mercredi 12 février 2020

Les désenchantés de la "révolution"


POST-RÉVOLUTION : Amer constat ... que sont devenues les revendications du 14 janvier 2011 " Liberté. Dignité. Travail " ? 
De plus en plus de tunisiens commencent à réaliser qu'ils ont perdu au change en dégageant Ben Ali et son régime policier; puisqu'ils l'ont remplacé par un autre en pire qui veut installer une dictature théocratique. Ils croyaient s'être débarrassés de la corruption d'Ali Baba et ses 40 voleurs, ils se retrouvent avec des milliers de voleurs et une corruption généralisée !
Car si Ben Ali était un patriote convaincu, ce n'est pas le cas de Ghannouchi qui a bradé la Tunisie jusqu'à sa souveraineté, à l'organisation des Frères musulmans, chapeautée par Erdogan et l'émir du Qatar !
En 9 ans de pouvoir islamiste, les tunisiens ont vu se dégrader tous leurs acquis depuis l'indépendance. Certains en sont à se demander qui va pouvoir les libérer de ce nouveau colonialisme politico-religieux qui s'est abattu sur eux, ourdi par des puissances étrangères et servi par le traître Ghannouchi et ses mercenaires Frères musulmans ?
R.B


Hormis la torture institutionnalisée, j'en suis à regretter le règne despotique de Ben Ali.

Viscéralement de Gauche, je suis nostalgique des logements SPROLS, des ordinateurs populaires, des voitures chaabiya (populaire) et des politiques de micro-crédits.

Je regrette cette période où l'on pouvait se soigner.

Nostalgique du temps où un diplôme obtenu dans une université publique avait plus de valeur que celui obtenu dans une université privée dont les prix exorbitants servent de sélection naturelle entre ceux qui n'ont rien et ceux qui ont tout, annihilant ainsi tout espoir d'ascension sociale.

Je regrette le temps où les justes ne se mêlaient pas aux porcs qui mangent dans les auges du pouvoir, où la Résistance était noble et non monnayable, où l'anonymat étouffait tout ego dans l’œuf et où ceux qui luttaient payaient de leurs poches, de leur vie, sans jamais chercher à être rémunérés.

Je regrette la dignité que nous avions.

Certains voient des acquis depuis le 14 janvier 2011, moi pas.

La liberté d'expression ?
Sur internet, nous avions les VPN, les proxys ...
L'art est bridé, la culture soldée, et la parole bâillonnée par un tapis de prière.
La police politique a été remplacée par les collabos du net, sabbéba 2.0, qui ne brillent qu'à travers leurs captures d'écran.

La liberté de la presse ?
Les journalistes ont-ils été à la hauteur de ce qui leur était demandé lorsqu'ils restent dans leur rôle partisan, œuvrant à lustrer la vitrine politique de X ou Y selon la marque du torchon, oscillant entre scoops et démentis ?
Si hier l'ATCE servait certes de filtre, de grands reporters parvenaient à nous offrir de véritables papiers, je pense à Florence Baugé ou Ulrike Dasler.
Nous avions peu d'informations mais elles étaient fiables, et de qualité.
Aujourd'hui nous n'avons que quelques pigistes résidents qui vendent des lignes en fonction de l'actualité, une sorte de buzz pour format numérique dans le fast-food du journalisme.

La fin du parti unique ?
Ce qui est appelé aujourd'hui "gouvernement d'union nationale", "troïka" ou autre "pacte de Carthage", n'est qu'une forme moderne de parti unique, tricéphale.
Un même parti qui nous gouverne depuis maintenant 10 ans, sans partage.

La Justice ?
Si les plaintes sont aujourd'hui toutes enregistrées, les non-lieux servent de fin de non-recevoir dans une justice à deux vitesses où les rendus se font encore en fonction du pouvoir et de l'argent.
L' utilisation des préventives comme arme de dissuasion, reste massive; et malgré la loi, les avocats sont absents des gardes à vue.

Et cet état d'urgence !
Chape de plomb, oppressante, liberticide, qui plane sur chacun de nous comme une épée de Damoclès ...

Non, sincèrement, je regrette le passé où l'avenir avait un futur et l'Histoire un goût du possible ...

4 commentaires:

  1. Je crois qu'il y a de exagération dans ce texte sans doute dû au regret de voir cette classe politique absolument nulle. MAis nous dire qu'il y a avait une presse meilleure sous Ben Ali c'est avoir la mémoire courte. Je me souviens des textes en langue de bois où aucune information n’existait. Maintenant il y a des abus, il y a des journalistes nulles mais l'information passe et les gens débattent librement.Ne serait-ce que sur ce point il ne faut pas regretter le régime de Ben Ali. Quant à l'éducation c'est Ben Ali qui a commencé a ruiner l'éducation en favorisant outrageusement les écoles privées.

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  2. Hamida Barnat :

    دخلو في الدين كفرونا😕
    دخلو في السياسة فرقونا😕
    دخلو في الاقتصاد فلسونا😕
    إنهم المخربون في الأرض 😡

    Ils se sont mêlés de religion; ils nous en ont dégoûtée.
    Ils croyaient faire de la politique; ils nous ont divisés.
    Ils croyaient maîtriser l'économie; ils nous ont ruinés.
    C'est une catastrophe, ces islamistes !

