Les Frères musulmans comptent sur Ghannouchi pour redorer leur blason depuis leur échec aussi bien en Egypte qu'en Tunisie. Pour cela il promet de revoir la doctrine qui fonde leur confrérie, en promettant de la réformer pour la conformer à l'idée que se font les occidentaux (naïvement ou par calcul politique) d'un possible islamisme "modéré" !
Mais ce qu'ignorent ou feignent d'ignorer ses amis occidentaux, c'est que l'islamisme ne peut se réformer car c'est une doctrine totalitaire immuable comme le sont toutes les doctrines totalitaires ... avec un plus qui touche au sacré; puisque l'islamisme instrumentalise la religion !
R.B
Mais ce qu'ignorent ou feignent d'ignorer ses amis occidentaux, c'est que l'islamisme ne peut se réformer car c'est une doctrine totalitaire immuable comme le sont toutes les doctrines totalitaires ... avec un plus qui touche au sacré; puisque l'islamisme instrumentalise la religion !
R.B
Ibn Taymiyya, Al-Banna, Qotb, l’interdit de penser et
la réforme d’al-Nahdha
Les spéculations vont bon train autour de l’annonce de M.
Ghannouchi relative à la révision des fondamentaux de Harakatou
al-Nahdha. Bon nombre de commentateurs et d’acteurs politiques sont déjà
sous le charme de cette hypothétique révision.
Comme nous allons le voir, les fondamentaux de Harakatou
al-Ennnadha constituent un ensemble cohérent, produit d’une singulière
interprétation de l’Islam, débouchant carrément sur une nouvelle « religion »
avec son église, son pape et son clergé. Retirer une pierre à cet édifice
conduit immanquablement à son effondrement.
C’est, précisément, à ce niveau que se situe le discours de cet
article qui, volontairement, ne se laisse pas distraire par les prises de
positions politiques. En effet, les Frères musulmans, réduisent la politique à
un ensemble de « ruses de guerre » et non pas à des prises de position qui les
engagent ; à ce sujet, j’ai déjà consacré un article intitulé Une manœuvre nommée takiyya *.
Un contexte politique difficile pour Harakatou al-Nahdha
L’Egypte du président Sissi a classé ikhwan al-moslimine (les
frères musulmans) organisation terroriste et certains pays du Golfe l’ont suivi
sur cette voie. Octobre 2014, à l’issue des élections législatives, Harakatou
al-Nahdha perd sa place de première force au sein de l’Assemblée.
Décembre 2014, M. Béji Caïd Essebsi élimine le candidat favori des islamistes
et devient le premier président élu au suffrage universel direct, à l’issue
d’un processus électoral libre et transparent.
Le 18 mars 2015, devant et à l’intérieur du musée du Bardo
vingt-deux touristes venus de plusieurs pays sont tombés sous le feu de
jihadistes Tunisiens. Les victimes ne sont plus exclusivement tunisiennes et
les projecteurs de toute la planète n’ont pas tardé à se braquer sur nos
islamistes, qu’Européens et Américains qualifient de modérés.
Inquiète de perdre les privilèges dus à ce doux
qualificatif, Harakatou al-Ennnadha, branche locale du Tan‘dhim
al-douwali li jama’at al-ikhwan al-moslimine (organisation mondiale des
frères musulmans), multiplie ses opérations de communication destinées
tant à la consommation intérieure qu’extérieure.
C’est dans ce contexte difficile et sulfureux que M. Ghannouchi tente de rassurer l’opinion.
Le 2 avril, deux semaines après l’attentat du Bardo, les éditions
Plon (Paris) publient un long entretien donné par M. Rached Ghannouchi au
journaliste Olivier Ravanello. « L’Islam fait peur. » dit le journaliste qui
venait d’évoquer le massacre des journalistes de Charlie Hebdo par les frères
Kouachi ; « … je cherche le moyen d’y remédier, de calmer cette crainte que
nous inspirons. Mais cette crainte est malheureusement fondée… », répond le
cheikh (p. 23). « Pourquoi ne pas dire clairement : « Je n’ai
rien à voir avec ces gens-là’ » ? demande le journaliste ». « Nous ne
pouvons pas le dire, puisque eux comme nous, appartenons à la même race. Rien
de ce qui est humain ne m’est étranger. Ça aussi, il faut l’admettre. En plus,
ils disent être musulmans et nous le sommes aussi, même s’ils ont une
compréhension déformée de l’Islam. », répond M. Ghannouchi (p. 24).
Ces précautions de langage soulignent l’ambiguïté de la relation
entre Nahdhaoui et « ces gens-là ». Pourquoi ne pas avoir
répondu : « effectivement, ce sont des criminels, je n’ai rien avoir
avec eux » ?
Quelques jours auparavant, les Tunisiens reçoivent ce message de
la part du cheikh : « Pour évoluer, nous (c'est-à-dire Harakatou
al-Nahdha) devons revoir nos fondamentaux, notamment ceux établis dans les
années soixante-dix. ». On aimerait le croire sur parole ; mais, le programme
éducatif dispensé aux militants ne manque pas d’inquiéter.
Le paragraphe intitulé : L’éducation des Nahdhaoui,
est consacré à cette question.
Pourquoi faire de la prédication islamique dans un pays musulman
?
Il est curieux de vouloir faire de la prédication dans un pays
musulman. C’est d’autant plus curieux que, tout en assumant la dimension
prédicative de leur organisation, les hauts cadres de Harakatou
al-Nahdha proclament, que contrairement aux pays musulmans où les
conflits confessionnels et autour des ma‘dhaheb (écoles
juridiques ou obédiences) font rage, nous avons de la chance nous autres
Tunisiens d’être à 99% musulmans sunnites ! Une question vient à l’esprit :
pourquoi, messieurs, gaspillez-vous donc un temps si précieux à islamiser ou
ré-islamiser les musulmans ?
