lundi 13 août 2018

BCE & GHANNOUCHI : LES MASQUES SONT TOMBÉS

Article paru dans : Kapitalis

Lorsque Béji Caïd Essebsi a demandé à la COLIBE de se pencher sur le problème de l’égalité dans l’héritage mais aussi sur la peine de mort et sur la dépénalisation de l’homosexualité, il avait lancé un pavé dans la mare ! 
Il a obligé les partis politiques et les Tunisiens, d’abord à réfléchir et ensuite à se prononcer sur ces nouveaux espaces de liberté.

Cette décision puis le rapport réfléchi et documenté de la COLIBE, ont permis aux tunisiens de voir, enfin, la réalité et de constater, hélas plusieurs choses.

D’abord que les partis dans leur grande majorité et principalement ceux qui se prétendent progressistes, défenseurs des libertés et ouverts au progrès, sont restés scandaleusement muets comme si le débat ne les concernait pas ; alors qu’en réalité ce silence assourdissant, n’est que l’expression de leur peur d’affronter Ennahdha et de l’absence, en réalité, de véritables convictions. 

On a même vu le parti d’Abir Moussi qui se prétendait « bourguibiste », entonner le chant de ceux qui ne veulent rien faire et nous dire que ce n’était pas le bon moment !

Les Tunisiens dans leur ensemble n’avaient déjà que très peu d’estime en leurs partis politiques dont ils ont vu l’incompétence manifeste ; et ce n’est pas la peur et la lâcheté qu’ils ont manifestées à cette occasion, qui vont les racheter à leurs yeux.

Mais le second enseignement de cette affaire est plus important encore, c’est le masque de modernité et d'ouverture que voulaient se donner les Frères musulmans, qui est bien tombé. Les Tunisiens ont clairement vu que ce parti, contrairement à ce qu’il essayait de faire croire, n’a absolument pas changé de doctrine et d’idéologie. 

Pourtant avec beaucoup de culot, Gannouchi avec son toupet habituel, avait dit que désormais son parti sépare la religion de l'action politique, renonçant même à la prédication dans les mosquées. Il est vrai que peu de gens parmi ceux qui réfléchissent, avaient cru ces propos. Mais il est clair : ce n’était que du vent pour endormir le peuple ! 

Ses dernières déclarations, rappelant que l’islam est un tout : religion et politique formant un tout ; confirme s’il en était besoin, que son parti n’est pas devenu « civil » comme il le prétendait depuis leur congrès de Hammamet et ne peut donc se séparer de la religion.
D’ailleurs, comment pourrait-il en être autrement, à moins de se renier !

On a vu comment les islamistes se sont servis des mosquées pour contester le rapport de la COLIBE et comment dans ces mosquées où, en principe, devrait régner la bonne foi et l’honnêteté, on a menti, on a trompé ses auditeurs en indiquant que le rapport contenait telle ou telle disposition alors que cela était complètement faux. 
Est-ce là l’honnêteté de l’Islam qu’ils représentent ?

Qui n’a pas aussi, à propos de l’homosexualité, entendu Ghannouchi en personne dire que la vie privée devait être préservée et que l’Etat n’avait pas s’en mêler ? Et il condamne maintenant les dispositions qui vont dans ce sens pour décriminaliser l’homosexualité !
Est-ce là l’honnêteté de son Islam ? 
Qui voulait-il tromper en faisant de telles déclarations contradictoires ?

Alors, oui, le masque des islamistes est tombé et ils sont revenus à leurs pratiques habituelles, à savoir le mensonge, l’intimidation, les prières de rue et l’appel à la chariaa sur laquelle la société civile tunisienne les avait pourtant fait reculer mais à laquelle, on le voit, ils n’avaient pas renoncée ; comme certains l’ont naïvement cru.

Dans son discours au palais de Carthage à l’occasion de la fête de la femme, le président Béji Caïd Essebsi a fait une bonne entrée en matière en rappelant certaines choses mal comprises par beaucoup de tunisiens qui n'ont lu ni la constitution ni le rapport de la COLIBE, qu’ils contestent.

Face à cette situation qu’a fait le Président Béji Caïd Essebsi ? Dans la forme, un discours remarquable et pédagogique qui montre qu’il a encore un esprit très vif mais il a été comme à son habitude, très malin mais sans aucune fermeté dans les valeurs qu’il exprime.

