vendredi 24 août 2018

La femme est l'avenir de l'homme

Pour contrer l'avancée du communisme soviétique en Afghanistan, l'idée géniale trouvée par les américains hantés par cette doctrine, était d'importer et de diffuser, grâce à leurs amis Ibn Saoud, le wahhabisme dans ce pays et chez ses voisins (Pakistan ...), seule arme capable de stopper la propagation du communisme, car que mieux que la foi exacerbée pour lutter contre l'athéisme revendiquée par le communisme. 
Et de fait, c'est ce qui s'est produit puisque l'armée rouge a été boutée hors d'Afghanistan. Sauf que le wahhabisme poursuit son oeuvre sur ces peuples qui retombent dans la barbarie et l'obscurantisme que véhicule cette doctrine.

Ainsi un pays qui a donné ses lettres de noblesse à la civilisation islamique par ses philosophes, ses théologiens, ses poètes, ses scientifiques et ses mathématicien, est en train de sombrer dans l'obscurantisme et la barbarie la plus abjecte par le fait des Ibn Saoud et celui de leurs pétrodollars, avec la bénédiction de l'oncle Sam !

Leur frère ennemi l'émir du Qatar, veut lui aussi sa part d'hégémonie sur le monde "arabo-musulman". Pour cela il compte sur ses protégés Frères musulmans qui font un travail de fond dans les républiques "arabes" pour les fragiliser de l'intérieur pour prendre le pouvoir quand les régimes en place tomberont tel un fruit mur.

Or l'ennemie n° 1 dans le wahhabisme, est la femme; responsables de tous les maux des sociétés "arabo-musulmanes", selon ses imams et prédicateurs.
La renier, revient à dire que les société musulmanes s'amputent de l'élément qui forme les hommes de demain. Il ne faut pas s'étonner dés lors, de leur régression jusqu'à l'état sauvage ... au nom d'un Allah confisqué par les fanatiques wahhabites. 

Ce qui est arrivé aux Afghans, aux Pakistanais, aux Soudanais, aux Somaliens, aux Maliens, aux Nigériens, aux Égyptiens, aux Libyens, aux Algériens ... arrivera tôt ou tard aux Tunisiens, s'ils ne font rien contre les Frères musulmans et leur prosélytisme pour le wahhabisme !
R.B
Le sort fait aux femmes révèle la liste des peuples maudits (Kamel Daoud)

Le sort fait aux femmes révèle la liste des peuples maudits
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Farkhunda. Le prénom, presque, d’une terre. Ou d’un royaume ? Ou d’une légende ? C’est le prénom de la femme afghane lynchée par la foule, filmée, puis jetée au fleuve Kaboul, dépecée et brûlée. Il fallait voir ces images sur Internet : des policiers qui se croisent les bras, un Afghan qui filme, une meute qui s’acharne sur une masse sombre : la femme accusée d’avoir brûlé un coran. A un moment, un homme arrive et se met à la frapper avec un seau. Un autre avec une planche. Poussière. Atroce. Sentiment de terreur et de honte.
Plus tard, quand retombera la poussière, le ministère afghan de l’Intérieur précisera qu’elle n’était coupable de rien : ni d’avoir brûlé, ou piétiné ou déchiré un Coran. Juste d’avoir été une femme. Farkhunda. On tente d’imaginer ses derniers moments, sa douleur sous le piétinement, ses cris, sa sombre solitude.

Puis on recule : cela est atroce et impossible à la fois de se représenter l’atrocité de l’intérieur. De la rage au cœur alors. Presque de la haine pour ces peuples. Il fallait voir ces images et cette horde d’animaux qui s’est abattue sur elle au nom d’un livre ou d’un Dieu. De la sauvagerie à vous faire vomir. De l’inhumain. Il fallait imaginer la vie de cette femme, dans ce pays vidé où les femmes sont traitées comme des organes honteux, une vie sans sens, sans liberté, sans désir, pour finir sous les pieds de ce troupeau, au nom d’un livre.

