La gauche française en perte de vitesse, a cru bon de courtiser les islamistes. Les Frères musulmans lui doivent une fière chandelle de leur avoir permis de se déployer aussi bien dans les pays du "printemps arabe" qu'en Europe et plus particulièrement en France ! En effet, c'est la gauche française, et particulièrement les socialistes qui étaient aux commandes, qui a permis aux Frères musulmans de d'y diffuser leur doctrine que fonde le wahhabisme. Elle les a imposés à leurs peuples; convaincus par leur islamisme "modéré" !
R.B
Brigitte
Stora
Frère Tariq Ramadan, l’autre procès
Cette mise en examen de conscience concerne la complicité, voire la collaboration avec une formidable machine de guerre menée par lui au nom des Frères musulmans.
Cette époque est
étrange. Il semble que l'intransigeance envers certains-nes soit à la démesure de l'indulgence
qui fut accordée à d'autres.
Comment s'offusquer de
la propagation dans notre jeunesse d'une parole conspirationniste islamiste
alors même que pendant près de 20 ans, des médias, des
"intellectuels" l'ont encensée ?
Avant de s'en prendre en
masse, voire en meute, à des jeunes; chanteuse, mannequin, humoriste, qui ont
relayé ses paroles et sa pensée, il est peut-être temps d'interroger ceux qui
ont contribué à la fulgurante ascension de frère Tariq Ramadan.
Tariq Ramadan sera jugé
mais hélas, il ne le sera pas pour cela...
L'incroyable impunité
dont les prédateurs sexuels ont pu jouir si longtemps appartient peut-être déjà
au passé. Passant à côté d'un mouvement historique et politique, certains, en
inversant les rôles n'ont cru y voir qu'un mouvement de "délation
généralisée".
Tariq Ramadan s'est
retrouvé parmi les "victimes" de cette libération de la parole...
Quand on lit le récit
glaçant des présumées proies de frère Tariq, on se dit qu'il nous faudra
peut-être définitivement demander pardon aux porcs car, on ne reproche à aucun
d'entre eux, je crois, une telle bassesse, d'une telle cruauté.
L'autre procès
Ceux qui ont permis la
gloire de ce prédicateur islamiste ignoraient peut-être sa haine pathologique
et personnelle des femmes bien que celle-ci soit au centre de l'idéologie islamiste ... Il aura pourtant fallu beaucoup de cette "indulgence hexagonale"
pour la considérer comme "libertinage", un "libertinage"
toutefois qui ne l'empêchait pas de réfléchir sérieusement au bien fondé de la
"lapidation des femmes adultères"...
Ramadan est désormais
mis en examen pour ces faits et la justice tranchera mais il y a pourtant un
autre procès qu'on voudrait voir s'ouvrir même si celui-ci n'a pas sa place
dans un tribunal.
Ce procès ou plutôt
cette mise en examen de conscience concerne la complicité, voire la
collaboration avec une formidable machine de guerre menée par lui au nom des
Frères musulmans.
Il interroge l'abandon
pour ne pas dire l'immolation d'une partie de notre jeunesse livrée pieds et
poings liés à ces marchands de haine que sont les islamistes et dont Ramadan
aura été la figure la plus subtile, la plus aboutie, la plus dangereuse.
Car aucun intellectuel
digne de ce nom ne pouvait décemment méconnaître l'idéologie, la genèse,
l'histoire des Frères musulmans, cette organisation politico-religieuse
fasciste qui fut fondée en 1928 par Hassan El Banna et dont le petit fils Tariq
Ramadan a toujours fièrement revendiqué la filiation politique.
Leur alliance avec le
fascisme et le nazisme, la diffusion par leur soins dans le monde arabe de
"mein Kampf" et des "Protocole des sages de Sion". Leur
haine des Juifs, des femmes, des démocrates est inscrite au cœur de leur
programme.
Pendant près de vingt
ans, des philosophes, des responsables associatifs et politiques, des
chevaliers de la presse libre, des grands médias ont adoubé Tariq Ramadan.
Celui qui fut étranger à toutes les luttes antiracistes de notre pays fut
soudainement propulsé, encensé sur tous les plateaux télés et medias où la
haine fait vendre. Avec l'argent du Qatar et la bénédiction ou le silence
d'élus de tous horizons politiques qui ont cru pouvoir troquer la paix sociale
contre un peu de religion, Ramadan et ses acolytes ont labouré nos banlieues,
parlé à des jeunes à qui plus personne ne s'adressait.
Une alliance avec l'extrême
droite islamiste
Ramadan fut même
introduit dans les forums sociaux organisés par la gauche radicale et les
altermondialistes où, pour la première fois, une idéologie d'extrême droite
étrangère et hostile à tous les combats d'émancipation s'y voyait offrir une
indécente tribune.
De l'université aux
maisons de quartier en passant par des mosquées et les plateaux télé, partout
cette parole mortifère a trouvé des relais, des complicités jusqu'aux plus
hautes autorités morales et intellectuelles de notre pays.
