Le nouveau gouvernement tunisien est enfin né, après une laborieuse gestation de plus de deux mois. Il va probablement être accepté par une majorité étriquée à l’Assemblée Nationale; et cela grâce au vote du parti Qualb Tounes qui avait pourtant juré et répété qu’il ne votera pas pour un gouvernement Nahdhaoui. Mais, dans le fond, chacun savait à quoi s’en tenir et ce parti, contrairement à la parole donnée à ses électeurs, avait déjà voté pour l’élection de Gannouchi à la Présidence de l’Assemblée ! Ce ne sera qu’un mensonge de plus de ce parti, qui dégoûtera un peu plus les Tunisiens de la politique.
Mais ce petit épisode de politique politicienne lamentable, n’est pas l’essentiel. Et l’on peut affirmer que c’est toute la politique aujourd’hui menée par Ennahdha qui est basée sur le mensonge, le double langage et le masque.
Le premier Ministre cache sa proximité avec Ennahdha et voudrait faire croire contre toute évidence que son gouvernement est composé, nous dit-il, d’indépendants choisis seulement pour leur compétence !
Quelle immense mascarade dictée par Ennahdha !
D’abord dans le principe même, un gouvernement de techniciens et d’indépendants, est une vaste fumisterie destinée clairement à tromper les citoyens. Il n’y a pas et il ne peut pas y avoir de gouvernement composé d’indépendants et de purs techniciens. Cela c’est vraiment pour les gogos, les naïfs qui ne réfléchissent pas et qui ne veulent pas voir qu’il y a toujours un projet derrière un gouvernement. Ennahdha veut simplement cacher son projet et n’assume pas de mener une politique de destruction de la République mise en place par Habib Bourguiba. Elle le fait de façon cachée, hypocrite en maniant le double langage.
Ceux qui acceptent cette imposture, ce mensonge, sont ou des opportunistes ou des islamistes.
Il est clair que de nombreux ministres sont clairement nadhahouis et parmi les plus importants : justice, intérieur, éducation nationale, sport et j’en passe. Ne pas voir cela, c’est être aveugle !
Mais ce qui doit interpeller les Tunisiens, c’est cette pratique islamiste du mensonge. Ennahdha ne veut pas assumer sa politique; et c’est le signe de mauvaises arrières pensées.
Elle confirme, ce faisant, que les islamistes utilisent en permanence le double langage, qu’ils ne veulent pas assumer clairement leur existence et leur politique. Et cela seul, devrait conduire les Tunisiens à se méfier et à craindre leur nuisance.
Quant à ceux, aujourd’hui Qualb Tounes, qui soutiennent en mentant eux aussi, adoptant ces façons de faire de la politique, il est clair et certain qu’ils le paieront très vite et seront éliminés de la scène comme l’ont été tant d’autres partis qui avaient cru pouvoir soutenir les mensonges des islamistes.
Cette pratique du mensonge, est un affront fait à la démocratie et une insulte à l'intelligence des tunisiens, rend le pouvoir impuissant, sans projet véritable, gérant au jour le jour, à la petite semaine le pays et le conduisant petit à petit à la régression qui a bien commencé.
Bassel Torjeman : « Ennahdha n’a qu’un seul objectif, celui de régner »
RépondreSupprimerhttps://www.leconomistemaghrebin.com/2020/01/04/bassel-torjeman-ennahdha-na-qu-seul-objectif-celui-regner/?fbclid=IwAR0HextHXnWg8mUSn6sZHLWl_JadukO-Jk7hJ3G5RnTIlrsaGwFuR5PQUEU
MENTIR AVEC PRÉCISION
RépondreSupprimerEzzeddine Saidane :
NON, LA DETTE PUBLIQUE N’A PAS BAISSÉ EN 2019 !