En fait, Harakatou al-Nahdha est une organisation politico-prédicative, où la politique est au
service de la prédication ; mais, l’interaction entre ces deux catégories de
l’action est permanente. Alors que le terme prédication signifie, prêcher,
enseigner une religion ; chez les nahdhaoui, qui font de l’Islam et de leur
structure organisationnelle une seule et même chose, ce même mot prend un sens
particulier.
Voilà comment le définit, M. Rouis, le chargé de la formation
idéologique : « Nous entendons par prédication, l’effort que doit déployer
la Jama‘a (le groupe social) pour prêcher sa pensée, faire
connaître ses objectifs et ses méthodes de travail. » La confusion entretenue
par Harakatou al-Nahdha, entre la prédication pour l’Islamisme et
les prêches pour leur organisation politico-prédicative, fera de la prise de
contrôle des moquées un enjeu stratégique. En effet, c’est dans ces espaces que
les campagnes électorales prennent un caractère sacré et que les futurs
militants sont repérés. C’est aussi, en ces lieux, que les futurs jihadistes
reçoivent, à coup de slogans, une formation idéologique accélérée.
Une rumeur, savamment entretenue, laisse entendre que la
séparation entre politique et religion est à l’ordre du jour de Harakatou al-Nahdha. En page 99
du tout récent entretien accordé à M. Olivier Ravanello, M. Ghannouchi dit que
« l’Islam est forcément politique », que le prophète « n’était pas uniquement
un homme de religion, il était également un homme d’Etat ». De leur côté, « Les
califes, qui sont des leaders politiques, étaient également les imams des
fidèles dans les mosquées »… A partir d’une telle réponse, il nous semble bien
difficile, pour le Cheikh et la Jama‘a,
de séparer le politique du religieux. A cet égard, le cas des Frères Musulmans
d’Egypte est très instructif.
Quelques mois après la démission de Hosni Moubarak, les Frères
musulmans ont obtenu l’aval pour fonder un parti politique qu’ils nomment Parti
Liberté et Justice auquel il ont donné le même programme que celui de l’organisation
: « Le parti s’engage à la réforme pacifique et graduelle sur une base
islamique. Il se doit de réformer l’individu, la famille, la société et le
gouvernement et à partir de là les institutions de l’Etat ». Les Frères
musulmans avaient en même temps conservé leurs structures organisationnelles
spécifiques et interdit à leurs membres de rejoindre d’autres partis que le PLJ…
Dans ses livres intitulés : « Al
Horriyat al-‘aamma fi daoulat al islam »
(L’Etat islamique et les libertés générales) et « Min tajribati al-haraka
al-islamiyya fi Tounes » (De
l’expérience du mouvement islamiste en Tunisie), dont les dernières éditions
sont parues à Tunis en 2011, M. Rached Ghannouchi nous présente les idées qui
ont façonné sa pensée et celle de son mouvement. Nous constatons qu’elles sont
identiques à celles autour desquelles s’est constituée Jama‘at Hassan al-Banna en 1928. A partir
du second ouvrage que nous venons de citer et d’autres références
bibliographiques, nous passerons en revue les fondamentaux de Harakatou al-Nahdha qui posent problème.
En page 74, nous relevons que son organisation est rattachée,
entre autre, à un « islam salafiste et Frère islamiste venu d’Orient qui est la
synthèse des éléments suivants » :
1 - « Le salafisme … un salafisme qui donne une priorité absolue
au Texte au détriment de la raison. »
2 - « La pensée politique et sociale des Frères musulmans qui se
réfère et affirme le caractère totalisant de l’Islam, le postulat de hakimiyyat Allah (Dieu est l’unique législateur) et le
principe de la justice sociale. » ;
3 - « Une orientation éducative qui valorise la foi, la piété, la
confiance (en Dieu), l’invocation (de Dieu), le djihad, le collectif l’orgueil
et la supériorité de celui qui a la foi… ».
Au fil des pages, M. Ghannouchi énumère les noms des personnalités
qui ont contribué à la formation de son identité politique et religieuse. En
voici les plus importantes : Ahmad Ibn Taymiyya, Hassan al-Banna et Sayyed Qotb.
A la lumière des idées défendues par ces derniers, nous
dévoilerons les soubassements des concepts ci-dessus utilisés par M. Ghannouchi.
Au fondement de l’idéologie de Harakatou
al-Nahdha se trouve la pensée
d’Ahmad Ibn Taymiyya (1263-1328) qualifié par ses émules de cheikh al-Islam. Adepte d’Ibn
Hanbal, le plus rigoriste des imams sunnites, Ibn Taymiyya recommande une
lecture littérale du texte coranique et en rejette toute approche de nature
herméneutique. Les contrevenants à cette règle furent accusés, par lui,
d’hérésie et d’apostasie. Il en fut ainsi d’Abou Bakr al-Razi (854-925) et
d’Ibn Sina (Avicenne) (980-1037), deux grandes sommités de la médecine mondiale
dont les œuvres ont contribué, pendant des siècles, à enseigner et à faire
avancer cette science. Al-Khawarizmi (780-850), le célèbre mathématicien et
inventeur de l’algèbre, n’a pas échappé à sa vindicte et Jâbir ibn Hayyân
(721-815), le père de la chimie, dont le procédé de séparation de l’or des
autres métaux continue à être en usage, fut non seulement déclaré apostat, mais
son œuvre fut considérée comme relevant de la magie et à ce titre classée haram.
