Ce n'est pas un hasard que les conservateurs américains soutiennent les Frères musulmans et s'entendent bien avec Ghannouchi. Ils ont en commun le capitalisme sauvage et l'horreur de l'Etat régulateur du commerce. Les deux croient que Dieu permet à l'homme de s'enrichir par tous les moyens, à charge pour lui d'en redistribuer un minimum par l’aumône (zakat) et par les actions caritatives.
D'ailleurs les Tunisiens se souviennent des réponses narquoises de Ghannouchi à propos de sa fortune mystérieuse, qu'Allah aime les riches; et quant aux pauvres, c'est leur destin d'être pauvre et qu'Allah y pourvoira !
Ce qui explique l'acharnement de Ghannouchi à détruire l'Etat et ses institutions, en débridant le commerce. Ce que les Tunisiens constatent, ahuris, depuis bientôt 10 ans d'islamisme, avec la multiplications des marchés parallèles dont le manque à gagner pour l'Etat vient aggraver son déficit budgétaire. Car les Marchands du Temple sont sans foi ni loi, sinon celles de l'argent-roi; quitte à brader la souveraineté de la Tunisie !
D'ailleurs les Tunisiens se souviennent des réponses narquoises de Ghannouchi à propos de sa fortune mystérieuse, qu'Allah aime les riches; et quant aux pauvres, c'est leur destin d'être pauvre et qu'Allah y pourvoira !
Ce qui explique l'acharnement de Ghannouchi à détruire l'Etat et ses institutions, en débridant le commerce. Ce que les Tunisiens constatent, ahuris, depuis bientôt 10 ans d'islamisme, avec la multiplications des marchés parallèles dont le manque à gagner pour l'Etat vient aggraver son déficit budgétaire. Car les Marchands du Temple sont sans foi ni loi, sinon celles de l'argent-roi; quitte à brader la souveraineté de la Tunisie !
D'où le combat de Abir Moussi pour préserver les acquis destouriens et sauver la République et la Nation Tunisienne de la destruction totale entreprise méthodiquement par Ghannouchi et ses Frères musulmans, mercenaire du Qatar et d'Erdogan.
Vivement la Troisième République.
R.B
CES ISLAMISTES, NOUVEAUX COMPRADORS
Le terme comprador est
issu de la langue portugaise, et désigne une personne dont les intérêts
découlent de la représentation des firmes ou de compagnies étrangères. Les
marxistes de l’Amérique Latine et les chinois, l’ont emprunté pour désigner une
bourgeoisie antinationale par opposition à la bourgeoisie nationale qui produit
des richesses nationales et dont les intérêts sont souvent et pas toujours en
opposition avec les capitaux étrangers.
Il faut dire que le
concept a été dépassé surtout en raison de la mondialisation et
l’interdépendance structurelle des économies des nations surtout après la
signature des accords de libres échanges par la quasi-totalité des Etats
(accords du GATT). Samir Amin le célèbre économiste tiers-mondiste en a établi
même la théorie du Centre et de la Périphérie.
Mais il est indéniable
que ce concept s’invite à nouveau aux débats de chez nous, surtout avec
l’affaire des accords conclus par des ministres islamistes avec deux pays, la
Turquie d’Erdogan, et le Qatar de Tamim al-Thani. Le tollé provoqué par la tentative des islamistes de faire
valider ces accords, par l’assemblée du peuple, a permis de découvrir que les
termes de ces accords, sont loin de favoriser l’intérêt national, non seulement
en matière d’économie mais aussi en termes de souveraineté. Les partis
patriotiques comme celui de Abir Moussi, qui se réclament du nationalisme
tunisien, ont réussi à en empêcher la validation du moins temporairement. Mais
ils ont eu surtout le mérite de mettre à nu le caractère comprador du parti
islamiste Ennahdha, qui n’a pas hésité, grâce à sa présence au gouvernement
depuis plus de neuf ans, à tisser des liens de dépendance non pas seulement
avec des Etats étrangers, et pas seulement la Turquie et le Qatar, mais aussi
avec des compagnies et firmes étrangères, jusqu’à leurs offrir sur un plateau,
des privilèges et des bénéfices au détriment de l’économie et des intérêts
nationaux.
Évidemment, ils sont
loin d’être les seuls. En effet, depuis les années soixante-dix, beaucoup
d’hommes d’affaires avaient fait fortune grâce aux fameuses franchises
étrangères, et représentations de marques appartenant à des multinationales.
