Qu’est-ce qui fait courir Abir Moussi et qui peut arrêter son ascension ? Par la multiplicité et la densité de ses activités, qu’elle diffuse elle-même, et souvent en direct, à travers les réseaux sociaux, l’infatigable présidente du Parti destourien libre (PDL) donne le tournis à ses partisans autant qu’à ses adversaires, qui ont du mal à suivre son rythme endiablé ou à rivaliser avec sa verve tribunicienne ou sa capacité de mobilisation populaire.
Si beaucoup d’acteurs politiques détestent cordialement la présidente du PDL, qui leur fait de l’ombre, la plupart d’entre eux la craignent et reconnaissent son talent, d’autant qu’elle continue de s’imposer, jour après jour, comme la principale figure politique en Tunisie capable de se mesurer à Kaïs Saïed, le très populaire président de la république, et peut-être même aussi de le battre à plates coutures lors de la prochaine présidentielle.
Rien ne lui a été donné d’avance
Cette dame de fer, dont on a tort de réduire le programme politique à une hostilité absolue au parti islamiste Ennahdha, n’a pas seulement une volonté de fer, une conviction qui déplace les montagnes et de l’énergie à en revendre, elle est aussi un véritable animal politique. Elle a, en tout cas, toutes les qualités requises pour un futur chef d’Etat : d’abord la tête bien faite d’une ancienne première de la classe (elle avait obtenu tous ses diplômes en étant lauréate de sa promotion), une éloquence de grand tribun qui sait improviser sans perdre le fil d’une pensée bien structurée, une connaissance intime des lois de la république, une détermination qui ne faiblit pas devant les obstacles de toutes sortes que l’on met sur son chemin, trouvant dans l’adversité un moyen pour affûter ses armes et aller toujours de l’avant, ne rechignant jamais à la tâche et multipliant les contacts avec les petites gens dans le profond pays…
Cette femme, que certains veulent souvent réduire au statut de rescapée ou de survivante de l’ancien régime dictatorial de Ben Ali, est pourtant, en vérité, la figure politique la plus marquante et la plus méritante de la génération passée aux commandes après le 14 janvier 2011. C’est, en effet, après ladite «révolution» qu’elle a commencé à s’imposer sur la scène politique, qui plus est, dans un contexte d’ouverture tout azimut et de rude concurrence. Et dans cette irrésistible ascension, elle ne doit rien à personne, car personne ne lui a rien donné. Elle a tout pris avec ses propres moyens et en comptant sur sa force de caractère, son irrésistible charisme et son grand flair politique : elle sait trouver les idées mobilisatrices et les slogans qui font mouche.
Une popularité qui ne faiblit pas
Abir Moussi, que beaucoup de biens pensants aiment détester, a, en réalité, arraché sa place au centre même de l’échiquier politique tunisien, contre vents et marées, car personne ne la ménageait et tous craignaient ses coups de gueule et ses coups de pattes qu’elle sait asséner, sans excès de langage ni haine ni vulgarité. Ses mots sont souvent taillés dans l’esprit et le texte des lois : des mots d’une fine juriste qui sait parler un langage simple que comprend le petit peuple. Et c’est ce petit peuple, davantage que les élites sophistiquées des quartiers huppés, qui la plébiscite et qui voit en elle la seule personnalité capable aujourd’hui de prendre en main le destin du pays avec la poigne, la rigueur, la foi et le dévouement nécessaires.
La présidente de PDL en fait peut-être trop, comme disent certains de ses détracteurs. Son narcissisme lui inspire certes parfois des postures où l’outrance le dispute à l’entêtement, mais ce «défaut» n’est-il pas en réalité l’une des conditions de la réussite en politique où l’altruisme idéaliste des bien-pensants est rarement porteur ?