Cheikh al-Islam continue encore à marquer de son
empreinte plusieurs générations d’adeptes du rigorisme. Parmi lesquels, trois
personnalités importantes vont continuer, après leur mort, à marquer
l’actualité du XXIe siècle ; Il s’agit de :
- Mohamed Abdelwahhab (1703-1792 théoricien du wahhabisme),
- Hassan al-Banna fondateur des Frères musulmans (en 1928)
et
- Sayyed Qotb. Ce dernier va systématiser les préceptes de Hassan
al-Banna, pour devenir, avec son livre Ma‘alam
fi al-tari‘k (Signes sur la
voie), l’idéologue des Frères Musulmans et le plus redoutables des théoriciens
du terrorisme mondial se réclamant de l’islamisme.
En résumé, on peut dire qu’Ibn Taymiyya est l’homme qui, en
fermant les portes du savoir, a fermé l’esprit et les horizons des musulmans.
Avec lui, nous sommes en présence de « l’interdit de penser » comme dirait
Mohamed Arkoun.
Hassan Al-Banna (1906-1949) va innover l’Islam pour le mettre au
service de sa Jama‘a. Dans
« Risalat al-ta‘alim » (Épître des commandements) il
énonce ses vingt principes relatifs à la compréhension de l’Islam et les bases
de l’allégeance à sa Jama‘a.
Dans ce texte, il affirme la primauté du texte sur la raison, cher à Ibn
Taymiyya et à M. Ghannouchi, comme nous l’avons vu plus haut. Aux cinq
préceptes de l’Islam (al-chahada, al-salat, al-zakat, al-saoum, al-hajj)
Hassan al-Banna va en rajouter trois autres : al-hakimiyya
lil’lah wahdahou, le jihad et l’adhésion à sa Jama‘a (groupe, organisation).
Ceux qui n’adhèrent pas à ces trois commandements supplémentaires sont
considérés comme des musulmans de second choix.
Une nouvelle religion élitiste et une nouvelle « église » viennent de naître en 1928. Son premier « pape » était Hasan al-Banna avec le titre officiel al-morched al-‘aam li jama‘at al-ikhwan al-moslimine (le guide suprême de la confrérie). Depuis cette époques, tous les morchidin al-‘aammin qui se sont succédés sont de nationalité égyptienne, ainsi veulent les statuts de la confrérie.
Sayyed Qotb (1906-1966) va pousser, encore plus loin, la radicalité du discours d’Ibn Taymiyya et celui d’Hassan al-Banna. Pour lui, le postulat d’al-hakimiyya lil‘lah wahdahou, (Allah est l’unique législateur) place l’Etat qui n’applique pas la chari‘a, ses institutions et ses serviteurs en dehors de l’Islam et les qualifie de ta‘waghit (pluriel de ta‘gought qui veut dire ennemi de Dieu), un vocable que les Tunisiens ont découvert à leur détriment avec l’arrivée de Harakatou al-Nahdha au pouvoir.
Pour Sayyed Qotb, éliminer les obstacles sur la voie de la
prédication nécessite non seulement la destruction de l’Etat et de ses
institutions, mais aussi l’extermination de ses serviteurs.
Les salafistes jihadistes, aussi, posent le postulat de hakimiyya ; tout en prétendant en être les
gardiens. Eux aussi visent la destruction de l’Etat et œuvrent à l’instauration
du califat théocratique mondial. Sur l’objectif, Salafistes jihadistes et
Frères musulmans sont d’accord… Mais, la bataille pour le leadership reste
ouverte.
Sous différentes formes, c’est bien à ces tentatives de destruction des institutions de l’Etat, aux massacres de nos soldats et de nos policiers que nous assistons depuis quatre ans déjà.
Les structures organisationnelles de jama’at al-ikhwan al-moslimine
Nous connaissions peu de chose sur les Frères musulmans, leurs
structures organisationnelles, leur mode de fonctionnement… Un voile épais,
enveloppait les mystères d’une confrérie dont le secret constitue une armure
destinée à sa protection. Certains de ses membres ignorent tout de ses propres
statuts et de ses rouages. Certains cadres dirigeants sont maintenus dans la
clandestinité.
A la faveur de leur arrivée au pouvoir, en Tunisie puis en Egypte,
les Frères musulmans décident de rendre public des textes internes d’une
importance capitale. (Les statuts et règlements intérieurs des Frères
musulmans) Lawayah wa‘qawanin
Jama’at al-ikhwan al-moslimine édité
au Caire, en 2012, par I‘kra, font partie du lot.
Ces textes constituent une source d’information fondamentale pour
celui qui souhaite découvrir les structures fréristes, leur mode de
fonctionnement, comment devenir frère, les devoirs du frère, la philosophie qui
sous-tend l’action des associations caritatives et sportives que les frères
dirigent…
Nous apprenons que la Jama‘a est une organisation extrêmement
centralisée. En haut de l’édifice se trouve al-Tan‘dhim
al douwali li jama’at al-ikhwan al-moslimine présidé par al-morched al-‘aam. Ce dernier
est élu par Majles al-erchad
al-‘aam (bureau de la guidance)
dont les membres avaient été auparavant, élus par Majles al-choura al-‘aam (un genre de Comité central dont 20%
des membres sont cooptés).
