Les américains ont déclaré la guerre aux terroristes islamistes ! C'est la version officielle !
Mais sur le terrain ils les instrumentalisent à des fins de géopolitique dans le monde dit "arabo musulman" !
R.B
Michel Chossudovsky
économiste canadien, professeur à la faculté des sciences sociales de l'université d'Ottawa, fondateur et directeur du Centre de recherche sur la mondialisation à Montréal.
La guerre menée par les États-Unis
contre le groupe armé État islamique est un grand mensonge.
Pourchasser les « terroristes
islamiques » et mener une guerre préventive dans le monde entier pour
« protéger la patrie étasunienne » sont des concepts utilisés pour
justifier un programme militaire.
L’État islamique en Irak et au Levant
(EIIL) est une création du renseignement étasunien. Le
programme de « lutte contre le terrorisme » de Washington en Irak et
en Syrie consiste à appuyer les terroristes.
L’incursion des brigades du groupe État
islamique (EI) en Irak ayant débuté en juin 2014 faisait partie d’une opération
militaire et du renseignement, soigneusement planifiée et soutenue secrètement
par les États-Unis, l’OTAN et Israël.
Le mandat de lutte contre le terrorisme
est fictif. Les États-Unis sont le
« commanditaire numéro un du terrorisme d’État ».
L’État islamique est protégé par les
États-Unis et leurs alliés. S’ils avaient voulu éliminer les
brigades de l’État islamique, ils auraient pu bombarder intensément leurs
convois de camionnettes Toyota lorsqu’ils ont traversé le désert entre la Syrie
et l’Irak en juin.
Le désert syro-arabe est un territoire ouvert.
D’un point de vue militaire, cette opération aurait pu être effectuée
efficacement, rapidement et de manière extrêmement précise avec des chasseurs à
la fine pointe de la technologie (F15, F22 Raptor, CF-18).
Dans cet article, nous abordons 26
concepts qui réfutent le grand mensonge.
Alors que les médias interprètent cette opération militaire à grande échelle
contre la Syrie et l’Irak comme étant une entreprise humanitaire, elle a
engendré d’innombrables morts civiles.
Cette opération n’aurait pas pu être
entreprise sans l'appui inflexible des médias occidentaux, lesquels ont
maintenu que l’initiative d’Obama représentait une opération de
contre-terrorisme.
LES
ORIGINES HISTORIQUES D’AL-QAÏDA
1. Les États-Unis appuient Al-Qaïda et ses organisations
affiliées depuis presque un demi-siècle, depuis le début
de la guerre soviéto-afghane.
2. Des camps
d’entraînement de la CIA ont été mis en place au Pakistan. Entre
1982 et 1992, la CIA a recruté quelques 35 000 jihadistes
venus de 43 pays musulmans pour faire le jihad en Afghanistan.
« Payées par des fonds
de la CIA, des annonces publicitaires incitant à se joindre au jihad ont été
placées dans les journaux et bulletins d’information à travers le monde. »
3. Washington
appuie le réseau terroriste islamique depuis l’administration Reagan.
Ronald Reagan a appelé les
terroristes des « combattants de la liberté ». Les
États-Unis ont fourni des armes aux brigades islamiques. C’était pour
« une bonne cause » : la lutte contre l’Union soviétique et un
changement de régime ayant mené à la disparition d’un gouvernement laïc en
Afghanistan.
4. Des manuels
jihadistes ont été publiés par l’Université du Nebraska.
« Les États-Unis
ont dépensé des millions de dollars pour fournir aux écoliers afghans des
manuels remplis d’images violentes et d’enseignements islamiques
militants. »
5. Oussama ben Laden, «le démon» (Bogeyman) des États-Unis et
fondateur d’Al-Qaïda a été recruté par
la CIA en 1979, dès le début du jihad contre l’Afghanistan, appuyé
par les États-Unis. Il avait 22 ans et a été formé dans un camp d’entraînement
de guérilla soutenu par la CIA.
Al-Qaïda n’était pas derrière les
attaques du 11-Septembre. Le 11 septembre 2001 a fourni une
justification à la guerre contre l’Afghanistan, basée sur l’idée que
l’Afghanistan pratiquait le terrorisme d’État en soutenant Al-Qaïda. Les
attaques du 11-Septembre ont contribué à l’élaboration de la « guerre
mondiale au terrorisme » (Global War on Terrorism)
L’ÉTAT ISLAMIQUE
6. Le groupe État islamique (EI) était à
l’origine une entité liée à Al-Qaïda et créée par le renseignement étasunien avec le soutien du MI6
britannique, du Mossad israélien, de l’Inter-Services Intelligence (ISI)
pakistanais et du General Intelligence Presidency (GIP) saoudien, Ri’āsat
Al-Istikhbarat Al-’Āmah (رئاسة
الاستخبارات العامة).
