dimanche 25 février 2018

La corruption, ce mal endémique tunisien

Le chef du gouvernement Youssef Chahed, veut lutter contre la corruption et ses pratiques mafieuses qui ont coûté son poste à ZABA ! Une décision courageuse qui lui a valu sa popularité chez les tunisiens qui veulent en finir avec ce mal qui gangrène le pays et qui s'est "démocratisé" depuis le 14 janvier 2011 ! Mais qu'en est-il des pratiques douteuses de l'Etat dans certains secteurs publics ? 
Le fait est que certains secteurs vitaux sont gangrenés par la corruption. Ceux qui transitent par les ports de Tunisie le savent; et certains l'ont apprise à leur dépens quand les douaniers usent et abusent pour soutirer l'argent et les devises aux passagers, leur refusant même les franchises annuelles auxquelles ils ont droit, sous des prétextes fallacieux que les articles en transit n'y sont pas inclus ! Sans parler du bakchich comme passe-droit ! Même les taxations "officielles", souvent abusives, se paient en espèce s'il vous plaît, les services refusant les cartes bancaires et souvent même les chèques ! 
Pourtant Mehdi Jomaa l'ancien premier ministre, lui aussi a voulu remettre de l'ordre dans le service des douanes mais il n'a rien fait, hormis une visite surprise aux douaniers du port de La Goulette ... pour la TV !
R.B
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J’étais étonné, quand j’ai appris que la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) paye toujours en espèces ses dizaines de milliers d’employés, dans ses propres guichets et non pas par virement bancaire ! Des pratiques du début du siècle dernier, non adaptées à notre époque et qui sont totalement illégales.
Pourtant il s’agit là d’une boite publique et de surcroît, la plus importante du pays.

La seule explication serait que la compagnie des phosphates a des choses à cacher et des irrégularités à étouffer. La compagnie serait-elle une blanchisseuse pour argent sale et un haut lieu de trafics illégaux ?

Il faut rappeler qu’il s’agit là d’une société 100% étatique, qui appartient donc exclusivement à l’Etat. Ce même Etat qui nous bassine avec ses théories de mise à niveau, de combat contre la corruption, de technologies numériques et patati et patata …

L’autre fait qui m’a choqué, est la présence d’un nombre élevé d’emplois fictifs dans la compagnie ! Certains l’estiment à 11 000 fantômes, qui touchent des salaires faramineux pour un travail fictif ! Certains sont des employés dans d’autres secteurs; parfois même dans la fonction publique… mais ailleurs; d'autres sont carrément à l’étranger : au Canada ou en Europe.

Sans parler du gaspillage par la compagnie de l'argent public quand elle choisit le transport du phosphate par camions, cinq à six fois plus cher que le transport ferroviaire !
Et que dire des trafics dans les recrutements et du partage du gâteau entre personnes influentes, mafia et syndicalistes véreux et complices.

Et tout çà, au vu et au su de tout le monde !

Une corruption qui gangrène l’entreprise et la ronge de l’intérieur, puis on s’étonne de sa faillite et de l’arrêt de production ! Comment s'étonner dés lors du blacklistage du pays par l'UE ?

Or, lors du conseil des ministres d’hier, réuni spécialement pour débloquer la situation dans le bassin minier, en présence des députés de la région et des bandits représentant l'UGTT : Ils n’ont rien vu de tout ça !!

La seule décision qui fut prise, outre les promesses bidons habituelles, est de recruter encore 7 000 autres employés :
- 2 000 seront recrutés directement par la compagnie, ce qui portera son effectif à environ 30 000 personnes;
- et les 5 000 autres, seraient une mixture entre la compagnie et d’autres secteurs, dont les charges seraient supportées évidemment par la CPG.

En somme ils asphyxient un peu plus l’entreprise et finiront par la tuer, pourvu qu'ils calment les esprits durant la campagne électorale municipale !