Toujours d’après les lawayah,
à l’étage en dessous, dans chaque pays (‘qotr), où la jama’a dispose d’une branche, cette dernière
est placée sous l’autorité d’un moura’qib (inspecteur). Celui-ci est
automatiquement membre de Majles
al-choura al-‘aam. L’inspecteur constitue l’interface entre l’organisation
locale et la direction internationale à laquelle il doit envoyer des rapports
exhaustifs sur les activités de l’organisation locale ainsi que sur la
situation du pays où il officie…
L’éducation des Nahdhaoui
En 2014, la bibliographie sur les Frères musulmans tunisiens s’est
enrichie d’un nouveau titre : « Al-khasayyes
al-tan‘dhimiyya wal haykaliyya lil haraka al-islamiyya fi Tounes »
(Les spécificités organisationnelles et structurelles du mouvement
islamiste en Tunisie – paru à Tunis aux éditions Karem Sharif)). Ce livre
qui organise une rapide « visite guidée » de la Harakatou, est l’œuvre de M.
Jalal Eddine Rouis, membre de Majles
al-choura et président de la
commission chargée de l’éducation, de la formation idéologique et des questions
sociales.
Nous y apprenons que l’éducation et la formation idéologique
constituent la colonne vertébrale de l’organisation. Les futures recrues sont
repérées lors des prédications collectives ayant pour lieu de prédilection :
les mosquées, les universités, les lycées… ces « pépinières », font l’objet
d’une attention appuyée. D’après le témoignage d’un ancien ikhwani, là où il y
a un prédicateur en action se trouve(nt) « embusqué(s) » un ou plusieurs
éducateur-recruteur(s) aux aguets. Ce(s) dernier(s) scrute(nt) l’assistance
pour identifier ceux sur lesquels le discours du prédicateur produit l’effet
escompté. Ces personnes prioritaires feront l’objet de la sollicitude
appuyée du recruteur…
Voilà ce qu’écrit M. Rouis au sujet de la prédication : « La
Jama‘a forme des prédicateurs et assure la mise à jour de leurs connaissances.
Elle prend aussi en charge la programmation de leur travail et évalue leur
rendement.» (p.91-92)
Tout comme l’avait mis en place Hassan al-Banna, les réunions
hebdomadaires, destinées à la formation se déroulent au sein d’une osra (famille, structure
de base chez les Frères musulmans) composée de 5 à 6 personnes où le travail
s’effectue sous la direction d’un instructeur. L’écoute, l’obéissance, la
confiance dans la direction, la discipline, la persévérance, représentent les
premières qualités requises de toute personne aspirant à devenir jondi (soldat). A titre
d’exemple, l’auteur des khasayyes écrit : « Le responsable doit être
consulté et son autorisation obtenue avant que l’individu ne prenne des
vacances ou n’effectue un déplacement vers une destination lointaine, ou ne
quitte son domicile ou son lieu de travail ou encore la mosquée.
Déstabilisation de la Jama‘a et retard dans la réalisation des
programmes arrêtés, sont les pires conséquences pouvant découler du manquement
à ce commandement. » p.123
Dans un premier temps, la formation vise à « rectifier »
l’individu. Écoutons ce que dit M. Rouis : « A travers la
formation, l’individu affilié à la Jama‘a reçoit les bases de l’éducation
islamique… cette éducation permet de le purger de akhl‘ak al-jahiliyya (la morale antéislamique), de
rectifier le relâchement de ses mœurs de le libérer des déviances religieuses
qui le conduisent à associer une autre déité à Allah. Ce n’est qu’ensuite qu’il
sera procédé à son "remplissage" (mal’ouhou) avec la morale
supérieure de l’Islam… » (cf.p.86). La pédagogie mise en œuvre va créer chez
l’individu les conditions psychologiques qui feront de lui la propriété privée
de la Jama‘a.
« Pour nous assurer du succès de l’opération éducative dispensée,
il importe de procéder à l’examen (dirasatou) de chaque personne prise
individuellement, de veiller au contrôle de ses dires, de ses activités, de son
comportement, de ses idées » (cf.p.86). Une fois la phase d’apprentissage
terminée avec succès, « l’apprenti » accède au grade de jondi (Frère musulman de plein droit), à
l’issue d’une cérémonie solennelle au cours de laquelle il va proclamer la bay‘a (allégeance) à la jama‘a et à son morched al-‘aam.
Depuis qu’elle a été instituée par Hassan al-Banna, la bay‘a n’a
pas changé d’un iota. Voici comment en parle M. Rouis : « Nous entendons par bay‘a, l’allégeance des
personnes à leur Jama‘a, à
l’exclusion de toute autre allégeance. » (p. 138). « La principale
caractéristique de la Jama‘a réside dans la non-appartenance de ses
membres à toute autre groupe, quel qu’il soit. » (p. 139). « Il n’y a pas de
fraternité réelle sans une allégeance totale (à la Jama‘a) » (p. 139).
Si on comprend bien, cette bay‘a exclue l'allégeance à l’Etat, à la
nation…
L’une des composantes de la formation de l’individu concerne ses
aptitudes physiques et militaires. Voici ce que nous pouvons lire en page 93 «
… l’activité physique est une obligation, il est nécessaire de pratiquer des
sports utiles, tels que la natation, tous les genres de tir ainsi que
l’équitation qui se décline, de nos jours, en conduite d’engins, pilotage des
avions et des chars… »
Pour souligner le caractère sacré de ce commandement, l’auteur
cite, en partie, le verset 60 de la 8e sourate dont voici le sens : « Et
préparer [pour lutter] contre eux, tout ce que vous pouvez comme force et comme
cavalerie équipée, afin de terroriser l’ennemi d’Allah et le vôtre… ».
