Enfin des français de confession musulmane sortent de leur silence ! Il était temps que des musulmans dénoncent les Frères musulmans qui ont pris en otage l'islam et les musulmans de France.
R.B
Nous, musulmans laïques
Les médias ne donnent pas assez la parole aux progressistes, estime Nasser Ramdane Ferradj. A gauche notamment, des journalistes relaient trop souvent les messages de l’islam politique et de ses associations communautaristes. Au risque de faire taire l’antiracisme et le féminisme.
Nous ne comprenons pas le traitement qui nous est infligé par
les médias. Nous croyons aux valeurs universelles qui nous ont été transmises
par nos familles et par l’école : l’égalité, la liberté, la fraternité. Nous
sommes des musulmans laïques et progressistes, ceux de la générosité et de
l’ouverture au monde.
Au lieu de faire
entendre nos voix qui condamnent l’islamisme, qui défendent le droit des
femmes, qui approuvent le principe précieux de la laïcité, des journaux de
gauche privilégient des organisations communautaristes comme le Collectif
contre l’islamophobie en France (CCIF). Cette fausse association antiraciste
n’est qu’un groupe politico-religieux sectaire répercutant de plus ou moins
loin les idées des Frères musulmans. Camouflé en promoteurs de «l’intersectionnalité des
luttes», ce n’est en fait que le masque d’un communautarisme
victimaire et agressif. Les médias donnent aussi la vedette au Parti des
indigènes de la République (PIR), groupuscule identitaire dont l’animatrice,
Houria Bouteldja, a publié un brûlot les
Blancs, les Juifs et nous (1). Ils ouvrent micros et studios à
des associations régressives comme Lallab, qui se présente comme féministe mais
fait campagne pour l’abrogation de la loi de 2004, c’est-à-dire pour le
voile islamiste à l’école, et invite comme modèles à suivre des femmes comme
cette députée tunisienne du parti Ennahdha ayant œuvré pour que la Constitution
déclare la femme «complémentaire» de
l’homme, ce qui revient à lui assigner un rôle second. La réforme a été rejetée
grâce aux vraies féministes tunisiennes, dont Lallab ne parle jamais.
Au premier rang des connivences avec ces militants, on trouve des journalistes aveuglés par leurs «bons sentiments» : il y a des «alliés» dont on se passerait bien, tant leurs remèdes surpassent les maux contre lesquels ils sont censés lutter. Naïvement ? Très consciemment? Ce type de journalisme épouse la stratégie de l’islam politique jusqu’à en devenir pièce maîtresse pour son enracinement en France. Depuis des années, ils façonnent une jeune génération de journalistes désormais persuadés que toute critique de l’islam ou mise en cause des extrémistes de notre religion sont des attaques racistes contre tous les musulmans. Dans l’islam que nous pratiquons, la critique est libre et le débat démocratique essentiel. Notre religion nous est intime : nous n’avons rien à faire des organisations qui militent pour que ce soit l’islam qui gère nos vies d’arabo-berbères et de banlieusards en France. Nous sommes citoyens de la République. Nous refusons de nous laisser embrigader par ces journalistes dans des visions obscurantistes de nos cultures et religion.
Il y a là une confusion des catégories politiques. Le CCIF a
évidemment le droit de s’exprimer. Mais on ne doit pas se tromper sur ses idées
religieuses et politiques. Sur un arc droite-gauche, l’intégrisme des Frères
musulmans se situe à l’extrême droite. Il fait pendant à Sens commun, voire à
la Fraternité Saint-Pie-X de Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Même dogmatisme
religieux, même obsession des rituels autoritaires et même antiféminisme
camouflé. Nous enfermer dans cet islam-là, c’est creuser nos tombes. Car, comme
à chaque fois que les islamistes règnent sur un mètre carré de la surface du
monde, ce sont nos libertés et notre pluralisme qui sont anéantis.
On veut que les musulmans rallient des faux porte-parole, sous
le prétexte qu’ils sont de la même religion. Auriez-vous eu idée d’exiger des
Bretons de voter FN sous prétexte que Jean-Marie Le Pen est né à La
Trinité-sur-Mer ? Car c’est bien ce cheminement identitaire idiot qui nous est
demandé. Suivre des islamistes érigés en représentants des musulmans de France,
comme les Le Pen se présentent en seuls défenseurs de l’identité
française.
Mieux : on en vient à considérer que des musulmans qui combattent l’islam
politique seraient des «faux musulmans» qui font le jeu des racistes. On abuse
d’un procédé oblique consistant à mettre sur le même plan nos critiques
légitimes de l’islamisme et la fachosphère qui accable les musulmans en
général. L’aide de ces journalistes, parfois sincères n’en doutons pas, permet
à des organisations fascisantes au visage présentable de faire taire
l’antiracisme et le féminisme, tout en s’en réclamant à l’occasion.
Ce sont les mêmes activistes qui tentent de redéfinir
l’antiracisme et le féminisme sur une base racialiste, les mêmes qui
interdisent aux «Blancs» l’accès à leurs réunions, dans un séparatisme qu’on
jugerait insupportable s’il émanait de n’importe quelle autre organisation. Ils
brandissent ce concept idiot de «féminisme blanc». Devrions-nous exclure de nos
références Simone de Beauvoir, Gisèle Halimi, Simone Veil, parce que trop
blanches ? Scandaleuses foutaises !
Mon parcours est jalonné de luttes antiracistes et pour
l’émancipation des jeunes générations, de luttes sans concession contre
l’extrême droite. Il m’oblige à prévenir ceux qui se fourvoient en toute
sincérité qu’ils commettent une terrible erreur devant l’Histoire. Ce n’est pas
combattre l’extrême droite que de favoriser les intégristes musulmans, ni
lutter contre l’intolérance que de revendiquer l’abrogation des lois qui
proscrivent les signes religieux à l’école, qui interdisent de circuler le
visage caché sur la voie publique. Ce sont des lois républicaines qui
protègent. La moindre des compétences que l’on est en droit d’attendre d’un
journaliste travaillant sur les questions de racisme, de religion et de
vivre-ensemble, c’est de savoir reconnaître l’extrême droite, quel qu’en soit
le visage. N’essayez pas de faire passer l’islamisme pour une force de progrès,
vous vous livreriez à un jeu mortifère. Pour nous, musulmans laïques, il ne
s’agit pas d’un jeu. Il s’agit de nos vies et de nos libertés.
IL Y A 30 ANS, C’ÉTAIT LA CHUTE DU MUR DE BERLIN ...
RépondreSupprimeret le déclin du communisme !
- Il aura fallu deux guerres pour en finir avec le nazisme et le fascisme.
- Il aura fallu 70 de communisme, pour que des peuples le rejettent.
- Combien faudra-t-il d'année à l'islamisme pour les musulmans s'en débarrassent ?