Il a commencé par dire que les reformes proposées par la COLIBE étaient conformes à la Constitution qu’il a le devoir de défendre et rappelé, à juste titre, que la Tunisie est un Etat Civil qui a instauré dans son texte l’égalité des hommes et des femmes. 
Il a appelé les islamistes d’Ennahdha à appliquer cette Constitution qu’ils ont votée. 
Tout cela était très bien dit, nécessaire et fort.

Mais pour conclure, il a indiqué que l’égalité dans l’héritage serait à la carte : l’appliqueraient ceux qui le veulent ! Est-ce cela la Constitution et l’égalité des femmes, qu'il venait juste de rappeler ?

Voilà encore une capitulation en rase campagne devant les islamistes au nom du sacro-saint « consensus ». Le problème est que l’égalité dans l’héritage est non pas une simple question technique que l’on peut rejeter à sa convenance mais bien un principe d’égalité voulue. Ce que Béji Caïd Essebsi disait-lui-même un instant auparavant, en rappelant l’article 21 de la Constitution.

Va-t-on laisser des femmes, souvent parmi les plus démunies, subir pression, violence et chantage pour renoncer à l’égalité dans l’héritage ? Y a-t-il, comme il semble l’admettre, deux Tunisies, l’une qui applique la Constitution et les valeurs de liberté et d’égalité; et l’autre qui appliquerait la chariaa ? Dans quel Etat du monde le droit est à la carte ?
C’est tout à fait choquant !

Face à cette nouvelle capitulation, il reste la société civile tunisienne.

Oui, les masques sont tombés. Aussi bien celui des Frères musulmans que celui de Béji Caïd Essebsi qui continue à ménager son encombrant allié ! Et c’est tant mieux, cela rend les choses on ne peut plus claires. 

Maintenant il reste à espérer que la société civile par sa mobilisation va donner une nouvelle leçon aux politiques et inciter certains d'entre eux qui se targuent d'être des progressistes de voter un texte clair sur les principes et accordant, notamment aux femmes, une réelle égalité.

Rachid Barnat

17 commentaires:

  1. UN POT POURRI CONSTITUTIONNEL OU FRÈRES MUSULMANS & PROGRESSISTES TROUVENT A BOIRE ET A MANGER ... PARALYSANT LE PAYS !

    Le consensus établi autour de la Constitution de 2014 a été arraché au prix de bien des malentendus, voire des contradictions.
    Celles-ci se révèlent aujourd’hui au grand jour :

    - La loi fondamentale dispose en effet que « l’islam est la religion » de la Tunisie, tout en instituant un « Etat civil basé sur la citoyenneté ».
    - Elle assigne en outre à l’Etat la mission de « protéger le sacré » tout en « garantissant la liberté de conscience », dans une juxtaposition de principes que Yadh Ben Achour qualifie de « pot-pourri constitutionnel ».
    - Enfin, elle pose que « les citoyens et citoyennes sont égaux devant la loi sans discrimination », tout en assurant qu’il « incombe à l’Etat de protéger la famille, cellule de base de la société ».

    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/08/13/pour-le-president-tunisien-hommes-et-femmes-doivent-etre-egaux-devant-l-heritage_5342012_3212.html

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  2. BCE L’ÉQUILIBRISTE ...

    Drôle de conception du rôle du Président qui lui fait oublier que son premier devoir est de garantir le respect de la Constitution.

    Au nom du consensus, il soumet le respect du principe d’égalité en héritage à la volonté des parents à qui il donne le droit de choisir s’ils veulent appliquer le principe constitutionnel d’égalité ou “la règle religieuse” (sic!) de favoriser leurs descendants mâles par rapport à leurs descendants de sexe féminin !

    https://www.huffpostmaghreb.com/entry/suite-au-discours-presidentiel-au-sujet-des-propositions-de-la-colibe-continuons-le-combat-pour-legalite-et-les-libertes_mg_5b719027e4b0bdd0620b2ee3?ncid=fcbklnkfrhpmg00000005

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  3. BCE : Un discours où chacun peut trouver ce qu'il veut ...

    https://algerie-direct.net/lactualite/video-la-tunisie-rompt-avec-lislam/

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  4. BCE LAISSE LA PORTE OUVERTE AUX INÉGALITÉS :

    - entre homme et femmes,
    - mais aussi entre femmes !

    https://www.leconomistemaghrebin.com/2018/08/13/salsabil-klibi-legalite-successorale/

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  5. BCE en laissant le choix au testateur de faire un testament devant notaire au cas où il souhaite appliquer la chariâa pour la partition de ses biens entre ses héritiers, doit savoir que le testament n'est pas reconnu dans l'islam !

