vendredi 17 septembre 2021

LES JARDINIERS DES PLAGES ...

Article publié dans :

Kapitalis 

Agoravox

Les plages sont un bon indicateur de la prise de conscience écologique des citoyens. Si certains pays en ont pris conscience et leurs gouvernants veillent au respect de la nature; dans d'autres, il faudrait une révolution intellectuelle pour changer les mauvaises habitudes de leurs citoyens.

A Hammamet, on voit de temps en temps après de grosses vagues qui charrient algues et boulettes de fibres d'algues, des femmes et parfois des hommes, "agents de nettoyage" au service des hôtels et des résidences de bord de mer, nettoyer les plages de ces "saletés" déposées par une mer agitée; qu'elle laisse derrière elle, une fois qu'elle s'est calmée et qu'elle s'est retirée !


Jardiniers et jardinières
des plages d'Hammamet

Ces jardiniers des sables ont des instructions de la part de leurs employeurs, de débarrasser les plages de ces "saletés" qui n'en sont pas mais qui rebuteraient les baigneurs et les touristes selon eux; alors qu'elles sont déposées temporairement; puisque la mer se charge de les couvrir de sable ou de les reprendre. Ce qu'expliquent d'ailleurs certains directeurs d'hôtel, écologistes, pour rassurer leur clientèle que la mer fait le ménage elle-même des plages qu'elle "souille" de "détritus naturels" provenant de sa flore; et qu'elle dépose par ci par là, sur les plages.
Et le pire, est que ces jardiniers des sables, ramassent ces algues dans des sacs en plastique qu'ils mettent à l'écart des espaces réservés aux clients pour les soustraire à leur vue; et dont on ne sait le devenir : s'ils resteront là ou s'ils iront rejoindre des décharges publiques déjà encombrées, ou seront jetés dans des décharges sauvages. Et dont le plastique ira rejoindre d'autres plastiques qui jonchent les bords des routes et s'accrochent aux arbres et aux arbustes, apportant une note de couleur à une végétation méditerranéenne qui s'en passerait bien mais dont la pollution visuelle vous poursuit le long des routes tunisiennes à perte de vue dans les champs !
Alors qu'il serait plus judicieux que ces jardiniers ramassent les détritus humains : bouteilles en plastique, bouteilles de bière, cannettes en alu, paquets de cigarette et autres papiers gras ...; que laissent derrière eux des baigneurs peu scrupuleux, inciviques et ne respectant pas la nature ! Et laisser la mer gérer ses "détritus" naturels.
Et que les hommes se chargent des leurs, pour l'en débarrasser; et qu'ils ne polluent plus nos plages.
Voilà le genre de travail irréfléchi auquel consentent les directeurs de certains hôtels et les syndics de certaines résidences de bord de mer, en dépit du bon sens, argent et temps à fonds perdu !
Alors que ces responsables du tourisme local, feraient mieux de débarrasser la plage des baraquements hideux qu'ils laissent s'installer; et qui d'année en année, s'agrandissent par le rajout d'autres "pièces" donnant à l'ensemble un air de bidonvilles; et dont la pollution visuelle, s'ajoute à celle des objets en tout genre en plastique, qui jonchent les plages.

De même qu'ils devraient interdire l'empiétement sur la plage, espace public faut-il le rappeler, par des plantations sauvages de palmiers, de palétuviers, de gazon et de bananiers dont la vision ne trompe nullement le touriste par une illusion d'îles lointaines, traduisant le mauvais goût et l'anarchie urbanistique dans le prolongement de celle des villes côtières mais dont la présence est une insulte à la nature et à l'intelligence du touriste !

Et voilà comment nos si belles côtes tunisiennes qu'on nous envie, sont entrain d'être défigurées comme le reste, alors que des solutions existent; à commencer par le remplacement des sacs en plastique par des sacs en papier, par l'interdiction des cabanons en bois et en tôles ondulées sur les plages et par l'interdiction de "végétaliser" les plages par des plantes exotiques, en dépit du bon sens !

La politique sur le court terme va finir par tuer la poule aux œufs d'or. Déjà que la bétonisation des côtes par les hôtels commence à faire fuir les touristes qui cherchent l'authentique et le naturel, depuis que l'écologie est entrée dans les mœurs des gens.

Rachid Barnat
La mer : retour à l'envoyeur ...





7 commentaires:

  1. C'est effroyable et je pleure avec vous sur ces mauvaises solutions.

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  2. Le sceau de plage

    Jamil Denguir :

    Voila MON SEAU de plage, il m'a coûté 2 dinars, je l'emmène tous les jours à la plage et je le pose près de mon parasol pour mes déchets et aussi pour y jeter tout ce que je trouve dans l'eau et autour de moi.

    Au début on me regarde !!
    Et aujourd'hui des petits enfants sont venus y déposer leurs papiers et restes de goûter 😜.

    La patience fonctionne !!