Deux constats s’imposent :
- Primo, à la lecture des ouvrages de M. Ghannouchi et de M.
Rouis, on acquiert la conviction que l’éducation des nahdhaoui reste conforme
aux enseignements d’Ibn Taymiyya, et aux commandements d’Hassan al-Banna et de
Sayyed Qotb.
- Secundo, les « faucons » nahdhaouis sont loin d’être des
dissimulateurs puisque leur discours public est totalement cohérent avec ce qui
est enseigné au sein de la Haraka.
Quelques questions en guise de conclusion
Les bases doctrinales, l’éducation dispensée aux militants et le
projet d’un califat théocratique mondial constituent de réelles entraves à la
sécularisation de Harakatou
al-Nahdha.
En attribuant la souveraineté à Dieu pour tout ce qui concerne les
affaires de la Cité, le postulat de la hakimiyya désavoue, par la même
occasion, la souveraineté populaire qui est à la base de la démocratie. Comment
Harakatou al-Nahdha, qui aime se présenter comme le gardien de la démocratie et
des libertés, entend-elle résoudre cette aporie ?
La deuxième question se rapporte au caractère exclusif de l’allégeance
des nahdhaouis à leur Jama‘a.
Cette exclusivité met les nahdhaouis en porte-à-faux avec les institutions de
l’Etat et avec la République; lesquels, aussi, réclament de leurs serviteurs
allégeance et fidélité.
Un vrai dilemme : trahir la République et la nation tunisienne ou
la Jama‘a. That is
the question ?
Les hauts dirigeants de Harakatou
al-Nahdha qui ont étudié la
philosophie savent sûrement que tout système de pensée clos produit des outils
doctrinaux inappropriés à sa propre transformation. Ce n’est qu'à partir du
dehors que la critique de ce type de système devient possible et son évolution
envisageable. Convenons, tout de même, que déconstruire et battre en brèche les
idées sectaires qui servent à « engraisser » le terrorisme islamiste est une
affaire trop sérieuse pour la confier à la seule charge de Harakatou al-Nahdha et à celle de ses prédicateurs.
Aujourd’hui, la « tunisianité », avec ses cultures, ses croyances,
ses coutumes, ses rêves, sa joie de vivre, son ouverture sur le monde, sa
curiosité de l’autre est menacée dans son existence. Pour faire face au projet
destructeur, l’état de mobilisation générale doit être à l’ordre du jour. La
bataille pour la vie, y compris dans sa dimension biologique est de mise. Nos
soldats, nos policiers, nos douaniers sont déjà sur le front, ne les laissons
pas se débattre seuls. La guerre totale contre le terrorisme ne doit pas se
cantonner à sa dimension sécuritaire. Car, aucune bataille de cette ampleur ne
peut être gagnée si les gens simples, les penseurs, les intellectuelles, les
artistes, les enseignants, la société civile ne rejoignent pas le front. Elle
doit se dérouler sur plusieurs théâtres à la fois. L’éducation, elle aussi,
doit être au centre du dispositif antiterroriste. Former des compétences en
adéquation avec les besoins du marché du travail, transmettre les connaissances
et les savoir-faire relève de la responsabilité de notre système éducatif.
Mais, ce dernier aurait failli à sa tâche s’il ne se donne pas comme priorité
la libération des esprits. Cette libération passe par l’exerce à la réflexion,
au comparatisme, au questionnement, à la critique ; de telle sorte que, chaque
nouveau résultat, chaque ancienne ou nouvelle « vérité » deviennent le point de
départ d’un nouveau questionnement d’une nouvelle découverte.
C’est à ce prix que nous formerons des esprits innovateurs et des
citoyens capables de se défendre contre ceux qui les prennent pour des
récipients qu’ils vident et qu’ils remplissent à leur guise pour en faire des
esclaves consentants et obéissants.
En attendant, il est urgent d’adopter des lois dissuasives et de
les mettre en application. A ce titre, si la future loi antiterroriste
n’incrimine pas clairement et sévèrement les promoteurs des discours takfiri, elle participerait, implicitement, à
la protection des initiateurs du terrorisme ; sur ce point particulier, une
consultation référendaire permettrait de clore un débat qui a trop duré.
N’oublions pas que le premier des droits de l’homme, est son droit
à la VIE. Le premier devoir des élus du peuple et de l’Etat, consiste à mettre
en place et en œuvre les moyens nécessaires à la sécurité des citoyens et de
tous ceux qui visitent ou vivent paisiblement sur notre sol.
Une photo qui en dit long sur les amitiés particulières entre conservateurs américains et Frères musulmans : John Mc Cain à la tête d'une délégation des sénateurs conservateurs chez Ghannouchi, à Mont-plaisir, siège d'Ennahdha à Tunis.
* Taquiyya : duplicité
Zakaria Bouker : CE QUE NE DISENT PAS ENNAHDHA ET LES FRÈRES MUSULMANS !
L’instituteur Hassen al Banna
(grand père maternel de Tariq Ramadan) a bâti son idéologie sur deux postulats
que les Frères musulmans continuent à présenter comme faisant partie de la foi,
alors qu’ils ne reposent sur aucun texte religieux !
-
1 er postulat : « Le coran est valable pour toutes époques et en tous lieux. »
- « القرآن صالح لكل زمان ومكان »
Énoncé
en 1935, ce postulat, constitue le plus grave tournant dans l’histoire de
l'islam depuis que Mohamed Ibn Abdelwahab a revisité l' "ijtihad"
(l’exégèse), en 1730; pour le clore puis l’interdire définitivement.
