Les américains, ces apprentis sorciers, ont repris une stratégie payante pour les anglais qui se sont servis du wahhabisme pour mettre un terme à l'empire Ottoman. Ils l'ont réactivé pour soigner leur phobie du communisme ! Ce faisant, savaient-ils qu'ils remplaçaient le péril rouge par un péril vert pire encore; puisqu'il instrumentalise la religion ? Naïvement, ils pensaient que celui-ci contrairement au communisme, resterait cantonné aux pays musulmans.
Erreur : l'Occident découvre l'hydre islamiste et son cortège de violence et de terrorisme. Les responsables politiques européens, de droite comme de gauche qui les ont suivis dans leur aventure, en payent le prix : afflux de réfugiés fuyant l'islamisme et sa violence dans leur pays; et une montée en puissance des partis d'extrême droite surfant sur la peur des flux migratoires massifs, une aubaine pour les populistes !
Dans son rapport Hakim Karoui entretient le flou entre tous les islamismes alors qu'il aurait été plus simple de rappeler ce qui les fonde tous : le wahhabisme !
De même que dans son rapport, il préconise la concertation des musulmans de France avec leur pays d'origine, sous la houlette des Ibn Saoud. Ce faisant, il admet que le wahhabisme devienne l'islam de France en lieu et place de l'islam de ses anciennes colonies ! Autrement dit, c'est la porte ouverte à la sécularisation du wahhabisme et son cortège de violence.
Curieuse proposition d'espérer une réforme de l'islam de France avec la "collaboration" des Ibn Saoud, ces pompiers pyromanes dont tout le monde sait la dangerosité de leur wahhabisme, de sa violence et de l'obscurantisme qu'il diffuse. Hakim Karoui n'a-t-il donc jamais entendu les prêches de leurs imams/prédicateurs, grotesques jusqu'à l'absurde ? Ni lu leurs fatouas aussi stupides si elles n'étaient pas dangereuses ?
Ou se croit-il obligé de ménager les pétromonarques, grands "amis" de la France et de ne pas les froisser en les stigmatisant ?
Si Napoléon a su réorganiser le judaïsme de France, la France d'aujourd'hui a raté le coche avec l'islam. Pourtant dans les années 80, beaucoup de spécialistes de renom tels que Jacques Berque, Mohamed Arkoun ... avaient tiré la sonnette d'alarme contre le wahhabisme et son obscurantisme qui commençait à gangrener la France. Ils appelaient à un véritable islam de France en donnant les moyens aux français de confession musulmane de rouvrir "l'ijtihad" (l’exégèse) et de réformer cette religion sclérosée par tant de siècles d’archaïsme, par son examen critique à l'aune des sciences nouvelles et des techniques modernes englobant l'histoire, la philosophie, la sociologie, l'ethnologie ... ; estimant que cette réforme ne pouvait se faire que dans un pays démocratique où la liberté d'expression et de pensée sont garanties; ce dont ils ne pouvaient bénéficier dans leur pays d'origine au régime totalitaire.
Mais les autorités de l'époque ne les avaient pas écoutés. Dommage.
Et il est clair que la lumière ne viendra pas des Ibn Saoud et encore moins de leur wahhabisme obscurantiste !
Erreur : l'Occident découvre l'hydre islamiste et son cortège de violence et de terrorisme. Les responsables politiques européens, de droite comme de gauche qui les ont suivis dans leur aventure, en payent le prix : afflux de réfugiés fuyant l'islamisme et sa violence dans leur pays; et une montée en puissance des partis d'extrême droite surfant sur la peur des flux migratoires massifs, une aubaine pour les populistes !
Dans son rapport Hakim Karoui entretient le flou entre tous les islamismes alors qu'il aurait été plus simple de rappeler ce qui les fonde tous : le wahhabisme !
De même que dans son rapport, il préconise la concertation des musulmans de France avec leur pays d'origine, sous la houlette des Ibn Saoud. Ce faisant, il admet que le wahhabisme devienne l'islam de France en lieu et place de l'islam de ses anciennes colonies ! Autrement dit, c'est la porte ouverte à la sécularisation du wahhabisme et son cortège de violence.
Curieuse proposition d'espérer une réforme de l'islam de France avec la "collaboration" des Ibn Saoud, ces pompiers pyromanes dont tout le monde sait la dangerosité de leur wahhabisme, de sa violence et de l'obscurantisme qu'il diffuse. Hakim Karoui n'a-t-il donc jamais entendu les prêches de leurs imams/prédicateurs, grotesques jusqu'à l'absurde ? Ni lu leurs fatouas aussi stupides si elles n'étaient pas dangereuses ?
Ou se croit-il obligé de ménager les pétromonarques, grands "amis" de la France et de ne pas les froisser en les stigmatisant ?
