L'islamisme est dans une logique de conquête politique et idéologique ! Enfin quelques intellectuels, journalistes ou hommes politiques commencent à comprendre le péril vert véhiculé par le wahhabisme qui fonde tous les néo-salafismes des islamistes, Frères musulmans compris !
Il faut espérer que les responsables politiques le comprennent aussi, pour tarir les problèmes qu'ils ont crées par stupidité, sinon par cupidité !
Il faut espérer que les responsables politiques le comprennent aussi, pour tarir les problèmes qu'ils ont crées par stupidité, sinon par cupidité !
R.B
Ce que révèle l'affaire du Burkini
Le projet de privatisation d'un parc aquatique le temps d'une journée a finalement été annulé après une vive polémique. Pour Mathieu Bock-Côté, l'exhibitionnisme identitaire est le vecteur privilégié de l'impérialisme culturel qui anime l'islamisme.
On apprenait il y a quelques jours que l'association Smile 13
organisait une journée dans un parc aquatique réservé aux femmes et aux enfants
de moins de 10 ans et qu'il serait permis d'y porter le burkini. La polémique a
d'abord percé sur les médias sociaux, comme d'habitude, avant d'être reprise
par la classe politique et de trouver de l'écho dans la presse internationale.
Ce n'est pas surprenant: l'islamisme prend d'abord la forme d'un impérialisme
culturel qui progresse dans l'ensemble des sociétés occidentales.
Ainsi, à Québec, en 2014, le maire Régis
Labeaume, malgré ses réticences personnelles et une exaspération qu'il ne
parvenait pas à masquer, a cru devoir accepter la présence du burkini dans les
piscines publiques de la ville, au nom de la diversité, qui aurait
naturellement tous les droits et à laquelle il faudrait se soumettre. Le commun
des mortels reconnaît spontanément une provocation identitaire dans
l'organisation d'un tel événement: l'islam le plus rigoriste s'installe en
France et veut y vivre selon ses propres règles.
Même si la journée a été annulée, il demeure
nécessaire de réfléchir à ce qu'elle représentait. En s'appropriant le SpeedWater Park le temps d'une journée, il s'agit
de marquer la présence en France d'un islam radical, étranger aux mœurs
françaises, et qui entend le demeurer. On aura beau distinguer le voile
ordinaire du voile intégral, les deux témoignent d'une forme d'exhibitionnisme
identitaire ayant pour vocation de rendre l'islam visible au cœur de la cité.
Le temps d'une journée, ce parc aquatique aurait dû être classé parmi les
territoires perdus de la nation. La culture française y aurait été remplacée
par une autre.
L'islamisme s'approprie le corps des femmes
pour marquer sa présence physique et symbolique dans les nations qu'il veut
conquérir. Naturellement, une frange des élites préfère capituler et se
réfugier derrière les droits de l'homme, comme si la politique s'abolissait
dans leur célébration systématique. La logique de la soumission est la
suivante: puisque le parc aquatique est privé, n'est-il pas permis à n'importe
quel groupe de le louer pour une journée et de le soumettre aux règles qu'il
voudra? De quoi la société se mêle-t-elle?
C'est l'occasion, aussi, pour plusieurs, de
désubstantialiser la laïcité française au nom d'un multiculturalisme qui
prétend lutter contre l'islamophobie: on refait ainsi le procès des lois qui
entendent réguler l'expression des communautarismes religieux dans l'espace
public. On dédramatise la situation et on fait comme si rien ne se passait.
Encore une fois, on classe l'événement dans la rubrique des faits divers -
c'est-à-dire qu'on en fait un non-événement qui ne mériterait même pas d'être
pensé politiquement.
On ne se leurrera pas: l'islamisme est dans
une logique de conquête politique et idéologique. Il veut implanter de manière
irrémédiable un islam particulièrement rigoriste au cœur des sociétés
occidentales et rendre inimaginable sa critique, sauf à risquer l'accusation
d'islamophobie. Il teste comme il peut les défenses occidentales pour voir là
où elles céderont. Il est dans une guerre d'usure. Nos sociétés, qui ne savent
plus trop comment assumer politiquement leur héritage de civilisation, semblent
désarmées devant lui.
En les détachant de leur ancrage
civilisationnel, l'islamisme joue ce qu'on appelle les valeurs de la république
contre la France : la laicité. Il maquille en droits de l'homme à faire respecter des
conquêtes communautaristes. Il dissimule derrière une adhésion aux grands
principes de la modernité libérale son implantation territoriale, culturelle et
idéologique. La France, sans trop s'en rendre compte, se soumet au système des
accommodements raisonnables qui l'amène à voir dans sa propre faiblesse une
marque de grandeur et de générosité humanitaire.
