jeudi 30 janvier 2020

Macron ferait-il de l'électoralisme comme ses prédécesseurs en surfant sur le communautarisme ?

Face à l'islamisme, les ministres de la République En Marche se coucheraient-ils eux aussi devant les Frères musulmans ?
Déjà face aux sionistes, Emmanuel Macron semble les caresser dans le sens du poil; quand il assimile à l'antisémitisme toute critique du gouvernement sioniste de Netanyahu.
Et voilà qu'il semble caresser aussi dans le sens du poil les islamistes ; puisque ses ministres admettent le délit de blasphème pour ceux qui critiquent l'islam et tombent pieds joints dans le piège des Frères musulmans qui veulent instaurer le délit de blasphème !
Il est en plein dans le piège des islamistes et des sionistes.

Or il faut appeler un chat, un chat ! Quand les sionistes pratiquent la politique expansionniste en instrumentalisant la religion pour justifier le "grand Israël", en colonisant des territoires attribués aux palestiniens, il faut les dénoncer et ne pas tomber dans leur piège en assimilant l'antisionisme à l'antisémitisme ! 
De même, quand les islamistes refusent toutes critiques parcequ'ils instrumentalisent la religion pour faire de la politique, il ne faut pas tomber dans leur piège de l'islamophobie, qui leur sert de paravent !
D'ailleurs les deux jouent les amalgames et la confusion des genres pour s'abriter derrière l'antisémitisme pour les uns et derrière l'islamophobie pour les autres.
Il ne faut tomber ni dans le piège des islamistes ni dans celui des sionistes, et continuer à dénoncer l'hypocrisie des deux, quand ils se servent de la religion pour justifier leur politique !
R.B
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« Non, Madame Belloubet, injurier l’islam n’est pas une atteinte à la liberté de conscience ! »

FIGAROVOX. Paul Sugy - « L’insulte à la religion, c’est évidemment une atteinte à la liberté de conscience, c’est grave » a déclaré ce matin la Garde des Sceaux sur Europe 1 à propos de l’affaire Mila, précisant bien sûr que les menaces dont cette adolescente a fait l’objet sont inacceptables. Ces propos vous font réagir…

Richard MALKA.- Parce qu’ils sont tout simplement gravissimes ! Ils participent à la mise en danger de Mila, une jeune fille qui a vu sa scolarité et sa vie sociale brisées après le harcèlement et les menaces dont elle a fait l’objet. 

Et Nicole Belloubet a fait montre ce matin à la radio de son inculture juridique, ce qui est extrêmement inquiétant ! 

On aimerait qu’elle lise davantage les fiches que lui préparent ses conseillers, et pas la propagande de la Ligue islamique mondiale qui milite partout en Europe pour l’interdiction du blasphème. Car c’est la terminologie exacte de cette organisation prosélyte, qui a plusieurs fois déposé des demandes en ce sens auprès de l’ONU : empêcher les injures envers l’islam au nom de la liberté de conscience.

On entrave la liberté de conscience en privant quelqu’un de la liberté de croire. Pas en injuriant sa religion.


Ce que dit la ministre de la Justice est parfaitement inepte. Toute la jurisprudence française en la matière dément ses propos. En 2007, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi de l’AGRIF à la suite de la publication par Libération d’un dessin représentant le Christ nu avec un préservatif sur le sexe. Le juge n’a pas reconnu l’existence d’une injure envers un groupe de personne en raison de leur religion. Idem lors du procès des caricatures de Mohamed publiées par le journal Charlie Hebdo. Et ainsi de suite. 


Jamais un seul juge français n’a reconnu que des propos, même vulgaires, même injurieux, envers une religion ou des symboles religieux pouvaient constituer une « atteinte à la liberté de conscience ». Jamais !

Et que Nicole Belloubet l’affirme au micro d’une émission de radio est irresponsable. Il faut qu’elle présente des excuses. Ou alors, je la mets au défi de trouver une quelconque décision de justice qui corrobore ses propos !


FIGAROVOX.- La « liberté de conscience » est l’un des principes fondamentaux reconnus par les lois de la République, et elle garantit notamment la liberté de religion. Pourquoi ce terme est-il inapproprié en l’espèce ?


Richard MALKA.- Mais tout simplement parce que Mila n’a empêché personne de croire en l’islam ! La liberté de conscience, c’est de croire dans ce que l’on veut. On y fait entrave en privant quelqu’un de cette liberté. Pas en injuriant sa religion. 


C’est au contraire la liberté de conscience de Mila qui est ici en jeu, car elle a le droit de penser ce qu’elle veut de l’islam, et de le dire, même sur les réseaux sociaux. C’est ça le droit français. Et prétendre le contraire, lorsqu’on est ministre de la Justice, c’est comme un ministre de l’Économie qui ne saurait pas compter.

FIGAROVOX.- Cette erreur est-elle selon vous symptomatique d’une méconnaissance grandissante des principes de la laïcité en France ?


Richard MALKA.- Bien sûr que la laïcité est de moins en moins bien connue et comprise. Ses termes juridiques échappent à beaucoup de nos concitoyens. On peut le déplorer, mais c’est hors sujet ici : on parle ce matin de la Garde des Sceaux ! Elle n’a pas le droit, elle, de se tromper à ce sujet. C’est trop grave.


Richard Malka est avocat au barreau de Paris. Spécialiste du droit à la liberté d’expression, il défend notamment le journal Charlie Hebdo.

2 commentaires:

  1. Manouche :

    Honte à madame Belloubet !!

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  2. Affaire Mila : « l’insulte à la religion » fait débat - C à Vous - 29/01/2020

    https://www.youtube.com/watch?v=VQkqx-CtW00&fbclid=IwAR2ZOKt6N0-EH3ZzrtlgCXGRPsj6bHGd8_-NONbls3_ir_EIHYj0kVX7i_E

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