Si Napoléon a su réorganiser le judaïsme de France, la France d'aujourd'hui a raté le coche avec l'islam. Pourtant dans les années 80, beaucoup de spécialistes de renom tels que Jacques Berque, Mohamed Arkoun ... avaient tiré la sonnette d'alarme contre le wahhabisme et son obscurantisme qui commençait à gangrener la France. Ils appelaient à un véritable islam de France en donnant les moyens aux français de confession musulmane de rouvrir "l'ijtihad" (l’exégèse) et de réformer cette religion sclérosée par tant de siècles d’archaïsme, par son examen critique à l'aune des sciences nouvelles et des techniques modernes englobant l'histoire, la philosophie, la sociologie, l'ethnologie ... ; estimant que cette réforme ne pouvait se faire que dans un pays démocratique où la liberté d'expression et de pensée sont garanties; ce dont ils ne pouvaient bénéficier dans leur pays d'origine au régime totalitaire.
Mais les autorités de l'époque ne les avaient pas écoutés. Dommage.
Et il est clair que la lumière ne viendra pas des Ibn Saoud et encore moins de leur wahhabisme obscurantiste !
R.B
“L’idéologie islamiste fait peur. Mais
ce n’est pas la peur qui doit nous guider, c’est la raison. C’est en comprenant
les rouages de la machine islamiste que nous pourrons apporter une réponse au
défi qui nous est adressé”.
Après un rapport en 2016 sur l’islam de France et un travail en 2017 sur la politique arabe de la France, l’Institut
Montaigne publie un troisième rapport consacré - non pas à l’islam - mais à
l’islamisme.
Pourquoi
ce travail ? Le sujet est toujours au cœur de l’actualité française et
européenne mais il reste paradoxalement très mal connu.
Qu’est-ce que l’islamisme ? Quels sont ses objectifs ? Ses effets ? Ses acteurs
clés ? Les notions sont complexes, les mots étrangers, les motivations peu
claires et les ressorts de cette idéologie difficiles à comprendre. Ainsi,
l’ambition de ce travail est simple, donner à voir et à comprendre comment
l’idéologie islamiste est produite et de quelle manière elle est diffusée en
France et en Europe :
- La
généalogie : les contextes dans lesquels elle est née, les questions
philosophiques qu’elle pose, la vision du monde qu’elle porte ;
- La
production : les lieux où elle est fabriquée et les machines
administratives qui la produisent ;
- La
diffusion : les hommes et les femmes qui la portent, les réseaux qui
la diffusent, politiques comme sociaux ;
- La
réception : la manière dont elle s’est développée en Europe (un tome
2 est prévu pour analyser la question jihadiste).
Au
terme de notre travail, il ressort que l’islamisme est une idéologie contemporaine
puissante mais mal connue. Son objectif est clair : créer un projet
global avec la religion comme cadre de vie et projet pour l’individu et la
société. Ses valeurs sont souvent contraires aux valeurs
occidentales : groupe contre l’individu, norme religieuse contre liberté
individuelle, inégalité entre hommes et femmes contre aspiration à l’égalité,
etc.
La
réponse au développement de l’islamisme en France et en Europe ne doit pas être
guidée par la peur, mais par la raison. La raison pour comprendre la mécanique
de création et de diffusion de cette idéologie. La raison pour imaginer une
nouvelle organisation de l’islam en France et en Europe. La raison pour
promouvoir un discours alternatif et compatible avec nos sociétés par les
musulmans européens.
Afin
de réaliser ce travail, nous nous sommes basés sur de nombreuses sources
documentaires :
- Plus de 200 ouvrages académiques et rapports
scientifiques, en anglais, en arabe, en français et en allemand
ont été consultés ;
- Une
soixantaine d’entretiens auprès d’acteurs institutionnels, associatifs,
religieux, carcéraux et citoyens dans huit pays du monde arabe et d’Europe ont
été menés ;
- Une analyse pionnière des Saudi
Leaks, un ensemble de plus de 122 000 documents du ministère
des Affaires étrangères saoudien divulgués par Wikileaks en juin 2015, a été
réalisée ;
- 275
fatwas (déclarations juridiques islamiques émises par un expert
en droit religieux) ont été étudiées ;
- Un travail approfondi d’analyse a
été mené sur des données massives collectées sur Twitter et Facebook sur
l’origine et la fréquence de contenus islamistes sur les réseaux sociaux.
·
Qu’est-ce que
l’islamisme ?
Avant
d’aller plus loin, définissons ce qu’est l’islamisme. La question est délicate
et sujette à controverse, le terme étant tantôt revendiqué, tantôt rejeté par
ceux que nous inscrivons dans cette catégorie.
L’emploi du
pluriel est, dans un premier temps, requis : nous considérons ici tous les
islamismes. Ils forment un ensemble qui, au-delà de la croyance religieuse et
de la spiritualité personnelle, porte une interprétation du monde, une vision
de l’organisation de la société - y compris le monde profane - et un rôle donné
à la religion dans l’exercice du pouvoir. En ce triple sens (interprétation du
monde, organisation sociale, relation au pouvoir), il s’agit d’une
véritable idéologie politique contemporaine.
