Enfin, une femme politique française qui dit stop à l'islamisme et qui a le courage de dénoncer le silence sinon l'accointance de la classe politique de droite comme de gauche avec les islamistes !
Le wahhabisme des Frères musulmans et autres salafistes, s'installe en France : ils peuvent dire merci aux responsables politiques de la France.
R.B
À l'occasion du Salon musulman du Val d'Oise,
la conseillère régionale PS Céline Pina répond aux questions d'Isabelle
Kersimon. Elle dénonce à la fois le clientélisme et le communautarisme qui
caractérisent ce type de manifestations.
Isabelle KERSIMON : Ce Salon dédié
à “la femme musulmane” invite de jeunes prédicateurs notoirement
fondamentalistes, des salafistes quiétistes, dont les propos sont pour le moins
conservateurs. Bien que ce courant s'oppose à la violence jihadiste, vous
contestez son innocuité.
Céline PINA : Ce
rassemblement en lui-même poursuit ses propres objectifs, qui sont de rendre le
plus visible possible l'un des courants les plus intégristes, obscurantistes et
sectaires de l'islam, supposé représenter tous les musulmans. Il y a là une
démonstration de force et une stratégie d'influence qui s'adresse autant aux
décideurs qu'aux musulmans et qui font pression sur les deux.
Aux musulmans, on fait passer le message
qu'aujourd'hui ce sont les islamistes qui tiennent le haut du pavé et que pour
«respecter leurs origines», il faut clairement refuser les principes qui
structurent notre citoyenneté: émancipation, égalité femmes/hommes, laïcité...
C'est clairement l'islam contre la République. Et c'est pensé et
instrumentalisé comme tel.
Aux décideurs, on montre ses muscles. Les
organisateurs démontrent que ce discours est légitime, puisqu'il est accepté et
ne déclenche aucune réaction ni de l'État ni des élus locaux. Et si peu de la
société civile, car quand elle manifeste sa désapprobation, elle est renvoyée à
une image de raciste, post-colonialiste, par ceux qui devraient la soutenir.
Ce qui est inquiétant c'est le silence de ceux qui
sont censés «être responsable de la beauté du monde», selon la belle
expression de Marguerite Yourcenar, dans Les mémoires d'Hadrien.
«Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux»,
disait en son temps Etienne de La Boétie parlant de la servitude volontaire, et
bien selon moi, en France, on en est là... Et c'est dommage car la société
rejette profondément ces discours d'un autre âge. Beaucoup de musulmans ont
honte de se voir assimilés à ces fondamentalistes, ils attendent une réaction
des pouvoirs publics, qui ne vient pas...
Isabelle KERSIMON : Femme de terrain, vous estimez que
cette démission porte préjudice aux musulmans, et plus largement au socle de
valeurs communes qui fondent notre République.
Céline PINA : Le
11 janvier, on a vu se lever un peuple, mais pas s'élever une classe politique.
À force de mettre le «padamalgam» au cœur de son
discours, elle l'a renforcé, le déni appelant la caricature.
Un jour, je m'étonnais de voir arriver voilée une
femme que je savais être en quête d'émancipation. Sa réponse a été: «Tu ne sais pas où je vis et dans mon quartier, avoir mis le voile
fait que mon fils ne se fait plus traiter de fils de pute et ma fille de fille
des caves, et moi de pute tout court, avec les violences et la menace latente
de viol qui va avec ces joyeusetés». Quand je lui ai fait remarquer
qu'en France, il y avait des lois, elle m'a répondu : «Il y a aussi une réalité». Quand je lui ai parlé
d'émancipation, elle a rigolé en me disant: «Tu sais où on les croise le
plus les politiques, c'est quand ils viennent faire leur marché à la mosquée et
pour l'Aïd. Ils sont bras dessus bras dessous avec ceux-là mêmes qui nous
mettent la pression. Entre dominants, ils se sont reconnus, et nous, ils nous
ont passées par perte et profit....» En France, la montée en
puissance des intégristes musulmans est largement alimentée par nos démissions
collectives.
Isabelle KERSIMON : Qui sont les sacrifiés de
l'histoire?
Céline PINA : D'abord
les musulmans, qui se voient assimilés aux pires de leurs représentants et qui
voient ceux qui ne portent que la haine et le malheur devenir les seuls à
parler en leur nom en occupant le haut de l'affiche. Ils sont bien placés pour
savoir ce que l'on peut attendre de ces gens et sont désespérés par la lâcheté
des politiques. Encore une fois, les femmes sont en première ligne car elles
voient se réduire leurs libertés au quotidien. En autorisant la tenue de ce
salon, on livre ces femmes à leurs despotes car on légitime le discours
justifiant leur sort. Qui se souvient en revanche de l'appel des femmes
musulmanes d'Aubervilliers cet été contre la généralisation du port du voile?