Quoi qu’il en soit, ceux qui parient sur la chute de la popularité de Mme Moussi et ne cessent d’annoncer à cor et à cri l’imminence de sa fin politique, en ont à chaque fois pour leurs frais, car les sondages se suivent et leurs résultats se ressemblent en donnant le PDL en tête des intentions de vote pour les législatives et en donnant Mme Moussi en seconde position dans les intentions de vote pour la présidentielle derrière Kaïs Saïed, avec, toutefois, une tendance constante qui doit inquiéter ce dernier, l’effritement de l’écart entre le professeur de droit et l’avocate. Et cela se comprend, car on a beau dire et répéter que Abir Moussi est desservie par son passé de RCD-iste; en réalité, elle ne cesse de prouver qu’elle a, plutôt, un grand avenir devant elle : une véritable «autoroute» que ses adversaires, par leurs mesquineries et leurs petitesses, ne cessent de baliser devant elle.
KS TOUJOURS AUSSI POPULISTE ...
RépondreSupprimerDans sa réunion avec son gouvernement, il précise :
- il confirme la suspension du parlement jusqu'en décembre 2022.
- il consulte le peuple et compte sur les réseaux sociaux pour connaître les désirs du peuple et son opinion.
- il convoquera un comité restreint pour réécrire la constitution en rappelant que celle de 1959 n'était pas mauvaise.
- il organise un référendum en juillet 2022 pour l'adoption du texte de la nouvelle constitution.
- il organise des élections législatives anticipées en décembre 2022.
- il veut que la justice poursuive les corrompus et les oblige à restituer l'argent volé au peuple.
- il veut clarifier le financement des partis et ceux qui sont financés par l'étranger seront interdits et leurs chefs poursuivis ...
Joli programme ...
Mais on se demande encore qu'attend-il pour fermer le "centre culturel" de Youssef Qaradaoui dont la justice reconnaît qu'il est illégal et dont les financements sont dénoncés pour leur opacité par la banque centrale ?
https://www.facebook.com/watch/?v=1285998155253882
LETTRE OUVERTE A KS, LE "REVOLUTIONNAIRE"...
RépondreSupprimerAli Gannoun :
Mr le Président,
Je ne fêterai ni le 17 décembre ni le 14 janvier.
Le 12 décembre 2010 a consacré Al Jazeera-TV comme destructrice de notre pays.
Cette chaine et a abusé la crédulité de mes compatriotes avant de les mépriser et de les trainer dans la boue.
Le 14 janvier 2011, fut le jour de la confiscation de l'histoire de mon pays, du détournements des aspirations des Tunisiens et de l'installation des hors la loi à sa tête.
Qu'est qu'on va fêter Monsieur le Président le 17 ou le 14 ?
Notre misère ? L'assassinat de nos soldats et de nos policiers ? L'augmentation en flèche du chômage ? L'enrichissement des terroristes ? La corruption qui s'est démocratisée ? L'hypocrisie des nouveaux gouvernants qui craignent Allah ? La constitution des incapables faite par et pour les islamistes ? Le cirque parlementaire ? La cherté de la vie ? La mort de la justice ? La banqueroute de l’État ? La mort de l'Administration ? La fuite des cerveaux ? L'abrutissement du peuple ? L'agonie de l'hôpital et de l'école ?
Non Monsieur le Président, il n'y a rien à fêter ni le 17 ni le 14 !
Sinon commémorer les crimes de Ghannouchi; l'insolence de Tarek Haddadi; les bassesses d'El Karama; la prostitution de nos filles en Syrie, en Libye et en Irak; la transformation de de nos jeunes en chair à canon par les fous d'Allah pour le compte de leurs maîtres pétromonarques; les galipettes de Bouchlèka; la chevrotine de Ali Laarayedh; l'exécution de Belaid, de Brahmi et de Nagueth; ....
Et de célébrer le nouveau ventre de Bhiri; la bave de Jawhar Ben Mbarek et de Habib Bouajila; les miracles de Sahbi Atig ... assimilés à des actes révolutionnaires de premier ordre, apportant quiétude et bien-être aux Tunisiens !