Ceux-là pourtant ne
souffraient d'aucune relégation sociale ou raciste, ils n'étaient pas comme la
plupart des jeunes Maghrébins, pris dans un vertige identitaire, avides d'une
parole déculpabilisante... Face aux crimes islamistes, Ramadan et ses complices
leur offrirent ce cadeau empoisonné "ce n'est pas nous, c'est eux !".
La mésalliance qui,
depuis près de vingt ans s'est nouée entre une partie de la "gauche
radicale" et l'islamisme relève d'une trahison qui n'aura guère eu
d'équivalent dans l'histoire.
Cette mésalliance eut un
prix ; l'abandon des Juifs, des droits des femmes, des homosexuels, des
démocrates du monde arabe. (On se souvient de l'indécente charge
d'universitaires français contre Kamel Daoud). Il y eut aussi le sacrifice de
l'intelligence et de la réflexion : plutôt qu'une critique du capitalisme, on
opta pour une vision simpliste (tout est la faute de l'Amérique et d'Israël) si
proche des thèses complotistes et antisémites.
Les résistants-es qui dénoncèrent l'imposture des
islamistes furent la cible de calomnies puis de menaces. Charlie Hebdo en est
mort.
Orphelins de Charlie
Charlie hebdo fut
presque le seul à dénoncer avec la même rigueur l'islamisme, le racisme et
l'antisémitisme. C'est cette intransigeance, si peu audible hélas aujourd'hui,
qui a été dynamitée.
Malgré la propagande
nauséabonde que les islamistes et leurs idiots utiles n'ont cessé de relayer,
Charlie, ce journal de gauche libertaire était de tous les combats
antiracistes; pour le droit de vote des étrangers, pour l'accueil de réfugiés,
dans les luttes pour les sans-papiers, contre les tests ADN, contre la double
peine, les contrôles au faciès, etc.
Il faut peut-être le
rappeler à ceux qui osent entonner les sirènes de l'identité nationale pour
s'en réclamer et surtout le crier à ces décérébrés, étudiants rebelles au petit
pied qui refusent que l'on lise un texte de Charb... Stéphane Charbonnier, ce
héros qui affronta jusqu'au bout les fascistes islamistes, ceux qui menacent de
vous tuer. Le courage se mesure toujours à l'aune de ce que l'on risque, tout
le reste n'est que posture et gesticulation. Hélas.
Bien sûr, ce n'est pas
Tariq Ramadan qui a décimé la rédaction de Charlie, celui-ci s'est contenté de
commenter ainsi leur assassinat "cet humour-là était un humour de
lâche". Sur Al Jazeera, il n'a fait que poursuivre sa petite musique
conspirationniste : "Il y a beaucoup de questions qu'il faut encore poser.
Par exemple, ce qui est arrivé le 11 Septembre ; ce qui est arrivé à Madrid ;
ce qui est arrivé à Londres ; ce qui arrive maintenant en France ... Quel est le
rôle des services secrets dans toute cette affaire ?".
Le droit de cité du
conspirationnisme
Il ne fut pas le seul.
Nombreux furent ceux qui refusèrent de respecter la minute de silence, ils
n'étaient pas "Charlie" et, dans la même foulée, ne furent pas non
plus "Juifs de l'hyperchacher"...
Bénéficiant de tribunes
dans des grands journaux et autres medias, des philosophes, des intellectuels,
de sociologues, des journalistes se mirent à recouvrir de leur propre chahut
celui de jeunes qu'ils avaient contribué à déboussoler. L'Etat français était
complice, l'islamophobie généralisée avait conduit à ces extrémités...
Pourtant, contrairement
aux jeunes générations à qui l'on avait fait croire que "critiquer une
religion c'était du racisme", eux savaient très bien qui étaient Wolinski,
Maris, Cabu et Charb. C'est en toute conscience et à l'abri de leurs privilèges
qu'ils abandonnèrent Charlie, les Juifs et tous les autres... *
Ces discours ont eu
droit de cité, ils furent au plus haut niveau relayés.
Comment dès lors
s'étonner qu'une partie de notre jeunesse en ait été contaminée?
La haine des Juifs au cœur du
discours islamiste
Depuis près de 20 ans,
l'explosion de la parole antisémite, des agressions puis des crimes ont fait
l'objet d'une occultation. Elle le fut, sans surprise, par ceux-là même qui
promouvaient Ramadan et son discours. Ce furent encore les mêmes qui crièrent à
la liberté d'expression pour Dieudonné, relayant les insinuations antisémites
du "deux poids, deux mesures".
Lors des crimes
antisémites (Ilan Halimi, enfants de Toulouse, clients de l'hypercacher) )
l'effroi national ne se transforma guère en mobilisation citoyenne. Partout où
ils se trouvaient, les amis de Tariq Ramadan s'employèrent à scier les
courroies de transmission de la solidarité à l'égard des Juifs. Si cette
solidarité s'était manifestée, alors des milliers de familles juives n'auraient
peut-être pas quitté le pays.