Le monde feuilleté. En Egypte : Essissi, le Général-président, accueille une femme qui a été obligée de se déguiser pendant 43 ans pour contourner l’interdiction « sociale » de travailler. Sisa Abou Daooh, 65 ans, admirable, nourrissant impotent et enfants. Une vie entière en clandestine sous sa propre peau, dans son pays, parmi les siens.

C’est l’état de notre monde : la femme sous la loi de l’enterrement du vivant. Partout chez nous la femme est coupable. De son corps, de sa féminité, de sa condition. Avilie, chassée, pourchassée, harcelée, accusée, honnie ou aliénée au point qu’elle se retrouve à haïr les autres femmes au nom de l’homme ou de Dieu.

Cela ne change pas : entre le sort de Sisa Abou Daooh, ou celui de Farkhunda jetée brûlée dans la rivière Kaboul ou celui des autres, il n’y a que des degrés de dépossession ou de lynchage. La femme est coupable et son procès est ouvert par la meute qui la lynche, les hommes qui lui interdisent de travailler ou ces rats qui, à l’APN algérienne, ont grimacé à propos de l’amendement de la loi sur le harcèlement sexuel (la femme étant coupable, parce qu’impudique). Même sort, mort au corps. Partout où on parle du ciel, on commence par piétiner la femme. Et c’est terrible.

Car JAMAIS un peuple ne marchera sur la lune, ne sera puissant, honoré et respecté tant qu’il traite la femme, sa moitié vivante qui donne vie, son lieu de désir et d’imaginaire, son champ d’amour et d’acceptation, comme une « honte ». JAMAIS un peuple ne connaîtra la paix et la puissance tant qu’il traite la femme comme un animal ou une esclave ou une impudeur à cacher. JAMAIS un peuple qui parle de la femme comme d’un préservatif vivant, ne connaîtra la sérénité, le partage et la quiétude.

Un peuple qui veut cacher les femmes, comme une honte, enterre la moitié de sa force économique, méprise la moitié de ses forces, ne peut prétendre être un peuple ou avoir un vrai pays.
Il sera une honte à vivre et une misère à subir. C’est la loi de la vie. Le sort de l’Afghanistan est dans le sort de Farkhunda. La misère de l’Egypte et dans le sort réservé à Sisa Abou Daooh. La tristesse et l’échec de l’Algérie sont à lire dans la bouche de ces députés islamistes qui ont accusé la femme d’être coupable « d’impudeur ».

Vous voulez lire l’avenir de certains peuples ? Regardez alors le présent qu’ils font subir à leurs femmes.


2 commentaires:

  1. Un juge islamiste à Jelma * impose le silence à une plaignante dans le tribunal, sa voix étant "aoura"/ impudique, selon la chariâa !

    * Ville du centre de la Tunisie située à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Sidi Bouzid

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  2. LE WAHHABISME ET SON OBSCURANTISME S'IMPLANTENT EN ALGÉRIE AUSSI ...

    Voici le prêche du vendredi chez Taous Ait Mesghat :

    Jumuâa mubaraka,(béni soit le vendredi)

    - Le choléra est un châtiment de Dieu au peuple qui s'est éloigné de sa voie et qui oublie de l'invoquer à chaque pas.
    - Le choléra est aussi un don de Dieu car Dieu quand il aime un peuple, il l'accable.
    - La prévention est simple : 7 dattes le matin, les deux derniers versets de sourate "el baqara" ( La vache) et beaucoup de "douâas" (prières) avant le crépuscule.
    - Traitement selon les directives de la médecine prophétique, beaucoup d'eau bénite avec une roqia
    - En cas de décès : dire "el hamdoulah" (rendre grâce à Dieu).

    Je vous jure que ce n'est ni une plaisanterie, ni une parodie, ni de l'ironie ... ce sont les termes exacts du prêche du Vendredi diffusé à fond dans mon quartier Telemly.

    Adieu le monde. Adieu l'humanité.

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