vendredi 10 juin 2016

Les fous d'Allah et de son prophète, ou les néo-salafistes

Quatorze siècle après, les salafistes instrumentalisent toujours la religion pour faire de la politique.
Sauf que les néo-salafistes de nos jours sont endoctrinés au wahhabisme; et comme le fit Omar en son temps, ils reprennent ses méthodes en brandissant le sabre ... ou la kalachnikov, une de leurs concessions à la modernité ! 
Cela concerne aussi bien les sunnites que les chiites; puisque Khomeini lui même a repris à son compte la doctrine wahhabite pour prendre le pouvoir en Iran !

Les noms différent mais la doctrine est la même :
- Frères musulmans (Ennahdha en Tunisie, AKP en Turquie, FIS en Algérie ...), Al Qaïda, Daech ...
Bokoharam, ...
- comme celui de leurs miliciens que sont les Talibans au Pakistan, les Jihadistes des Ibn Saoud et du Qatar, les Shebab en Somalie, les Pasdaran (Gardiens de la révolution islamique) en Iran .... et ceux de la LPR (la Ligue de Protection de la Révolution) en Tunisie !
Ce sont tous des islamistes qui instrumentalisent l'islam à des fins politiques !

Alors vouloir faire le distinguo entre salafisme quiétiste, salafisme réformiste et salafisme jihadiste, islamisme modéré et islamisme rigoriste, depuis que le péril vert (le wahhabisme) a remplacé le péril rouge (le communisme) après la chute du mur de Berlin; c'est comme discuter du sexe des anges chez les byzantins alors que les turcs attaquaient Constantinople !
R.B

