dimanche 16 décembre 2018

La haine peut-elle être un argument politique ?

La France Insoumise, n'ayant rien à se mettre sous la dent, se nourrit de haine et de jalousie : les discours de ses dirigeants en disent long sur leur complexe vis à vis de Macron !
François Ruffin de France Insoumise, confond la politique avec sa haine viscérale pour l’élève brillant Macron qui a fréquenté la même école que lui à Amiens, et qu'il jalouse. Ce qui nourrit son populisme et menace un peu plus la démocratie.  Il a été jusqu'à l'abject en appelant au meurtre quand il dit aux "Gilets jaunes" que Macron finira comme Kennedy !
Il a voulu se raccrocher à "Nuit debout" qui est mort de sa belle mort. Il a tenté "La soupe à Macron", qui a fait un flop. Et voilà qu'il tente de phagocyter les "Gilets jaunes" sans grand succès.
R.B
Image associée
De la haine en politique

Pour le député de la France insoumise François Ruffin, c’est l’aversion que provoque Emmanuel Macron qui rassemblerait les gilets jaunes. Une rhétorique qui souffle un vent mauvais sur la République.

La haine peut-elle être un argument politique ? La question mérite qu’on se la pose, à lire les épîtres de saint François Ruffin à Emmanuel Macron. Et à suivre le feuilleton sinistre des violences verbales, matérielles et parfois physiques qui ont embrasé les diverses manifestations des «gilets jaunes».
On ne présente plus François Ruffin, cet infatigable défenseur de la «France d’en bas» - formulation dont la condescendance paternaliste semble échapper à beaucoup de nos concitoyens -, il fait très bien tout seul son autopromotion. Disons simplement que le député de la Somme aime «les gens», qui le lui rendent bien. Il ne cesse d’en donner des preuves. D’ailleurs sur la page d’accueil de son journal, Fakir, ne lit-on pas cette touchante invite: «Et la tendresse, bordel !» ?
Petit rappel.
La première de ces «lettres ouvertes» parut au lendemain du débat télévisé entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Elle commençait, choix notable, par une citation : les mots par lesquels la présidente du FN (devenu depuis Rassemblement national) ouvrit ce débat. Le futur député de la France insoumise y reconnaissait ses propres reproches à Emmanuel Macron, à qui d’emblée il fit grief d’afficher une indifférence méprisante au propos de la cheffe de l’extrême droite. Puis pas moins de douze fois, François Ruffin martelait : «Vous êtes haï.» A deux reprises, trois fois la formule était répétée, telle une malédiction.
Avec une joie mauvaise, et anticipant des violences (espérées ?) lors de la manifestation suivante, la seconde missive, publiée dans Libérationle 27 novembre dernier, sonnait l’hallali : «Samedi dernier, surtout, qu’est-ce qui rassemblait les «gilets jaunes» ? Qu’est-ce qui les unissait, bien plus que le gazole ? Qu’est-ce qui, par-delà mille différences, leur faisait un trait commun ? Vous. L’aversion que vous provoquezEt ça se comprend. Vous avez déchiré le contrat social. Vous déchirez la France.»
Passons sur la grandiloquence de la prose. Drapé dans l’honneur du «peuple blessé» dont il se fait le héraut (et le héros), un élu de la République évoque, sans honte, après la «haine», «l’aversion» que «provoque» le Président – «déjà haï» avant même son élection, écrivait-il en mai.
Ruffin veut, enjeu visiblement plus important à ses yeux que toute autre considération, le départ d’Emmanuel Macron. Ceint de l’écharpe tricolore, il le réclame devant l’Élysée le 2 décembre. Départ «à pied, à cheval, en voiture ou en trottinette». Le reste (les diverses revendications des «gilets jaunes», et surtout les frustrations qu’elles expriment) ? Un formidable tremplin, pour faire aboutir le slogan «Macron, démission !» abondamment relayé ces jours derniers.
On ne discutera pas ici des analyses socio-économiques du député Ruffin, mais de ce qui, grimé en inquiétude pour le pays, les fonderait selon lui quasi ontologiquement : une hostilité radicale, rapportée à quelque chose qui, comme une odeur infecte, émanerait de la personne même d’Emmanuel Macron.
Car Ruffin, contrairement par exemple à Zola intitulant Mes haines un recueil de chroniques, ou à Pasolini revendiquant sa «haine mythique, ou, si vous préférez, religieuse» pour la bourgeoisie, ne se présente pas en sujet, mais en messager vertueux de cette haine, dont l’objet qui la «provoque» serait la source exclusive.
Il n’écrit pas : «Je vous hais», ni «le peuple vous hait», mais, en ritournelle délétère, «vous êtes haï», car vous «provoquez l’aversion». Autrement dit : l’objet «haï» l’est par sa nature propre, et les haineux sont en saine position de légitime défense. Ainsi la haine, de passion toxique d’élimination de l’autre, passe-t-elle pour un argument politique quasi évangélique («A bon entendeur…»)
Rhétorique inquiétante. Dont la logique fait des (intrinsèquement) mauvais objets – juifs, homosexuels, étrangers, bien d’autres encore, mais aussi individus pris en grippe pour ce qu’ils sont, ou représentent –, les fauteurs de la haine que leur vouent les braves gens. Qui ignore ce que donne politiquement pareille cristallisation sur une figure à exécrer ? Cela devrait engager à plus de prudence dans l’expression.
Jean-Luc Mélenchon de son côté s’est réjoui le 1er décembre d’un «jour historique» qui a vu l’«insurrection citoyenne» faire «trembler la macronie et le monde du fric». Devant l’image de Marianne visage fracassé dans l’Arc de triomphe, on se prend à douter du sens des mots : insurrection «citoyenne» ? Vraiment ? Ou haine – de la République ?
J’ai honte pour eux.
Et je relis Explications : Pierre Guyotat, le meilleur antidote.
philosophe et psychanalyste

