Quand on parle de faire la guerre il faut désigner l'ennemi et ne pas recourir à un générique vague comme : salafisme ... pour noyer le poisson ! Ou pire, de nous faire croire à l’existence d'un islamisme modéré, celui des Frères musulmans, alors tous les islamismes ont pour doctrine de base le wahhabisme.
L'ennemi en l’occurrence ce sont ceux qui exportent la doctrine wahhabite avec laquelle sont embrigadés les terroristes, et qui les financent. C'est à dire les Ibn Saoud et leur frère ennemi, l'émir du Qatar !!
Autrement cela ne sert à rien de faire uniquement la guerre aux abrutis miliciens en bout de chaîne, si on ne tarit pas la source !
Ou alors il faut se taire et continuer à trafiquer avec les pétromonarques au nom de la realpolik et tant pis pour les victimes du terrorisme !
Il ne faut pas nous raconter d'histoire et duper les Français.
Il ne faut pas nous raconter d'histoire et duper les Français.
R.B
Par Cécile Chambraud
C’est devenu presque un automatisme : après
chaque attentat, le gouvernement pointe du doigt la frange salafiste de l'islam. « Oui, nous avons un
ennemi, et il faut le nommer : c’est l’islamisme radical. Et un des
éléments de l’islamisme radical, c’est le salafisme », a lancé Manuel Valls lors
de la séance de questions à l’Assemblée nationale, mercredi 18 novembre.
Le salafisme est « souvent l’antichambre de la radicalisation, et
la radicalisation, elle peut conduire au
terrorisme », affirmait le premier ministre en juin, après la
décapitation d’Hervé Cornara par Yassin Salhi à Saint-Quentin-Fallavier, en
Isère.
L’expansion en France du
courant salafiste, qui plonge ses racines en Arabie Saoudite,
se fait sentir depuis
la fin des années 1990. Adeptes d’une lecture littéraliste du Coran et d’une
pratique rigoriste qui s’inspire des premières générations de l’islam, ces
croyants se tenaient à l’origine à l’écart de la cité, y compris à l’écart de
l’islam des mosquées lié aux traditions du Maghreb.
« Une fois que la mosquée existe, ils
arrivent »
Depuis quelques années, en revanche, leur pression se
fait sentir dans les lieux de
culte traditionnels.
Azzedine Gaci, le recteur de la mosquée de Villeurbanne, date leur intérêt nouveau « du printemps arabe ».
« Avant, les responsabilités, ça ne les intéressait pas, relève-t-il. Maintenant, si ».
Azzedine Gaci, le recteur de la mosquée de Villeurbanne, date leur intérêt nouveau « du printemps arabe ».
« Avant, les responsabilités, ça ne les intéressait pas, relève-t-il. Maintenant, si ».
« Jamais ils ne participent à la construction d’une
mosquée, mais une fois qu’elle existe, ils arrivent. »
Ils commencent généralement par prendre pour
cible l’imam. « Ils critiquent son discours, ses vêtements,
ses idées, sa façon de diriger la
prière… Ils essaient de le déstabiliser », décrit le responsable
rhônalpin. Leur offensive prospère si « la mosquée n’est pas bien
gérée, si elle n’a pas beaucoup d’activité, si ses dirigeants sont peu
identifiés ou n’assument pas leurs responsabilités ». Elle prend bien
souvent les responsables en place au dépourvu. La plupart du temps, les membres
de l’association culturelle, qui dirige le lieu de prière, évitent d’ébruiter
leurs difficultés. Parfois ils tentent de s’accommoder avec ces groupes
d’hommes souvent plus jeunes et plus présents, en leur concédant l’accès aux
locaux pour des activités de prédication ou autres.
« Certains ont peur d’une fermeture du lieux de
culte en cas de querelle publique, d’autres, par crainte de la fitna
[division], s’efforcent d’atténuer les conflits en espérant que cela
aille mieux », observe Haoues Seniguer, chercheur au Groupe de recherches
et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient. Ils ont en tout cas peu de
recours possibles pour les aider. « Les
instances musulmanes ne sont pas capables de gérer ces
problèmes. Et certains politiques, certaines municipalités ne sont pas clairs
dans leur façon de réagir.
Beaucoup d’associations ont pignon sur rue sans avoir d’autorisation.
Ce n’est pas normal », accuse Azzedine Gaci.
Une centaine de lieux de prière
Aujourd’hui, les lieux de prière sous influence
salafiste seraient une centaine sur un total de 2 300 en France, selon
Bernard Godard, qui a longtemps suivi les affaires liées à l’islam au bureau
des cultes du ministère de l’intérieur.
Face à cette présence de plus en plus affichée dans
les structures existantes, le gouvernement a annoncé son intention de fermer les
lieux de culte ou de dissoudre les
associations qui « s’en prennent aux valeurs de la
République ». Ce faisant, il semble jeter une
même suspicion sur l’ensemble du courant salafiste, accusé de faire le
lit du radicalisme. Or, soulignent les spécialistes, la majorité
d’entre eux sont « quiétistes », animés par des préoccupations
religieuses et hostiles à toute implication dans la vie sociale et politique. « Ils sont très
critiques envers les jihadistes car ils les accusent de mélanger religion
et politique »,
explique Samir Amghar, chercheur à l’Université libre de Bruxelles.
Cependant, les différentes familles du salafisme ont
en partage des références idéologiques, un imaginaire religieux. Cela ne
favorise-t-il pas la radicalisation et le passage du salafisme quiétiste au jihadisme ? « Dans
les années 1990, il pouvait y avoir une forme de continuum. Mais lorsqu’au
début des années 2000, l’Arabie saoudite s’est clairement opposé au jihadisme,
cette relation mécanique n’a plus existé, affirme Samir Amghar. Les
observations de terrain montrent qu’il n’y a pas de relation de causalité. Cela
n’empêche pas qu’un quiétiste puisse basculer dans
la violence par déception envers le manque d’action politique. »
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