    Et donc c'est le droit civil qui s'applique en définitif, les héritiers pouvant contester le testament.

    Un piège pour les islamistes ?

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  6. BCE & GHNNOUCHI DÉJÀ EN CAMPAGNE ÉLECTORALE POUR 2019 ?

    Khaoula Amira Kamoun :

    Des le début, je n'ai pas trouvé une justification de priorité à la proposition de loi sur l'égalité homme/femmes face à l'héritage, alors qu'il y a d'autres priorités plus pressantes pour sortir le pays du marasme.

    Connaissant les loups Ghannouchi et Bejbouj qui feront tout pour garder le pouvoir, on se pose des questions.
    Pourquoi cette loi alors qu'ils s'en foutent du pays et du peuple ? Pourquoi maintenant ? Quelle est la priorité de cette loi par rapport à tous les problèmes actuels ?

    Égalité devant l'héritage, se marier avec un non musulman, ne pas toucher au trou du cul pendants les fouilles, cafés ouverts pendant ramadan ... dans un pays géré par des islamistes et au bord du gouffre, à quoi cela rime-t-il ?

    Sont-ce des préliminaires pour les élections de 2019 ?

    Ennahdha et Nidaa veulent rééditer le coup des municipales, pour que Ghannouchi et Bejbouj gardent le pouvoir.
    Le peuple n'y voit que du feu !

    Le peuple ne se révoltera pas contre Bejbouj qui propose des lois anti islamistes alors qu'il est associé à fond avec Ghannouchi.

    Pendant ce temps, le gourou Ghannouchi continuera à islamiser la société tunisienne en douce.

    Pour l'instant, c'est Bejbouj qui cherche à redorer son blason auprès des femmes qui l'ont majoritairement élu mais aussi auprès du peuple n'en veut plus depuis qu'il s'est laissé débordé par son rejeton HCE.

    Le peuple doit comprendre que Ennahdha et Nidaa sont les faces de la même pièce ! Deux organisations de corrompus qui se partagent la Tunisie sur le dos d'un peuple bon enfant.

    Ghannouchi est contre cette loi. Ce sera pour lui l'occasion de resserrer les rangs de ses électeurs.
    Bejbouj avec cette loi, cherche à faire croire qu'il est contre l'instrumentalisation de la religion et donc espère resserrer les rangs de ses électeurs laïcs, lui aussi après leur éparpillement à cause de son encombrant de fils.

    Et après les élections, les deux vont s'associer à nouveau pour terminer de dilapider ce qui reste de la nation tunisienne.

    Une manif de plus donc, reflétant le manque de maturité politique du peuple tunisien.
    Les Tunisiens ne sortent pas pour contester les politiques anti sociales, la dilapidation des biens publics, les lois qui protègent les terroristes et la mafia, la dictature du FMI, ... mais uniquement pour les "libertés individuelles".

    Dans un pays qui va être plongé dans le chaos, à quoi serviront ces libertés ?

    Il faut un rassemblement pour reprendre d'abord le pays des mains des truands qui l'ont kidnappé; et puis après s'occuper des libertés individuelles !

    Je me trompe ? l'avenir me donnera peut être raison.

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  7. BCE PRISONNIER DE SON ENCOMBRANT ALLIÉ, OU MANQUE DE CONVICTION ?

    La demi-mesure de BCE met en colère de plus en plus de Tunisiens ...

    H.H :
    “ La majorité des femmes travaillent aujourd’hui et on discute encore de leurs droits !

    " Je trouve cela étrange qu’au 21ème siècle, nous soyons encore, dans les pays "arabes", en train de débattre de la question de l’égalité, qui est déjà enracinée depuis le 19ème chez d’autres peuples"”

    http://kapitalis.com/tunisie/2018/08/13/caid-essebsi-et-ennahdha-les-masques-sont-tombes/

    https://m.huffpostmaghreb.com/entry/hamma-hammami-regrette-la-demi-mesure-de-beji-caid-essebsi-et-tire-a-boulets-rouge-sur-ennahdha_mg_5b72a041e4b0bdd0620c8c6c

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  8. CERTAINS APPROUVENT LA DEMI-MESURE DE BCE, QUI AUGURE SELON EUX DE LENDEMAIN QUI CHANTE ...