Ce
qui rend l’évolution de l’Islam impossible, dans le wahhabisme !
Ce
nouveau dogme oblige les "Frères" intégristes et complète la théorie
wahhabite qui sacralise la "chariaa" (corpus des jurisprudences et
autres "fatouas", lois dites religieuses) des 4 premiers califes,
confirmant le rejet de toute forme de modernité.
- 2 éme postulat : « L’islam est
la solution » - « الاسلام هو الحل ».
Hassan
Al Banna installe ainsi définitivement la société musulmane dans la rupture
avec la démocratie, avec les Droits de l’homme et le Droit Positif.
Hassan Al Banna déclare la même
année : « La mort est un art. »; pour reprendre en 1936 : « L’art de la mort »;
instaurant « la culture de la mort » chez les "Frères".
La
culture de la mort même si elle est différée par Ennahdha pour des questions
d’opportunité, constitue l’essentiel de l’esprit de l'organisation intégriste :
«
الله غايتنا والقران دستورنا والرسول زعيمنا الجهاد سبيلنا والموت في سبيل الله
اغلى أمانينا »
« Satisfaire Allah, est notre
objectif,
Le coran est notre constitution,
Mahomet est notre leader,
Le jihad est notre voie,
Mourir pour Allah, est notre
plus grand désir. »
C’est le serment de tous les
membres de la société des Frères musulmans.
Cette
culture de la mort est enseignée dans tous les cercles d’embrigadement des
Frères musulmans
Le jihad initié par les
wahhabites d’Arabie, est repris par les "Frères" intégristes. Il est
désormais enseigné même à al Azhar (du Caire), ainsi que dans les cercles
d’enseignement d’Ennahdha !
Le Jihad est considéré comme une
obligation individuelle : " Tuer ou se faire tuer, telle est la volonté
d'Allah."
Nul n’intègre la confrérie, s’il
n’est pas candidat à la mort !
Si les membres du parti
intégriste tunisien n’appliquent pas encore ces postulats, ce n’est qu’une
question de « tamkine » (d'opportunité).
Mais dés que le guide en donnera
l'ordre, tous les membres de l’organisation sont prêts à tuer jusqu'à perdre
leur vie.
" Dieu accorde une vie
faite de noblesse " à cette nation qui " sait comment mourir d'une
noble manière ", tel est leur credo.
On est là au cœur de l’éthos des combattants Frères musulmans : " Le sacrifice de soi " !
Cette notion du sacrifice de soi
pour Allah, que ce soit en Egypte ou pour la Oumma de la communauté des
croyants, est progressivement inculquée aux "Frères" dans le cadre de
leur formation.
La
glorification des grands événements de l'histoire musulmane est
particulièrement prisée pour servir cet objectif :
La bataille de Badr représente
le jihad par excellence !
"
Celui qui meurt sans avoir participé à une razzia et ne s'est pas résolu à
combattre, est mort comme du temps de la "jahiliyya" (période
anté-islamique)".
« L'organisation des
"Frères" ne peut gagner, sans s'appliquer cet aspect du jihad ».
« Le jihad est obligatoire et
individuel » en application du concept d’Ibn Taïmiyya (maître à penser de
Mohamed Abdel Wahhab, fondateur du wahhabisme), constitue la base même du
salafisme.
Plus tard avec Sayyid Qotb
(celui qui a codifié l'action de l'organisation des "Frères"), cette
notion est mieux développée.
Les premiers récipiendaires de
l'idéologie du jihad et de son pendant sacrificiel, seront les boys scouts.
L’accroissement des effectifs,
en provenance de l'université, permet d'augmenter le nombre d'unités scouts.
La simple verbalisation d'un
serment de loyauté devient insuffisante pour créer des liens solides entre les
membres et l'Organisation.
C'est à cette époque que Al
Banna conçoit le système dit des :
" Bataillons des partisans
de Dieu ", inspirés des SS allemands !
Ils existent de nos jours dans
chacune des formations freristes dans le monde.
Nous
avons vu comment un coup d’état militaire en Turquie a échoué devant la force
de l’armée secrète de l’AKP (Frères musulmans turcs).
Ennahdha
pour sa part, disposerait d’un nombre d’hommes armés supérieur à celui de la
police et de l’armée tunisienne réunies, selon le leader Noureddine Bhiri.
Voilà
les tunisiens avertis !
Lire aussi :
Jean Pierre Ryf :
RépondreSupprimerA lire absolument car, contrairement à ce que n'a pas fait le journaliste français Olivier Ravanello qui a servi la soupe à Ghannouchi, Jallel Saada décortique les fondamentaux de la pensée des Frères musulmans et l'on peut être sûr que les prétendues évolutions ne sont que ruses pour dominer un peu plus le pays.
J'attire l'attention sur la partie où selon le plan des Nahdhaouis, il s'agit de "modifier l'homme";
or cette idée de "modifier l'homme " et d'en faire "un homme nouveau", est le signe de tous les totalitarisme car, pour les totalitaires de tous bords, "modifier l"homme" c'est en réalité lui imposer par la force, par des sanctions, par des pressions de toutes sortes de devenir cet "homme nouveau".
C'est donc très grave.
ENNAHDHA EST DERRIÈRE LES ATTENTATS DU MUSÉE DU BARDO !
RépondreSupprimerAlain Chouet, ancien patron de la DGSE :
" Les attentats du Bardo ne sont qu’un prolongement terroriste de la stratégie politique d’Ennahda qui consiste à couper le pays du reste du monde.