Pas étonnant que les troubles reprendront dans quelque temps encore plus aggravés … ce qui convient parfaitement à certains qui en ont fait une stratégie de pillage du bien public et de destruction des entreprises d'Etat pour mieux les brader, quand ils auront fini par les tuer !

Je rappelle ce que disait une responsable honnête de l’entreprise CPG : « Les revenus générés par la CPG auraient pu nous épargner tous les emprunts contractés auprès du FMI et autres pays étrangers » !

Malheureusement la lutte contre cette corruption n'est pas au programme du gouvernement de YC ! La mafia, qui tient tout et contrôle tout avec la complicité de syndicalistes-bandits, semble tétaniser les responsables politiques pour y mettre de l'ordre !!


4 commentaires:

  1. Comment R.Ghannouchi et M.Ben Jaafar ont racketté les hommes d'affaires tunisiens ?

    https://www.tunisie-secret.com/Exclusif-Comment-R-Ghannouchi-et-M-Ben-Jaafar-ont-rackette-les-hommes-d-affaires-tunisiens_a1497.html

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  2. MUNICIPALES : Les jeux sont faits ?

    Hedi Mohamed :

    À voir le nombre de listes, présentées jusque-là, par l’un et l’autre des deux partis qui dominent la scéne politique, on comprend mieux pourquoi ils travaillent de pair et qu’ils soint en parfaite harmonie.

    Les deux vieux ont choisi la voie de la « sagesse », celle de la collaboration et du « tawafuq » (consensus).
    Visiblement, ils maîtrisent l’opération de A à Z; et dans ses moindres détails.

    On peut donc dire d’avance, et avec un peu de fraudes, qu’ils vont rafler tout et qu’ils vont écraser tous les concurrents, exceptés ceux qu’ils garderaient pour un semblant de démocratie.

    Ceux qui veulent rêver, peuvent le faire !
    Moi je ne me fais plus d’illusions sur les résultats.

    Je comprends pourquoi on a laissé traîner le Code des municipalités et des localités civiles. Maintenant, ils peuvent y mettre tout ce qu’ils voudront et ils le voteront aisément.

    Perdre les municipales, est une évidence en ce qui concerne les autres partis.
    Continuer à jouer le jeu, dans pareilles circonstances, relève de la naïveté et de la stupidité politique.

    Pire encore, les choses sont plus dramatiques qu’on ne le pense, parce que les résultats désastreux des municipales augureront de ceux des prochaines législatives. Là aussi, on comprend pourquoi avoir ajourné les municipales par deux fois : On voulait les rapprocher le plus possible des législatives pour faire d'une pierre, deux coups !

    De même, on comprend mieux pourquoi la mise en place du Tribunal Constitutionnel qui traîne depuis des années, tout à coup "ils" nous annoncent, qu’il verra le jour en mars prochain après élection de ses membres !

    Ainsi la boucle est donc bouclée, le piège est fermé et toutes les portes sont verrouillées.

    Voilà où on en est réellement et voilà où nos bougres, nous ont conduits.

    Que faire ?

    Casser toutes leurs stratégies en refusant ces élections.
    Les raisons et les prétextes ne manquent pas :
    Ce serait plus efficace, si nos bougres retirent leurs listes d'une compétition suicidaire. Pour l’instant, tels des autruches, ils ont la tête enfoncée dans le sable : Ils ne voient rien et n’entendent rien !

    Vendredi prochain, quand le dépôt des candidatures sera définitivement clos, ils seront bien obligés de sortir leurs têtes du sable et de voir leurs aveuglement où il les a conduits !

    NB : Je dois rappeler que dans ces élections :
    - Il n’y aura pas le truc des « meilleurs restes », comme dans les élections précédentes.
    - Une liste gagne en totalité ou perd en totalité.
    - Il n’y aura pas de mosaïque, comme certains le disent ou le pensent.

    PS : Diaboliques les deux vieux : ils ont fait des deux élections (municipales et législatives) une arme redoutablement efficace pour éliminer tous les autres pour régner sans partage !
    On s'acheminera alors vers une nouvelle dictature.

    http://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.fr/2017/12/le-danger-du-consensus.html

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  3. LA TUNISIE VA DE PLUS EN PLUS MAL !