    Mais ils oublient qu'il y a 3 paradoxes :
    - Le principe d'égalité est inscrit déjà dans la Constitution, s'oppose à ces demi-mesures.
    - Par ailleurs, on sait que les islamistes ont voté à l'Assemblée une Charte Africaine qui comporte expressément cette égalité.
    Or en droit, une convention internationale ratifiée, a plus de force que la loi !
    - L'islam ne reconnaît pas le testament, ce que propose BCE aux parents qui veulent se conformer à la chariâa.

    Alors comment interpréter ces couacs de la part de quelqu'un qui connaît bien le droit ? !

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  9. L’ÉGALITÉ, RIEN QUE L’ÉGALITÉ !

    Nadia Chaabane :

    Le vote de la constitution en 2014 a été précédé par un long débat auquel a participé toute la société tunisienne avec ses différentes composantes; et d’importantes questions de fond ont été tranchées dont notamment l’égalité entre les citoyens, la protection des libertés fondamentales et l’instauration d’un Etat civil.

    Les principaux partis siégeant à la constituante en 2014, dont Ennahdha, avaient adopté à l’unanimité la loi fondamentale et n’ont, par conséquent, pas, ou peu, d’arguments pour s’opposer à l’égalité des droits et aux libertés fondamentales.

    Quatre ans après le vote de la constitution, il devient urgent d’harmoniser les lois avec ce texte fondateur.

    L’instauration de l’égalité étant un préalable pour l’édification d’une démocratie, légiférer pour mettre fin aux inégalités et éliminer toutes les formes de discriminations à l’encontre des femmes est indispensable pour mettre le code du statut personnel en conformité avec la constitution mais aussi pour avancer dans la démocratisation de la société et la consécration d’une égalité juridique et effective.

    Pour être égaux devant la loi, faut il d’abord avoir les mêmes droits.

    L’instauration de l‘égalité passe par la réforme du CSP en éliminant tous les aspects discriminant :
    - Mettre fin à l’inégalité dans l’héritage
    - Supprimer la dot qui inscrit le mariage dans un rapport marchand portant atteinte à la dignité des femmes
    - Abolir l’institution du chef de famille et instaurer le partage de l’autorité parentale,
    - Mettre fin aux discriminations légales entre musulman et non musulman; les citoyens tunisiens étant égaux en droit, il est intolérable de les traiter inégalement.

    A ceux qui tentent par tous moyens et à grand renfort médiatique de rouvrir ces questions pour en débattre à nouveau, et ceux qui tentent de freiner la mise en place des instances constitutionnelles indispensables pour garantir l’état de droit, nous rappelons que la Constitution n’est pas un texte d’affichage mais notre loi fondamentale qui induit la refondation de notre république et notre citoyenneté.

    Si certains l’ont adoptée par tactique tout en pensant pouvoir s’en affranchir en remodelant la société, qu’ils se détrompent. Les Tunisiennes et les Tunisiens ne laisseront pas faire.

    La proposition que vient d’évoquer le Président de la République en matière d’héritage (deux régimes au choix : un égalitaire et un second régime conforme à la charia), que certains qualifieront d’avancée historique, est en deçà de l’égalité et n'est pas conforme à la constitution car la deuxième option renvoie à la « charia » comme source de droit au mépris du caractère civil de l’Etat pourtant martelé par le Président.

    En ce 13 août pas comme les autres, on se doit de continuer à nous mobiliser pour faire réussir ce projet et contrer toutes les forces rétrogrades et misogynes.

    Uni-es et Solidaires pour une société égalitaire !

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  10. ÉGALITÉ, ÉQUITÉ ET SIMPLE BON SENS !

    Abdelaziz Kacem :

    Un homme averti et bon musulman, a décidé de partager équitablement ses biens entre ses fils et ses filles. Avec pour argument désarmant et indiscutable : Je ne vois pas pourquoi ma belle-fille vivrait plus confortablement que ma fille.

    BRAVO !

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  11. BOURGUIBA N’ÉTAIT PAS PEU FIÈRE DE SON FÉMINISME AVANT-GARDISTE CHEZ LES "ARABES" !

    Bourguiba :
    " On me louange pour avoir libéré mon pays, ce qui n’est pas très original. Nombreux sont les chefs qui ont combattu victorieusement le colonialisme.

    " Mais moi, j’ai affranchi la femme tunisienne. Nous sommes en avance sur tous les pays arabes. Pas seulement.
    Les Tunisiennes ont obtenu le droit de vote et d’éligibilité, bien avant les femmes suisses.

    http://www.leaders.com.tn/article/25242-abdelaziz-kacem-de-bourguiba-a-bce-l-obsession-benie-du-feminisme

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  12. La Tunisie, lueur d’espoir dans le monde arabe ...