Nous avons bien entendu Monsieur le Ministre des finances nous dire hier devant l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) que le ratio de la dette publique a baissé pour la première fois. Tenez vous bien cette baisse serait de 5 points en passant de 77,9% du PIB à 72,7%. Notez que Monsieur le Ministre parle bien de ratio de la dette publique. Mais il ne dit pas un mot de la dette publique elle-même. Est-ce que ceci veut dire que l’État tunisien va rembourser le ratio de la dette mais pas la dette elle même. Cette affirmation m’oblige à me poser certaines questions:
1 - Pour calculer le ratio de la dette publique avec cette précision (72,7%) il faudrait d’abord connaitre le chiffre du PIB à fin 2019. A ma connaissance l’INS (Institut National des Statistiques) lui même n’a pas encore arrêté ce chiffre. En effet il faut attendre le 15 février pour que l’INS publie ce chiffre.
2 - La loi des finances complémentaire 2019 (voir site web Ministère des Finances) présentée à l’ARP et approuvée par celle-ci en décembre 2019 nous donne à la page 16 les chiffres suivants: le ratio de la dette publique était de 77,1% du PIB en 2018 et il serait passé à 75,1% du PIB en 2019 (et non 72,7%). Qui croire? Le ministère des finances ou le Ministre des Finances. Mais attention ceci ne veut point dire pour autant que la dette publique a baissé. Loin de là. En effet la même loi des finances complémentaires 2019 (page 17) nous donne les chiffres de la dette publique. Ceux-ci se présentent comme suit:
2018 : 81,345 milliards de Dinars
2019 : 86,285 milliards de Dinars
Est-ce que vous voyez une baisse de la dette publique !!!
3 - Revenons au site web du Ministère de Finances et précisément à la rubrique « dette publique ». Nous trouvons les chiffres suivants:
Années 2016-2017 :
Dette publique (en milliards de D) 55,921 et 67,830
Dette publique (en % du PIB) 62,4 et 70,2
Années 2018-2019 :
Dette publique (en milliards de D) 81,345 et 86,245
Dette publique (en % du PIB) 77,1 et 75,1
Vous constatez bien l’ampleur avec laquelle la dette publique a augmenté depuis 2016, aussi bien en valeur absolue qu’en pourcentage du PIB.
4 - La dette publique était répartie avant 2016 entre 1/3 en dette interne en Dinars et 2/3 en dette externe en devises. Cette répartition s’est aggravée depuis pour devenir 30% en dette interne et 70% en dette externe. La dépendance vis-à-vis de l’extérieur s’est donc accentuée.
5 - L’appréciation du Dinar en 2019 a été artificielle, provisoire et coûteuse pour la Tunisie. Contre Euro cette appréciation a dépassé les 10%, rien qu’en 2019. En effet comment se fait-il que tous les ratios de la Tunisie se détériorent, mais le Dinar s’apprécie. Certains économistes, Tunisiens et étrangers, ont qualifié cette gestion du taux de change du Dinar « d’irresponsable ». Mais cette appréciation a servi pendant la campagne électorale de 2019 !!! Elle sert aussi à minorer la part en devises (les 70%) de la dette publique. C’est ce qui explique la baisse du ratio de la dette publique de 77,1% à 75,1%. Oui c’est ça l’explication, rien d'autre. Mais même minorée la dette publique ne baisse pas. Elle connait une augmentation vertigineuse qui met en danger la capacité de la Tunisie à continuer à honorer normalement sa dette, extérieure notamment.
Rappelez-vous à ce propos les trois déclarations concomitantes faites récemment par nos principaux bailleurs de fonds étrangers: l’Union Européenne, la Banque Mondiale et le FMI.
C R É D I B I L I T É !
FAKHFAKH PREMIER MINISTRE ?
RépondreSupprimerMongi Ghariani :
Fakhfakh a été à l'origine de la politique "Stop and Go" qui a ruiné la Tunisie.
Il ne mérite aucune confiance.
https://fr.mimi.hu/economie/stop_and_go.html?fbclid=IwAR3ApKOFg-tLUZmgWNtRQ3ROjrot6qDLkq45UF6Pw9EOJ96QRruAGc5Eit4