Un président à l'élection mystérieuse : il semble que c'est le choix de la jeunesse d’avoir porté à la présidence un Robocop comme ils disent, qui ne s’exprime qu'en arabe littéraire pédant qu'une majorité ne maîtrise pas et ne comprend pas non plus. Il se serait adressé à eux en latin, c'est du pareil au même. Un président impuissant par le statut que les constitutionnalistes islamistes ont voulu et qui est prisonnier de son image d'automate pédant. Qui comprend ce que dit cet homme ? Sûrement pas les tunisiens pour qui il est un "E.T." (extraterrestre) !
Les tunisiens croyaient s'être débarrassés de Moncef Marzougui, alias Tartour; ils se retrouvent avec un Tartour bis car l'un et l'autre sont le choix de Ghannouchi qui les a installés à Carthage. Si Ghannouchi voulait ridiculiser la fonction, il ne pouvait faire mieux que d'installer des marionnettes au poste de président de la République dans l'espoir que les tunisiens lui préféreraient un Calife ! Quant à Béji Caid Essebsi, Ghannouchi l'a "entouré" de ses hommes et s'est bien servi de son rejeton pour ridiculiser le bourguibiste qu'il prétendait être tout en détruisant son "puissant" parti Nidaa Tounes en y semant la zizanie; donnant aux tunisiens et au monde en spectacle pitoyable d'un père impuissant, mené par le bout du nez par un fils demeuré, marionnette des Frères musulmans.
Les tunisiens croyaient s'être débarrassés de Moncef Marzougui, alias Tartour; ils se retrouvent avec un Tartour bis car l'un et l'autre sont le choix de Ghannouchi qui les a installés à Carthage. Si Ghannouchi voulait ridiculiser la fonction, il ne pouvait faire mieux que d'installer des marionnettes au poste de président de la République dans l'espoir que les tunisiens lui préféreraient un Calife ! Quant à Béji Caid Essebsi, Ghannouchi l'a "entouré" de ses hommes et s'est bien servi de son rejeton pour ridiculiser le bourguibiste qu'il prétendait être tout en détruisant son "puissant" parti Nidaa Tounes en y semant la zizanie; donnant aux tunisiens et au monde en spectacle pitoyable d'un père impuissant, mené par le bout du nez par un fils demeuré, marionnette des Frères musulmans.
R.B
Qui comprend Kaïs Saïed ?
Depuis trois ou quatre décennies, la
communication politique est devenue une discipline à part entière avec ses
enseignants et ses chercheurs, ses experts et ses conseillers. Ses acquis et
ses principes sont désormais pris en considération et les spin doctors et
autres communicants qui entourent tout homme politique sont là pour veiller à
leur application quasi-systématique.
Le principe le plus connu et le plus
évident, car issu de l’observation et de l’expérience, concerne la
langue et son usage. Il prescrit de moduler le niveau de langue selon
l’interlocuteur et selon la situation de communication. Et de fait, afin d’être
efficace : convaincre ses interlocuteurs et les gagner à sa cause, l’homme
politique se doit de parler leur Langue et d’adopter un registre adéquat.
Et la vague populiste n’a fait qu’accentuer cette exigence puisqu’elle bannit «
la langue de bois » et préconise le « parler vrai » opposé au jargon
exclusif « des élites ».
Dans les pays où il y a diglossie,
l’exercice se complique. Outre le choix d’un niveau de langue adéquat, s’impose
l’option pour une des langues en présence. En Tunisie, les leaders politiques
et les orateurs ont longtemps privilégié le « dialectal » quitte à le
mâtiner d’une dose raisonnable d’arabe classique voire de quelques expressions
et mots français. Et ce sont les Islamistes qui ont inauguré le recours
systématique à « l’arabe classique », s’approchant ainsi du Coran et de « la
nation arabe » et tournant le dos à l’Occident et au « Parti de la France »
Au grand étonnement des observateurs et des analystes, ce principe, si évident et si familier, a été superbement ignoré par le vainqueur des dernières Présidentielles tunisiennes.
