dimanche 17 février 2019

Qui a dit que le PDL n'a pas de programme ?

Abir Moussi n'aurait pas de programme, disent ses détracteurs. Elle a mieux que çà : elle veut en finir avec l'islamisme et rendre le pays gouvernable en luttant contre la pieuvre islamiste qui étouffe les tunisiens et détruits le pays à tous les niveaux ! 
Pour cela, elle veut interdire les partis qui instrumentalisent la religion, elle veut une autre constitution puisque celle de 2014 rend le pays ingouvernable et elle veut un nouveau code électoral. Ces point essentiels, elle est la première à les avoir programmés; et depuis, beaucoup de partis reprennent certains d'entre eux, sinon les trois. 
R.B
Photo de profil de Taoufik Haouet, L’image contient peut-être : 1 personne, bandes et gros plan

Dans l’une de mes récentes publications, j’ai relaté les circonstances dans lesquelles j’ai découvert Abir Moussi, (il y a quelques 6 ou 7 ans) ; et exposé en quelques lignes, pour quelles raisons je risquais fort d’en faire ma candidate, quelle que soit la position de Femme d’Etat pour laquelle elle postulerait.

En parcourant les nombreuses critiques que certains de mes amis lui adressent, et en passant outre ceux qui la traitent de ‘‘salafiste déguisée’’, de ‘‘cheval de Troie nahdhaoui’’ et autres aberrations dénuées de tout fondement, je tenterai de répondre aux griefs que je juge importants et qui sont les suivants.

Auparavant, je voudrais rappeler que je fais une distinction très nette entre d’une part, être bourguibiste (suiviste qui ferme les yeux sur tous les nombreux excès et travers, pour adorer la personne et devenir hystérique à la moindre critique qu’on lui porte) ; et d’autre part être bourguibien (progressiste, pragmatique, promouvant un projet sociétal moderne tourné vers les autres et vers l’avenir ; et rejetant tout extrémisme religieux). 

Ce champ sémantique étant défini, je pense qu’Abir Moussi n’est pas bourguibiste mais bel et bien bourguibienne. Libre à vous de le croire ou pas.... 

Un dernier mot à ceux qui prétendent ‘‘qu’elle ne connaît pas Bourguiba, et que donc elle ne peut pas se prévaloir de ses idées’’ ; ceux-ci oublient ou ne savent pas, qu’il y a des dizaines d’ouvrages qui décortiquent son histoire, ses idées et sa démarche ; sans parler des centaines de ses vidéos qui circulent sur la toile.

Revenons maintenant aux griefs qu’on fait à Abir Moussi et à son parti : 

I - Premier Grief :

‘‘Elle a beau parler et gesticuler ; en dehors de son aversion et animosité épidermiques envers la Nahdha, elle n’a pas de programme’’.

C’est ce que lui reprochent, négligemment et injustement, celles et ceux qui ne veulent pas faire l’effort de suivre et de comprendre ses très nombreuses déclarations ; et encore moins celui de lire les quelques textes que son parti a produits, dont un majeur, Le Projet de Nouveau DESTOUR (Constitution).

Mais déjà rien qu'en s’opposant courageusement, voire témérairement et dangereusement, aux thèses sociétales obscurantistes, cela en soi est tout un programme !  

Pour elle et son parti il s’agirait en effet, ni plus ni moins de démonter les nombreux pièges mortels que ces sectes ont d’ores et déjà posés à notre société et à notre mode de vie, (à notre joie de vivre, de s’aimer en aimant la vie, et de s’habiller, et même pourquoi pas à notre façon de mourir et de nous faire enterrer), tout en se faisant passer sans vergogne pour ceux ‘‘qui protégeraient l’Islam et qui défendraient Dieu’’. Ils Le craignent tellement, qu’ils se substituent à Lui, en se mettant à juger qui est bon musulman et à décréter qui ne l’est pas ...et qu’il faudrait exclure de la société, voire l’éliminer physiquement.

Et ce, en exploitant ce fonds de commerce de fausse religiosité tout en engrangeant des milliards, et en permettant à leurs affidés extrémistes, tous les excès qui n’ont rien à voir avec notre propre compréhension de l’islam, en fermant les yeux sur les viols, vols et escroqueries en tout genre, voire en les encourageant et en les défendant becs et ongles, comme on ne cesse de le constater, toutes les semaines.

Abir Moussi et son parti, proposent en effet parmi d’autres réformes politiques vitales, la révision du système politique actuel qui bloque la bonne gouvernance du pays en diluant le Pouvoir de l’Etat qui se trouve dispersé sans possibilité de coordination, ni de vraies actions :

- Le président du Gouvernement :

Est l’otage permanent des partis représentés au sein du parlement, se trouvant ainsi condamné à composer avec les plus représentés, (souvent par des calamités), au sein de ce parlement qui prend de plus en plus l’allure d’une foire d’empoigne voire celle d’un cirque où caquettent les poules et ricanent les chimpanzés, en sautant de rangée en rangée et de table en table...

