C'est ce que vivent les tunisiens depuis leur fumeuse révolution ! Ils ont cru avoir dégagé un dictateur et ses 40 voleurs, ils se retrouvent avec un nouveau dictateur et ses milliers de voleurs depuis l'arrivée avoir des Frères musulmans, les persécutés d'hier, qui prennent leur revanche sur un peuple auquel ils veulent faire payer leur militantisme, alors qu'il ne leur avait rien demandé !
R.B
Pourquoi tant de rage ?
L’histoire nous l’enseigne, les grands mouvements de
libération qui ont abattu les diverses tyrannies, une fois leurs héros au
pouvoir, installent de nouvelles tyrannies, dont les violences n’ont rien à
envier aux anciennes : 1789/la Terreur, le communisme et bonheur pour
tous/le Goulag...
Toutes proportions gardées, cette logique de retournements,
on la voit aujourd’hui à l’œuvre au sein de nos démocraties où ont été très
actifs les mouvements de libération des mœurs, les soutiens aux combats
féministes, la défense des minorités sexuelles (que de combats ont été menés
contre l’homophobie !).
Or ce sont paradoxalement quelques-unes de ces
minorités brimées, réunies sous le sigle LGBT, qui aujourd’hui sèment une
manière de terreur, pas seulement idéologique — elles en viennent parfois aux
mains — dans la pensée, la littérature et les arts. Ce sont ces brigades de
police morale, appuyées par des agitateurs d’extrême gauche pullulant dans les
universités, non pour y étudier mais y mettre le foutoir, qui sont à l’origine
des récentes interventions destinées à interdire de parole Alain Finkelkraut,
Mohamed Sifaoui, Sylviane Agacinski, la romancière Emma Becker, le malheureux
François Hollande dont de jeunes « étudiantes » ont déchiré le livre
devant des caméras (honteuse reprise des autodafés nazis au cours desquels on
brûlait les livres).
Ce sont ces mêmes groupes de procureurs autoproclamés,
d’inquisiteurs (à mettre au féminin), qui ont tenté d’empêcher la projection
des films de Roman Polanski et
Woody Allen, d’obtenir le décrochage d’une exposition des tableaux de Gauguin,
de lancer une pétition demandant l’éjection de Finkelkraut de France Culture
pour avoir, avec auto-ironie, donné à voir la bêtise au front de taureau de la
militante féministe Caroline De Haas.
L’ennemi de ces rageuses minorités ? L’hétérosexuel, l’infâme complice du système « patriarcat/raciste/capitaliste », comme elles disent. « Pourquoi tant de rage, s’est demandé Philippe Lançon dans un excellent article de Charlie Hebdo, le 22 novembre 2019, quand on n’est ni flic ni juge, à vouloir être flic et juge uniquement à charge, de surcroît dans le sens du vent. »
L’ennemi de ces rageuses minorités ? L’hétérosexuel, l’infâme complice du système « patriarcat/raciste/capitaliste », comme elles disent. « Pourquoi tant de rage, s’est demandé Philippe Lançon dans un excellent article de Charlie Hebdo, le 22 novembre 2019, quand on n’est ni flic ni juge, à vouloir être flic et juge uniquement à charge, de surcroît dans le sens du vent. »
Tout cela serait sans grande importance si ces escouades vociférantes, adoptant les méthodes d’intervention qui furent celles de l’extrême droite, ne trouvaient un complaisant écho à leurs actions dans la grande presse, l’appui idéologique de certains enseignants, la pleutrerie et la soumission de présidents et présidentes d’universités, le soutien de partis politiques, la tortueuse complicité avec les censeurs de ministres du gouvernement, dont l’inoxydable Marlène Schiappa et la ministre de l’Enseignement supérieur.
La section française de l’AICA, Association des critiques d’art, pour prémunir les artistes contre la censure de leurs œuvres, a rappelé à cette occasion la déclaration de la Ligue des droits de l’homme et de l’Observatoire de la liberté de création : « Dans un État de droit, personne ne se fait justice à soi-même, et personne ne fait justice à quelqu’un d’autre en dehors de la Justice. »
Le rappel d’un tel principe, qui est un des fondements de notre République aurait « froissé la sensibilité » de certains membres de l’Association.
Question : des critiques d’art approuvant le possible
recours à des mesure d’interdiction d’œuvres d’art ont-ils leur place dans
cette Association ?
Question subsidiaire : pourquoi celle-ci apporte-t-elle
sa caution à la démolition de la langue française, déjà bien avancée, par
l’usage de ce baragouin qu’est l’écriture inclusive ?
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