Ce qui est plus grave, c'est que par ignorance ou par manque de culture, à moins que ce ne soit à dessein, des "intellectuels" tombent dans leur panneau.
Ainsi, on a vu des journalistes se lâcher pour exprimer leur racisme antisémite ou anti-"arabe" !
Et le pire, c'est quand ce sont des journalistes "juifs" qui s'en prennent aux "arabes" qui réussissent ... oubliant pour la plus part d'entre eux, l'antisémitisme que leurs parents et grand parents ont subi de la part des racistes de l'époque, quand ils ont immigré en France et les difficultés qu'ils ont rencontré pour réussir. L'affaire Benalla, sera une occasion pour eux pour se lâcher !
Il n'y a pas pire racistes que des immigrants naturalisés français qui s'en prennent à ceux qui le seront après eux; quand ils se veulent plus royalistes que le roi.
Il n'y a pas pire racistes que des immigrants naturalisés français qui s'en prennent à ceux qui le seront après eux; quand ils se veulent plus royalistes que le roi.
R.B
Quand la
judéo-facho-sphère verse dans un racisme antimusulman délirant
Un mot, d’abord, sur cette expression
« Judéo-facho-sphère », qui peut paraître provocatrice et
outrancière, mais que j’assume pleinement. Le courant néoconservateur, on le
sait, n’est pas sans lien avec la communauté juive et les réseaux
pro-israéliens, que ce soit en France ou aux Etats-Unis. Le soutien inconditionnel à
la politique israélienne a beaucoup contribué à fédérer des milieux
hétéroclites, parfois issus de la gauche libérale qui, via la critique de
certaines dictatures du tiers-monde, comme on disait alors, ont progressivement
évolué vers une adhésion aux thèses très droitières sur le choc des
civilisations, pour aboutir finalement à un racisme antimusulman totalement
décomplexé. L’article d’Yves Mamou, publié le 1er août dernier
sur Facebook apparait à cet égard comme un cas exemplaire.
Yves Mamou n’est pas n’importe qui. Il a été journaliste durant plusieurs
années à la rubrique Economie du Monde. Il est régulièrement invité
sur les plateaux de la chaine israélienne francophone i24. Sa page n’est pas
réservée à quelques internautes triés sur le volet. Elle est entièrement
publique et compte plus de deux mille amis. Les publications quotidiennes qui y
figurent font donc partie intégrante d’un débat public qu'elles contribuent à
nourrir et à influencer. Il signe par ailleurs un livre, à paraître en
septembre prochain, intitulé Intelligence avec l’ennemi, qui
entend dénoncer une prétendue complicité des élites françaises avec
l’islamisme. Un islamisme compris... au sens large. L’éditeur n’a pas encore
fait connaitre le texte de la quatrième de couverture, mais Mamou l’a publié,
toujours sur son mur Facebook, en juillet dernier : « L’islam
et l’islamisme se propagent en France avec une facilité déconcertante : la
multiplication du nombre de mosquées, de femmes voilées ou de commerces halal
modifient à grande allure les paysages urbains. L’immigration musulmane
augmente, le terrorisme islamiste meurtrit la nation mais la justice pourchasse
comme raciste la moindre déclaration "islamophobe" ».
Tout dans la nuance.
Le 1er août,
donc, Yves Mamou publie sur sa page Facebook un article consacré à… l’affaire
Benalla.[1] Mais pas
seulement. Dès la troisième ligne, il assène : « Tout le
monde s'acharne sur Benalla sans voir que le vrai problème est la singulière
alliance stratégique des élites françaises et des racailles
immigrées ». Les racailles immigrées… vous avez bien lu. Benalla
n’est pas seul en cause, et Yves Mamou passe sans ciller de l’erreur de casting
individuelle à une espèce de théorie du complot collective et communautariste
où « les vainqueurs de la mondialisation » (dont
Macron serait le plus éminent spécimen), espèce hors-sol déconnectée des
français « de souche », aurait noué une alliance
criminelle avec « la banlieue »…
Parmi les
« racailles immigrées », une cible de choix : Hakim el Karoui.
Peu connu du grand public, ce français d’origine tunisienne, n’est pas à
proprement parler le représentant le plus emblématique de la banlieue ni des
milieux « islamo-gauchistes ». Né à Paris en 1971, d’un père tunisien
qui enseigna l’anthropologie à la Sorbonne et d’une mère lorraine – une française
« de souche » - qui fut professeur de mathématiques financières à
l’Ecole Polytechnique, il est lui-même agrégé de géographie, a occupé au début
des années 2000 les fonctions de conseiller technique auprès du premier
ministre Jean-Pierre Raffarin puis de Thierry Breton, ministre des finances. Il
conseille aujourd'hui Emmanuel Macron sur les questions touchant à l’islam de
France, après avoir rédigé un rapport sur ce sujet pour le compte de l’Institut
Montaigne, dans lequel il insiste tout particulièrement sur la nécessité de
détourner les musulmans de France des sirènes du salafisme
Un CV qui
n’impressionne nullement Yves Mamou. Agrégé ou pas, un musulman reste un
musulman. « Hakim el Karoui, c'est la banlieue qui a réussi, qui
doit tout à la République, mais ne s’en sent en rien redevable ». Un
musulman ne saurait devoir sa réussite à son travail et à son mérite personnel.
L’origine étrangère d’une partie de ses ancêtres doit sans cesse lui être jetée
au visage pour mieux lui faire comprendre à quel point il doit se sentir
redevable d'une République qui - si l’on a bien compris - ne serait jamais
vraiment la sienne. Sa réussite est le symptôme même de son ingratitude, dût-on
pour nourrir l’accusation, en passer par le pur procès d’intention : «
Il pense même que la République l’a frustré d’une chose essentielle :
l’exercice du pouvoir ». Un musulman ne saurait en effet occuper
la place d’un conseiller de l’exécutif sans être coupable par
essence : « Hakim el Karoui et Benalla c'est la conquête
ethnique du pouvoir qui trouve plus facile de s'allier aux holdupeurs du
pouvoir style Macron pour prendre les postes, installer l'islam et les Frères
Musulmans comme une "république" dans la République. ». Est-il
besoin de préciser qu’Hakim el Karoui n’a jamais prononcé un seul mot ni écrit
une seule ligne qui puisse fonder de telles accusations, dont le rare degré de
haine et de violence gratuites font étrangement penser aux attaques antisémites
des années 30, ou des années 50, comme celles qu’ont subies, en leur temps Léon
Blum ou Pierre Mendès-France.
36 heures après sa
mise en ligne, le billet d’Yves Mamou avait été « liké » 137 fois et
fait l’objet de 59 partages. Parmi les commentaires élogieux, celui de Sarah
Cattan, journaliste à Tribune Juive : « Bravo Yves, tu as
dressé la plus pertinente analyse à ce jour sur le sujet ».
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