    Les droits de la femme tunisienne méritent mieux qu’une manigance de palais ou une duplicité doctrinale.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/08/15/la-tunisie-lueur-d-espoir-dans-le-monde-arabe_5342668_3232.html

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  13. A CHACUN SA LECTURE DE LA CONSTITUTION,
    ET A CHACUN SES LOIS PERSONNELLES ...
    PUISQUE L'ETAT LAISSE FAIRE !

    Le nouveau maire du Kram, l'avocat Fathi Laâyouni d'Ennahdha, fait sa propre lecture de la Constitution, pour interdire dans sa mairie :

    - le mariage d’une Tunisienne avec un non-musulman.
    Ce dernier devra prouver, avec documents à l’appui, sa conversion à l’islam, en application des articles 1 et 6 de la Constitution ainsi que de l’article 5 du Code du statut personnel (CSP).

    - l’enregistrement des naissances, si le prénoms n'est pas "arabe", mettant en avant l'article 1er de constitution : " La Tunisie a pour langue l'arabe et pour religion l’islam !

    Voilà le résultat du pot pourri constitutionnel concocté par les Frères musulmans !

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  14. BCE pensait-il à "Siaset el marahel", la politique des étapes, chère à Bourguiba, lors de son discours du 13 août ? Ou plutôt aux élections d’après ?

    Car la demi-mesure peut lui ramener ces électrices déçues pour les avoir trahies, sans le fâcher avec son encombrant allié avec lequel il sait qu'il reconduira leur alliance.

    Baccar Gherib :

    L'adoption par le président de la république de la proposition de la Colibe concernant l'héritage a suscité des attitudes qui sont allées de la déception, de la fine bouche, jusqu'à celles qui ont crié à la trahison, à la division de la société tunisienne et qui ont sorti l'incontournable comparaison Bourguiba - BCE, au détriment du second, bien sûr.

    Ces réactions appellent à mon avis quelques remarques.

    1 - D'abord, la première fois que j'ai vu cette proposition que la loi doit assurer l'égalité dans l'héritage mais qu'elle doit permettre une dérogation pour ceux qui désirent appliquer l'ancienne disposition c'était il y a plusieurs années sous la plume de feu Mohamed Talbi.

    C'est ainsi que ce penseur, adulé par beaucoup aujourd'hui comme adversaire résolu de l'islam politique, pensait concilier son adhésion aux principes universels des droits de l'homme et sa foi de musulman.

    Cette position avait alors suscité mon étonnement. Toujours est-il que la connaissant, je n'ai pas été surpris par la proposition de la Colibe qui a dû y voir, elle aussi, un compromis possible.

    2 - Il s'agit là d'une avancée incontestable. Car c'est l'inégalité qui va désormais devenir une exception.

    Certes, la "société sera divisée" momentanément, comme elle l'est déjà sans doute entre ceux qui ont choisi la communauté des biens et ceux qui ont opté pour la séparation des biens, mais il n'en sortira pas vraisemblablement, comme pour celle-ci, une guerre civile.

    Le recours à l'exception aura lieu dans certains milieux, sans doute plus pour des raisons économiques que purement religieuses. Mais avec le temps, il aura plus de difficultés à s'imposer et sera appelé, il me semble, à une ringardisation inéluctable puis à tomber progressivement en désuétude.

    3 - Certes, Bourguiba avait une vision et un grand courage politiques. Il devait réussir à convaincre son peuple du bien fondé de ses réformes sociétales, mais il avait aussi une assemblée à sa botte. il n'avait pas d'opposition possible au Parlement dont il devait tenir compte.

    La concession d'une exception à la loi est sans doute le gage qu'elle soit votée dans une ARP où la première force partisane est Ennahdha.

    Pour toutes ces raisons, je considère qu'il ne faut pas faire la fine bouche et qu'il faut continuer à se battre pour ... renforcer les forces politiques séculières !

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  15. ÉGALITÉ DANS L'HÉRITAGE SELON LE CORAN, DÉMONTRÉE MATHÉMATIQUEMENT !

    Mohamed CHAHROUR fait cette démonstration qui dans tous les cas de figures, au final la fille hérite de la même part que son frère !