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  3. GOUVERNEMENT FAKHFAKH : UN GOUVERNEMENT DE BRIC ET DE BROC ...

    Reste à savoir s'il aura la confiance du parlement !

    Ali Gannoun :

    Lecture rapide du gouvernement FakhFakh.

    C'est un gouvernement hétéroclite dont les membres partagent très peu de valeurs.
    Il sera très difficile à gérer tellement les intérêts de ses membres divergent.

    FakhFakh n'a pas nommé de ministres de Qalb tounes, mais les a remplacés par de ministres nahdhaouis.

    Ghannouchi a joué les prolongations pour soutirer le maximum d'avantages, sans risquer la dissolution qui lui serait fatale car :
    - elle lui fera perdre des sièges au parlement,
    - elle lui fera perde son poste de président de "tous les tunisiens",
    - elle lui fera perdre son leadership au sein de son parti, au profit de ceux qui veulent s'en débarrasser, comme Abdellatif Mekki, entre autres charognards.

    Tayyar démocrati aurait préféré la dissolution mais à l'insu de son plein gré se retrouve au gouvernement, en traînant les pieds.
    Ghazi Chaouachi a toujours voulu être ministre, il l'est.
    On va voir ce qu'il va en faire.
    Abbou est attendu au tournant. Il joue son va tout et celui de son parti.

    Mohamed Hamidi a tout à prouver.
    Enlever les habits du syndicaliste pour endosser ceux du ministre n'est pas une mince affaire.

    Echaab est au gouvernement par le miracle des résultats des législatives.
    Ce parti dont les idées sont de vieilles lunes dépassées, va être confronté aux réalités du terrain.
    Je ne suis pas sur qu'il va apporter grand-chose au pays car il ne brasse que du vent et des idioties d'un autre temps.

    Tahya Tounes et Sélim Azzabi ne font pas le poids.
    Ils seront méprisés par Fakhfakh car il ne les regarde que comme 5éme roue du carrosse pour compléter sa formation !

    Quant à Nidaa Tounes, ce parti est présent pour la forme et pour honorer la mémoire de BCE, comme le veut et l'impose Ghannouchi.
    Ali Hafsi est une petite frappe sans envergure et sans charisme.
    L'art de la lèche, ne fait pas de grands hommes politiques.

    Ennahdha est omniprésente avec des portefeuilles importants.

    Anouar Maarouf est toujours au gouvernement. Il est imposé par Ghannouchi car il sait tout sur tout le monde.

    Abdellatif Mekki a repris du service. Ghannouchi l'a envoyé au au casse pipe (à la manière de Mourou envoyé aux présidentielles) dans l'espoir de le tuer (politiquement) car il commence à lui donner du fil à retordre.

    Gaaloul au sport ! C'est un poste sensible affecté à un dangereux islamiste au passé trouble et aux pratiques très douteuses.

    Une femme à poigne, Mme Thourayya Jribi, est à la justice. Sera-t-elle capable de remettre de l'ordre dans ce ministère et rendre toute sa noblesse à la justice en faisant le ménage parmi les juges infiltrés par Bhiri ?

    Lobna Jeribi est Ministre par copinage.
    Elle écope d'un ministère, véritable coquille vide !

    Quant aux ministres indépendants, ils sont pour la plus part des proches d'Ennahdha.
    Ils sont la preuve de toute l'hypocrisie qui a accompagné la constitution de ce gouvernement.

    Un dernier mot sur Nabil Karoui : il a confirmé son statut de la "poupée qui dit non non non" mais dont le seul mérite est d'être gonflable et dégonflable à la demande.

    El Karama c'est le pendant de Qalb Tounes : une bande de mercenaires à la solde des islamistes, ni plus ni moins.

    Fakhfakh sera un Chef de gouvernement sans aucune liberté !
    Il risque d'être délogé à tout moment.

    Où sont les femmes ?
    Et qu'en est-il de la parité inscrite dans la constitution ?

    Bon vent à cette équipe de bric et de broc !

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  4. LE PARTI "ECHAAB" * : parti antisioniste ou antisémite ?

    Ce parti a tout fait pour écarter René Trabelsi du gouvernement Fakhfakh, pourtant le seul à avoir fait du bon travail au ministère du tourisme depuis la "révolution"; pour ne pas être accusé de "normalisation" avec Israël, dirigé par le sioniste Netanyahu !

    Quelle hypocrisie !

    Les responsables de ce parti, savent-ils que l'émir du Qatar, celui-là même qui soutient et finance les Frères musulmans auxquels ils se sont alliés ... entretient de bonnes relations avec Netanyahu et investit même dans les territoires occupés ? !!

    Pourquoi s'en prendre à un tunisien de confession juive ? Voudraient-ils rééditer la chasse aux juifs par leur icone Gamel Abdel Nasser qui a expulsé les juifs d'Egypte en 1956 ?

    Alors s'en prendre à un tunisien de confession juive, relève tout simplement de l'antisémitisme car si ces pan-arabistes s'en prenaient aux sionistes, ils auraient commencé par refuser de collaborer avec Ghannouchi et ses Frères musulmans pro-sionistes !

    * "Mouvement du peuple" d'idéologie pan-arabiste, qu'avait dirigé Mohamed Brahmi.

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