Les hommes de la Tunisie se sont ses
femmes, nous dit Moncef Bouchara. De son côté, Bourguiba ne disait-il pas qu'une
tunisienne émancipée (hrayer Tounes), vaut bien dix hommes ?
Quand on voit le niveau de bassesse des prétendus hommes politiques tunisiens prétendument progressistes, toujours prompt à trahir leurs principes, si principes ils avaient, pour se compromettre avec le pire ennemi de la Tunisie moderne, on se demande si de telles affirmations ne sont pas justifiées, quand on voit que le seul homme à tenir tête aux Frères musulmans, se trouve être une femme : Abir Moussi !
Quand on voit le niveau de bassesse des prétendus hommes politiques tunisiens prétendument progressistes, toujours prompt à trahir leurs principes, si principes ils avaient, pour se compromettre avec le pire ennemi de la Tunisie moderne, on se demande si de telles affirmations ne sont pas justifiées, quand on voit que le seul homme à tenir tête aux Frères musulmans, se trouve être une femme : Abir Moussi !
R.B
DIOGÈNE NE
CONNAISSAIT PAS LES TUNISIENNES :
" RJAL EL
BLED, N'SAHA * " !
Vous avez peut-être entendu parler de
Diogène, ce philosophe grec qui vivait dans un tonneau. Ce philosophe se
promenait le jour dans le marché d'Athènes, avec une bougie allumée, en
répétant cette phrase : " Je cherche un homme ". Ce même Diogène
était connu aussi pour sa réponse à l'homme le plus puissant de son époque,
l'empereur Alexandre le Grand. Ce dernier était venu lui rendre spécialement
visite et lui demander ce qu'il pouvait faire pour l'aider. Et la réponse de
Diogène a été cinglante : " Ôtes toi de mon soleil ! ".
Diogène n'avait pas encore fait la
connaissance des Tunisiennes. L'eut-il fait, il aurait éteint aussitôt sa
bougie et il se serait exclamé d'admiration : " J'ai enfin rencontré des
hommes, ce sont les Tunisiennes ! ".
Voilà 14 ans que j'ai quitté la
Tunisie. Et trois ans que je me suis connecté à Facebook. Je l'ai fait pour
reprendre contact avec la Société Tunisienne, une société qui m'a toujours
éblouie par la richesse de sa diversité culturelle et l'ingéniosité de ses membres,
sans exception.
La résilience tunisienne dans l'Histoire
des derniers siècles s'explique beaucoup par ces 3 richesses immatérielles : la
diversité culturelle, l'ingéniosité individuelle et enfin l'intelligence
collective.
Tous les jours, et grâce encore une fois
à Fb, je découvre de nouvelles perles, de nouveaux diamants de la liberté,
cette valeur universelle. Ce sont les nouvelles générations de femmes
tunisiennes. Je pourrais vous citer des dizaines d'exemples, des noms, des
personnalités attachantes et fortes, courageuses et entreprenantes. J'essaye de
le faire au quotidien sur cette page, pour exprimer mes bonheurs et mon
admiration. Elles sont tellement nombreuses et elles se reconnaîtront, si tant
qu'elles aient besoin d'une quelconque reconnaissance. Elles continuent tous
les jours à agir, vivre et s'exprimer, à avancer. Elles continuent, en un mot à
accoucher, à donner vie et consistance à ce nouveau projet de société
tunisienne, ce Nouveau Modèle de l'Homme.
C'est ce nouveau projet de l'homme,
ce nouveau modèle de l'homme, que le Mouvement d'Ennahdha et ses dirigeants,
veulent consciemment et volontairement bloquer et effacer des mémoires, des
conduites et des aspirations à être, des femmes en Tunisie et dans le Monde
musulman. Ce nouveau modèle de l'homme dérange tous les tenants d'une société
archaïque, autoritaire et pyramidale.
Les dirigeants d'Ennahdha trouvent pour
cette tentative l'appui et le soutien des pétro-monarchies menacées par le
modèle de société que ces tunisiennes admirables aident à accoucher par leur
simple existence dans l'espace public tunisien. Ils ne savent pas ou ils
oublient que cette vague de fond n'est pas seulement le résultat exclusif et
mécanique d'un féminisme d'Etat qu'un Leader comme Bourguiba a su mettre en
place avant même la fondation de la République. Mais aussi et surtout que cette
vague a été rêvée, voulue et portée par des générations successives de pères
féministes pour leurs filles, de mères féministes pour leurs filles, de maîtres
féministes pour leurs élèves, sans oublier de penseurs réformistes qui ont payé
le prix de leur engagement pour ce projet. C'est cela la définition du
féminisme civil. C'est un féminisme qui a maturé dans la matrice même de la
société tunisienne.