Toute une bourgeoisie, parasitaire, et non productive, qui a créé d’ailleurs sa
culture propre et son mode de vie ainsi que des mœurs et coutumes assez voyants
et tape à l’œil, s’était formée, sous couvert d’activités d’import-export, sous
la houlette des différents gouvernements, engrangeant des bénéfices faramineux,
dont une grande partie reste à l’étranger, et ce ne fût pas uniquement
l’entourage immédiat du pouvoir en place qui en profitait. Cette même
bourgeoisie qu’on peut qualifier sans hésiter de parasitaire, a même, après le
tournant de 2011, participé à la création et aux financements de partis
politiques dont Ennahdha et Nidaa Tounes, Afek, Tahya Tounes, Qalb Tounes et
d’autres… Elle s’est même inscrite dans ce qu’on a convenu d’appeler
révolution, croyant que l’anarchie générale et l’affaiblissement de l’Etat
allait constituer pour elle une occasion unique pour développer ses activités
mercantiles et elle a réussi amplement.
D’ailleurs c’est vers le
parti islamiste Ennahdha que se sont tournés ces hommes d’affaires qui
composaient cette catégorie sociale, pour garantir leurs intérêts, moyennant
des financements souvent occultes, et certains nahdhaouis se sont eux-mêmes
constitués en représentant de marques étrangères, s’adonnant à leur commerce
juteux qui en a transformé quelques-uns en milliardaires en un laps de temps
record.
Les compradors, base
sociale de l’Islam Politique
Il est fini le temps où le Bazar, (Médina de Tunis) représentait
la base sociale et le fief de l’Islamisme, en raison de sa tendance
conservatrice, son idéologie religieuse, son corporatisme, mais aussi son
nationalisme. C’était l’époque de l’islamisme rétrograde, mais militant, du
règne du dogmatisme moyenâgeux, mais épousant aussi les valeurs sociétales de
l’arabo-islamisme nationaliste et anticolonial, même base qui avait servi
d’ailleurs le mouvement nationaliste destourien avant l’Indépendance, prenant d’ailleurs
parti pour Ben Youssef contre Bourguiba et pour Nasser contre l’Occident.
L’islamisme a depuis
muté en mouvement pro-américain et s’est mis au service de l’Occident dans la
guerre en Syrie, en Libye, en Egypte mais aussi en Tunisie. Rached Ghannouchi,
devenu l’icône de l’islamisme dit « modéré » a vu défiler dans son
bureau tous les Mac Cain, les Soros, et autres prédateurs impérialistes, en
quête de sa bénédiction. Elle fût distribuée largement et l’on sait que
beaucoup de ses proches en ont profité pour s’installer comme représentants de
firmes étrangères et bénéficier de ce marché juteux, tout ça, pendant que les
révolutionnaires de pacotilles s’acharnaient à détruire ce qui restait de
l’Etat national, seul garant contre les velléités néocolonialistes de ces
prédateurs. Les cas Turque et Qatari ne représentent que la partie apparente de
l’Iceberg.
Une ballade dans les villes tunisiennes, suffit pour constater le
nombre de boutiques ouvertes après la révolution qui commercialisent toutes
sortes de produits, souvent importés par contrebande, mais aussi des produits
de luxe fabriqués par des multinationales, passant par la franchise, sans
parler de celles concernant les voitures toutes marques confondues et dont les
concessionnaires ne garantissent pas le minimum requis pour accéder au marché
local. Le prêt-à-porter turc et les produits alimentaires en provenance du même
pays, font des ravages et ont fini par anéantir les petites et moyennes
industries tunisiennes déjà frappées par la crise économique générale et la
chute vertigineuse du dinar face aux autres monnaies.
Tout se passe comme si la bourgeoisie « compradore » a
trouvé dans l’Islam Politique, favorable par essence au mercantilisme, et au
libre-échange un représentant politique idoine, qui favorise son business et
qui l’aide à se développer sans entraves, après s’être débarrassée des entraves
crées par 60 ans d’Etat nationaliste et souverainiste.
Une bourgeoisie verte,
une idéologie noire
Une bourgeoisie verte s’est donc constituée le long de ces dix
années d’anarchie organisée, sans pour autant être religieuse ou conservatrice,
dont on décèle les signes extérieurs de richesse à travers des villas
luxueuses, mais souvent au gout douteux, les rutilantes voitures 4/4, les
costumes chers mais mal taillés, les robes aux tissus importés mais sans
laisser apparaître les formes des corps, jusqu’aux tables de restaurants et
hôtels de luxe, servies uniquement en Coca Cola et en eau minérale.
Bref toute une nouvelle
classe qui rappelle celle que les visiteurs des pays du moyen orient
connaissent bien et qui fût générée par le pétrodollar. Une classe riche mais
qui manque de raffinement et pour cause, car issue d’un milieu bédouin mais
transfigurée subitement par la force de l’argent. Quelques représentants de
cette catégorie trônent chez nous même au parlement ou sur des fauteuils
ministériels et se pavanent en Mercedes dernier cri. Pour les hommes, on les
reconnaît grâce à leurs bides subitement et rapidement gonflés et les femmes
grâce à leurs foulards de chez Yves Saint Laurent. Cette bourgeoise n’a ni âme
ni prestige et ses membres provoquent même la raillerie et les sarcasmes des
facebookers.
