Les Frères musulmans s'implantent en France. l’UOIF ouvre des écoles pour
distiller le poison wahhabite qui fonde l'action politique des
"Frères", comme le lycée Averroès, où est sélectionnée l’élite des
musulmans pour infester les domaines du droit, de la politique, des finances et
des entreprises. Par ailleurs, c'est ce que recommandait Ghannouchi aux
néo-salafistes, adeptes des "Frères musulmans : investir tous les rouages
administratifs de la France et les partis politiques existant, plutôt que
de créer un nouveau parti; appliquant la règle stratégique que les Bastilles se
prennent de l'intérieur.
R.B
« L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine, la haine conduit à la violence … voilà l’équation » !
Averroès
Les « Frères
Musulmans » - dont je faisais partie durant une quinzaine d’années de ma
vie - ne semblent pas être prêts à assumer leur part de responsabilité, dans le
maintien et la consolidation de la très fragile « unité nationale »,
promise depuis les attentats de Paris, les 7, 8 et 9 janvier dernier. Comme
d’habitude, ils préfèrent continuer à prendre en otage l’islam et les
musulmans, citoyens français ou résidents.
En excellents illusionnistes de
l’art de l’amalgame, ils ont réussi, jusqu’à présent, à convaincre des fidèles
et autres citoyens, que toute critique, fondée, de leur idéologie islamiste
anachronique, théologico-politique et expansionniste serait un dénigrement de
« la » religion musulmane et une injure faite aux
« musulmans ». Ainsi, il faut le reconnaître, ils ont réussi à
installer dans de nombreuses têtes que l’idéologie d’Hassan Al Banna et l’islam originel prêché au
temps du Prophète Mohammad seraient une même chose ; que
« frère musulman » et « musulman » sont deux entités
égales ; que l’entité politique UOIF et la communauté des musulmans de
France se confondraient presque parfaitement. Ils ont même inventé, ou adopté,
le terme « islamophobie », une arme juridique redoutable, pour faire
peur et faire taire les critiques les plus justes, et les plus indispensables
surtout pour le salut de toute la France. L’on peut même se poser cette
question, avec Pascal Boniface en particulier : Est-il permis de critiquer
l’islamisme et les « Frères Musulmans » ?
En effet, l’affaire du
« Collège-Lycée Averroès », qui continue à nourrir et à passionner le
débat national depuis le 6 février 2015, démontre un aspect de cette illusion
grossière qu’opèrent éperdument les islamistes de l’UOIF. Aux interrogations
légitimes et critiques nécessaires, exprimées par Soufiane Zitouni -
ex-professeur de philosophie dans cet établissement - publiées dans une tribune
dans le journal Libération, ils ont préféré à nouveau prendre en otage des
élèves, des parents d’élèves, des professeurs et toute une part de la
communauté et de ses lieux de culte. Même certains intellectuels respectables,
par ailleurs, prêtent secours à l’UOIF et lui servent de caution morale, très
utile politiquement, en ces temps où les limites entre l’intelligence et
l’idiotie deviennent de plus en plus confuses.
Ces islamistes ont préféré le déni
et les mensonges. Ils ont intenté des procès à l’encontre de ce professeur
audacieux et ont encouragé d’autres personnes à l’attaquer, au moins, sur le
terrain judiciaire. L’illusion réussit même au sein des services académiques de
l’Etat qui ont presque blanchi, je ne sais sur quel critère, l’établissement
des reproches justement formulés par Soufiane Zitouni. D’un plateau à l’autre,
d’un microphone à l’autre, ces islamistes refusent le débat de fond et se
complaisent dans leur statut préféré, de pseudo-victimes d’un supposé
« complot » et d’une ambiance marquée par la montée de tous les
extrémismes et les racismes. Jamais, ils ne se posent la question principale
quant à leur responsabilité historique dans ce qui se passe, depuis maintenant quelques
années, ici en France et partout dans le Monde. Jamais aucune remise en
question de leur idéologie. Jamais aucune autocritique de ce qu’ils pensent et
de ce qu’ils font. L’enfer, c’est - toujours - les autres, comme le disait
Sartre ?
Témoin de cette attitude
islamiste misérable ; témoin aussi de cet amalgame grossier entretenu mais
illusoire ; et soucieux que la Justice de la République ne puisse
condamner un innocent pour diffamation, comme l’espère l’UOIF, sans l’examen de
toutes les preuves matérielles existantes, j’ai décidé de prendre ma plume et
mon clavier en vue de donner de l’épaisseur et de la matière à ce que ce
professeur courageux a su dénoncer, en prenant d’immenses risques.