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Antoine Sfeir  


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Salafisme, jihadisme

Racine : de salaf, « ancêtres » ou « pieux prédécesseurs », quête de l’authenticité et retour à la pureté des sources. Ce concept appartient à l’islam sunnite.
Au contraire de l’islamisme, le salafisme n’est donc ni un mouvement religieux à revendication politique, ni une organisation à proprement parler, plutôt une tendance de « régénération » de la foi et de réislamisation de la société. 
Un salafiste peut être considéré comme un musulman « ultra-orthodoxe ».
Doctrine
Le salafisme prône :
  • le retour à l’islam des origines par l’imitation de la vie du Prophète, de ses compagnons et des deux générations suivantes ;
  • le respect aveugle de la sunna ou tradition islamique : comprenant le Coran, les hadiths (paroles du prophète) et la sira (la conduite du prophète).
Il condamne :
  • toute interprétation théologique, en particulier par l’usage de la raison humaine, accusée d’éloigner le fidèle du message divin ;
  • toute piété populaire ou superstition, comme le culte des saints, jugé contraire à l’unicité de Dieu (tawhîd) ;
  • toute influence occidentale, comme le mode de vie et la société de consommation, mais également la démocratie et la laïcité.
Histoire
La filiation du salafisme débute, après les « pieux ancêtres », par l’école hanbalite, la plus rigoureuse des quatre écoles juridiques islamiques, qui ne reconnaît que le Coran et la sunna comme sources du droit musulman et inspire plus tard le wahhabisme, qui règne encore en Arabie saoudite et au Qatar.
Il faut distinguer deux notions de salafisme : 
- celle des réformistes du début du XIXe siècle (Jamal ed-Dine al-Afghani et Mohammed Abduh), qui veulent alors imposer une réforme au sens quasi luthérien du terme (c’est-à-dire une lecture épurée des textes) ; et 
- celle des salafistes actuels, davantage un littéralisme aveugle qui rejette toute innovation (bida’a).
Le salafisme s’impose progressivement dans tout le monde musulman, des pondoks (écoles coraniques) indonésiennes aux jeunes musulmans d’Europe. Il suit les préceptes de la finance islamique conceptualisés par les théologiens saoudiens. Ce néo-fondamentalisme traditionnaliste se révèle parfois une passerelle intellectuelle vers l’extrémisme et le jihad planétaire.
En France, dans les années 1980, les salafistes ont d’abord été assimilés à des fondamentalistes ou des traditionnalistes. Les années 1990 et la guerre civile algérienne ont donné une tribune aux prédicateurs salafistes dans les banlieues françaises, qui acquièrent une nouvelle visibilité grâce à l’Internet. Plus récemment, de jeunes convertis et d’autres issus de l’immigration ayant tenté la hijra (l’installation en Arabie saoudite) en sont revenus déçus. Se concevant comme un groupe social communautaire « puriste », confortés par l’émergence des salafistes tunisiens et égyptiens lors des « printemps arabes », ils contestent davantage l’influence des Frères musulmans.
Aujourd’hui, le salafisme se décline en trois courants principaux :
  • Le salafisme « cheikhite » ou quiétiste, inspiré par le wahhabisme et les cheikhs implantés en Arabie saoudite, en Jordanie ou au Yémen, peut être considéré comme le plus littéraliste et le plus largement majoritaire à travers le monde. Uniquement préoccupé de vivre en symbiose avec les prescriptions coraniques, celui qui adopte cette forme de salafisme « de prédication » professe un certain mépris pour la vie sociale et politique et les courants engagés en politique, tels les Frères musulmans. Sous l’égide du cheikh Mohammad Nasser Al Dîn Al Albani (mort en 1999), du Yéménite Moukbil ou de l’imam algérien de Marseille, Abdelhadi Doudi, cette stratégie s’appuie sur une prédication non violente et non directement politique. La foi « revivifiée » doit naturellement transformer la société et, par-delà, le monde entier.
  • Al Sahwa al Islamiya (« le Réveil islamique »), une tendance directement inspirée d’un courant plus politique, conduite en 1991 par les deux cheikhs wahhabites Salman Al Awda et Safar Al Hawali contre feu le roi Fahd après la première guerre du Golfe. Il trouve son origine dans la vive protestation d’une partie des oulémas contre l’entrée de l’armée américaine en Arabie saoudite. En Algérie, Ali Belhadj se réclamait d’Al Albani mais le FIS recevait Al Awda avec tous les honneurs dans son plus grand meeting en 1991 dans un stade d’Alger. L’influence des deux personnages a diminué en raison de la montée du salafisme radical et autres tendances réformistes. Hawali fut atteint, en 2005, d’une forte hémorragie cérébrale ; quant à Awda, qui ne se situe plus sur le terrain de la contestation, ses relations avec le royaume saoudien sont désormais au beau fixe. La référence la plus citée de ce courant reste le Syrien Mohammad Sourour, qui veut rétablir le pouvoir des religieux face aux politiques. Ayant vécu longtemps à Birmingham, en Grande-Bretagne, il y a créé le Centre islamique, toujours en activité. Ce courant minoritaire accepte de se lancer dans la politique quand ils estiment que l’identité islamique est remise en cause en Occident. Nés et ayant grandi en Occident, ces salafistes sont prêts à négocier leurs votes auprès des élus. Dans ces cas, ils deviennent des concurrents directs des Frères musulmans, avec lesquels ils partagent alors une stratégie d’entrisme dans la vie politique et se disputent la même clientèle.
  • Le salafisme « jihadiste » suit, lui, une ligne révolutionnaire : il constitue la base intellectuelle du terrorisme et des opérations suicide, encourageant des actions violentes contre les Occidentaux. Inspiré par l’expérience du Frère musulman égyptien Sayyed Qotb ou du Jordanien Abou Mohamed Al Maqdissi, il statue que tout musulman a l’obligation, où qu’il soit, de porter le fer contre ceux, musulmans ou non, qui oppriment les « musulmans pieux ».
Né au cours de la guerre contre les Soviétiques en Afghanistan durant les années 1980, ce courant est le fruit de la rencontre entre la doctrine traditionnaliste saoudienne et la stratégie de prise de pouvoir des Frères musulmans. C’est sur ce terrain mythique témoin de la victoire des moujahidin contre la puissante URSS, que la plupart des liens se sont créés entre les futurs terroristes islamistes de la planète, depuis la Jama'â islamiya indonésienne jusqu’au GICM (Groupe islamiste combattant marocain). Dès lors, les salafistes jihadistes se prononcent pour le combat armé destiné à libérer les pays musulmans des occupations étrangères et des régimes jugés impies. Ils fustigent à la fois les islamistes pour leur manque de piété et les autres courants salafistes pour leur « hypocrisie » face aux États occidentaux.
Ce jihadisme est celui mené par Al Qaïda et développé par Al Zawahiri et Abou Mossab, qui portent la lutte à l’échelle mondiale tandis que d’autres privilégient d’abord le combat dans un cadre national (Tchétchénie, Irak, Palestine, Algérie). La dimension meurtrière de ce jihad est favorisée par la diffusion d’images sur vidéocassettes, CD-Rom et sur l’Internet, et culmine dans la seconde moitié des années 1990 jusqu’aux attentats du 11 septembre 2001, de Bali (2002), de Madrid (2004) et de Londres (2005). Son action est néanmoins battue en brèche dès le lendemain des attentats de New York. L’intervention de l’OTAN en Afghanistan, l’interdiction progressive de toutes les cellules de soutien telles celles de certaines ONG et le volontarisme de tous les États auparavant rétifs à s’attaquer aux bases arrières du terrorisme (Royaume-Uni, Malaisie, Afrique de l’Est) ont considérablement limité le champ d’action du terrorisme jihadiste, même si le Pakistan et l’Afghanistan restent les maillons faibles du dispositif en offrant l’asile aux derniers combattants.
Les États musulmans eux-mêmes alternent les politiques de répression avec celles du « rachat », permettant aux anciens jihadistes de s’amender. Ainsi l’amnistie des repentis en Algérie a-t-elle peut-être permis l’arrêt de la guerre civile en 1997. La politique plus subtile des autorités égyptiennes qui ont négocié dès 1997, avec les membres de la Gamaa islamiyya  le repentir dans leur prison, en est un autre exemple. Toutefois, les flux continus des jihadistes en Irak et la permanence des bases salafistes, bien que majoritairement quiétistes, prouvent que le terreau du jihadisme demeure vivace.
On assiste depuis 2011 à l’effacement spectaculaire d’Al Qaïda, dont la mort du chef Ossama Ben Laden, en mai 2011, a constitué le point d’orgue. Les mouvements religieux, tant islamistes que salafistes, n’ont pas participé au déclenchement des soulèvements populaires dans le monde arabe et les tentatives de récupération ont plutôt consacré la montée des islamistes « politiques », tels Ennahdha (filiale des Frères musulmans) en Tunisie et les Frères musulmans en Égypte.
Il n’en reste pas moins que cette petite minorité de salafistes fait une lecture « révolutionnaire » de l’islam, qui rendrait légitime l’usage de la violence. Ils se voient comme des combattants pour une cause « juste »: l’instauration d’un État islamique qui préfigurera l’avènement de la justice de Dieu sur terre.
En France et en Europe :
La France constitue un véritable pôle de l’organisation en Europe. Les salafistes européens, âgés de 18 à 35 ans environ, sont un phénomène nouveau. Les salafistes sont estimés entre 20.000 et 30.000, dont un quart à un tiers de convertis issus de milieux catholiques ou protestants (Français « de souche métropolitaine », Antillais, Congolais, Zaïrois…). Ces derniers, désirant « compenser » une vie jusque lors éloignée de l’islam, sont souvent les plus radicaux.
Les salafistes « quiétistes » sont légalistes et se soumettent au système législatif européen, même si une loi contrevient à un principe religieux ; c’est le cas pour le voile des femmes, que les « quiétistes » ont appelé à ne pas porter si la loi l’exigeait. De la même façon, ils ont condamné toute forme de violence politique et d’actions terroristes après les attentats du 11 septembre, certains conseillant même aux musulmans occidentaux à collaborer avec les services de sécurité pour dénoncer une personne ou une organisation prônant la violence terroriste.

