Incidents graves au Bardo

Pourquoi les Frères musulmans et leurs " E.T " *, harcèlent-ils Abir Moussi ? Parcequ'elle demande un audit pour la gestion financière par les islamistes et refuse de voter la loi des finances trafiquée par eux ! Elle veut savoir où sont passés les emprunts d'Etat contractés par eux ? Et que sont devenues les aides accordées par des pays amis ... comme le milliard chinois, retrouvé sur le compte personnel de Rafik Bouchlaka, gendre de Ghannouchi, alors ministre des affaires étrangères ? Tant de questions embarrassantes pour Ghannouchi et ses Frères musulmans. Abdel Jelil Bedeoui, affirme que 20 milliards sont sortis vers l'étranger sous la troïka, et que la banque centrale avait laissé faire. 
Voilà pourquoi la guéguerre de Ghannouchi et de ses petits soldats, pour intimider et faire taire Abir Moussi. D'où le sit-in du groupe parlementaire PDL au Bardo. 
Le stratège Ghannouchi, comme à son accoutumé, en profite pour laisser pourrir la situation au sein de l’Assemblée Nationale, pour faire diversion à son échec à former un gouvernement, vu le refus de tous les partis d’y participer.

R.B

* E.T (Extraterrestres) que sont les sœurs des Frères musulmans, avec leurs têtes engoncées dans des foulards serrés.

Jean-Pierre Ryf

POURQUOI IL FAUT SOUTENIR Abir MOUSSI ?

Les incidents actuels au Bardo et l’ensemble des commentaires que je lis - quelques fois atterré - sur les réseaux sociaux, me font revenir et sur cette affaire et, plus généralement, sur Madame Abir Moussi.

Les faits sont, selon moi d’une clarté totale.

Au cours d’une séance de l’Assemblée, Madame Abir Moussi en tant que présidente d’un groupe politique, s’en est prise vivement mais de manière argumentée, au ministre des finances (dont il faut souligner au passage, qu’il fut ministre de Ben Ali; ce qui ne lui est pas reproché par les islamistes, puisqu’il a accepté de collaborer avec eux !).

Elle était dans son rôle et l’a fait argument à l’appui, comme elle le fait toujours.

C’est alors que Jamila Ksiksi, une députée nahdhaouie a cru bon de l’insulter et d’insulter tout le parti PDL, au lieu d’argumenter et de défendre le ministre. On conviendra que les insultes sont surtout la preuve d’une faiblesse mais il faut ajouter que des insultes ainsi proférées en séance publique contre un parti politique, sont totalement inacceptables dans une démocratie. 
Et le plus inquiétant, Samira Chaouachi * présidente de la séance, députée de Kalb Tounes de Nabil Karoui, a laissé faire. A aucun moment elle n'est intervenue pour mettre un terme au déluge d'insultes. Ce qui en dit long sur la main mise de Ghannouchi sur le parlement et sur les parlementaires. Et ce qui laisse craindre une nouvelle dictature en Tunisie, celle des islamistes.

Cette situation a créé des tensions et, au cours de ces tensions, un membre du PDL semble-t-il, s’est laissé aller à proférer des insultes racistes contre la député. C’est regrettable, c’est condamnable mais cela n’enlève rien, absolument rien aux insultes proférées contre Abir Moussi et son parti. Et faire de la députée Jamila Ksiksi, aujourd’hui, une victime; c’est réécrire l’histoire et tromper le monde.

Que devait faire Abir Moussi et son parti ? S’écraser ? Se taire ? Accepter les insultes ? Qui peut soutenir ce genre d’attitude, à moins que devant les islamistes, il soit toujours nécessaire d’accepter de se soumettre !

Par conséquent, Abir Moussi a raison d’exiger des excuses et de faire en sorte, par les seuls moyens pacifiques dont elle dispose, pour les obtenir.

Face à ces manifestations, je le répète pacifistes, les islamistes ont alors montré leur vrai visage. Ils ont menacé. Ils ont interdit l’accès des journalistes (décision dérisoire et sans effet). Ils ont isolé le groupe de PDL de leurs proches. Ils ont coupé le courant laissant dans le noir les sit-ineurs. Ils veulent utiliser la force pour faire cesser la manifestation et donc utiliser la force contre des élus !

Belle conception de la démocratie qui augure de ce que serait leur gestion, s’ils avaient la totalité des pouvoirs.

Voilà pour ces événements. Mais ils auront, au moins un mérite, c’est de montrer clairement aux Tunisiens deux choses très importantes :

- D’abord, qu’ils ont en Abir Moussi, une femme exceptionnelle à la fois par la clarté de son jugement, sa détermination et son très grand courage ! Qu’ils comparent donc avec l’attitude de tous les autres partis "progressistes", avec le comportement de tous les autres hommes politique. Il n’y a pas photo !

- Qu’il n’y a d’opposition réelle, que dans ce parti et grâce à cette femme.

Et enfin, que contrairement à ce qu’a osé dire un constitutionnaliste, elle n’est ni contre l’Etat ni contre la Constitution; puisque elle s’est présentée aux élections mais qu’elle a clairement démontré que cette Constitution et ce régime électoral voulu par les obscurantistes, conduisaient le pays à sa perte.

Elle est donc tout à fait dans son rôle de leader en œuvrant pour que cela change. Cela ne permet pas aux imbéciles de dire qu’elle ne veut pas d’Etat, qu’elle ne respecte pas la Constitution. Elle veut simplement changer une Constitution bâtarde qui met le pays en état de mort cérébrale !

Beaucoup de Tunisiens sont venus spontanément au Bardo pour la soutenir. Il en faudrait encore plus. Elle le mérite.

* Faut-il rappeler comment a-t-elle obtenu la vice-présidence de l'assemblée nationale ? Nabil Karoui après avoir juré qu'il ne s'alliera jamais à celui qui l'avait mis en prison, a trahi comme bien d'autres (MMM, MBJ, BCE ...) avant lui ses électeurs et a négocié avec Ghannouchi le poste de président de l'assemblée pour ce dernier contre la vice présidence pour sa protégée ! Ignoble marchandage.