" La Tunisie ne vit que de ses capacités d’interactions avec le reste du monde et en particulier avec l’Occident. Elle n’a pas de ressources autonomes.
" Cela a été la stratégie permanente des Frères musulmans partout où ils ont agi : couper les ponts avec le monde extérieur dans un objectif de prendre le pouvoir sans que personne ne puisse intervenir.
" Cela a été écrit noir sur blanc par Saïd Qotb, le grand penseur des Frères musulmans !
http://www.tunisie-secret.com/Pour-l-ancien-patron-de-la-DGSE-Ennahda-est-impliquee-dans-l-attentat-du-Bardo_a1370.html
Faraj FOUDA POUR AVOIR DÉNONCER LES FRÈRES MUSULMANS, ILS L'ONT ASSASSINÉ !
RépondreSupprimerSon assassin à qui le juge demande la raison de son acte, il invoque le blasphème.
Le juge lui demande où blasphémait-il ? Dans ses livres, lui répond l'assassin.
Les as-tu lus, lui demande le juge ? Non répond l'abruti !
Voilà comment les Frères musulmans manipulent les pauvres gens !!
Ils exploitent leur ignorance.
Et c'est pourquoi ils veulent entretenir leur ignorance en répandant l'obscurantisme. Car ils ne peuvent prospérer "politiquement", que dans les sociétés obscurantistes !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Faraj_Fouda
Saïd Qotb, LE THÉORICIEN DE LA VIOLENCE DES FRÈRES MUSULMANS !
RépondreSupprimerLe théoricien de la violence est Saïd Qotb, un militant venu du camp laïque libéral à la fin des années 1940, pendu en prison en 1966,
Dans ses derniers textes, écrits alors qu’il est détenu, qu’il n’y a plus de société musulmane sur terre, que le monde est retourné à la "jahiliyya", l’état d’ignorance anté-islamique.
Il explique que Dieu, qui a créé les hommes, les connait mieux qu’ils ne se connaissent, qu’il a décidé de les priver du droit de légiférer car sinon, ils vont recréer des rapports de domination entre eux.
La charia a été donnée pour être appliquée. Voter une loi dans le cadre d’un parlement élu, c’est une erreur, une faute, une apostasie de l’islam car on s’oppose ainsi à la loi de Dieu révélée par le Coran et par le prophète de l’islam Mohamed ».
Saïd Qotb s’oppose à tout effort doctrinal.
Il réhabilite le jihad offensif qui vise, selon lui, à libérer les hommes en imposant l’application de la charia.
Il promeut une rupture hautaine et arrogante avec la société.
http://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.fr/2013/10/la-face-sombre-des-freres-musulmans.html
LES FORTERESSES SE PRENNENT DE L’INTÉRIEUR !
RépondreSupprimerOU COMMENT DÉTRUIRE UNE SOCIÉTÉ ET UNE NATION ...
" Les empereurs chinois ont construit la grande muraille de Chine pour se protéger, ce qui n'a pas empêché leurs ennemis de pénétrer dans la cité en soudoyant tout simplement les gardiens, parcequ'ils ont négligé la formation des chinois à la citoyenneté " !
Ce que pratiquent les Frères musulmans en détruisant :
- la famille en s'attaquant aux mères,
- l'enseignement, en s'attaquant aux professeurs,
- la société, en s'attaquant aux élites intellectuelles !
https://www.facebook.com/basil.abreeq/videos/1524901641166201/
CERTAINS TOMBERAIENT-ILS DANS LE PIÈGE DES FRÈRES MUSULMANS ?
RépondreSupprimerLes Frères pratiquent la "taqyia" pour avancer dans une société hostile à leur projet !
Autrement dit ils pratiquent le mensonge pieux pour préserver les intérêts de leur organisation !
C'est pourquoi ils adoptent un langage et un look, assurant même qu'ils ont changé en se modernisant ... alors que leur programme et leur projet n'ont guère changé depuis Sayid Qutb, l'intellectuel de la confrérie, qui a mis en forme le projet initial de Hassan El Banna pour permettre aux "Frères" d’accéder au pouvoir !
Or leur projet est toujours le même :
- L'application de la chariaa !
- La restauration du Califat !!
Tout le reste n'est que posture pour berner ceux qui veulent bien les croire démocrates à l'islamisme modéré !!!
Ils poussent le vice jusqu'à se proclamer bourguibiste, eux qui ont tenté de salir sa mémoire et s'apprêtaient à changer l'hymne national et le drapeau de la Tunisie !!!!
ENNAHDHA A CHANGÉ ?
RépondreSupprimerNon répond la journaliste Shéhérazade Akacha, qui rappelle par les faits, la culture de violence des Frères musulmans d'Ennahdha.
https://www.facebook.com/Tunisiaonline.org/videos/1621512541402869/?pnref=story
DÉCRYPTAGE DE LA DERNIÈRE SUPERCHERIE DES FRÈRES MUSULMANS NAHDHAOUIS !
RépondreSupprimer1° / « L’action de prédication se fera dans un cadre différent, au sein de la société civile, tout en gardant la même orientation du parti » !!
Autrement dit, Ennahdha garde la main sur le programme d'islamisation par la diffusion du wahhabisme qui fonde ce parti.
2° / « Les prédicateurs se chargent de propager les préceptes et les valeurs de la religion islamique » :
Pourquoi Ennahdha s'occuperait-il d'islamiser un peuple musulman qui n'a pas attendu après les Frères musulmans pour découvrir sa religion ?
Que cache cette deuxième supercherie sinon leur projet de wahhabiser une société ancestralement malékite ?