7. Les brigades de l’EI ont participé à
l’insurrection en Syrie contre le gouvernement de Bachar Al-Assad, insurrection
appuyée par les États-Unis et l’OTAN.
8. L’OTAN et le Haut commandement
turc étaient responsables du recrutement de mercenaires pour l’EI et
Al-Nosra dès
le début de l’insurrection syrienne en mars 2011. Selon des sources du
renseignement israélien, cette initiative consistait en « une campagne visant à enrôler des milliers de volontaires
musulmans dans les pays du Moyen-Orient et le monde musulman pour combattre aux
côtés des rebelles syriens. L’armée turque logerait ces volontaires, les
formerait et assurerait leur passage en Syrie.
(DEBKAfile, NATO to give rebels anti-tank weapons, 14 août 2011.)
(DEBKAfile, NATO to give rebels anti-tank weapons, 14 août 2011.)
9. Il y a des
forces spéciales occidentales et des services de renseignement occidentaux dans
les rangs de l’EI. Des forces spéciales britanniques et le
MI6 ont participé à la formation de rebelles jihadistes en Syrie.
10. Des experts
militaires occidentaux travaillant à contrat pour le Pentagone ont formé les
terroristes pour utiliser des armes chimiques.
« Les États-Unis et certains de leurs alliés
européens utilisent des entrepreneurs liés à la Défense pour montrer aux
rebelles syriens comment sécuriser les stocks d’armes chimiques en Syrie, ont
déclaré dimanche à CNN un haut responsable étasunien et plusieurs diplomates de
haut rang. » (CNN Report 9
décembre, 2012)
11. La pratique de
la décapitation de l’EI fait partie des programmes d’entraînement des
terroristes appuyés par les États-Unis et mis en
œuvre en Arabie
Saoudite et au Qatar.
12. Un grand
nombre de mercenaires de l’EI, recrutés par l’allié des
États-Unis, sont des criminels condamnés qui ont été libérés des prisons
saoudiennes à condition qu’ils se joignent à l’EI. Des condamnés à
mort saoudiens ont été recrutés pour rejoindre les brigades terroristes.
Des jihadistes ont rencontré des
officiers israéliens de Tsahal ainsi que le premier ministre Nétanyahou. Les haut gradés de Tsahal
reconnaissent tacitement que « des éléments du
jihad mondial en Syrie » [EI et Al-Nosra] sont
soutenus par Israël.
Photo montrant : « Le
premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou et le ministre de la Défense Moshe Yaalon, aux côtés d’un mercenaire blessé, à l’hôpital
militaire de campagne israélien sur le plateau du Golan occupé à la frontière
de la Syrie, le 18 février 2014. »
LA SYRIE ET L’IRAK
14. Les mercenaires de l’EI sont les
fantassins de l’alliance militaire occidentale. Leur mandat tacite est de
ravager et détruire la Syrie et l’Irak, au nom de ceux qui les appuient, les
États-Unis.
15. Le sénateur étasunien John Mc Caïn a rencontré des chefs terroristes jihadistes en
Syrie.
16. La milice de l’État islamique,
actuellement la cible présumée d’une campagne de bombardements des
États-Unis et de l’OTAN en vertu d’un mandat de « lutte contre le
terrorisme », est toujours soutenue clandestinement par les États-Unis. Washington et ses alliés continuent à fournir de l’aide militaire à
l’État islamique.
17. Les bombardements
des États-Unis et de leurs alliés ne visent pas l’EI, ils
visent plutôt l’infrastructure économique de l’Irak et la Syrie, dont les
usines et les raffineries de pétrole.
18. Le projet de califat de l’EI relève
d’un programme de longue date de la politique étrangère des États-Unis, ayant pour but de diviser l’Irak et
la Syrie en territoires distincts : un califat islamiste sunnite, une
République chiite arabe et une République du Kurdistan.