Non Monsieur le Président, je ne vais pas fêter la liberté d'aboyer, le retour du régionalisme, l'abandon du pays aux puissances étrangères, la perte de notre honneur et la déliquescence de notre Administration et son envahissement par les incompétents.
Monsieur le Président, la Tunisie a eu son indépendance le 20 mars 1956, a changé de régime politique le 25 juillet 1957; et je me dois de fêter ces deux dates.
Les délires des profiteurs de la fumeuse révolution, des prétendus militants, des résistants de la 25éme heure, des corrompus, des filous Lénine et Nawfel ... ne méritent aucune festivité !
Un jour, Monsieur le Président, la Tunisie reviendra aux Tunisiens et nous ferons une grande fête ! Celle de l'optimisme, du patriotisme, du travail, de l'espoir, de la justice, de l'égalité des chances, de la convivialité retrouvée et de l'amour.
Ce jour là, ne sera ni le 17 décembre de Bouazizi ni le 14 janvier du Qatar, sachez-le !
Salutations citoyennes !
https://www.facebook.com/watch/live/?ref=watch_permalink&v=307323204615201
L'ATTENTISME FAIT PSHITT !
RépondreSupprimerDepuis que KS solennellement a décrété le 17 décembre date du début de la révolution tunisienne, en lieu et place du 14 janvier retenue comme telle par Ghannouchi, juste pour se distinguer de lui; beaucoup de Tunisiens, toujours attentistes, s'attendaient à des propositions de relance et de progrès mais aussi à des déclarations fracassantes pour en finir avec l'islam politique et les Frères musulmans pour célébrer ce jour "mémorable" par ce révolutionnaire de la 25éme heure !
Comme d'habitude, ils en ont eu pour leurs frais; puisque le maître de Carthage est resté silencieux !!
Par contre, le 17 décembre les islamistes sont sortis manifester contre la dictature de KS pour défendre la Démocratie que ce président totalitaire ayant accaparé tous les pouvoirs, veut bafouer !
C'est un comble que ce soient les Frères musulmans qui durant 10 années de pouvoirs directe ou par oiseaux rares interposés, ayant bafoué la démocratie et détruit le pays; appellent à sauver la démocratie et la Tunisie !! Quelle hypocrisie.
Et comme cela a été maintes fois dit par Abir Moussi, KS en gelant le parlement il a permis à Ghannouchi et à ses Frères musulmans de se refaire une santé débarrassés de la pression que le PDL mettait sur eux; d'autant qu'il les laisse vaquer à toute leurs activités politiques contrairement au PDL pour lequel il multiplie les tracasserie administratives et les harcèlements policiers pour l'en empêcher; trahissant par là sa guerre contre les Destouriens et non contre l'Islam politique qu'il laisse prospérer sous la houlette de son frère Naoufel Saied sous le label "d'islamisme de gauche" !!
Et comme à son habitude, Ghannouchi a délégué cette comédie de "contestation", à son bras armé habituel, l'ex-LPR transmuée par sa volonté en parti politique "Iitilaf el Karama/Ettakfir" et menés par de prétendus progressistes/démocrates, ces panarabistes qui travaillent main dans la main avec les panislamistes, dont l'opportuniste Jawher Ben M'barek !
Que faut-il de plus pour que ces Tunisiens attentistes, qui vous disent "laissez KS faire son travail et vous allez voir ce que vous allez voir ", comme ils le firent aussi pour BCE avec le résultat que l'on sait ... comprennent que KS les mène en bateau, pour d'autres projets inavoués mais que dénonce régulièrement Abir Moussi dans le cadre de ca campagne d'éclairer le peuple sur les magouilles des ennemis de la République que sont les panislamistes et leurs frères ennemis les panarabistes ?
La plus flagrante des preuves que KS ne fera rien contre l'islam politique est ce "centre culturel" de Youssef Qaradhaoui, pépinière pour islamistes/jihadistes, qu'il refuse de fermer bien que la justice l'a déclaré illégal et que la Cour des Comptes dénonce son financement opaque !