    La confusion vient de l'énoncé du verset lui même ... mais en creusant le résultat revient à l'égalité dans le partage.

    https://www.facebook.com/177530342889551/videos/224379538273203/

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  16. LES BARBUS D'El AZHAR CONDAMNENT BCE ET SON PROJET D’ÉGALITÉ DEVANT L’HÉRITAGE !

    Mais de quoi je me mêle ?

    Ali Gannoun :

    El Azhar est en Égypte.

    Grâce à ses fatawis (lois religieuses), ce pays compte aujourd'hui 100 millions d'habitants avec plus de la moitié vivant sous le seuil de la pauvreté, parce que les barbus sont contre tout planning familial et tout contrôle des naissances.

    Grâce à ses fatawis, les femmes égyptiennes n'osent même plus sortir toutes seules dans la rue ni monter dans un bus, de peur d'un harcèlement sexuel ou d'un viol que les barbus autorisent contre toute femelle seule en dehors de chez elle, devenant halal à consommer.

    Grâce à ses fatawis, des terroristes ont élu domicile au Sinaï et mènent des attaques quotidiennes contre la police et l'armée égyptiennes, que les barbus qualifient de taghouth et appellent à la violence et au meurtre contre les policiers, gendarmes et soldats, en décrétant leur élimination physique tout à fait halal !

    Grâce à ses fatawis, les cimetières égyptiennes sont devenus des hôtels cinq étoiles pour des sans abris !

    Et grâce à ses fatawis, "Om Eddonia" (Mère du monde, l'autre nom de l'Egypte), peine à nourrir la moitié de ses rejetons !

    Alors la mosquée d 'El Azhar et ses grands "savants", feraient mieux de s'occuper des dégâts qu'ils ont causés à la population égyptienne, plutôt que de se mêler de donner des leçons aux tunisiens.

    Messieurs d'El Azhar, circulez, il n y a rien à voir chez nous, mais chez vous tout est à revoir !

    http://www.jeuneafrique.com/524866/societe/la-tunisie-retiree-de-la-liste-des-pays-musulmans-par-al-azhar/

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  17. A QUELQUE CHOSE, MALHEUR EST BON !

    Depuis le retour du gourou des Frères musulmans d'Ennahdha de son exil londonien, les Tunisiens interloqués, se sont vu dépossédés de leur révolution et de leurs revendications premières "Liberté, Dignité, Travail", pour n'entendre que des discours identitaires de la part de ces incultes qui prétendent leur réapprendre l'islam et leur arabité dont ils se seraient écartés !

    Essoussi Kamel :

    Merci Ghannouchi, merci Ennahdha, de nous avoir ouvert les yeux !

    Ils ont un grand mérite et non des moindres :
    Celui de nous obliger à nous pencher sur l'islam dans sa dimension historique et politique.

    Qui d'entre nous, sous Bourguiba ou Ben Ali, passait son temps à connaître un peu mieux notre religion et à en étudier l'histoire et les théologiens de l'islam ? Occupés que nous étions à nous former dans tous les domaines, pour construire la Tunisie moderne !

    Qui mieux qu'Ennahdha avec son cortège de gourou, de femmes voilées, de chariâa, depuis sa prise de pouvoir; pouvait nous étaler mieux qu'elle l'impuissance de l'islam politique à s'occuper de la chose publique ?

    Qui mieux qu'Ennahdha avec sa razzia, considérant la Tunisie comme un butin de guerre à se partager entre ses membres, ses assassinats politiques, ses actes terroristes sur nos soldats qui ont nuit sérieusement à notre industrie touristique; pouvait mieux qu'elle nous alerter sur la dangerosité du wahhabisme sur notre vie de tous les jours ?

    Qui mieux qu'Ennahdha avec son défilé de pseudo imams, de prédicateurs incultes, pouvait nous faire comprendre mieux qu'elle toute la connerie et la bêtise de suivre des règles de vie de l'islam embryonnaire de nomades primitifs, remontant à 14 siècles en arrière, alors que nous aspirons à coller au 21éme siècle ?

    Barakatek ya sidna echcheikh (bravo Mr le Cheikh !).
    Tu as tenu le rôle d'une pédale ... d'accélérateur pour creuser ta propre tombe et celle de l'islam politique.

    Merci d'être là et d'avoir été assez efficace pour nous sortir de notre torpeur en interpellant notre foi en notre religion, celle de nos ancêtres faite de malékisme et de soufisme; qui sont à l'opposé de ton wahhabisme !

    Tu peux t'en aller tranquille maintenant.
    Mais nous ne te pleurerons pas.

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