jeudi 26 décembre 2013

Islamisme : Comment l’Occident creuse sa tombe

Essayiste algérien et journaliste,
ex professeur de philosophie à l’Université d’Alger.  
pensée unique
Après avoir publié, voici un an, un petit livre remarquable et remarqué, « L’islam­isme, vrai visage de l’islam », Hamid Zanaz a publié un nouveau livre, qui est le recueil d’une série d’entretiens réalisés avec divers spécialistes de l’islam en Europe.
Le titre est très explicite, très exact, et, hélas, très pertinent dans l’ère où nous sommes présentement : « Islamisme. Comment l’Occident creuse sa tombe ».
Dans une introduction concise et claire, Hamid Zanaz dresse un certain nombre de constats que chacun devrait dresser, mais que, face à l’intimidation médiatique, nul ou presque, désormais, n’ose mettre par écrit, ni même énoncer, de peur de subir anathèmes et exclusions.
Oui, note-t-il, les lieux de culte musulmans se multiplient en Europe et en France, et,
Non, le discours qui s’y tient n’est pas toujours très compatible avec la démocratie, les droits de l’être humain, la moindre laïcité ou la moindre tolérance.

Oui, les grands médias se taisent et se courbent dans la direction indiquée, les dirigeants politiques aussi, et même l’Égli­se catholique, qui adopte peu à peu la position du dhimmi, mécréant en terre d’islam.
Et non, ce n’est pas du tout raciste de critiquer l’islam et de dire sa dangerosité.

Oui, le discours « antiraciste » devient une arme au service d’autres causes que la lutte contre le racisme.
Et non, l’assimilation ne se fait pas.

Dans les pays où des sondages de ce genre peuvent être réalisés, il apparaît clairement que le nombre de musulmans qui se considèrent davantage membres du pays d’Europe dont ils sont citoyens que membres de la oumma (communauté des croyants) est faible.
Le nombre de musulmans qui se considèrent essentiellement comme membres de la oumma, représente une majorité écrasante.
Il s’opère, qui plus est, un retour des jeunes gens vers l’islam, qu’on ne peut que constater quotidiennement, outre les mosquées, par la prolifération des voiles et des barbes accompagnées de tenues salafistes.
Hamid Zanaz voit dans ce retour une « bombe à retardement… qui éclatera au visage de… ceux qui ont abandonné des quartiers entiers aux radicaux islamiques ».
Il souligne le décalage profond entre des opinions publiques, très majoritairement inquiètes de ce qui se passe, et l’aveuglement imposé qui fait peser une chape de plomb.
Les entretiens qui suivent l’introduction sont autant de témoignages qui, parfois, glacent le sang. Ceux-ci portent, précisément, sur la réislamisation des banlieues, sur l’oppression que subissent chaque jour davantage les femmes et les jeunes filles soumises à la loi islamique, sur la violence qui monte en Europe, sur la liberté de parole et l’accès à la connaissance, qui reculent.
Pour ceux qui penseraient que les entretiens penchent à droite, et à droite seulement, je dirai qu’Hamid Zanaz me semble être un homme de gauche, attaché à des valeurs qui lui paraissent très menacées. On trouve d’ailleurs parmi les gens avec qui il s’entretient des gens de toutes couleurs politiques et qui sont, simplement, lucides.
Les titres des entretiens sont sans ambiguïté : « La détestation de nos sociétés par les islamistes va jusqu’au crime », « Il faut une surveillance accrue des mosquées en Occident », « Les problèmes juridiques posés par la progression de l’islam »…
Les propos tenus par les personnes avec qui les entretiens ont été réalisés sont, eux aussi, sans ambiguïté. Les personnes en question sont parfois nées musulmanes, comme c’est le cas d’Hamid Zanaz lui-même – ce qui rend leurs propos d’autant plus courageux. Je citerai, entre autres, Djemila Benhabib, Mohamed Moksidi, écrivain d’origine marocaine réfugié en Suisse, Sami Aldeeb Abu-Salieh, qui vit en Suisse, lui aussi, et Wafa Sultan, Américaine d’origine syrienne. D’autres personnes n’ont jamais été musulmanes, et mènent un travail opiniâtre de vigilance, tels Aldo Michel Mungo en Belgique. Dois-je l’ajouter ? C’est un livre indispensable. 

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