6 commentaires:

  1. QUI DERRIÈRE LES "GILETS JAUNES" ?

    On sait que les services secrets américaines étaient derrière certaines " révolutions " :
    - Révolution des Roses en Géorgie (2003)
    - Révolution orange en Ukraine (2004)
    - Révolution des Tulipes au Kirghizistan (2005)
    - Révolution en jean en Biélorussie (2005)
    - Révolution du Cèdre au Liban (2005)
    - Révolution du printemps arabe (2011)

    Or voilà qu'un "gilet jaune" réclame des billets verts.
    Des dollars ?
    Un clin d’œil à Trump qui cherche à déstabiliser son "ami" Macron pro-européen convaincu à son goût, lui qui affiche son hostilité à l'UE ?

    Trump avait twité que les "gilets jaunes" lui donnaient raison à propos de la taxe carbone, pour confirmer son ecolo-scepticisme !

    https://www.liberation.fr/france/2018/12/15/lille-on-veut-des-billets-verts-pas-des-pieces-jaunes_1698126?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR2ufZ83F5MbHpRMq9yo1yBXL-ceq0vlMp0Z60gnJBJjSfpxDWaMgfU6TzM#Echobox=1544896469

    RépondreSupprimer
  2. MACRON CONDAMNÉ A L'IMMOBILISME ?

    Encore un quinquennat stérile en perspective puisque son programme pour lequel il a été élu, est contesté et remis en question par des gens qui voudraient être consultés par référendum régulièrement ... et pourquoi pas tous les mois ? !

    Pour une fois que les français ont un président qui veut faire ce qu'il dit et veut rompre avec la politique de l'endettement que les générations futures auront à éponger ... on lui met les bâtons dans les roues !

    Pôvre France !

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/12/17/il-est-irresponsable-de-faire-croire-que-la-france-pourra-continuer-a-vivre-au-dessus-de-ses-moyens-jusqu-a-la-fin-des-temps_5398599_3232.html?utm_source=Facebook&utm_medium=PaidSocial&utm_campaign=___Il_est_irresponsable_de_faire_croire_que_la_France_pourra_continuer_a_vivre_au_dessus_de_ses_moyen&utm_term=%7C%7C1124198&xtor=CS2-33281034-%5BFB%5D-%5Bteaser%5D-%5BTres_Affinitaires%5D-%5B%5D-%5B%5D-%5B%5D&fbclid=IwAR3PeF7ydMTHkeVdLLFHkfY5h3YRwBqDh8U6ELYV3PZtwAdepjSpxvHGmsE

    RépondreSupprimer
  3. MACRON, LE PRÉSIDENT MAL ÉLU ?