7 commentaires:

  1. INFO ou INTOX L'EXPULSION : seule solution qui reste aux européens pour se débarrasser des fous d'Allah et de son prophète ?

    Et si c'était la bonne solution ... certains en rêveraient déjà !

    http://resistancerepublicaine.eu/2016/02/28/norvege-expulsion-des-musulmans-delinquants-31-de-baisse-des-crimes-violents-en-un-an/

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  2. PÉRIL VERT CONTRE PÉRIL ROUGE !

    Le communisme a fini dans un fascisme qui a fait des millions de morts : c'est un fait !

    Le wahhabisme qui a pris sa place, soutenu et encouragé pas les conservateurs américains, se révèle pire; puisque c'est un fascisme "sacré" s'appuyant sur la religion.... et qui fait des millions de morts, parmi les musulmans en premier.

    L'un et l'autre ont vocation à l'universalité !
    Si le premier rejette Dieu, le second se sert d'Allah.

    Si le premier est la bête noire des américains, le second ils s'en servent pour dominer le monde dit "arabo-musulman" ...
    C'est du moins ce qu'ils croyaient, jusqu'à ce que l'Occident découvre que les Ibn Saoud ont un autre agenda : répandre le wahhabisme partout et par tous les moyens !

    Et quant à la discussion byzantine, c'est pour rappeler celles que tiennent les responsables politiques, les médias et autres intellectuels occidentaux devant le danger qui guette l'Occident et qui refusent de nommer le mal qui mine tous les peuples : le wahhabisme ! S’évertuant à distinguer entre islamisme modéré et islamisme rigoriste !!

    Ils l'ont instrumentalisé; et le voilà qu'il leur revient à la figure !