La même situation s'est présentée devant les
tribunaux canadiens lorsqu'une immigrante pakistanaise a voulu, en octobre
2015, prêter son serment de citoyenneté en niqab. Les tribunaux et la classe
politique lui ont donné raison au nom des droits de l'homme. Dans un pays qui
passe pour le Disneyland diversitaire du nouveau monde, on a normalisé
juridiquement et culturellement un symbole qui consacre l'infériorisation des
femmes au nom des droits de l'homme. L'individualisme radical rend invisible le
conflit des cultures.
Mais une évidence reprend ses droits: ce sont
moins des valeurs abstraites qui font un pays que sa culture et ses mœurs. Dans
les faits, la mise en place de zones plus ou moins officiellement soumises à
une forme d'apartheid sexuel correspondent à la défrancisation programmée de
parcelles du territoire nationale. Celle qui revêt le burkini déclare en fait
de manière agressive sa non-appartenance au monde occidental. Et une
association qui organise une activité où celui-ci sera à l'honneur pratique,
quoi qu'on en pense, le militantisme politique le plus radical.
D'ailleurs, au même moment où la culture
nationale s'efface, c'est la souveraineté nationale qui devient inopérante. La
France n'est plus la bienvenue chez elle. On devine qu'elle ne reprendra ses
droits dans ces espaces dénationalisés qu'avec une grande résolution politique.
Évidemment, encore une fois, on ne manquera pas d'esprits subtils occupés à
réinventer une nouvelle définition de la France pour la rendre conforme à sa
multiculturalisation. Il est toujours plus facile de jouer avec les mots et de
fuir la réalité que d'affronter lucidement cette dernière.
C'est une chose, et une bonne chose,
naturellement, de permettre aux musulmans de vivre librement leur foi dans nos
sociétés qui peuvent à bon droit se faire une fierté de leur respect de la
liberté de conscience. C'en est une autre, toutefois, de consentir à une forme
d'effacement de la culture de la société d'accueil, comme si elle était
optionnelle dans son propre pays. Si les pays occidentaux doivent être naturellement
accueillants envers leurs citoyens musulmans, ils n'ont pas toutefois, à se
transformer en terre d'Islam.
Pour vraiment s'intégrer aux pays qui
l'accueillent, la religion musulmane devra s'occidentaliser et se transposer
dans une culture qui l'obligera à transformer son rapport à l'inscription
sociale de la foi. Les musulmans devraient moins chercher à rendre leur
religion la plus visible possible dans la cité que s'acculturer aux mœurs
occidentales et miser sur une pratique religieuse moins conquérante, qu'il
s'agisse de la taille des mosquées et des minarets, des prières de rue ou
encore des signes religieux ostentatoires.
Le nouvel arrivant, dans un pays, doit envoyer
le signal qu'il en en respectera les coutumes et les usages. C'est sa manière de
dire qu'il sait qu'il arrive dans un monde qui est déjà-là et auquel il est
prêt à s'intégrer en profondeur, notamment en reconnaissant et en respectant la
nature profonde de la civilisation qu'il rejoint. On aime dire qu'à Rome, on
doit faire comme les Romains. La formule demeure plus que valable et devrait
commander une refondation sérieuse de nos politiques d'intégration.
* Docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise.
LES FRÈRES MUSULMANS BROUILLENT LES PISTES ... quand ils sont en difficultés !
RépondreSupprimerEn reprenant une stratégie mise au point par Charles Pasqua. : l'affaire dans l'affaire ... pour faire diversion sur la première affaire !!
http://www.causeur.fr/burkini-party-une-provoc%E2%80%99-des-amis-de-tariq-ramadan-39533.html
LE COLLECTIF CONTRE L'ISLAMOPHOBIE, A NOUVEAU TOMBE DANS LE PANNEAU DES FRÈRES MUSULMANS ... A MOINS QU'IL NE SOIT DE CONNIVENCE AVEC EUX !
RépondreSupprimerJean-Pierre Ryf :
Voilà encore que des islamistes politiques veulent tester la France.
On peut regretter, et je le regrette, que des associations sérieuses de défenses des libertés se laissent prendre à ce jeu qui est d'imposer au pays un mode de vie par pure prosélytisme politique.
Eh bien, je le dis, si les textes ne permettent pas d’interdire ce genre de drapeau des islamistes, il faut les changer mais ne pas tolérer ces comportements.
La gauche si elle veut conserver le suffrage d'une grande partie du peuple français, ferait bien d'y réfléchir.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/08/12/burkini-le-collectif-contre-l-islamophobie-conteste-l-arrete-de-la-mairie-de-cannes_4982041_3224.html