Mais tous les citoyens sont concernés. Ils ne
comprennent pas qu'un discours aussi basique que: «Être Français n'est pas une
question d'origine, de couleur de peau, de religion, de sexe ; c'est
l'acceptation des principes de la République» (en indiquant bien ce que sont
ces principes, et les obligations qui en découlent) ne soit pas plus clairement
tenu, et surtout que cela ne se traduise pas en actes. Du coup, le socle commun
qui fonde notre citoyenneté, cette base de principes et de repères, que ces
citoyens pensaient stables et où ils inscrivaient leur vie leur parait menacé.
Ils ont peur, moins parce que nos principes sont attaqués, que parce qu'ils ne
sont plus défendus. Ils se sentent abandonnés par ceux-là mêmes qui sont censés
les représenter...
Au final, le grand gagnant c'est le FN, qui paraît
regarder les choses en face quand les autres partis se complaisent dans ce
déni, alors même que garantir les principes de la République n'est pas dans ses
intentions. Cherchez l'erreur...
Isabelle KERSIMON : Le grand coupable, selon vous,
c'est le clientélisme.
Céline PINA : En
faisant la preuve de leur capacité à mobiliser, les organisateurs envoient
aussi le message qu'ils ont à disposition une réserve de voix faciles pouvant
faire ou défaire une élection. L'abstention étant massive, ces grosses réserves
de voix pèsent. Et croyez bien que pour des partis exsangues, sans visions ni
repères, le communautarisme et son pendant, le clientélisme, sont les seuls
moyens de contrôler des territoires et d'assurer la pérennité du pouvoir,
serait-ce au prix de la trahison des principes qui fondent la sphère publique
et la fraternité, au sens propre. Qu'importe quand on n'habite pas les
quartiers populaires, et tant que l'on peut contourner la carte scolaire.
À Pontoise, il s'agit d'un maire de droite, Philippe
Houillon, mais le silence assourdissant de tous les élus du territoire est
révélateur, notamment celui du député-président de l'agglomération PS,
Dominique Lefebvre. Ce n'est pas ici une question de personnes mais de système.
Quand l'abstention est à ce point élevé, l'élection se
fait en instrumentalisant les communautés, les particularismes... Pour que les
votes soient garantis et massifs, mieux vaut que les individus ne réfléchissent
pas trop par eux-mêmes et soient sous emprise. Or l'intégrisme, le fanatisme,
le fondamentalisme, c'est la forme la plus aboutie d'emprise. Caricaturalement,
négocier avec un «barbu», souvent sous couvert d'aide à une association dite
culturelle ou sociale, peut vous permettre de fixer des quartiers entiers.
C'est donc une rente de situation que l'on pérennise
en servant les intérêts de ceux qui manipulent leur communauté. Ainsi,
communautarisme et clientélisme sont les deux mamelles de l'électoralisme...
La droite valdoisienne ayant théorisé le fait que si
le PS avait gardé la plus grosse ville de l'agglomération de Cergy-Pontoise,
c'est parce que l'ancien maire et actuel député, Dominique Lefebvre, avait
poussé cette logique à son apogée, elle pousse ses pions, elle aussi, chez les
islamistes et sert donc également un intérêt personnel bien compris en
renonçant à défendre les principes qui ont pourtant construit notre pays et ce
que nous sommes. Quant aux islamistes, ils ont compris le système et se vendent
aux plus offrant, ou au plus complaisant...
C'est ainsi qu'on les voit se répartir équitablement
sur les listes de droite et de gauche au moment des élections locales. Qui manipule l'autre ?? Peu importe mais le jeu est dangereux. Il est plus que temps
que le discours politique rappelle fortement ce qui fait la France et ce qui n'est
pas tolérable sur notre sol, qui que l'on soit et d'où que l'on vienne...
Céline Pina est conseillère régionale PS du Val d'Oise.
Isabelle Kersimon est journaliste indépendante.
Quelle position face aux islamistes ?
RépondreSupprimerCéline Pina dénonce le "silence" de la France
http://rutube.ru/video/540bd649effaccee4161602232b60a7d/
Comment peut-on entrer en contact par Email avec vous?
RépondreSupprimerD. Furtif
pour le blog Maisdisons.fr
http://www.disons.fr/
Cordialement
Donatien Furtif
Un intégriste sur le plateau de Canal + : Céline Pina interpelle Najat Vallaud-Belkacem
RépondreSupprimerhttp://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/01/25/31003-20160125ARTFIG00280-un-integriste-sur-le-plateau-de-canal-celine-pina-interpelle-najat-vallaud-belkacem.php