A cette vague de fond désirée depuis
plus d'un siècle, par des générations solidaires de tunisiennes et tunisiens,
pères et mères, fils et filles, petites filles et petits fils, Messieurs Rached
Ghannouchi, Abfelfattah Mourou et leurs comparses veulent s'opposer par une
tentative d'antiféminisme politique, d'antiféminisme d'Etat. A ce féminisme
civil qui travaille la société tunisienne depuis plus d'un siècle, Messieurs
Mourou et Ghannouchi, ont mis en place une stratégie d'islamisation intégriste
rampante (Zahfia). Sachant qu'au féminisme civil et sociétal, on ne peut
opposer avec succès un Antiféminisme d'Etat, ils essayent de reconstruire de
toutes pièces, un antiféminisme civil.
Mais ce que Ces Messieurs n'ont pas
compris et ce dont ils n'ont pas tenu compte ce sont deux choses au moins : la
première c'est que le monde d'aujourd'hui n'est plus celui d'il y a 30 ou 40
ans, quand ils ont commencé leur apprentissage politique en montant sur les
chaires des mosquées tunisiennes, avec l'assentiment, voire la complicité de
certains membres du pouvoir de l'époque. Le monde d'aujourd'hui ne permet plus
d'isoler qui que ce soit. Et construire une culture bastion de l'intégrisme et
de l'antiféminisme est un projet condamné à se diluer dans la dynamique de la
mondialisation.
Le deuxième facteur, c'est cette
quête irrépressible de la culture et l'émergence de l'individu et sa quête
grandissante de liberté et d'invention de soi. Cette quête, nul, peut-être,
plus que le Cheikh Sidi Brahim Riahi ne l'a mieux exprimée en
1842, lors de sa fatwa pour l'abolition de l'esclavage en Tunisie : "
L'inclination de tout être vivant pour la liberté ". Ce jurisconsulte
prestigieux qui refusait au passage, lui aussi, d'embrasser la main du Bey, en
signe de soumission protocolaire.
Ennahdha et ses plus rusés ou plus
talentueux stratèges, pourront continuer à s'essayer à toutes les méthodes de
la guerre indirecte, pour satisfaire leur maladie du pouvoir et leur obsession
de l'antiféminisme. Ils perdront cette bataille, car tous les jours, se lèvent
dans la société tunisienne, des Marianne, des Kahéna, de véritables héroïnes du courage, mères,
filles et petites filles. Elles auront le soutien implicite ou explicite de
leurs pères, de leurs mères, de leurs enfants et de leurs amis. Elles sont
l'émanation et la concrétisation d'un rêve et d'une solidarité de plusieurs
générations successives. Elles continueront à truffer l'espace de visibilité
par leurs gestes exemplaires d'émancipation. L'histoire ne se remonte pas à
rebours comme une montre-réveil.
Messieurs Abdelfattah Mourou, Rached
Ghannouchi et leurs commanditaires, devraient lire Diogène et autres Brahim
Riahi, qui, s'ils avaient rencontré des tunisiennes, leur auraient écrit le
texte que je termine ici.
* Les hommes de la Tunisie, se sont ses femmes.
* Les hommes de la Tunisie, se sont ses femmes.
Abir MOUSSI DÉNONCE L'INSTRUMENTALISATION DE LA FEMME PAR LES FRÈRES MUSULMANS ET LEURS IDIOTS UTILES, FEMMES PROGRESSISTES COMPRISES ...
RépondreSupprimerPour une fois que les tunisiennes ont une femme leader d'un parti qui veut défendre leurs acquis et leurs droits, elles font la fine bouche pour ne pas lui accorder leurs voix ou pire pour la critiquer ...
Allez comprendre la logique de ces femmes !
https://www.facebook.com/1967823173521555/videos/573048140193847/
UN FÉMINISTE, ET POUR CAUSE ...
RépondreSupprimerHoucine Bzainia :
Dans ma jeunesse, et dans le monde rural et pauvre où j'ai vécu :
J'ai vu ma mère uniquement obéir et se taire,
J'ai vu mes tantes obéir et se taire,
J'ai vu mes cousines obéir et se taire.
Tous les mâles de la famille avaient droit de les tancer, de leurs faire des remontrances et au besoin de les maltraiter.
Ma mère qui avait perdu son père très tôt, s'est vue dépouillée totalement de son héritage, ses oncles paternels et son frère avaient tout accaparé d'une fortune suffisante pour faire vivre toute la famille à l'aise; au final, ils l'ont mariée à 13 ou 14 ans pour s'en débarrasser; quelques fois, ils lui jetaient quelques aumônes.
Tout cela et d'autres, avait fait de moi quelqu'un d'extrêmement sensible à l'injustice, surtout celles faites aux femmes par un code mi-religieux, mi traditionnel qui ne leurs offrait que le "droit" de subir, d'obéir et de se taire.
Impossible pour moi d'accepter l'injustice et l'inégalité.
J'en fais un combat personnel tant que je respire encore.