L'islamisme porte une interprétation du monde, une vision de l’organisation
de la société et un rôle donné à la religion dans l’exercice du pouvoir.
Différents
courants de l’islamisme cohabitent, dont les deux principaux sont le wahhabisme
et l’idéologie des Frères musulmans (frérisme). Si de nombreux paramètres les
distinguent, ils poursuivent un objectif commun : faire de l’islam un
cadre de vie, un projet pour l’individu et la société, visant à préserver une
civilisation islamique et à établir une vision universaliste et prosélyte de
l’islam. Il s’agit d’un projet total visant à codifier et normer les
rapports sociaux :
- Les rapports hommes-femmes (mixité interdite chez les wahhabites),
- Les normes alimentaires (le halal),
- Les normes économiques (finance islamique),
- Les normes du rapport à l’autre (al-wala’ wa al-bara’, qui définit chez les wahhabites la séparation entre les musulmans et les non-musulmans et peut aller jusqu’au rejet total de l’autre),
- Les normes vestimentaires et comportementales (voile, barbe).
- Les rapports hommes-femmes (mixité interdite chez les wahhabites),
- Les normes alimentaires (le halal),
- Les normes économiques (finance islamique),
- Les normes du rapport à l’autre (al-wala’ wa al-bara’, qui définit chez les wahhabites la séparation entre les musulmans et les non-musulmans et peut aller jusqu’au rejet total de l’autre),
- Les normes vestimentaires et comportementales (voile, barbe).
D’où vient l’islamisme ?
Avant d’être
diffusées dans le reste du monde, les idéologies islamistes sont nées et se sont
développées dans des pays et des contextes particuliers et ont transformé les
sociétés qui les ont vues naître : Frères musulmans en Égypte, puis dans
d’autres pays du monde arabe ; wahhabisme en Arabie saoudite ; turco-islamisme
en Turquie ; révolution islamique en Iran.
Trois moments charnières
Ces matrices
présentent des différences idéologiques majeures mais leurs histoires suivent
des évolutions relativement proches, rythmées par des moments charnières
communs :
- Les années 1920, la fin de la Première Guerre
mondiale et de l’Empire ottoman. En Turquie le sultanat puis le califat
sont abolis et la République proclamée ; en Arabie saoudite, Ibn Saoud
achève la conquête de la péninsule Arabique par la prise des deux lieux
saints de l’islam, La Mecque et Médine ; en Égypte, une nouvelle forme de
rapport à la religion apparaît en 1928 avec la création de la confrérie
des Frères musulmans ; une nouvelle dynastie, les Pahlavi, émerge en
Iran.
- La fin des années 1970, le retour en force de la
référence religieuse, face à des idéologies nationalistes (turque,
iranienne, arabe) à bout de souffle. En 1979, la monarchie iranienne est
renversée par la Révolution Islamique. En 1979, en Arabie saoudite, la
légitimité du pouvoir est contestée par un groupe millénariste qui
s’empare de la grande mosquée de La Mecque. En 1980 en Turquie, un coup
d’État bouscule la vie politique et amorce la “synthèse turco-islamiste”,
qui ouvre la voie à l’essor de l’islam politique dans le pays. En 1981, le
président de la République arabe d'Égypte Sadate est assassiné par des
extrémistes religieux. Enfin, le contexte international favorise la montée
en puissance de l’islam politique avec l’invasion de l’Afghanistan par
l’URSS en 1979, suivie par l’émergence d’un jihad armé.
- Une troisième rupture peut être
identifiée en 2011 avec les Printemps arabes qui débouchent sur la
victoire électorale de partis politiques liés aux Frères musulmans. Même
s’ils ne parviennent pas toujours à se maintenir au pouvoir, ils sont
portés par des sociétés de plus en plus conservatrices, sous l’effet
également d’un salafisme importé d’Arabie saoudite. Enfin, le jihadisme,
la constitution d’un État islamique autoproclamé au sein de la région, et
la restauration du califat par ce dernier en 2014, continuent de poser la
question du rapport entre pouvoir et religion.
L’Arabie saoudite
Le
wahhabisme est la mise en pratique du salafisme quiétiste à l’échelle d’un
État, l’Arabie saoudite. L’islam est au fondement de l’État, la loi religieuse
(charia) est le fondement juridique du pays. Plus qu’une religion, il
incarne une alliance indissociable du politique et du religieux. Il est à
la fois une pensée islamique, un mode de gouvernement et un cadre social
omniprésent.
La force du
wahhabisme et du pouvoir saoudien est la conséquence de plusieurs facteurs :
une forte puissance économique grâce au pétrole, une stabilité politique
remarquable soutenue par les oulémas (les théologiens), et le prestige d’avoir
à gérer les Lieux saints de l’islam, véritable outil de soft
power religieux.
