Il y a bien un problème majeur posé aujourd’hui dans la société française par un extrémisme politico-religieux qui vise à saper les principes et valeurs qui la fondent et qui trouve des relais complaisants.
Ceux qui se réclamant de la
gauche et sont prompts à dénoncer toute critique de l’islamisme comme la
manifestation d’un « racisme » anti-musulman, seraient bien avisés de
s’intéresser à la crise que connaît actuellement le
CFCM.
Emmanuel Macron, au lendemain de l’assassinat du professeur Samuel Paty, avait demandé au Conseil français du culte musulman de rédiger une
« charte des valeurs » réaffirmant son attachement aux principes
essentiels de la République et posant les fondations d’un conseil des imans de France
affranchi des influences étrangères. Toutes ses composantes
avaient consenti à la démarche, apparemment bien conscientes du tort immense
causé à tous ceux qui cultuellement ou culturellement se rattachent à l’islam,
par les agissements de terroristes se réclamant de cette religion.
En cette fin d’année, le constat est accablant : échec sur
toute la ligne, comme l’a confirmé ce lundi le retrait du projet de
Chems-Eddine Hafiz, le recteur de la mosquée de Paris. Cette
figure éminente d’un islam éclairé, a ainsi exprimé sa colère face à
l’obstruction des tenants d’un intégrisme religieux inspiré du wahabisme, du
salafisme, des Frères musulmans et autres doctrines téléguidées d’ailleurs,
notamment la Turquie.
En cause un projet de texte rédigé par le président du CFCM,
Mohammed Moussaoui, traçant une ligne de démarcation nette entre l’islam et
l’islamisme, entre la foi religieuse et le projet politique, entre la pratique
pacifique d’une religion et la stratégie militante visant à faire prévaloir
pour une communauté des lois et comportements séparés du reste de la
population.
L’auteur du projet soulignait l’attachement des musulmans à la
République, la laïcité, et formulait la dénonciation explicite de la misogynie,
de l’homophobie, mais aussi s’inscrivait en faux contre la propagande
présentant la France comme « un État raciste. » Tous les tenants de
l’islamisme se sont ligués pour dénoncer ce que Marwan Muhammad, le leader de
l’ex-CCIF, ce « collectif contre l’islamophobie en France » dissout
par le gouvernement, qualifiait de « charte de la honte. »
Aux yeux des islamistes, les passages de la synthèse réfutant la
notion de « crime d’apostasie » ou proscrivant l’intervention par des
autorités religieuses dans les méthodes pédagogiques de l’école publique, ont
été considérés par les intégristes comme une insoutenable
« aliénation ». Ainsi, désormais, l’on ne pourra plus faire comme si
le distinguo entre islam et islamisme serait une invention des
« laïcards. »
Il y a bien un problème majeur posé aujourd’hui dans la société
française par un extrémisme politico-religieux qui vise à saper les principes
et valeurs qui la fondent et qui trouve des relais complaisants à
gauche notamment à la Ligue des droits de l’Homme, EELV ou certaines franges de
LFI, mais aussi à droite quand il s’agit de composer pour conforter des fiefs
municipaux.
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