Au grand étonnement des observateurs et des analystes, ce principe, si évident et si familier, a été superbement ignoré par le vainqueur des dernières Présidentielles tunisiennes.
La
communication de Kaïs Saïed
Tout a été dit du candidat Kaïs Saïed. A
quoi sont dues sa fulgurante émergence et sa notoriété soudaine ? Comment ce
modeste universitaire sans parti, sans programme et sans moyens
s’est-il imposé en éclipsant tous ses concurrents ? Mais la question, à notre
sens la plus importante, reste : « comment opère le verbe de Kaïs Saïed ? »
Le « verbe » car Kaïs Saïed n’a recours
à aucune communication non-verbale. Il se fige toujours dans une attitude
statique, qui interdit toute gestualité, toute mimique et tout sourire, ce
qui lui a valu un surnomun surnom désobligeant qu’on répugne à mentionner ici ...
En tout cas, il se dégage de l’ensemble
une impression de sobriété, de sérieux et de conformisme, renforcée par
le sage et conventionnel costume, impression qui semble exclure tout
humour et toute familiarité comme en témoigne le baiser que lui a presque
arraché son épouse, le jour de son investiture.
Sur le plan verbal, cet homme qui semble hautain et en même temps modeste, a choisi une fois pour toutes une langue qui l’éloigne définitivement de la majorité de son public, « l’arabe classique ». Et alors une série de questions de surgir : « Comment a-t-il pu balayer son adversaire avec une majorité si écrasante ? », « Comment son discours a-t-il été reçu ? », « comment a-t-il agi ? »…
Le
retrait du sens
Comme tout Tunisien, il partage ce que
le regretté Abdelwahab Meddeb* appelle
« un universel islamique », ce vécu qui consiste pour le sujet tunisien de naître
et de grandir en pratiquant comme « langue maternelle » le dialecte tunisien et
à partir de quatre, cinq ou six ans de commencer à apprendre « l’arabe
coranique » que l’on pourrait qualifier de la langue du père même si elle reste
pour lui longtemps incompréhensible : « J’avais appris le
Coran presque sans comprendre »** dit
Meddeb et il poursuit : « …Aussi bien par la voix que par le graphe, le statut
saint de la langue s’acquiert dès que le signifiant prime sur le signifié ».**
Ce retrait du sens et cette prédominance du signifiant peuvent s’observer et se
mesurer quotidiennement lorsqu’on assiste à l’émotion éprouvée par un profane à
l’écoute du Coran psalmodié ou de la déclamation d’un poème en arabe classique.
La compréhension s’absente et prédomine alors l’émoi esthétique à l’instar de
ce qui se passe à la vue d'une calligraphie dans une mosquée. La langue, que ce
soit oralement ou visuellement, agit alors de façon qui peut** être
qualifiée d’abstraite comme une peinture qui ne renvoie pas à la réalité, qui
n’a pas de référent.
Nous osons prétendre que c’est ce qui
s’est passé et se passe encore avec Kaïs Saïed. Monsieur Saïed n’est pas
seulement un Tunisien, il est aussi universitaire et juriste et lettré, et à ce
titre, il cumule trois, voire quatre jargons qui, en cas de mobilisation,
rendent ce qu’il dit incompréhensible à une majorité de ses compatriotes.
Visiblement, il est conscient de ce
qu’il fait puisqu’il choisit les mots les plus rares et les images les plus
recherchées et il les déclame en exagérant systématiquement les voyelles
longues donnant à son élocution des airs de récitation, de … psalmodie.
Il y a fort à parier que ceux qui l’ont
compris parmi ses innombrables électeurs sont rares, mais ils lui ont fait
confiance. Espérons qu’il leur rendra la politesse en leur parlant leur langue
!
Texte revu par Rachid Barnat
Texte revu par Rachid Barnat
* Abdelwahab
Meddeb, Le Pari de civilisation, Seuil, 2009, pp. 15-20.
** Page 17
** Page 17
UNE LETTRE OUVERTE D'UNE TUNISIENNE DU LIBAN, A Kais SAIED !