Les Frères musulmans en Egypte et dans
le monde arabe
La société
des Frères musulmans a été créée en 1928 en Égypte par Hassan al-Banna et est
devenue rapidement un acteur incontournable de la vie politique. Son objectif
initial est simple : promouvoir le retour à l’islam vrai au sein de la
société. La confrérie est d’abord sociale avant d’être politique, elle
développe une importante présence associative sur le terrain afin de promouvoir
la renaissance islamique. Son développement passe par une “islamisation par
le bas”, c’est-à-dire par des actions sociales qui touchent l’ensemble de la
population.
L’organisation
frériste bénéficie de succursales dans presque tous les pays arabo-musulmans
qui deviennent des acteurs importants de la scène politique à partir des années
1990 (création du Hamas, mouvement de la Sahwa en Arabie saoudite, parti
politique au Yemen et au Koweït, etc.) et lors des Printemps arabes qui leur
permettent d’accéder au pouvoir notamment en Tunisie et en Égypte. Ils ont
néanmoins échoué, confrontés à la réalité de la gestion d’un pays, et sont de
plus en plus remis en cause et concurrencés à l’échelle du monde arabe.
Le turco-islamisme
Depuis 2002,
un parti issu de l’islam politique, mené par Recep Tayyip Erdogan, est au
pouvoir : l’AKP. Son idéologie est conservatrice et fondée sur la religion.
Mais c’est la politique qui gouverne la religion en Turquie, les religieux sont
au service de la politique gouvernementale.
En
Turquie, l’islamisme a adopté un fort caractère nationaliste - ce qui
le distingue des Frères musulmans - pour se fondre en turco-islamisme.
L’Iran
L’Iran est
en grande majorité chiite et est présenté comme le principal modèle musulman
concurrent de l’Arabie saoudite dans la région. Tous les rouages de l’État sont
sous le contrôle direct ou indirect d’un ayatollah (le Guide suprême).
Cependant, l’expansion de son idéologie est limitée et se concentre sur des
organisations chiites.
Comment
l’islamisme est-il diffusé ?
L’islamisme
est une idéologie mondialisée. A partir des années 1960, il s’est étendu hors
des régions où il est né pour se développer dans le reste du monde musulman
puis dans tous les territoires où sont présents des musulmans, y compris en
Occident. Plusieurs canaux ont servi de support à son expansion.
Le salafisme d’État saoudien
L’Arabie
saoudite exporte officiellement le wahhabisme depuis les années 1960. Elle le
fait par le biais d’institutions théoriquement autonomes, mais qui se trouvent
en réalité dans le giron des structures étatiques saoudiennes :
- La Ligue islamique mondiale (LIM) fait office
d’organe central. C’est un instrument diplomatique de la famille royale
saoudienne dont l’objectif est d' “organiser la coopération entre les
États islamiques dans les différents domaines politiques, économiques et
culturels” ;
- L’Université islamique de
Médine (UIM)
est le centre de formation théologique pour les imams, prédicateurs et
missionnaires dont 80 % des étudiants sont d’origine étrangère ;
- La World Assembly of Muslim
Youth (WAMY)
a pour but de défendre l’identité musulmane auprès des jeunes générations
;
- L’Organisation internationale
du secours islamique (IIRO), représente la branche caritative du
wahhabisme, consacrée à la défense et la protection des musulmans.
- A cela vient s’ajouter l’Organisation
de la Conférence Islamique (OCI) dont l’objectif est de renforcer
la cohésion du monde musulman, principalement autour des questions
diplomatiques, économiques ou scientifiques.
Ainsi, la
volonté expansionniste de l’Arabie saoudite, soutenue par les financements
issus d’exploitations pétrolières, reflète l’idéal panislamiste du gouvernement
saoudien qui cherche à avoir le monopole sur l’islam, sur le discours comme sur
les musulmans.
Le
wahhabisme comme soft power est un levier diplomatique qui
permet à l’Arabie saoudite de peser sur la scène internationale et en premier lieu au
Moyen-Orient. Son action se déploie aujourd’hui dans différentes parties du
monde, comme le montre l’étude des Saudi Leaks, révélant une
stratégie du pays à échelle globale.
Les Frères musulmans européens
L’objectif
ultime des Frères Musulmans repose sur un projet d’expansion. En Europe, ils
défendent des positions politiques et sociales qui doivent transcender les
appartenances nationales d’origine. Les connexions entre les Frères musulmans
européens et leurs homologues du Moyen-Orient sont indéniables mais elles ne
sont pas systématiques, ils ne prennent pas leurs ordres en Égypte mais
partagent des références et des buts similaires.
A partir des
années 1980, ils s'emparent des problématiques des communautés musulmanes
d’Europe, comme l’identité, l’éducation ou l’islamophobie. Ils mobilisent
ensuite la communauté musulmane et constituent des réseaux, des associations et
des fédérations générales ou sectorielles à différentes échelles, pour
représenter cette communauté auprès des municipalités, des États européens ou
de l’Union européenne. Les Frères musulmans européens s’appuient sur un
discours identitaire et proposent une forme de citoyenneté musulmane.