    Ce que ne cessent de répéter en boucle ses opposants et autres populistes ...

    MACRON, LE PRÉSIDENT MAL ÉLU ?

    https://www.francetvinfo.fr/elections/non-emmanuel-macron-n-est-pas-le-president-le-plus-mal-elu-de-la-ve-republique_2180921.html

    RépondreSupprimer
  4. L’ÈRE DES PALABRES ...

    Si cette tradition africaine se déroulait autour de l'arbre à palabre et faisait rire les "occidentaux"; à l'époque moderne rien n'a changé juste le lieu; puisque les palabres se déroulent sur les plateaux des chaines de TV et à longueur de journée, aussi bien en Tunisie, qu'en France ... ce qui doit faire rire les africains !

    En effet, depuis l’avènement des GJ, toutes chaines confondues, ouvrent des espaces à palabres ... stériles !!

    C'est paraît-il çà la démocratie participative que prônent les populistes de droite comme de gauche !!!

    RépondreSupprimer
  5. HAINE & JALOUSIE COMME ARGUMENTS "POLITIQUES" : le populisme dans toute sa splendeur !

    François Ruffin chronique sa haine et son « rejet viscéral » d’Emmanuel Macron ... à moins que ce soit sa jalousie viscérale qui remonte au collège où il se sont croisés ! Minable.

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/02/22/ruffin-macron-chronique-d-une-haine-politique_5426774_823448.html?fbclid=IwAR3PNqxhUn1KqSW_tw0XLed9k6X4Uiy5apwzmILourMcTidPO164LSRAQqw

    RépondreSupprimer
  6. QUAND LE PREMIER DE LA CLASSE DERANGE ...

    Macron suscite une haine irrationnelle à moins qu'elle traduise la jalousie envers quelqu'un de jeune, beau, cultivé, brillant, diplômé des meilleures écoles ... et de surcroit Mozart de la finance comme le moque Le Pen qui s'embrouille dans les chiffres et veut raser gratis sans dire comment financer ses propositions populistes !

    Jacques Attali :

    Doit-on reprocher sa virtuosité au musicien ?
    Il faut cesser de dénoncer comme de l’arrogance ce qui est avant tout l’affirmation d’une compétence.
    La France ne sera grande que quand elle valorisera l’expertise et l’excellence.

    Ce comportement n’est pas innocent, et se trouve à la source de ce qui peut détruire l’âme de la France. Car on en vient à dénoncer toute réussite, même venue du travail, comme étant la traduction d’un privilège immérité : comme si tout succès était nécessairement la traduction d’un privilège indu.

    Certains vont même jusqu’à glorifier l’ignorance et l’échec !
    Ce n’est pas nouveau : combien de ministres français ai-je entendu se vanter devant moi de ne pas avoir réussi à passer leur bac !

    Bien sûr, il est plus élégant, quand on sait, de ne pas humilier celui qui ne sait pas. Et bien des gens n’ont pu faire les études qu’ils auraient pu réussir si les conditions sociales avaient été réunies pour le leur permettre.
    Mais il est de toute façon mieux de savoir que de se glorifier de ne pas savoir.

    Cette apologie de la médiocrité, cette non-glorification du succès, renvoie à des dimensions très profondes de la culture française, pour qui le scandale est la richesse et non la pauvreté ; à la différence des pays dominés par le protestantisme ou le judaïsme, pour qui c’est exactement l’inverse : le scandale, c’est la pauvreté.

    Voilà sans doute un des combats les plus importants des prochaines années et des plus difficiles : cesser de dénoncer comme de l’arrogance ce qui n’est que de l’irritation devant l’énoncé de mortelles contrevérités.
    Et revaloriser l’effort, le travail, le succès, l’excellence.

    RépondreSupprimer