L’UOIF d’Amar Lasfar, qui
est aussi président de « l’association Averroès » s’occupant de cet
établissement privé, a choisi le terrain judiciaire, entre autres, pour
attaquer un homme, un professeur. L’UOIF a même imposé un calendrier pour,
soi-disant, tourner rapidement la page de cet incident. Le professeur Soufiane
Zitouni devra comparaître devant le Tribunal de Police de Lille le vendredi 3
avril prochain. Curieusement, cette date correspond à la date d’ouverture du 32ème congrès de l’UOIF, baptisée
injustement « Rencontre Annuelle des Musulmans de France » (RAMF) à Paris-le-Bourget.
Une simple coïncidence ? Peut-être.
Tout laisse à croire qu’en cas de
condamnation de Soufiane Zitouni, le 3 avril, la RAMF de l’UOIF se
transformerait en une fête, où l’islamisme le plus perfide s’érigerait en héros
de la République après avoir su, habilement, se mettre dans la peau de la
victime. Le professeur, quant à lui, sera considéré définitivement, au moins,
comme un « traitre » et la suite pourrait être dramatique, car
lorsque la frénésie islamiste et communautariste monte, l’on est plus à l’abri
des attaques les plus folles et les plus dangereuses aussi. Le Tribunal
devrait, par précaution peut-être et dans la mesure du possible, reporter ce
jugement, au moins d’une ou de deux semaines, cela éviterait toute exploitation
islamiste de cette affaire judiciaire : simple requête citoyenne.
Je suis conscient que ce
témoignage intervient dans un contexte national marqué par l’approche des deux
tours des élections départementales, les 22 et 29 mars prochain. Le risque que
son propos soit instrumentalisé politiquement est plus que vraisemblable.
Cependant, c’est bien l’UOIF du « Collège-Lycée Averroès » qui a
choisi la procédure d’urgence et, indirectement, fixé la date du procès
au vendredi 3 avril, au lendemain des élections. Les citoyens, comme bien
d’autres responsables de la chose publique, sont en droit de connaître le fond
du sujet et d’examiner des éléments de preuves bien avant le procès. D’où
l’impératif de le publier aujourd’hui nonobstant le contexte politique. L’UOIF
assumera seule les conséquences de toute probable utilisation de son propos à
toute fin électoraliste. La politique du déni systématique amène parfois vers
l’imprévisible. Que serait donc la politique sans cette part de
l’imprévisible ?
Personnellement, j’aurais aimé
avoir plus de temps. La date du 3 avril voulue par l’UOIF, m’a imposé un rythme
de travail infernal pour rédiger ce long témoignage citoyen indispensable et
rassembler et analyser ses éléments de preuves. Par conséquent, les quelques
cinq cents heures de travail, sans relâche, sur ce dossier, durant quatre
semaines, en se déchargeant, momentanément, de mes obligations
professionnelles, ne m’ont pas suffi pour l’argumenter davantage ou pour
corriger ses erreurs d’orthographe, entre autres. Il n’a été relu par personne
car j’ai voulu qu’il soit le plus naturel possible. Je le sais, j’ai pris un
vrai risque. La relecture, par une tierce personne, pouvait induire
naturellement la disparition de certains passages ou l’adoucissement d’autres
formulations. Peut-être j’aurais dû faire ce choix. Mais je ne l’ai pas fait.
Je ne me suis pas autocensuré. Je le jure. C’est le propre même d’un
témoignage, non ? Il s’agit, par conséquent, d’un témoignage sincère et à
l’état brut. Prière d’en tenir compte et de m’en excuser, le cas
échéant !
Par ailleurs, après avoir lu le
texte « Droit de réponse du lycée Averroès », dans Libération du
vendredi 13 mars 2015, j’ai constaté que les « otages » et les
islamistes de l’UOIF se posent conjointement toujours en victimes, d’un côté,
et de l’autre côté, en garants des valeurs de la République contre
l’obscurantisme, écrivent-ils. En conclusion de cette tribune, ils ont choisi
cette sagesse d’Averroès : « L’ignorance mène à la peur, la peur mène
à la haine, la haine conduit à la violence … voilà l’équation » !
Ce « témoignage citoyen
d’intérêt public » s’inscrit dans la droite ligne de cette sagesse du
philosophe andalou. Il tente de dissiper les épaisses et obscures couches de
nuages entourant l’UOIF, et favorisant l’ignorance de ce qu’est réellement et
idéologiquement cette entité politico-religieuse, agissante à travers de
nombreuses institutions, et s’entourant de nombreux établissements pour assurer
la marche vers son cap visé, et permettre la réalisation du rêve de domination
par l’idéologie d’Hassan Al-Banna demain,
ici et ailleurs. Le « Collège-Lycée Averroès » n’est qu’un
établissement parmi d’autres. Ses élèves ne seraient qu’une réserve en
ressources humaines à éduquer et à former pour assurer la relève d’une
organisation, somme toute, vieillissante.
Enfin, j’espère que ce témoignage
puisse ramener le lecteur du supposé état d’ignorance à l’état d’une
relative connaissance. Dès lors, l’équation d’Averroès sera reformulée
autrement au moins lors du procès du 3 avril. Je l’espère vraiment
!
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