mardi 4 juin 2019

Voter pour en finir avec les Frères musulmans d'Ennahdha



Beaucoup de Tunisiens croient que Ghannouchi et ses Frères musulmans ne savent pas ce qu'ils font, aveuglés par leur haine pour eux ! C'est faux ! 
Ils appliquent scrupuleusement le programme de la confrérie sous la houlette du Qatar et autres pétromonarques qui soutiennent le "printemps arabe" dans l'unique but d'empêcher la démocratie de voir le jour en Tunisie; ce qui pourrait donner des idées de dégagisme à leurs peuples et des désirs de démocratie. 
Tout en détruisant méthodiquement la République tunisienne et ses institutions, en perspective d'un nouveau colonialisme, politico-religieux cette fois-ci. En Marchands du Temple, sans foi ni loi sinon celles de l'argent, ils vendront la Tunisie au plus offrant.
C'est illusoire que de croire à l'islamisme modéré des Frères musulmans ou à leur métamorphose en parti civil. Si tel était le cas, ils n'auront plus de raison d'être car ils se renieraient en reniant ce qui fonde leur action politique, leur slogans étant " La Solution, c'est le Coran " !
La vraie solution pour en finir avec les islamistes, est l'interdiction pure et simple de tout parti politique qui instrumentalise la religion. Pour le moment la seule à le dire clairement haut et fort, est Abir Moussi ; les autres "progressistes" étant disposés à une alliance avec Ghannouchi, puisqu'ils admettent son machiavélique consensus !
R.B
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2019, l’année de la fin du cauchemar islamiste en Tunisie ?

Le mouvement Ennahdha, issu de la filière de l’organisation des Frères Musulmans égyptiens, est né en 1979 dans l’illégalité sous le nom de Mouvement de la Tendance Islamique et sera légalisé 30 ans après. Il a vécu sous l’autoritarisme de Bourguiba puis la dictature de Ben Ali et avec le printemps arabe, Ennahdha a été propulsé subitement au sommet du pouvoir grâce au tandem Qatar/Frères Musulmans qui était à la pointe pour changer les régimes et permettre aux Frères musulmans de prendre le pouvoir en Égypte, en Tunisie, en Libye sauf en Syrie où la guerre n’a pas abouti malgré l’aide du Qatar et ses trois pays nouvellement colonisés par les Frères Musulmans.  Aujourd’hui, huit ans déjà que la Tunisie est gouvernée directement ou indirectement par ces islamistes qui viennent d’ailleurs et qui ne connaissent ni le pays ni les lois de la gouvernance.

Quel bilan après huit ans d’Ennahdha au pouvoir ?

Il est aujourd’hui incontestable que l’expérience du parti de Ghannouchi à la tête de l’Etat a été une vraie catastrophe pour le pays.
Ces islamistes ont, non seulement accentué l’anarchie mais aussi favorisé l’émergence du terrorisme, ils ont même mis en péril la cohésion de la Nation et ce par leur aveuglement idéologique et par leur amateurisme.
Les leaders islamistes ont raté, ainsi, une occasion inespérée pour eux de démontrer leur aptitude à gouverner sans tomber dans le fanatisme le plus primaire.
Même les dirigeants de Nidaa Tounes, qui, hier, nous vendaient les vertus du « consensus national » et de la coalition avec ce même Ennahdha, découvrent, ô miracle, que les islamistes sont infréquentables.

Aujourd’hui, les choses sont claires et les Tunisiens et même les partis deviennent majoritairement anti-islamistes et cherchent à prendre leurs distances de ce parti. Tous adoptent presque la même posture « anti-Ennahdha ».

Abdelfattah Mourou, le plus sage de ce mouvement, disait déjà en 2013 que « les jours passés au pouvoir par Ennahdha sont une leçon : ils prouvent qu’il ne suffit pas d’être musulman pour guider les gens, il faut pouvoir s’en faire aimer et connaitre leurs besoins.
La place d’Ennahdha est dans l’opposition et elle y restera pendant 20 ans. Le peuple tunisien ne veut plus d’Ennahdha. Il faut que le temps passe et qu’on oublie ses fautes. Il faut qu’une nouvelle génération apprenne à concilier l’islamité et la modernité. Parce que le problème de la Tunisie ne se situe pas entre les islamistes et les laïcs. La clé, c’est la modernité. Sommes-nous capables d’une alliance entre l’islam et la démocratie ? Ennahdha doit apprendre. C’est ce que je prédis, moi son fondateur et son vice-président ».