En France,
l’UOIF (Union des organisations islamiques de France) s’est progressivement
imposée comme un acteur majeur autour de deux thèmes centraux : la lutte contre
l’islamophobie et la question de la Palestine. Au Royaume-Uni, la principale
organisation liée aux Frères musulmans est la Muslim Association of Britain.
Les objectifs sont similaires et ils s’appuient sur des associations
caritatives islamiques. En Allemagne, l’Islamische Gemeinschaft Deutschland est
moins puissante que ses homologues français et britanniques, la communauté
musulmane allemande étant majoritairement turque.
Si en
Europe, les Frères musulmans ont su se mouvoir avec habileté dans les années
1980 et 1990, ils ont eu depuis des difficultés à renouveler leurs cadres.
Surtout, ils ont été pris de court par la montée du salafisme. Celui-ci va
profiter d’une forte demande religieuse de la jeunesse européenne et de
l’attrait des jeunes pour cette version simplifiée de l’islam.
L’encadrement de la diaspora turque par
la religion.
En Europe,
les organisations religieuses turques ont pour objectif premier de maintenir le
lien de la diaspora (environ
cinq millions de personnes en Europe, dont près de trois millions en Allemagne)
avec la communauté d’origine.
Cet
encadrement est assuré par le département des Affaires étrangères de la Diyanet
- institution émettant l’islam officiel - qui exerce un contrôle étroit des
imams qu’elle envoie en Europe et du réseau Millî Görüs - mouvement politique -
disposant d’un réseau dense de mosquées et d'associations dans les pays
européens.
La prédication salafiste en Europe
Le
salafisme, sans être majoritaire, est le courant islamique le plus dynamique en
Europe. Il s’agit avant tout d’un salafisme quiétiste (focalisé sur le discours
religieux et le comportement des croyants) plutôt que politique ou jihadiste. Il
s’est imposé progressivement comme la référence à partir de laquelle chaque
musulman doit juger sa pratique religieuse.
Cette
diffusion n’est pas le fait d’un État seul, il est le fait d’une accumulation
d’initiatives spontanées, qui émanent certes de ce que les Saoudiens ont semé,
mais qui ne leur appartient plus, tant ce développement leur a échappé. Il
n’existe aujourd’hui aucune organisation salafiste d’envergure en mesure de
faire l’unité du mouvement.
Les Médias
Les chaînes
de télévision saoudiennes, particulièrement développées au Maghreb, ont
contribué à l’imprégnation théologique et religieuse des populations musulmanes
françaises d’origine maghrébine. A partir de leurs relations familiales et
amicales, ces populations ont été progressivement exposées à cette
interprétation particulièrement rigoriste de l’islam.
L’exemple du
salafisme montre l’importance des médias dans la diffusion de l’idéologie :
- Les livres jouent aujourd’hui un
rôle majeur dans la diffusion du salafisme, parce que leur gratuité et
leur simplicité les rendent facilement accessibles ;
- Les cassettes ont été diffusées au
Maghreb et en Europe occidentale pour répandre la bonne parole islamiste
tout au long des années 1980 et 1990 ;
- Les chaînes de télévision par
satellite occupent
une place importante. Al Jazeera a su proposer une offre
de débat politique inédite dans le monde arabe, couplée à la construction
d’un système de propagande destiné à promouvoir les Frères musulmans et
leur leader religieux, Youssef al-Qaradâwî. Les chaînes de télévision
religieuse saoudiennes (Iqraa notamment) ont également contribué à
l’islamisation des musulmans à travers le globe.
- Aujourd’hui, internet
et les réseaux sociaux ont pris le relais, avec une puissance
impressionnante.
Quel est
l’impact de l’idéologie islamiste en France et en Europe ?
Les musulmans influencés par
l’islamisme, minoritaires parmi les musulmans français.
Les
musulmans sensibles aux thèses islamistes représentent une minorité aujourd’hui
en France. Cette minorité fait néanmoins parler d’elle. On observe une
volonté de se distinguer du reste de la population d’apparaître comme une
communauté à part, voire même en rupture pour les plus radicaux. Les
questions du halal et du voile agissent ici comme des marqueurs de distinction,
des leviers identitaires, des normes et des modèles qui influencent le
quotidien et dépassent de très loin les cercles fréristes ou salafistes.
Dans l’enquête réalisée en 2016 par
l’Institut Montaigne, le chiffre des 28 % de musulmans classés comme
“sécessionnistes et autoritaires” a souvent été retenu. Il est la résultante
d’un travail idéologique mené depuis plusieurs années par différents mouvements
qui se sont superposés : la prédication (Tabligh) dans les années 1980, la
mobilisation identitaire (frérisme) entre 1989 et 2005, un mouvement obnubilé
par la pratique religieuse (le salafisme) depuis cette date.
Le discours salafiste a réussi à s’imposer comme la référence à partir
de laquelle les musulmans doivent penser leur conception de la pratique
religieuse.