‘‘Députés’’ s’absentant le plus souvent pour empêcher une loi de passer, en continuant à se faire passer pour de vrais démocrates représentants du peuple qu’ils trahissent constamment ; et du pays qu’ils participent activement à enfoncer, et à plumer en participant frénétiquement à la curie, en s’enrichissant à qui mieux-mieux. 

Ce Président du Gouvernement est ainsi obligé de nommer ou de garder des ministres, qui, outre leurs compétences problématiques, au lieu d’essayer d’œuvrer pour le développement du pays, ne font que protéger les intérêts de leurs partis, en s’enrichissant au passage tout en bénéficiant de privilèges exorbitants. 

Président du Gouvernement, ce rouage essentiel de l’Etat qui, empêtré dans une lutte politico-sociale et financière tous azimuts, se trouve dans l’impossibilité totale d’entamer ni de poursuivre la moindre des réformes qu’il faut engager, sous peine de naufrage national définitif ; et qui, se sachant à la merci de ceux qui le soutiennent (qui justement conduisent le pays vers les abîmes), ne peut s’y opposer avec la fermeté nécessaire, au risque certain d’être lâché et remplacé par un serviteur engagé...

- Le Président de la République :

Se trouvant quant à lui, quasi-isolé à Carthage, nargué par les députés, quand ils ne l’insultent pas ouvertement (certains ne s’en privant pas) ; entièrement démuni ou presque d’attributions, pour pouvoir mettre le holà, sauf à dissoudre le cirque et de prendre le risque majeur de se faire désavouer par deux fois de suite par ce ‘‘parlement’’, de se faire démissionner ou ‘‘empêcher’’ (Cf. Nixon), voire se faire juger et coffrer, comme cela se fait en Amérique du Sud et en Chine ... ou encore se faire décapiter comme dans les pays dits-musulmans. 

Dans l’attente de jours moins noirs pour pouvoir se dépêtrer de ce foutoir, enfermé qu’il est, à la tête d’un Etat ingouvernable et d’un Parti, parti à vau-l’eau, avec au gouvernail un fils benêt, politique nabot et piètre navigateur contesté de l’intérieur et moqué partout ailleurs.

- Le Président du Parlement :

Etant quant à lui empêtré dans une situation aussi critique, pris en otage escorté qu’il est, à droite comme à gauche, par le vice-président Mourou Vicieux Visqueux, nahdhaoui retors et par une dame X (Mourou-Bis), se trouvant là par hasard, par calcul pervers et obscur ou pour le simple décor...

Pauvre Président, devant constamment faire attention où il met les pieds pour éviter de se faire trop souvent insulter, parfois physiquement agresser par un bandit ou un autre, pour pouvoir légiférer sereinement, comme il aurait fallu en temps normal, pour essayer d’aider ce pays à se sortir de ce guêpier ...

Face à cette situation ubuesque, Abir Moussi, copiée de plus en plus par de nouveaux embryons de partis, a soumis officiellement et la toute première, ce Programme, via un Projet de cette Constitution à l’Attention des Trois présidents.
Sans écho ni retour et pour cause ...

Projet qui, outre l’interdiction majeure et définitive de tout parti religieux, propose le changement de régime politique, qui empêche le pays d’être gouverné, prévoit aussi et surtout de changer le Mode de Scrutin, imposé sournoisement par le gourou ; et confectionné sur mesure, par des pseudos experts ‘‘constitutionnalistes’’, pour bloquer tout changement dans les suffrages favorables aux partis qui paient et corrompent ... le plus !

Pour clore les explications concernant cette prétendue absence de programmes de Abir Moussi et du PDL, les rassemblements qu’ils continuent d’organiser un peu partout et qui font l’objet de vidéos enregistrées et diffusées sur le Net, sont autant de supports et occasions et pour mieux s’informer pour les gens de bonne foi qui continueraient encore à croire à cette ‘‘absence de programmes’’... 

Sachant que ce PDL compte des dizaines de cadres hautement compétents qui sont en train de faire une synthèse de ce programme qui sera exposé durant la campagne officielle.
Le faire actuellement, serait contrevenir à la loi électorale.

II - Second grief :

A savoir que Abir serait une lionne solitaire dominante qui, même au sein de son parti, ne souffrirait aucune contestation ni discussion et que donc, elle serait un projet de nouveau tyran national.
Je ne la connais pas personnellement et je n’appartiens ni n’appartiendrai à aucun parti, ni le sien ni un autre... 

Mais autour de cette Dame de fer que j’apprécie, je connais quelques très hauts cadres, universitaires de qualité, anciens ambassadeurs et Grands Commis de l’Etat, ainsi que de grands Avocats, dont aucun n’accepterait de subir en silence le joug d’aucun tyran, ni ancien ni nouveau. 
Et je sais à travers eux, que ce parti est en pleine ébullition, avec des commissions collégiales de réflexion (qui en ont élaboré l’idéologie politique et sociale) ; et des groupes d’actions, organisés et fonctionnels (qui ont déjà procédé à sa structuration régionale et locale, digne du seul Parti à même de s’imposer sur le terrain, face à l’Ogre Obscurantiste).