    Allez faites comme moi et achetez votre seau de plage !!!

    https://www.facebook.com/photo?fbid=10223731982549202&set=gm.2454789134693830&idorvanity=281381858701246

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    1. La valeur de l'exemple est la plus payante
      Normalement elle est liée à l'adulte qui hélas Aujourd'hui donne l'exemple contraire

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  3. INCIVISME OU EGOISME DES TUNISIENS ?

    C'est encore l'été. Et les plages tunisiennes sont un bon indicateur du civisme des Tunisiens.

    Des résidences de bon standing ont poussé comme des champignons le long des côtes tunisiennes et plus particulièrement dans les zones touristiques les plus prisées du pays.

    Malheureusement, après l'utilisation des plages, les Tunisiens laissent souvent derrière eux les "traces" de leur passage : bouteilles, sacs en plastique, cannettes, papier gras, paquets de cigarette ... et ce n'est pas faute de poubelles de plages disposées à profusion par les syndics de ces résidences comme par les hôteliers souvent à portée de mains si elles n'étaient pas disposées au pied des parasols mis à disposition des vacanciers !

    Pourtant ces résidences sont souvent habitées par l'élite tunisienne, du moins les bourgeois du pays; dont les maisons immenses sont bien tenues et propres avec une femme de ménage souvent à demeure ....

    Mais la propreté de ces gens, semble s'arrêter à la porte de leurs maisons; puisque mêmes les rues et les chemins alentours de leur quartier, sont jonchés de sacs en plastique, de bouteilles vides et autres détritus, de branchages produit d'élagage et de nettoyage de leurs jardins ....

    Aucun respect pour l'environnement ni pour leurs voisins ni pour les autres usagers des espaces publics !

    Est-ce par manque de civisme et tout bêtement l'expression de leur égoïsme ?

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  4. LES SACS PLASTIQUES : PRISE DE CONSCIENCE CHEZ LES TUNISIENS ?

    Depuis peu, les commerçants font payer les sacs plastiques à leurs clients : 200 millimes / le sac !

    Prix d'une baguette de pain : dissuasif ou du moins qui limitera l'utilisation des sacs en plastique.

    Ce qui finira par inciter le Tunisien à revenir au bon vieux couffins en alfa !

    Bonne initiative des commerçants que l'Etat devrait encourager.

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  5. De tout cœur je souhaite que cet exemple soit suivi, sur cette plage et beaucoup d'autres 👏❣️

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  6. TOURISTES, ECO-RESPONSABLES ...

    Lors de mon récent séjour à Hammamet, un manège m'a intrigué sur la plage que je fréquente.

    Un couple de touriste, venait chaque matin profiter de la plage face à son hôtel, mais au préalable, il semble sacrifier à un rituel.

    Car avant de se consacrer aux bains de soleil et aux bains de mer, dés leur arrivée à la plage, monsieur et madame enfilent des gants, déplient un grand sac poubelle et commencent à ratisser la plage de long en large, alentour de leur hôtel, pour récupérer les déchets humains qui la polluent et polluent la mer, souvent rejetés par la mer elle-même venants de décharges sauvages en haute mer par des capitaines peu scrupuleux, ou charriés par elle en provenance d'autres rivages : plastiques en tout genre, bouteilles, couches de bébé, bidons, cannettes en métal, ....

    Une fois ce rituel fait, ils profitent des biens faits de la mer et du soleil.

    Intrigué, j'ai posé la question à la dame qui me dit que si chacun faisait un minimum de ramassage des déchets, on peut contribuer à sauver la faune marine qui en est une des victimes; puisque souvent les animaux marins échoués sur les plages, leur autopsie révèle une quantité de plastiques dans leur estomac, comme la tortue de mer qui les confond avec les méduses dont elle raffole ...

    Leur séjour fut bref : une semaine seulement !

    Mais ils ont donné l'exemple à d'autres touristes, puisque certains de ceux qui séjournaient avec eux à cet hôtel pour un séjour plus long, je les voyais faire la chasse aux déchets qu'ils mettent dans les poubelles de plage mises à leur disposition par leur hôtel.

    Moi même lors de chaque baignade, je scrute autour de moi sable et mer pour en extirper les monceaux de plastique.
    Geste simple et gratifiant, en pensant aux victimes innocentes de la bêtise des hommes.

    D'ailleurs ce même hôtel, pratique du " jardinage des plages intelligent " : après les fortes marées, la plage est parfois jonchée de boulettes et d'algues mortes.
    La consigne donnée aux " jardiniers des plages ", est de faire de petits tas des boulettes et des algues, pour créer des passages pour les baigneurs, mais de les laisser sur place car la mer finira par les reprendre.
    Et plutôt que de remplir pêle-mêle leurs sacs poubelles de boulettes, d'algues et de déchets humains, ils n'en récupèrent que les déchets humains !

    Une conscience collective semble se mettre en route pour sauver nos belles plages des pollutions qui ont fini par détruire certaines autres, par négligence de ceux qui les fréquentent et les exploitent bêtement, en tuant leur poule aux œufs d'or !

    Cet hôtel en question c'est l'OCEANA !

    Bravo à sa direction.

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