3° / Il ne faut pas se leurrer : Les Frères musulmans ne peuvent se réformer en laissant de côté la religion.
Toute leur doctrine est basée sur l'instrumentalisation de la religion !
Dire le contraire, c'est se renier et leur parti n'a plus de raison d'être !
Mais voilà, une fois de plus les Frères usent de la fameuse règle la "taqyia" : le mensonge pieux !!
L'opposition tombera-telle dans le piège ?
La société civile en sera-t-elle dupée ??
Le peuple tunisien acceptera-t-il une conversion au wahhabisme, que ses ancêtres en leur temps avaient vigoureusement rejeté ???
http://www.lapresse.tn/11022016/110190/un-choix-irreversible.html
LA TAQIYA ou le mensonge pieux, au service de l'organisation des Frères musulmans !
RépondreSupprimerTariq Ramadan, petit fils de Hassan el Banna fondateur des Frères musulmans ... démasqué par Antoine Sfar et une journaliste suisse ...
http://www.dailymotion.com/video/x3rj203_tariq-ramadan-et-son-double-la-preuve-du-double-discours_news
LE QUEL DES DEUX DISCOURS DE GHANNOUCHI, FAUT-IL RETENIR ?
RépondreSupprimer- Celui où il appelait au meurtre contre les laïcs, ou
- Celui où il prétend qu'Ennahdha a changé de politique allant jusqu'à nier son appartenance à l'organisation internationale des Frères musulmans ... depuis que les américains projettent d'inscrire la confrérie sur la liste des partis terroristes ? !!
https://www.youtube.com/watch?v=AxfOyCzeVuY
http://kapitalis.com/tunisie/2016/02/28/ghannouchi-ennahdha-sera-un-parti-moderne-capable-dassumer-le-pouvoir/
LE DISTINGUO ENTRE LES TERRORISTES CHIITES ET LES TERRORISTES SUNNITES :
RépondreSupprimer- Ceux de Hezbollah combattent les sionistes qui occupent la Palestine, et font la guerre aux sunnites !
- Ceux des sunnites, dont les Frères musulmans, assassinent les sunnites parcequ'ils refusent la conversion au wahhabisme; mais n'ont jamais combattu les sionistes amis des conservateurs américains et de l'émir du Qatar ... qui soutient les "Frères" !
Ils instrumentalisent La cause palestinienne, uniquement par populisme !
Il est curieux dés lors, que Ghannouchi chef des Frères musulmans nahdhaouis qui a tant de sang sur les mains, dont celui de Chokri Belaid, voit la paille dans l'oeil de Hassan Nasrallah chef de Hezbollah mais ne voit pas la poutre dans le sien !
C'est l'hôpital qui se moque de la charité !
http://kapitalis.com/tunisie/2016/03/06/rached-ghannouchi-le-hezbollah-sang-sur-les-mains/
GHANNOUCHI DÉMOCRATE : C'est une blague ?
RépondreSupprimerGhannouchi annonce le changement de cap et opte pour la démocratie comme si c'était lui qui décide ...
Alors que l'organisation des Frères musulmans est régie par des règles immuables fixées par Sayid Qutb ... depuis plus de 40 ans !
Or ce qui fonde Ennahdha, filiale de l'organisation internationale des Frères musulmans, c'est la religion et plus exactement la chariaa vieille de 14 siècles ... les renier c'est se renier en tant que parti islamiste instrumentalisant la religion !!
Par ailleurs le concept même de démocratie a été toujours rejeté par les "Frères" étant un concept occidental ... dont ils ne trouvent aucune trace dans le coran ironisent les "Frères" !
A moins que ce double langage de Ghannouchi ne soit l'application de leur fameuse règle la "taqya" : mentir pour avancer dans un milieu hostile en maintenant toujours le cap !
Ce que les tunisiens ont appris à leurs dépens; puisque Ghannouchi change de discours mais jamais d'objectif ... qu'il concrétise étape après étape !
http://www.businessnews.com.tn/ghannoui--ennahdha-est-en-train-de-muter-vers-un-parti-base-sur-la-democratie,520,62948,3
Malgré son démenti, Rached Ghannouchi appartient bel et bien aux Frères Musulmans
RépondreSupprimerhttp://www.tunisie-secret.com/Malgre-son-dementi-Rached-Ghannouchi-appartient-bel-et-bien-aux-Freres-Musulmans_a858.html
LA DÉMOCRATIE TELLE QUE LA CONÇOIVENT LES FRÈRES MUSULMANS !
RépondreSupprimerIls s'en servent pour arriver au pouvoir, mais une fois au pouvoir ils refusent de le quitter ... et s'ils se voient contraints de le quitter, ils menacent de mettre le pays à feu et à sang !
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10206655129592647&set=a.1047671507772.2008550.1105215326&type=3&theater
LES FRÈRES MUSULMANS SE JOUENT DE TOUS LES CONCEPTS ... JUSQU’À VIDER DE LEUR SENS LES MOTS !
RépondreSupprimer- En Tunisie, Ghannouchi a donné le nom ENNAHDHA à son parti islamiste, qui veut dire RENAISSANCE !
Et depuis leur prise du pouvoir, la Tunisie régresse !!
- En Turquie, Erdogan a donné le nom de " Justice et développement " à son parti !
Et depuis 12 ans qu'ils sont au pouvoir, la Turquie régresse sur le plan des libertés individuelles;
Et depuis le pseudo putsch manqué, la confrérie se lâche et montre son vrai visage pratiquant une purge qui touche 40 000 de laïcs et d'opposants à Erdogan !!