Comme tous les parvenus,
et les nouveaux riches, il lui manque la classe, apanage de l’ancienne
aristocratie et de la vielle bourgeoisie tunisiennes. Mais elle est surtout
caractérisée par une voracité sans limite, comme si elle a peur que le temps
joue contre elle. Elle a peur que les temps changent et surtout elle a la
phobie du retour de l’Etat National quelle appelle dictature. Elle voit dans
l’Islam politique son géniteur et son protecteur et s’accroche au pouvoir en
investissant les rouages de l’administration avec voracité et arrogance. La
cravate, souvent violette de Rached Ghannouchi, ses nouveaux costumes, sa barbe
bien taillée, ses salons qui ressemblent à ceux des Émirs moyen-orientaux les
taffetas des rideaux, les vers dorés sont autant de signes qui ne trompent pas.
On veut acquérir rapidement le statut de bourgeois, mais sans en avoir l’âme.
N’est pas bourgeois qui veut. La reconnaissance tardera sûrement à venir. Si ce
n’est pas lui ça sera certainement pour sa progéniture.
Mais Le libéralisme économique n’engendre pas forcément un
libéralisme quant aux valeurs. Nous avons bien l’exemple de la Chine et du
Vietnam, où les valeurs communistes pures et dures, sont portées par une
économie libérale prospère. La théorie de Marx sur les rapports entre
infrastructure et superstructure n’est pas toujours valable. Il en va de même
des rapports entre Islam Politique et mercantilisme. La bourgeoisie verte et
compradore n’épousera pas l’idéologie libérale et ses valeurs. Le dogme
religieux est là pour l’empêcher. Du moins sous sa forme fondamentaliste.
D’ailleurs les fondamentalistes juifs, chrétiens et hindouistes, comme
l’idéologie de l’Islam Politique, s’accommodent bien du capitalisme sauvage et
prédateur.
En Tunisie, terre de
vielle civilisation, cela ne pourra pas marcher trop longtemps. Et pour cause,
elle en a vu d’autres idéologies factices et passagères. Elle accepte ce qui
lui est imposé de l’Etranger, elle l’avale, le mâche et le crache. Juste le
temps de le digérer.
LES NOUVEAUX TRABELSI DE LA TUNISIE POST « RÉVOLUTION DE LA BROUETTE » ...
RépondreSupprimerLes Tunisiens croyaient s'être débarrassés du népotisme et de l'affairisme de ZABA et de sa belle famille Trabelsi; ils se retrouvent avec des Marchands du Temples plus cupides encore : Ghannouchi ayant remplacé ZABA et sa fille et son gendre Bouchlaka ayant remplacé les Trabelsi !
Soumaya Bouchlaka, fille de Ghannouchi, a créé une société d’import-export à la faveur de la "Révolution de la brouette", comme l’avait fait avant elle Imed Trabelsi ... dégagé par les Tunisiens pour cause de népotisme et de corruption !
Elle règne depuis, en maîtresse sur le port commercial de Rades.
- L’État * lui a accordé l'autorisation d'importer du lait en 2013.
Le gouvernement ** a obligé « Deliss » usine de Hamdi Meddeb, d' arrêter sa production pendant 4 jours afin que la Princesse du Temple puisse écouler et vendre les tonnes de lait importé et entreposé dans les magasins de port de Rades, avant qu'il ne dépérisse et tourne.
- En 2013, les services de la Douane lui ont accordé le droit de régulariser les 4x4Touareg, importés, bien que le délai pour bénéficier du FCR soit dépassé de 50 jours. Pour cela elle a produit un certificat de maladie de 50 jours, pour valider sa demande de régularisation.
- En 2013, l’Etat lui a également accordé l’autorisation d’importer des moutons espagnols en perspective de l’aïd el Kébir ...
- En 2019, l’Etat lui a accordé l’autorisation d’importer des tonnes de pommes de terre néerlandaises et turques, ce qui a nuit terriblement aux agriculteurs tunisiens ...
- Par ailleurs elle est propriétaire du magazine Mim ...
- Sans parler de ses activités dans l’organisation de voyages Hajj et des Oumra, depuis 2013 au prix de 16.000 dinars par personne ...
Quant à Rafik Bouchlaka, gendre de Ghannouchi et son ministre des Affaires Étrangères, il avait confondu le compte du ministère qu'il dirigeait avec son compte bancaire personnel sur lequel il a viré le don chinois fait à la Tunisie !
* L'Etat étant dirigé par Ghannouchi
** Le gouvernement étant celui de Ghannouchi.