties, pour en faire des bonnes à tout faire !

Leur sort étant désormais entre les mains de la famille d'accueil, celle-ci peut aussi bien les garder si elles sont bonnes travailleuses, comme de les céder à d'autres personnes, parfois en les revendant !

Rares sont celles qui sont adoptées par leur famille d'accueil et qui furent traitées comme un enfant de la famille bénéficiant d'une éducation, de soins ... jusqu'à leur assurer un bon mariage.

En discutant avec une amie, j'ai appris qu'elle fut vendue par son père à l'âge de 7 ans comme il avait vendu ses 3 autres sœurs. Toutes ont été bonnes à tout faire. Si trois des sœurs avaient changé plusieurs fois de foyer durant leur vie, la quatrième et la plus jeune resta sa vie durant dans la même famille où elle servait un couple sans enfant qui la traitait comme son enfant; puisqu'au décès du dernier survivant du couple, elle hérita de sa maison.

D'autres se débarrassaient de la fille/fardeau, en la mariant très tôt. Ainsi une amie raconte que sa mère fut donnée en mariage à l'âge de 12 ans, sans lui demander son avis, à un vieux monsieur qui en faisait sa bonne à tout faire. A 16 ans après la naissance de son deuxième enfant, elle a fui le mari en n'emportant que le nouveau-né, lui laissant le grand; quittant le village à pied pour aller à Tunis, bravant tous les dangers sans savoir ce qui l'attendait ...

Après l'indépendance, très vite Bourguiba va prendre à bras le corps ces cas sociaux dont sont victimes souvent les femmes, en instaurant le CSP (Code du statut personnel) qui limite l'âge du mariage des filles à 17 ans révolus; en créant des centres pour recueillir les enfants orphelins, lui-même étant orphelin très tôt de son père mais aussi les enfants non désirés et autres cas sociaux; suivi du planning familial * et de l'IVG accordée aux femmes pour leur éviter les grossesses non désirées.
Il a baptisé ces centres de son nom "Les Enfants de Bourguiba", pour dire qu'il prenait en charge ces malheureux, leur assurait gite, couvert et éducation pour en faire de bons citoyens !

Récemment, je lisais sur FB le témoignage d'un médecin qui rendait hommage à Bourguiba vilipendé par les islamistes et les arabistes qui le traitaient d'orphelin de Bourguiba; leur rappelant ce qu'il doit au centre des " Enfants de Bourguiba" venu au secours de sa mère dont le mari venait de mourir lui laissant 5 enfants en bas âge, qu'elle à du lui confier. Il est fier d'être enfant de Bourguiba et reconnaissant au père de la nation de lui avoir permis de devenir médecin, lui l'enfant pauvre d'une famille pauvre !

Ce n'est pas Ghannouchi qui aurait fait çà ! Lui se contente de recruter les enfants pauvres pour les endoctriner et les envoyer comme chair à canon en mercenaires/jihadistes dans les guerres que déclare son maître et sponsor l'émir du Qatar ! Il multiplie les écoles coraniques et déconseille aux familles l'école publique. Il leur recommande les écoles coraniques qu'il fait pousser comme des champignons, pour les endoctriner au wahhabisme jusqu'à les abrutir pour les retourner contre les Tunisiens qu'ils terrorisent ... et de jubiler de leur terrorisme qui lui rappelle le sien quand il avait leur âge, aime-t-il rappeler. Alors qu'en réalité, les enfants des pauvres sont un fonds commerce pour les Frères musulmans qui réservent les écoles privées et les grandes écoles en Occident, aux rejetons des dirigeants d'Ennahdha !

Voilà encore un point de divergence entre un patriote et un mercenaire, un grand homme d'Etat et un politicien véreux, entre une idée de progrès et une idéologie retrograde !!

Rachid Barnat

* La précocité de la baisse de la fécondité et son faible niveau actuel, font de la Tunisie une exception au sein du monde arabe et africain. Ce constat ne peut être dissocié de l'expérience d'une politique de population initiée dès les années 1960 et dont l'originalité est d'être porteuse d'un message intégrant fortement les problèmes de population à ceux du développement. À travers un vaste dispositif technique, juridique, médiatique mais insistant aussi sur la formation des personnels du planning familial, la politique de population de l'État tunisien n'a cessé de s'adapter et de se réorienter au fil des années et la question démographique a toujours figuré en bonne place dans les plans de développement successifs.




1 commentaire:

  1. Hachemi Fendri :

    A Monsieur Omri Abdelbaki qui dénigre Bourguiba ...

    Je suis née en 1955 dans une famille de 7 enfants avec une mère divorcée employée à l'Hôpital Farhat Hached à Sousse avec 30 DT/mois.

    Grâce à Bourguiba elle a pu suivre les cours du soir et devenir infirmière.
    En plus, avec l'attestation de pauvreté on a pu vivre sans avoir faim, étudier et réussir dans notre vie grâce à l'aide de Bourguiba : nous étions nourris et habillés grâce à l'aide de l'Etat durant nos études primaire.
    Au secondaire, nous étions pris en charge par l'Etat.
    Au supérieur, nous étions boursiers de l'Etat.
    Aucun mendiant dans ma fratrie : tous ont été pris en charge par l'association "Les Enfants de Bourguiba".

    Je me rappelle "Dar El Halib" et le bol de lait chaud avec une boule de pain que je prenais en chemin en allant à l'école de La Gare qui est devenue maintenant l'Institut des Beaux Arts.

    De même lorsque j'allais avec ma maman chez Cheikh Baaziz qui nous donnait une fois par mois, de la farine, du lait en poudre, du fromage en boîte et parfois des couvertures de couleur grise qui nous tenaient bien chaud en hiver !

    Toute ma vie j'ai adoré Bourguiba. Je l'aime de tout mon cœur car c'est notre père à tous qui prenait soin de tous ses enfants, sur tout le territoire tunisien !

    Donc, monsieur Omri Abdelbaki, j'espère vous avoir convaincu que c'était le meilleur président et le plus humain que la Tunisie ait pu connaître.

    Bourguiba aimait son pays et son peuple pour lequel il avait consacré plus de 30% du budget de l'Etat pour l'instruire et l'éclairer !

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