vendredi 17 juillet 2015

Frère musulman un jour, frère musulman toujours !

Vous voulez des preuves du double langage des Frères musulmans ? En voici encore une après la fameuse vidéo "fuitée" de Ghannouchi !

Ghannouchi : « Nous avons tout essayé, prêchait-il, le capitalisme et le socialisme, mais cela ne donne pas de pain aux Tunisiens, il faut donc revenir à nos sources et à l’islam » !

Et les tunisiens ont essayé les Frères musulmans et cela a ruiné et mis à genou le pays ... et çà n'a pas donné du pain aux tunisiens, bien au contraire cela a accentué leur pauvreté et semé la misère dans tout le pays !! 

Pourtant les responsables de l'UE & EN soutiennent mordicus que l'islamisme des Frères musulmans est réformable compatible avec la démocratie et tentent de l'imposer aux tunisiens parce que c'est un islamisme "modéré", leur martèlent-ils !
Ils feignent d'oublier que ni le communisme ni le wahhabisme, qui fonde le parti politique des islamistes, ne sont réformables !

Les américains ont combattu le communisme devenu leur bête noire et lui préfèrent l'islamisme des Frères musulmans compatible avec le capitalisme sauvage ... ils vont bientôt goûter aux joies de leur islamisme modéré, tout comme les européens qui les suivent aveuglément !
R.B

Rahma Lafi

RACHED GHANNOUCHI : “NOUS ÉRADIQUERONS LES AMÉRICAINS DE TOUT LE MONDE ARABE”

Dans une vidéo enregistrée le 30 août 1990 à Khartoum au Soudan, Rached Ghannouchi, Frère musulman et fondateur du parti islamiste tunisien Ennahdha, appelle à éradiquer toute présence occidentale dans les terres musulmanes en incitant au Jihad, le seul moyen "pour faire couler leur sang".

Fondateur du Mouvement de la Tendance Islamique (MTI) en mai 1981, le mouvement ancêtre d'Ennahdha, le « cheikh »  Rached Ghannouchi conquiert les foules tunisiennes, au début de sa vie politique, par des discours simples, voire rudimentaires. Nous avons retrouvé l'enregistrement d'une vidéo qu'il a faite en arabe, le 30 aout 1990, au moment de la première guerre du Golfe. « Nous avons tout essayé, prêchait-il à l'époque, et le capitalisme et le socialisme, mais cela ne donne pas de pain aux Tunisiens, il faut donc revenir à nos sources et à l’islam ». La solution, la seule? Le djihad !

Bras de fer : David contre Goliath ? 
En septembre 1979, les islamistes organisent des manifestations monstres sur les campus pour marquer les débuts du XVe siècle de l’Hégire. « L’islam, déclare Ghannouchi, passera en ce siècle de la défensive à l’attaque, ce sera le siècle de l’État  islamique ». Ce radicalisme provoque une première vague répressive du régime de Bourguiba. Condamné en 1981 à 3 ans de prison, il ressort en août 1984 décidé à composer avec la modernité occidentale. Peine perdue. Le mouvement profite de l’ouverture du pouvoir pour étendre son influence au pied des piliers des mosquées où, sous prétexte de commenter un verset coranique, les imams se livrent à des analyses politiques. La pression de l’ancêtre du parti Ennahdha s’accentue, des menaces de vitriolage sont lancées contre des imams trop dociles et certains « barbus » se forment aux arts martiaux. En 1986, Zine Abidine Ben Ali est alors nommé ministre de l’Intérieur et des cultes par un Bourguiba hanté par la menace islamiste « Je ne veux pas mourir avant l’éradication des barbus et des bidonvilles », déclarait-il.
Au cours du printemps 1987, l’histoire s’accélère. Et un bras de fer s’engage entre les islamistes et le régime. Le MTI commence à asseoir son emprise sur les banlieues de Tunis. Nouvelle vague de répression de la part du gouvernement, mais cette fois le mouvement islamiste ne reste pas sans réaction. Ghannouchi est à nouveau emprisonné alors que Salah Karker, son successeur, décide d’attaquer. La ligne dure l’emporte définitivement. La guerre est déclarée ! Des bombes artisanales explosent dans quatre hôtels dans la région de Monastir, la ville natale du président Bourguiba. Autrement plus inquiétant, les sympathisants du MTI au sein de l’armée préparaient un coup d’État prévu pour le 8 novembre suivant. Suite à ces événements, le gouvernement est devenu intransigeant à l’égard du mouvement islamiste. Le 26 septembre, la Cour de sûreté se prononce par trois voix contre deux pour la peine de mort dans le cas de Ghannouchi. Il aurait fallu quatre voix pour que la peine soit exécutoire. En revanche, Salah Karker est condamné à mort par contumace (il avait fui la Tunisie). Ben Ali gagne alors la confiance du combattant suprême et est promu Premier ministre le 2 octobre 1987.
Le leader Ghannouchi, amnistié par le nouveau président Ben Ali, le 14 mai 1988, tente de se rapprocher : «  J’ai confiance, déclarait-il alors, en Dieu et en Ben Ali ». Il s’applique sérieusement, jusqu’à reconnaître le très libéral Code du statut personnel qui accorde aux Tunisiennes les mêmes droits qu’aux occidentales. Il troque même son titre d’émir contre celui de raïs (président), son parti prend le nom de « Ennahdha » (la renaissance) pour exclure toute connotation religieuse. Un pacte national, qui interdit toute activité politique dans les mosquées tout en neutralisant les laïcs les plus intransigeants, est signé entre Ghannouchi et Ben Ali. Que du vent !