RépondreSupprimerEn réponse aux déclarations mesquines d'un complexé de l'Histoire, qui critique les tunisiens qui fêtent Noel, les assimilant à des "colonisés", du "parti de la France"; lui le colonisé par les Arabes !
Doudou Moussa :
Et la tolérance Mr Kaies Saied, est-ce que vous connaissez ?
Je vis dans un pays où toutes les croyances religieuses sont respectées et les commémorations fêtées par tous les citoyens, qu'ils soient chrétiens, musulmans ou Druzes.
Je vis dans un pays que vous devez visiter pour prendre une tolérance et comprendre ce que vivre ensemble veut dire.
Je vis dans un pays où toutes les communautés se respectent et partagent toutes les fêtes qu'elles soient chrétiennes ou musulmanes, parcequ'ils ont payés le prix fort de l'intolérance.
Noël, Monsieur Saied, est la plus belle fête qui existe parcequ'elle apporte la joie pour les grands et les petits. C'est une fête qui apporte de la lumière. C'est la fête de la générosité et du partage. C'est la fête où les familles se retrouvent. Une fête, monsieur, où dans ce pays tout le monde mange à sa faim en ce jour de Noël. Une fête que même des pays musulmans de la région, fêtent en grande pompe.
Ce pays dont je vous parle, s'appelle le LIBAN, Monsieur.
C'est ce pays qui aujourd'hui donne une belle leçon de tolérance aux Arabes avec sa révolution pacifique et multiconfessionnelle.
Il semble que vous n'avez toujours pas compris que les chrétiens ne sont pas tous des occidentaux. Les chrétiens, sont aussi moyen orientaux et arabes.
Les désigner de "nasara" avec mépris et dédain, est indigne et honteux de la part d'un président.
Ces chrétiens que vous discréditez, sont plus Arabes que vous prétendez être, plus pro-palestiniens que vous prétendez être.
Au fait, Monsieur Saied, tout les palestiniens ne sont pas musulmans. Il y a aussi des palestiniens chrétiens qui fêtent Noël ! Ceux-là n'auraient-ils pas de place chez vous ? Ce sont aussi des "nasara", bons à exclure ?
Vous vous rappelez vos propos tonitruants lors de votre investiture à propos d’Israël, traitant de traîtres tous ceux qui traitent avec ce pays, condamnant toute normalisation avec lui; alors comment osez vous recevoir Erdogan, qui est un allié privilégie de ce pays que vous détestez tant, qui est venu pour nous humilier et vous rappeler qu'il est en pays conquis ?
Pour nous les Tunisiens, vous et vos semblables khirriji et compagnie, vous avez tout fait foirer et par votre faute, nous sommes devenus la risée du monde.
Et les partis majoritaire à l'assemblée, ne sont qu'un ramassis d'ignorants, d'opportunistes courant derrière les Frères musulmans. Ils vont nous mener à une guerre civile dont vous êtes leur meilleur porte voix, vous qui êtes censé unir les tunisiens !
RÉACTION AUX VŒUX DE KS ...
RépondreSupprimerBen Dhrif :
" Ghannouchi nous a dégoûtés* de la religion et Kaîs Saïed de l'Arabe ! *
* Autrement dit : ... dégoûtés et fait prendre conscience du danger du pan-islamisme & du pan-arabisme ... ces deux doctrines mortifères pour les nations dites "arabo-musulmanes", qu'on s'obstine à dissoudre dans le magma appelé "Oumma islamiya" pour les premiers et "Oumma arabiya" pour les seconds !
https://www.facebook.com/Presidence.tn/videos/2509470152514926/
Le dialecte tunisien : mélange de Turc, d’Espagnole, de Français, de Berbère, d’Italien …
RépondreSupprimerhttp://www.wepostmag.com/dialecte-tunisien-melange-de-turc-despagnole-de-francais-de-berbere-ditalien/?fbclid=IwAR0AF5Drmij_l4N5oThLU_9oMBEFk_eLiDltGXzG1EiLXa99T5DP-110JLw