Le discours
salafiste s’appuie sur l’étude des textes sacrés et sur la critique de
l’Occident décrit comme décadent. Il a réussi à s’imposer comme la référence
religieuse à partir de laquelle les musulmans doivent penser leur conception de
la religion et leur pratique religieuse. Cette idéologie crée donc deux groupes
distincts : la communauté composée de purs, et l’extérieur, impur, dont il
convient de se distinguer clairement. Le but recherché est la différenciation
totale, la rupture afin de former une autre société qui vivrait avec ses
propres codes.
Aujourd’hui,
l’impact puissant de l’idéologie se concrétise par la formation d’un système
alternatif : avec son idéologie, son économie, ses codes sociaux et son
principe d’organisation, le halal, qui est aujourd’hui beaucoup plus qu’une
façon d’abattre rituellement un animal mais bien un mode de vie. Si la
fixation de la norme de comportement religieuse est largement fabriquée par des
mouvements proches des islamistes, l’adhésion à ces pratiques va aujourd’hui
bien plus loin que le seul groupe des islamistes militants ou sympathisants.
Les réseaux sociaux, une caisse de
résonance de la prédication islamiste sans équivalent
L’islamisme, qu’il soit politique ou purement théologique, utilise massivement internet et les réseaux sociaux pour diffuser son idéologie et mobiliser ses sympathisants. Sur internet, les islamistes, et plus particulièrement les salafistes, se placent en situation de quasi-monopole pour toutes les questions relatives à la foi musulmane.
Les oulémas
saoudiens comptent parmi les intellectuels les plus influents du monde avec une
caractéristique spécifique : ce ne sont pas des individus isolés mais bien cinq
ou six personnalités, inconnues en Occident, qui rayonnent sur Twitter et
Facebook et sont suivis par plusieurs millions, voire dizaine de millions de
personnes. Parmi les influenceurs musulmans, ce sont eux et de loin qui ont le
plus d’impact, loin devant les principales figures religieuses des Frères
musulmans. Très loin devant aussi ceux qui sont aujourd’hui les représentants
d’un islam européen modéré.
Sur Twitter, cinq prédicateurs saoudiens
figurent parmi les 16 les plus influents dans le domaine des idées.
Pendant huit mois, nous avons analysé avec la société
Bloom, solution d’analyse fondée sur l’intelligence artificielle à partir des
réseaux sociaux, les discours relayés sur internet et plus particulièrement sur
les réseaux sociaux. Cette étude nous a permis d’évaluer l’incroyable
audience dont bénéficient les grands comptes islamistes à l'échelle mondiale et
nationale.
En France, lorsqu’un
fait divers ou un sujet de société touche de près ou de loin un musulman, on
observe une réaction massive et régulière des acteurs sur le web, qui se
saisissent de l’épisode en question pour l’ériger en combat idéologique. Ce fut le cas
lors de la campagne numérique "Free Tariq
Campaign" ou de
la polémique autour de la jeune chanteuse Mennel Ibtissem, qui ont joué un rôle
majeur dans le discours identitaire sur internet.
Et en Europe ?
L’analyse de l’organisation et du déploiement de
l’islamisme en Belgique, en Allemagne et en Royaume-Uni fait ressortir des
dynamiques communes. Apparus dans les années 1970, leur implantation marque un
mouvement de réislamisation des populations musulmanes installées en Europe et
de leurs descendants. Selon les cas, cette réislamisation peut être liée
au Tabligh, comme en France, en Belgique ou en Royaume-Uni, ou aux
réseaux de l'islamisme turc, comme en Allemagne. En parallèle, le mouvement
frériste s’est développé en Europe, particulièrement dans les années 1980, et
ce, dans tous les pays étudiés. Dans les années 2000, on assiste en Belgique,
en Allemagne et en Royaume-Uni à l'implantation dynamique de mouvements
salafistes. L’ampleur de ce mouvement varie selon les pays, leur cadre
législatif et l'histoire des musulmans dans les différentes sociétés.
Conclusion
Il ressort
de notre analyse que l’islamisme est une véritable idéologie, très mal connue
en Occident, un récit global qui vise à donner une explication au monde, un
sens à la vie, un destin collectif aux musulmans ; il pense par lui-même avec
ses propres concepts, sa grille d’analyse et sa vision du monde. Les
valeurs portées par l’islamisme sont bien souvent orthogonales aux valeurs
occidentales, d’où le sentiment de confrontation que beaucoup d’Occidentaux
ressentent face à l’islamisme. Et ce n’est pas la peur qui doit nous guider
pour imaginer une réponse. C’est plutôt la raison.
- En France, il faut créer
une institution chargée d’organiser et de financer le culte musulman (formation
et rémunération des imams, construction des lieux de culte, travail théologique
et lutte contre l’islamophobie et l’antisémitisme) : l’association
musulmane pour l’islam de France (AMIF).