Le début de la fin 
Les élections du 2 avril 1989 marquent la fin de la cohabitation entre les islamistes et le pouvoir. Après les élections, Ennahdha conteste la fraude d’un Ben Ali élu à 99% ! Ce qui vaut à Rached Ghannouchi d’être convoqué au ministère de l’Intérieur, « Le président ne supportera pas un autre écart » s’entend-il dire. Le message est clair ! Confronté à la nomination au ministère de l'Éducation, le 11 avril 1989, du juriste et président-fondateur de la Ligue tunisienne des Droits de l'homme, Mohamed Charfi, opposé au projet islamiste, Ghannouchi décide alors de s'exiler à Alger le 28 mai 1989. Puis au Soudan, suite au coup d'État d'Omar el-Béchir, où il est reçu par l'islamiste Hassan al-Tourabi, dirigeant des Frères musulmans soudanais. Ghannouchi adopte progressivement l’idéologie de Tourabi sur le panislamisme, dont le Soudan est devenu le bastion pendant les années 1990, et cite l'exemple de ce pays comme une réussite de l'islam politique pendant de longues années !
Dans ce discours, prononcé à Khartoum le 30 août 1990 et qui fait suite à l'invasion du Koweït par l'Irak, il appelle « à la destruction des intérêts, partout dans le monde, de tout pays qui projette de s'attaquer à l'Irak. »

Voici la traduction retranscrite et traduite du discours de Ghannouchi à Khartoum en 1990:
« Il est primordial qu’il n’y ait aucun doute, aucune crainte, aucune complaisance concernant cette affaire. Celui qui s’attaquera à l’Irak, nous l’attaquerons de toutes parts. L’Etat qui assaillira l’Irak, nous détruirons ses intérêts en tout lieu. Toute présence occidentale sera éradiquée de la Oumma, si l’Irak est attaquée.
Ils ont exploité nos sourires, ils ont exploité la faiblesse de nos dirigeants, ils ont exploité l’hypocrisie de ceux qui nous gouvernent. Ils ont tendu leurs mains vers notre Oumma, ils se sont servis jusqu’à ce qu’ils l’atteignent au cœur.
Aujourd’hui, dans la péninsule arabique, du vin y est bu par les Américains et du porc y est mangé. Dans ces mêmes régions où les musulmans interdisent aux femmes de se découvrir le visage. Et les savants se concertent pour savoir si ce visage est impudicité ou ne l’est pas. Aujourd’hui, dans le lit du soldat chrétien dort sa dulcinée ! Où sont les savants ? Où sont les prédicateurs qui ergotaient sur la légitimité de couvrir le visage de la femme. Une Oumma éternelle, qui favorise toujours le dialogue, qui soutient la justice mais aussi qui a appris de sa religion et de ses expériences que le jihad doit se poursuivre jusqu’au jour du jugement dernier. Et que l’honneur ultime, comme le dit notre cher poète, n’est garanti que par le sang qu’il fera couler. On aime la démocratie, on y croit mais on croit aussi qu’aucun droit n’est acquis sans le djihad ; qu’aucun droit n’est acquis dans cette vie sans une Oumma jihadiste. Il n’y a pas de véritable Oumma sans une jeunesse qui soit protégée  (par les apports, et l’intégrité de la Oumma). Dans la piété ou dans la douleur, ceci est affaire divine. Mais la Oumma accorde de l’importance aux prises de position des gens ; et celui qui s’oppose aux ennemis de l’Islam est notre ami et frère. Et celui qui soutient les ennemis de l’Islam, quelle que soit son statut ou la devise qu’il proclame, il est notre ennemi.
Jusqu’à quand allons-nous nous replier ? Nous nous sommes retirés du centre de l’Europe et nous ne cessons de nous retirer jusqu’à ce que l’invasion nous atteigne au cœur.  Mes frères musulmans : ils [les américains NDRL] ne partiront pas sur décision des nations unies, ils ne partiront pas non plus sur nos plans et nos négociations, ils ne partiront que quand on aura brûlé la terre de sous leurs pieds et d’au-dessus de leurs têtes, d’entre leurs mains et derrière eux et il ne restera d’eux que des flammes. Frères de l’Islam : la traversée est très longue alors jurons au nom de Dieu grand et miséricordieux que le jihad se poursuivra jusqu’à ce que Dieu soit satisfait de nous ; il se poursuivra jusqu’à ce que les américains aient quitté la dernière parcelle des territoires musulmans. Sinon nous les priverons de leurs intérêts et nous les éradiquerons de tout le monde arabe.
Priez Dieu pour votre salut et soyez à la hauteur de la Oumma. Ne cessez jamais d’avoir une grande foi en Dieu ni de la renouveler dans cette vie. Et utilisez les munitions de la guerre contre les tyrans sous le joug des américains aujourd’hui, où qu’ils soient. Que la paix soit avec vous. »

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