Désarroi à gauche
Abandon et trahison
furent hélas le lot de nombreux militants politiques et associatifs. Pris en
otage entre un souci louable de ne point stigmatiser encore les plus fragiles,
(populations d'origine ouvrière et immigrée) et l'envie légitime d'en découdre
avec la "vermine fasciste" et islamiste, ils se virent sommés de
taire leur indignation. Certains, trop peu nombreux, ont osé protester ; dans
les syndicats, les partis politiques, les associations, même au Mrap, (si
joliment rebaptisé par Charb, le "Mouvement pour le Respect Au
Prophète"). D'autres, désemparés, sont partis sur la pointe des pieds, le
plus souvent.
La détresse des Juifs de
notre pays, le désarroi de militants humanistes eut aussi pour corollaire la
solitude voire l'abandon des Français issus de l'immigration africaine et
maghrébine. Rebaptisés "musulmans", la plupart d'entre eux virent leur
parole et leur identité confisquée, pris en étau entre le racisme de l'extrême
droite et la terreur de voir leurs propres enfants basculer dans ce nihilisme
meurtrier, le seul que dans leur immense compassion, leur amis autoproclamés
leur offraient en guise d'avenir.
Le mot même
"musulman" fut une prise de guerre sémantique et idéologique de
l'islamisme, comme s'il y avait une "connivence culturelle" entre une
Albanaise, un Ouïgour et un Malien....
Le discours islamiste
porté par Ramadan et ses amis se fit ainsi le supplétif du retour de
l'imaginaire colonial, ("musulmans" était le mot employé par
l'administration coloniale). Imaginaire que dans le même mouvement, ils se
firent un plaisir de dénoncer ...
C'est ainsi que depuis
près de 20 ans, des Français d'origines diverses se sont vu offrir une forme de
débaptisation, une mise "hors la
France " grâce à cette identité largement fantasmée.
Alors même que nous
avions tous et toutes besoin d'horizon, d'espoirs, d'utopies positives, une
gauche égarée dans ses extrêmes se mit à renier les combats d'émancipation qui
avaient fait son identité. Le coût pour les femmes et les filles allait aussi
être colossal, jusqu'à certaines "féministes" d'un nouveau
"genre" qui loin des combats de leurs aînées se mirent à
"oser" le relativisme culturel ; la parité pour les unes, le voile
pour les autres. Leur abandon assumé de leurs sœurs des cités, livrées aux lois
des caïds puis à celle des islamistes est venue offrir une définition
paradoxale de ce que peut être aujourd'hui le "féminisme blanc"...
La lâcheté et l'abandon
auront été le formidable cadeau offert à l'extrême droite, renforcée par
l'incroyable aubaine d'un discours identitaire désormais adoubé et partagé.
Charb, Tignous, Bernard
Maris le répétaient : sur l'échiquier politique, l'islamisme se situe au bas
mot à l'extrême droite. Or c'est à cette alliance contre nature que les amis de
Ramadan ont œuvré pendant des années. De manière fort inédite dans l'histoire,
une gauche dite "radicale" s'est acoquinée avec ceux qui prônaient l'esclavage
des femmes, le refus, jusqu'au meurtre, de l'éducation des filles, l'assassinat
des homosexuels, la haine des Juifs, le complotisme antisémite et le nettoyage
ethnique.
Et pour avoir amarré
cette terrible mésalliance à la volonté de justice sociale, à la défense
intransigeante d'une presse libre et indépendante, à la révolte toujours
nécessaire face aux malheurs du monde et celui si terrible qui touche
aujourd'hui les réfugiés, pour avoir si durablement confondu les valeurs et
sali encore une fois un idéal de fraternité déjà bien entamé par les trahisons
du siècle, ceux-là devraient peut-être rendre des comptes.
Il est peut-être temps
de répondre de frère Tariq.
ENFIN QUELQUES INTELLECTUELS FRANÇAIS SE RÉVEILLENT POUR SONNER L'ALARME CONTRE L'ISLAMISME !
RépondreSupprimerOù étaient-ils quand ceux du "printemps arabe" dénonçaient les Frères musulmans; qu'eux, les médias et les responsables politiques soutenaient par leurs discours "positivistes" ou pire par leur silence !!
Pourtant les progressistes tunisiens se sont démenés pour dénoncer et lutter contre les Frères musulmans mais n'avaient trouvé personne pour les soutenir en France ... bien au contraire ceux qui s'exprimaient, les rassuraient sur la compatibilité de l'islamisme modéré avec la démocratie !!!
Quand les tunisiens manifestaient plus d'un mois quotidiennement pour dégager Ghannouchi et ses hommes, ni les médias ni les intellectuels français n'ont daigné en parler !!!!
Pourtant les progressistes tunisiens les mettaient en garde contre le terrorisme dont la Tunisie est devenue exportatrice; puisqu'il est aux portes de l'Europe et de la France.
Fallait-il tous les attentats terroristes en France où des tunisiens sont incriminés, pour que ces intellectuels se réveillent ?
Ou est-ce Erdogan et son totalitarisme qui leur fait prendre conscience que les Frères musulmans sont fascistes ??
En tous cas, vaut mieux tard que je jamais ... bien que le mal soit fait aussi bien en Tunisie, qu'en France !
http://www.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/47611-islamisme-kouchner-finkielkraut-personnalites-francaises.html