    Mais rares sont ceux qui le dénoncent .... realpolik oblige : ils ont besoin des pétromonarques.

    Pire, la France tout comme l'UE, continue à soutenir les Frères musulmans, protégés du Qatar, grand ami de la France !

    Comparaison n'est pas raison mais ce qui est vrai c'est que le communisme était un réel péril et que pour le combattre les occidentaux ont cru habile de promouvoir l'islamisme.

    Or cet islamisme est également un cancer qui s'attaque à toutes les libertés et aux droits acquis aux termes de longs combats en Occident. Il est aussi, sinon plus, dangereux que le communisme.

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  3. QUE FAIRE QUAND LES JIHADISTES REVIENNENT EN FRANCE (dans C Dans l'Air) !

    Les anglais ont pensé à la question, et la réponse est réaliste et pragmatique : évier par tous les moyens qu'ils rentrent en Angleterre, en recommandant de les éliminer sur place, en Syrie, en Irak ... et partout où ils sont allés rejoindre Daech et combattre avec lui !

    Les anglais ont compris qu'il n'y a rien à faire contre des endoctrinés, irrécupérables ... mais très dangereux pour eux !

    Leur désir de mourir des mercenaires-jihadistes étant irrépressible, autant accélérer leur départ pour rejoindre leurs houris promises là haut !

    Un pragmatisme dont devraient s'inspirer les français mais aussi les tunisiens !!

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  4. QUELLES DIFFÉRENCES Y-A-T-IL, ENTRE LES CONVERTIS AU WAHHABISME ET LES ISLAMISTES ?

    Habib Ben Fredj :

    La naïveté des peuples musulmans, hommes et femmes, qu'ils soient de droite ou de gauche, est que, à quelques nuances près, ils partagent avec les terroristes islamistes les mêmes croyances, les mêmes dogmes et les mêmes rites wahhabites.

    Mais en même temps, ils n'aiment pas les attentats, ni les décapitations, ni les harems, ni les inégalités entre hommes et femmes.

    Ils sont pour une oppression modérée, pour l'ignorance modérée, pour un fanatisme modéré, pour sexisme modéré ...

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  5. Portrait d'un salafiste

    Habib Ben Fredj :

    Regardez-le parler ... Il jacte, gesticule, jubile, poursuit son délire, les yeux pétillant de bêtise joyeuse, sûr de son fait, ne prenant même pas la peine de vous écouter, ponctuant son prêche de versets coraniques, déjà maintes fois cités en pareilles occurrences.

    Il a le regard perdu, au loin, hypnotisé par sa foi qu'il n'a jamais pris soin de soumettre à l'examen critique et au doute.

    Imbu de ses dogmes qui ne sont que des postulats arbitraires, il a, d'un revers de main, balayé jusqu'à votre aptitude à réfléchir ... jusqu'à votre existence.

    Et dans son incommensurable ignorance, il a le toupet d'avoir pitié de vous et de vous souhaiter le salut et la délivrance grâce à sa religion de paix et d'amour.

    Mais dans son for intérieur, il rêve de pays conquis, de mécréants vaincus, de femmes captives, de harems et d'eunuques, de têtes décapitées dont la vôtre le cas échéant !

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  6. LE SALAFISME

    Ghaleb Bencheikh en rappelle l'histoire ...
    - salafisme quiétiste,
    - salafisme activiste,
    - salafisme révolutionnaire.

    Instructif !

    https://www.youtube.com/watch?v=7itOfXh3g94

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  7. HOMMAGE A Antoine SREIR

    Bernard Hagege :

    Il avait été enlevé, puis torturé pendant plus d'une semaine.
    Nu, avec un couteau planté dans son dos, et un autre sur les "parties intimes".
    Ses ongles arrachés, des violents coups de crosses dans le visage jusqu'à le déformer définitivement et lui faire perdre la quasi totalité de ses dents ... séquelles qu'il gardera toute sa vie.

    Il n'a jamais rien avoué car il n'y avait rien à avouer du tout.

    On le soupçonnait d'être un agent Israélien du MOSSAD au LIBAN.
    Ces bourreaux, membres d'une milice Palestinienne aux ordres des Syriens.
    Il apprendra par la suite que l'un de ses tortionnaires était en fait un haut responsable Palestinien.

    Il était simplement Journaliste.
    Un Journaliste de talent qui connaissait parfaitement les dossiers brûlants du Proche et Moyen-Orient, que j'avais plaisir à suivre.
    Il quitte alors son pays le LIBAN pour la FRANCE.

    C'était Antoine SFEIR.

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