Les réseaux sociaux à leur tour, s’emballent contre les « Frères musulmans », dénonçant leurs « sombres et hypocrites projets » et appellent à la dissolution de ce mouvement.
Il faut dire que le bilan catastrophique de la gestion chaotique des années de pouvoir justifie les lourdes accusations dont les Nahdhaouis se trouvent aujourd’hui accablés !

Cette mouvance des frères Musulmans a échoué à réaliser ses promesses utopiques pas uniquement en Tunisie mais dans le monde entier. En effet, ils ont été soit neutralisés soit, comme chez nous, en faillite.
En Égypte, les Frères musulmans ont gouverné le pays de manière désastreuse avant d’être renversés par un coup d’État militaire, en Irak, en Syrie et au Yémen, les forces islamistes ont joué un rôle marginal dans la promotion de la démocratie et ont dû s’effacer derrière la lutte contre l’extrémisme violent; au Soudan, en avril dernier, les islamistes ont été renversés par l’armée après 30 ans de pouvoir absolu, au Maroc, en Jordanie et au Koweït, les partis islamistes légaux ont connu quelques succès électoraux, mais vu que dans ces pays les parlements sont soumis aux monarques, les transforme en forces politiques inoffensives s’agitant à l’ombre de puissantes monarchies, lesquelles exercent toujours un pouvoir absolu.

Il faut dire que les années Ennahdha ont été tout à fait catastrophiques, ils ont mis à genoux le pays en agissant hors de toute logique, en inversant les priorités pour rassasier les proches, plutôt que d’apporter le développement aux régions défavorisées et de l’emploi aux jeunes, Ennahdha a profité de son passage au pouvoir pour compenser et récompenser ses militants et ruinant l’Etat et ses finances.

Ces islamistes considèrent que toutes les ruses sont bonnes pour parvenir aux fins idéologiques d’un pouvoir islamiste. Mentir, dissimuler, usant et abusant de la "taqyia" (Le mensonge pieux ou "halal", au service de la confrérie), se présenter comme modéré, professer le contraire de ce qu'on croit, voire recourir à la menace et au terrorisme : tout est bon pour arriver au but ultime qui est « rester au pouvoir ».

Celui qui construit ne peut pas être celui qui détruit

La Tunisie a besoin de se remettre sur pied, elle a besoin de sang neuf et d’hommes neufs, elle a besoin d’hommes et de femmes libres et patriotes, qui croient en la démocratie et la pluralité, et qui soient à même d’offrir un projet fédérateur, où toutes les opinions et les idéologies peuvent se retrouver dans une démarche de réconciliation et non de confrontation et de rupture.

La situation économique n’a cessé de se dégrader, selon le constat du Fonds Monétaire International (FMI) en 2016 « L’activité est faible, l’emploi est bas, les tensions sociales persistent, la composition des dépenses s’est détériorée, et les déséquilibres extérieurs sont prononcés ».
Aujourd’hui, les indicateurs économiques et financiers de la Tunisie se sont gravement détériorés et ont atteint des niveaux sans précédent depuis plus de 30 ans.

Pour l’économiste Azzedine, trois indicateurs lui semblent des plus préoccupants pour notre avenir proche :
1 - le niveau atteint par la dette extérieure (90% du PIB) est en train de mettre à mal l’économie toute entière, les finances publiques, l’état de santé d’un nombre important de nos entreprises.
2 - l’inflation qui a atteint des niveaux sans précédent depuis plus de 30 ans et qui, en devenant structurelle, menace l’ensemble des équilibres économiques et financiers du pays.
3 - la grave détérioration de la valeur du dinar. La situation du dinar, qui fonctionne comme un miroir, résume bien la détérioration de l’ensemble des indicateurs économiques et le processus d’appauvrissement de notre pays.
D’où bien entendu une baisse significative du pouvoir d’achat, un état d’appauvrissement général et un sentiment de désespoir.

Mais comment expliquer, concrètement, le maintien au pouvoir d’Ennahdha malgré un bilan catastrophique ? En fait, cela revient à notre avis à Rached Ghannouchi, ce président dictateur du parti. Les Nahdhaouis disent souvent qu’ils n’ont pas un parti qui a un président mais un président qui a un parti.
Rached Ghannouchi avec ses arrangements et ses calculs mesquins dont il est coutumier, par sa capacité de nuisance qui est sa meilleure défense et par le fait d’être motivé que par ses intérêts propres et ses petits calculs politiciens, a perdu de vue les intérêts supérieurs de la Tunisie et a humilié et méprisé les Tunisiens.