    La faute à qui ?

    Hedi Mohamed :

    Hier soir, j’ai écouté l’économiste Ezzeddine Saidene, parler de la crise économique, de l’inflation, de l’endettement intérieur et extérieur du pays et de beaucoup d’autres choses, toutes aussi pénibles les unes que les autres.

    Il est clair que le pays a touché le fond.

    Sept années de mauvaise gestion, de mauvaise gouvernance, de galère, de désordre et de mauvaises politiques, ont fini par terrasser le pays.
    Il faut se rendre à l'évidence : C’est la ruine totale !

    Le pire, c’est qu’il n’y a presque plus d'issue, ni d’espoir de remonter la pente. Tout ce qu’on peut attendre, c’est plus de pauvreté, plus d’inflation, plus de difficulté et plus de chaos.

    Je ne reprends pas les chiffres cités par le spécialiste. Ils sont assi catastrophiques les uns que les autres : Tous les indicateurs sont au plus bas.

    Même le FMI s’affole, devant la chute vertigineuse du pays.
    Lui qui est toujours accusé de tous les maux, semble se faire des soucis pour notre économie. Notre cas est exceptionnel !

    Je ne comprends pas cette cécité qui frappe tout le monde, éclairé ou pas.
    Je ne comprends pas ces mensonges qui ne finissent pas.
    C’est toujours la fuite en avant, l’hypocrisie, le maquillage, le mensonge et la duperie.
    On vous parlera de tout, sauf du véritable problème.
    On vous inventera n’importe quoi, pour que vous ne voyez pas les vraies causes.
    Dès qu’on soulève ces questions, les responsables politiques accusent la masse salariale ! C’est vrai et c’est faux.

    La masse salariale a augmenté exponentiellement, mais ça n’a rien à voir avec les augmentations des salaires.
    Elle était de 6/7 milliards de dinars en 2010. Elle a atteint les 17 milliards de dinars aujourd’hui, soit la moitié du budget de l’Etat !

    Il suffit de comparer son propre salaire ou sa propre pension de retraite avec ceux de 2010, pour voir que l’augmentation réelle ne dépasse pas les 5%.
    Or durant cette période les prix ont augmenté de 200 voir 300% si ce n’est plus !
    Il est donc archi-faux d’accuser les augmentations salariales.

    La vraie cause, est le recrutement massif dans la fonction publique, pratiqué en dépit du bon sens et surtout au mépris des règles de recrutement, la plupart du temps par la sinistre Troïka.

    215 000 recrutements sous la Troïka que dominait Ennahdha, rien qu’en 2013 et 2014 !
    On était à environ 450 000 employés dans la fonction publique, on voisine aujourd’hui les 650 000 !!
    Et de cela, personne ne parle.

    Il est impératif de revoir ces recrutements qui coûtent cher à l'Etat !

    Par ailleurs, personne ne parle aussi des indemnisations que se sont accordées les opposants de ZABA, pour cause de militantisme, nous disent-ils.
    On se rappelle que les réserves de l'Etat ont servi à les payer de même que les emprunts d'Etat demandés par la Troïka ont servi à dédommager de leur militantisme les membres des partis au pouvoir d'alors !

    Là aussi il faut mettre un terme à cette fantaisie qui coûte chère aux contribuables !

    Forcément, si on ne regarde pas les vraies causes et si on ne les traite pas, les problèmes resteront entiers.
    Le jour où on s’y attellera sérieusement, l’espoir de remettre le pays sur pieds, renaîtra.

    Tous les gouvernements qui se sont succèdés depuis 2011, sont coupables et/ou complices, de cette crise mortelle qui asphyxie le pays.

    C’est aussi le fruit du consensus diabolique, paralysant toutes les bonnes volontés !

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  4. Terroristes, mais retraités

    http://www.jeuneafrique.com/mag/313613/societe/tunisie-terroristes-retraites/

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