- Par ailleurs, il est essentiel
de disposer d’un discours religieux musulman en français
alternatif à celui aujourd’hui dominant sur les réseaux sociaux, le
discours salafiste. A l’image du dispositif PREVENT mis
en place par les Britanniques, la France doit se doter de moyens et de
réseaux importants pour diffuser ce contre-discours. Qui peut le faire ?
Les musulmans. Ceux de France et d’Europe, qui doivent se mobiliser,
malgré leurs réticences qui sont nombreuses (refus d’être renvoyé à leur
identité religieuse, volonté de banaliser leur islamité, fatigue face aux
querelles des responsables du culte, crainte des islamistes radicaux, etc)
car la solution viendra d’eux.
- A cela devrait s’ajouter
la réinvention de la promotion du discours républicain.
L’islamisme prospère sur de nombreux ressorts, parmi lesquels le
sentiment, dûment relayé, d’un vide du discours public qui va bien au-delà
du simple discours politique. Or, la République doit affirmer son modèle
comme un modèle ouvert mais fondé sur des valeurs, des principes et des
règles dont la normativité n’est pas discutable. Il est nécessaire de
repenser la communication de l’État sur les valeurs républicaines,
notamment sur les réseaux sociaux.
- Il est essentiel de mobiliser
le ministère de l’Éducation nationale : former les cadres et les
enseignants à la laïcité qu’ils ne connaissent pas toujours. Leur
apprendre à interpréter les manifestations de l’extrémisme religieux
aussi. Comprendre ce qui est admissible au nom de la liberté de croyance
et ce qui ne l’est pas parce que cela viole cette même liberté de croyance
(qui est aussi celle de ne pas croire) est crucial. Relancer l’apprentissage
de la langue arabe est majeur tant les cours d’arabes dans les mosquées
sont devenus pour les islamistes le meilleur moyen d’attirer des jeunes
dans leurs mosquées et écoles.
- Au-delà de l’école et du
ministère de l’Éducation nationale, l’État doit mieux s’organiser
pour savoir d’abord précisément ce qu’il se passe, au-delà des questions
liées directement à la sécurité et à l’ordre public. Si des mesures
fortes et utiles ont été prises pour gérer les individus les plus
violents, tout ce qui se situe en amont du phénomène est méconnu et peu
pris en charge. L’État se doit d’améliorer la connaissance des tenants
idéologiques et des aboutissants politiques et sociaux de l’islamisme, il
doit aider ceux qui veulent financer des initiatives de contre-discours en
français, réaliser un travail diplomatique tous azimuts, mettre en place
des dispositifs et plans d’action interministériels de reconquête
républicaine dans les quartiers où c’est nécessaire. Il doit enfin assurer
un travail de communication intense. Ce travail de communication doit
aussi encourager les musulmans modérés, jusqu’ici trop silencieux, à
s’emparer des débats qui agitent l’islam.
- La question diplomatique est
également cruciale dans le dispositif de résistance à l’islamisme. Tout d’abord, un travail
d’explication doit être entrepris vis-à-vis des pays qui financent et
tentent de contrôler leur communauté d’origine tout en ayant des leviers
politiques sur la France. Il convient aussi d’assurer avec l’Arabie
saoudite que l’AMIF aura un rôle central dans l’organisation du
pèlerinage. Il faut enfin que les musulmans de France puissent dialoguer
avec les États musulmans sur des questions théologiques : ce qui est
valable en Turquie ou en Arabie saoudite ne doit pas être pris pour argent
comptant en France.
- Plus largement, une
coopération religieuse avec le Maghreb et les pays du Golfe est à
envisager sérieusement. Nous avons donc des intérêts communs dans le
champ religieux. Dès lors, la coopération devrait se pencher, outre le développement
d’un contre-discours face aux terroristes et l’organisation du pèlerinage,
sur un travail théologique dont l’objectif serait de trouver les bonnes
réponses aux concepts salafistes saoudiens qui posent tant de problèmes en
France. C’est le paradoxe de la situation : la propagande saoudienne est à
l’origine du développement du salafisme. Mais, l’on ne combattra pas
efficacement le salafisme sans l’Arabie saoudite. L’arrivée de Mohamed Ben
Salman, le prince héritier, est de ce point de vue une opportunité (même
s’il faut rester prudent et juger sur les faits et pas seulement sur les
paroles et les intentions).
- Enfin, la montée de
l’islamisme est également un sujet européen. Il mérite la mobilisation des
institutions, notamment le Service Européen pour l’Action Extérieure
(SEAE), pour faire évoluer leur façon d’aborder la problématique et
s’atteler à partager les enseignements et bonnes pratiques de chaque
membre. L’Union européenne se doit de regarder de plus près le fait
islamiste et ne pas uniquement se concentrer sur le partage de
renseignements et la coordination de la menace terroriste dans ses pays
membres. C’est aussi au niveau européen qu’un travail diplomatique et
théologique réunissant des leaders religieux,
islamologues et théologiens doit être enclenché pour permettre l’émergence
d’un débat sur les questions théologiques conflictuelles. C’est au niveau
européen qu’un travail de formation des cadres religieux peut être engagé.