Aujourd’hui, et après huit ans de fébrilité politique, le chemin reste, certes, encore long pour que ce mouvement intègre les règles du vivre ensemble.

Le vote de la dernière chance pour en finir avec les islamistes

S’il faut combattre Ennahdha et la faire sortir du paysage politique, il faut que la bataille soit menée d’une manière sereine et dans un cadre démocratique surtout que ce parti a toujours était le plus structuré, le mieux organisé et le plus performant électoralement parlant.

Pour pouvoir espérer une nouvelle ère pour notre pays, il ne s’agit à notre avis ni d’exclusion, ni de répression qui s’avèrent non efficaces surtout qu’il est question d’un mouvement qui tire sa légitimité de son ancrage populaire qu’on a tendance à sous-estimer.

Il faut venir en masse et voter le 6 octobre prochain à l’occasion des élections parlementaires, surtout après ce travail magnifique effectué par l’ISIE qui a permis l’augmentation du nombre d’électeurs de cinq millions et trois cent soixante-dix mille citoyens. Plus encore, le jour du vote il y aura pour le suivi de l’opération 3000 agents accompagnés de 350 coordinateurs régionaux.
D’ailleurs Ennahdha a mis en garde l’ISIE contre ce qu’elle appelle l’agrandissement surdimensionné des rangs des électeurs. Ses propos traduisent clairement la panique des islamistes face à cette métamorphose du registre électoral.

Votez utile. Votez stratégie

J’appelle enfin les Tunisiens, même ceux qui ont perdu espoir, à aller voter parce qu’il s’agit cette fois-ci de notre patrie, de notre Tunisie, de nos martyrs pour qu'ils ne soient pas morts pour rien ; il faut qu’on puisse faire changer les choses, nous sommes les seuls à pouvoir le faire avec la parole libre et le vote et non avec les armes et le sang.

En plus de ces raisons qui doivent mobiliser les électeurs pour aller voter, je comprends qu’il y ait aussi celles qui les conduisent à ne pas le faire par désespoir, par colère ou par indifférence.
Mais aujourd’hui, vu l’importance du rendez-vous, l’abstention serait de la lâcheté (comme disait l’écrivaine Québécoise Reine Malouin). Croyez-moi, la lutte que nous devons mener pour notre patrie en ce moment est un combat. Il faut que les bulletins de vote donnent le coup de balai à ce parti qui détruit nos soixante ans de combat pour la simple raison que celui qui a détruit notre pays ne pourra jamais le construire.
Le vote de stratégie n’est pas un vote de conviction mais il est résolument pragmatique. On vote pour le candidat qui a le plus de chance d’être un rempart à l’affiche que l’on veut éviter pour le second tour
Ne pas voter c’est de la non-assistance à la patrie en danger. Menacée par ceux qui œuvrent à la déstabiliser pour en finir avec la république.

Pour combattre Ennahdha, il faut que la bataille soit menée d’une manière sereine dans un cadre démocratique. Aujourd’hui tout laisse à penser que l’année 2019 pourra être celle où l’organisation des Frères musulmans sera criminalisée et consignée sur la liste des organisations terroristes par les principales puissances mondiales.

Abraham Lincoln, dans un discours, en 1856, disait qu’« un bulletin de vote est plus fort qu’une balle de fusil. »

*  Architecte

1 commentaire:

  1. Jean Pierre Ryf :

    Excellent texte où tout est dit !

    Pour ma part, j’appelle les Tunisiens qui veulent éliminer les obscurantistes à voter en masse mais à voter sans se disperser, la dispersion étant l’ennemi mortelle et favorisant à coup sûr la secte.

    Pour cela, il faut :
    - soit que les partis dits progressistes aient l'intelligence de se lier par un accord cadre car il y a du travail pour tout le monde,
    - soit s'ils en sont incapables, que les Tunisiens choisissent celui ou celle qui ne fera jamais d’alliance avec les obscurantistes et votent en masse pour cette personne.

    Comme le dit à très juste titre cet auteur, le moment n'est pas au choix délicat de tel ou tel programme mais au choix stratégique pour éliminer les malfaisants qui conduisent le pays à sa ruine !!

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