LA GUERRE MONDIALE AU TERRORISME (GMAT)
19. « La guerre mondiale au
terrorisme » (GMAT) est présentée comme un « choc des
civilisations », une guerre entre les valeurs et les religions
concurrentes, alors qu’en réalité, elle constitue une véritable guerre de
conquête, guidée par des objectifs stratégiques et économiques.
20. Les brigades terroristes
d’Al-Qaïda soutenues par les États-Unis (et appuyées secrètement par le
renseignement occidental) ont été déployées au Mali, au Niger, au Nigeria, en
Centrafrique, en Somalie et au Yémen.
Ces différentes entités
affiliées à Al-Qaïda au Moyen-Orient, en Afrique subsaharienne et en Asie sont
appuyées par des « atouts du renseignement » soutenus par la CIA. Ils sont utilisés par Washington afin de faire des ravages, créer
des conflits internes et déstabiliser des pays souverains.
(Guerre et mondialisation: La vérité derrière le 11 septembre, Michel Chossudovsky)
(Guerre et mondialisation: La vérité derrière le 11 septembre, Michel Chossudovsky)
21. Boko Haram au
Nigeria, Al-Shabab en Somalie, le Groupe islamique
combattant en Libye (GICL) (soutenu par l’OTAN en 2011), Al-Qaïda au
Maghreb islamique (AQMI), la Jemaah
Islamiyah (JI) en Indonésie, entre autres groupes affiliés à
Al-Qaïda, sont soutenus clandestinement par les services de renseignement
occidentaux.
22. Les États-Unis appuient également des
organisations terroristes affiliées à Al-Qaïda dans la région autonome ouïgoure
du Xinjiang en Chine. L’objectif sous-jacent consiste à déclencher
l’instabilité politique en Chine occidentale.
L’on rapporte que des jihadistes chinois auraient reçu
« une formation terroriste » de l’État islamique « dans
le but de perpétrer des attaques en Chine ». L’objectif déclaré de ces
entités jihadistes situées en Chine (servant les intérêts des États-Unis) est
d’établir un califat islamique s’étendant jusque dans l’ouest de la Chine.
(Michel Chossudovsky, America’s War on Terrorism, Global Research, Montréal, 2005, chapitre 2).
(Michel Chossudovsky, America’s War on Terrorism, Global Research, Montréal, 2005, chapitre 2).
TERRORISTES
D’ORIGINE INTÉRIEURE
23. Les terroristes c’est nous
: Les
États-Unis sons les architectes inavoués du groupe armé État islamique et le
mandat sacré d’Obama est de protéger l’Amérique contre les attaques de l’EI.
24. La menace terroriste d’origine
intérieure est une fabrication. Les gouvernements occidentaux et
les médias en font la promotion dans le but d’abroger les libertés civiles et
d’instaurer un État policier. Les attaques terroristes perpétrées par de
présumés jihadistes et les avertissements d’attentats des terroristes sont
invariablement mis en scène. Ils sont utilisés pour créer une atmosphère de
peur et d’intimidation.
Les arrestations, les procès
et les condamnations de « terroristes islamiques » visent pour leur
part à entretenir la légitimité du Homeland
Security, l’État sécuritaire des États-Unis, et de l’appareil
d’application de la loi, de plus en plus militarisé.
L’objectif ultime est
d’inculquer dans l’esprit de millions d’Étasuniens l’idée que l’ennemi est réel
et que l’administration étasunienne va protéger la vie de ses citoyens.
25. La campagne de « lutte au
terrorisme » contre l’État islamique a contribué à la diabolisation des
musulmans, qui,
aux yeux de l’opinion publique occidentale, sont de plus en plus associés aux jihadistes.
26. Toute personne qui ose remettre
en question la validité de la « guerre mondiale au terrorisme » est
accusée d’être un terroriste et soumise aux lois anti-terroristes.
Le but ultime de la
« guerre mondiale au terrorisme » est de soumettre les citoyens à
l’autorité, de dépolitiser complètement la vie sociale aux États-Unis,
d’empêcher les gens de penser et de conceptualiser, d’analyser les faits et de
contester la légitimité de l’ordre social inquisitorial qui gouverne le pays.
L’administration Obama a
imposé un consensus diabolique avec le soutien de ses alliés, sans compter le
rôle complice du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Les médias occidentaux ont adopté le
consensus; ils décrivent le groupe État islamique comme une entité
indépendante, un ennemi extérieur qui menace le monde occidental.
Le grand mensonge est devenu vérité !
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