Dans les prochaines semaines, vous commencerez à les voir et à les entendre sur les plateaux des organes de presse, qui finiront bien par lever le veto qu’on leur a demandé d’opposer, à toute velléité de communication venant de ce parti, en dehors de quelques apparitions de Abir elle-même, à qui on avait ‘‘concédé’’ de très rares occasions de s’exprimer.

Occasions que l’on avait surtout exploitées pour essayer de la désarçonner en l’agressant constamment et tenter de l’humilier en direct, voire de l’agresser physiquement comme a menacé de le faire en live, un certain célèbre taureau ...Et au cours desquelles il a bien fallu qu’elle se défende, souvent avec brio, parfois avec un certain excès d’agressivité...
Imaginez-vous être à sa place et être obligé d’essayer d’exposer vos idées, tout en sachant à l’avance que l’on #ne vous a invité #que pour vous empêcher de les exprimer, en vous agressant et en n’hésitant pas à vous insulter impunément...

Le vent est en train de tourner, à tel point que même Lotfi Zitoun, le porteur d’eau au moulin et idéologue en chef de la corporation frériste, n’hésite pas à faire semblant de changer son fusil d’épaule, en incitant son groupement (qu’il reconnait explicitement au passage comme étant une ‘‘secte religieuse’’ (les mots sont les siens). Et à se délester de cette face obscurantiste ...pour muer (comme serpent) en ‘‘parti politique civil’’.
Nul doute donc, que les organes d’informations récalcitrants ou sous contrôle, commenceront bientôt à inviter les cadres de ce grand parti qu’est le PDL et vous apprendrez à mieux les connaître...

Concernant le faux revirement de monsieur Olive le Sournois (Zitoun), auquel semble croire même certains de nos meilleurs analystes journalistes, il ne s’agit pour moi que d’une tentative désespérée de sauver certaines grosses têtes de la secte, du couperet international, imminent... Et aussi de préserver leurs fortunes colossales, indûment massées. 
Wait and see.

Je m’en tiens-là pour aujourd’hui sachant combien les publications longues ennuient certains de mes amis...


Mais je ne vous lâcherai pas pour autant, dans quelques heures, je m’attacherai à décortiquer le grief à mes yeux le plus compliqué à dénouer, à savoir celui que font certains progressistes quant à la position critique et parfois hostile du PDL face au projet de la Commission Libertés Égalités COLIBE, dirigée par notre amie Maître Bochra Ben Hamida ... là-aussi il y aurait à boire et à manger, et quantité de fils à démêler. 

4 commentaires:

  1. Les programmes, n'engagent que ceux qui y croient, disait Jacques Chirac !
    Ennahdha a poussé le ridicule jusqu'à proposer 365 projets dans son programme, comme pour se moquer des Tunisiens.
    Or l'expérience, même dans les pays démocratiques, c'est le pragmatisme qui dicte aux dirigeants leurs "choix".
    L’essentiel étant dans l'idéologie qui les anime : celle des islamistes, on la connaît : c'est le wahhabisme et l'économie sauvage ! Pire que ça, on peut pas.
    Le seul programme qui vaille devant la catastrophe actuelle est d'extirper la Tunisie de la pieuvre islamiste et sauver la République et ses institutions.
    Et c'est ce que propose Abir :
    - interdire les partis qui instrumentalisent la religion,
    - changer de constitution, l'actuelle est truffée d'islamisme, pour redonner le pouvoir au président et permettre à une majorité à gouverner,
    - changer le mode de scrutin.

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  2. LE RCD QU'ON AGITE TEL UN ÉPOUVANTAIL !

    Jean-Pierre Ryf :

    La menace RCD est une fumisterie car les circonstances ont totalement changé et aucun tunisien qui a goûté à la liberté, notamment celle de s'exprimer et de manifester, ne se laissera enfermer dans un système tel que celui de Ben Ali.

    Ceci est brandi pour contrer un pouvoir démocratique fort !
    Or le Pays a un besoin vital, je dis bien vital, d'un pouvoir fort; et ce n'est pas faire revenir Ben Ali et son système que de le réclamer.

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  3. Les RCD-istes se comptent par millions.
    Ces millions de tunisiens sont-ils tous rejeter ?

    L’ère a changé et les gens changent aussi, il n'y a que les idiots qui ne changent pas.

    Mais une chose est certaine c'est Ghannouchi et ses Frères musulmans ont fait pire que Ben Ali et sa famille en si peu de temps.
    Les laisser poursuivre leur destruction du pays et de la République est intolérable et Abir Moussi est de ceux qui veulent y mettre un terme pour extirper le pays à l'étreinte mortelle de la pieuvre islamiste.

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  4. Je partage entierement votre analyse, avec les conclusions, arguments, jugements et pronostics qu'elle propose. Le vent est en train de tourner et il souffle desormais en faveur de la dame de fer. Bon vent !

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