L’Europe doit s’emparer de la question de l’islam, sans passion ni haine
mais avec exigence et raison : c’est l’intérêt des musulmans d’Europe qui
doivent échapper à l’emprise des pays d’origine et à l’emprise islamiste,
c’est l’intérêt aussi de l’Europe tant la question de l’islam et la peur
que cette religion suscite est devenue commune et centrale dans le débat
politique continental.
* Normalien, agrégé de géographie, Hakim El Karoui a enseigné à l’université Lyon II avant de rejoindre le cabinet du Premier ministre en 2002. Après un passage à Bercy, il rejoint, en 2006, la banque Rothschild. En 2011, il rejoint le cabinet de conseil en stratégie Roland Berger où il est co-responsable de l’Afrique et du conseil au gouvernement français. En 2016, il fonde sa propre société de conseil stratégique Volentia. Il est également essayiste et entrepreneur social et a créé le club du XXIe siècle et les Young Mediterranean Leaders. Hakim El Karoui est l'auteur des rapports de l’Institut Montaigne Un islam français est possible, publié en septembre 2016 et Nouveau monde arabe, nouvelle "politique arabe" pour la France, publié en août 2017.
LE DANGER DE L'ISLAMISME EN EUROPE ... et en France en particulier !
RépondreSupprimerLe wahhabisme qui le fonde condamne tant de pratiques relatives aux libertés individuelles; que forcément ses adeptes ces nouveaux convertis à cette doctrine vont tôt ou tard poser problèmes à leurs concitoyens européens :
Ils vont remette en question :
- la laïcité et ses règles du vivre ensemble,
- la mixité à l'école,
- les programmes scolaires pour les conformer au coran,
- la mixité au travail,
- la tenue vestimentaire des femmes,
- la contraception,
- l'avortement,
- la procréation assistée,
- le don du sperme et d'ovocytes,
- l'homosexualité,
- le PACS,
- le mariage pour tous,
- les bars à vin et autres restaurants le servant ...
En somme tous les acquis que les Français ont mis des années à avoir après de rudes batailles et de luttes acharnées !
NB : leur homophobie fait déjà, et régulièrement, des victimes !
DES NOUNOUS FOULARDÉES POUR LES PETITS FRANÇAIS !
RépondreSupprimerLes parisiens s’habitueraient-ils aux foulards et autres fichus islamistes ? Auquel cas, bravo aux Frères musulmans : ils réussissent leur plan !
Puisqu'ils se banalisent et occupent le terrain privé, public, médiatique et politique ... en France aussi !!
A la sortie des crèches et des maternelles souvent des nounous de toutes origines viennent récupérer les gosses des parisiens pour les ramener et les garder à la maison.
Le temps qu'elles leur consacrent suffit amplement pour laisser leur empreinte sur le mental des enfants par ce qu'elles leur racontent et par les explications qu'elles leur donnent devant leur perpétuel questionnement !
On sait l'importance de l'enfance dans la vie de l'adulte : tout ce qu'il a vu, entendu, appris ... dans son jeune âge, marquera d'une façon ou d'une autre l'adulte qu'il deviendra.
Ainsi les nounous noires des américains de l’Amérique profonde, ont souvent remplacé les mères absentes ou démissionnaires de leur rôle de mère au point que certains enfants trouvent auprès d'elles l'amour et l'affection que leur mères n'ont pas su leur donner.
Une fois adultes, ces enfants connaissant mieux que quiconque le sort fait aux nounous noires, se prennent d'affection pour elles et tentent d'améliorer leur sort ...
C'est le cas de l'auteure du livre et du film " La couleur des sentiments" qui raconte bien son engagement dans la cause des noires en souvenir de sa nounou.
Les nounous étant souvent d'origine étrangère parceque moins chères et peut-être plus patientes avec les enfants, laisseront sûrement trace de leur passage dans la vie de ces gosses. Ne serait-ce que l'ouverture vers les étrangers et plus de tolérance.
Mais le plus frappant depuis quelques temps, est de voir des nounous foulardées s'occuper des gosses des parisiens !
Les parents semblent inconscients du risque qu'ils font courir à leurs gosses puisque les nounous islamistes ont tendance à faire du prosélytisme au wahhabisme, sans le savoir souvent, juste en répétant ce à quoi elles mêmes ont été endoctrinées : halal, haram, que manger ou ne pas manger, comment s'habiller ...
Ces gosses, rien que de côtoyer des foulardées, cela les acclimate déjà à les accepter comme elles sont et trouveront plus tard normal leur islamisme qui fera d'eux un jour une proie pour islamistes, voir une bombe à retardement car certains seront récupérés pour le "jihad" !
Et voilà comment l'islamisation rampante de la société française se fait de jour en jour surfant sur l’inconscience ou pire, l'ignorance des français de ce qu'est le wahhabisme qui fonde tous les islamismes.