Le juridisme en politique n'est pas bon, selon Me Ryf. Il oublie cependant, que
Ghannouchi voulant régulariser sa situation et légaliser son parti interdit en
Tunisie, avait trafiqué un dossier pour l'obtention du visa pour
Ennahdha en multipliant les irrégularités.
D'autant que par son article 8*, La Constitution de 1959 encore en vigueur en 2011, interdit tout parti
politique instrumentalisant la religion, ce que Me Ryf semble ignorer ! Or Ennahdha est une filiale de l'organisation mondiale des Frères musulmans
dont Ghannouchi est membre du bureau politique. Comme elle interdit le
financement ** par un pays étranger des partis politiques tunisiens ! En
l’occurrence, le Qatar finance les Frères musulmans d'Ennahdha !!
Ce que dénonce Abir Moussi auprès du Tribunal Administratif. Comme elle dénonce toutes les autres irrégularités qui se sont produites avec
la complaisance du ministre de l’intérieur; qui plus est, est un juge auquel
incombait de respecter la loi : le RCD-iste Farhat RAJHI, déjà traître à
son parti !
Quant à la méconnaissance du droit civil, que Me Ryf trouve comme excuse à
Ghannouchi, il ignore que les Frères musulmans le méprisent parcequ’ils lui préfèrent
la chariâa, ce droit islamiste vieux de 14 siècles ! Et qu'ils continuent à mépriser; méprisant même les lois et les règles qu’ils ont concoctées pour la
constitution de 2014, qu’ils nous vendent pour la meilleure du monde (sic !) c'est dire leur mépris pour l'Etat tunisien et sa République qu'ils détruisent méthodiquement.
Dans sa lutte contre la pieuvre islamiste, Abir Moussi utilise toutes les armes légales dont elle dispose : les médias, les urnes et le Droit ! L'avocate qu'elle est, aurait tort de se priver du Droit pour bien montrer le mépris de Ghannouchi qu'il en a, ainsi que des règles démocratiques. La justice étant entre les mains des islamistes, Abir Moussi se contentera de celle des Tunisiens auxquels elle ouvre régulièrement les yeux sur les agissements de Ghannouchi et ses Frères.
Dans sa lutte contre la pieuvre islamiste, Abir Moussi utilise toutes les armes légales dont elle dispose : les médias, les urnes et le Droit ! L'avocate qu'elle est, aurait tort de se priver du Droit pour bien montrer le mépris de Ghannouchi qu'il en a, ainsi que des règles démocratiques. La justice étant entre les mains des islamistes, Abir Moussi se contentera de celle des Tunisiens auxquels elle ouvre régulièrement les yeux sur les agissements de Ghannouchi et ses Frères.
R.B
Un grand débat agite en ce moment la
Tunisie, débat lancé par Abir Moussi qui, lors d’une conférence de presse a
indiqué que le parti islamiste Ennahdha était né dans des conditions juridiques
douteuses; et que, notamment, ce parti avait été accepté alors que sa déclaration
était irrégulière; la signature de la demande étant un faux, ne correspondant
pas à celle de Ghannouchi; certains délais légaux n'ayant pas été respectés; les
conditions que doit remplir le chef du parti n'avaient pas été respectées non plus, à
savoir qu'il avait une double nationalité et qu'il était condamné pour des
crimes de sang par la justice tunisienne.
Je dois dire d’abord que je suis très
réticent, alors pourtant que je suis avocat, à la saisine des Tribunaux,
beaucoup trop fréquente en Tunisie, lorsqu’il s’agit de régler un problème
politique avant tout.
Or la présence dans le pays d’un parti
islamiste (dont chacun sait que je suis un adversaire résolu), est beaucoup
plus qu’un problème juridique, c’est une question fondamentalement politique.
Le vrai débat politique et même -
dirai-je - de civilisation, est de savoir si un pays doit et a intérêt à tolérer
des partis qui se fondent sur la religion et qui, en réalité
l’instrumentalisent honteusement.
Alors, oui, c’est un problème politique
mais au niveau non pas des Tribunaux mais de la Constitution qui doit
clairement dire si elle accepte ou non ce genre de partis.
Or la Constitution en vigueur à l’époque
et la nouvelle Constitution, n’interdisent pas ce genre de parti. Et ce qui
n’est pas interdit est permis : telle est la règle.
Ensuite, les problèmes de forme ont
certes leur importance et les juristes disent souvent que la forme (la
procédure, les conditions de forme) sont les premières protections de la
liberté mais il faut, à mon sens, éviter le juridisme pour, ici, faire de la
politique.
Cela étant, je pense que madame Abir
Moussi ne se fait guère d’illusions sur le sort judiciaire de son action mais
elle fait là, une intervention politique pour montrer que, d’une part ce parti
islamiste qui se fonde, nous répètent-ils, sur la morale; n’a pas hésité à se
comporter de manière malhonnête; et que, poussé par l’urgence, il a gravement
méconnu les lois et les règles. Comment, dès lors, faire confiance à un parti
qui viole clairement et délibérément la loi ? Cette action d’Abir Moussi a donc
le mérite d’attirer, une nouvelle fois, l’attention sur l’immoralité du parti
Ennahdha.
D’autre part, cette action a également
le grand mérite d’attirer l’attention sur les traîtres qui ont accepté de
couvrir ces irrégularités évidentes et notamment celle de Farhat Rajhi, Ministre
de l’Intérieur, qui nous sert aujourd’hui des explications plus qu’embarrassées
et complètement irrecevables mais qui démontrent sa traîtrise ; qui, en
laissant passer ces irrégularités flagrantes, a déshonoré sa fonction de
magistrat.
Enfin cette action a également le mérite
de faire apparaître aussi la réalité d’Ennahdha et de Noureddine Bihri qui menacent (le comble !) le PDL d’annulation, montre bien comment les islamistes
conçoivent la démocratie !
Alors qu’ils sont les auteurs des irrégularités
flagrantes, c’est le parti qui les dénonce qui devrait être annulé !
Sur ce
point je pense que s’ils s’avisaient d’aller dans ce sens, une grande majorité
de Tunisiens se révolteraient et ils signeraient, aussi, leur arrêt de mort sur
le plan international car s’il y a une chose que l’on ne peut pas reprocher à
Abir Moussi et à son parti, c’est bien le respect des règles et de la
Constitution.
Alors, en définitive, si je ne suis pas
pour le juridisme et l’utilisation des Tribunaux en matière politique, je dis
cependant bravo d’avoir ainsi mis en évidence le vrai caractère d’Ennahdha.
Personnellement je n’avais pas besoin de cette nouvelle démonstration mais elle
éclairera peut-être certains.
* Un parti politique ne peut s'appuyer fondamentalement dans ses principes, objectifs, activité ou programmes, sur une religion, une langue, une race, un sexe ou une région.
** Il est interdit à tout parti d'avoir des liens de dépendance vis-à-vis des parties ou d'intérêts étrangers.
* Un parti politique ne peut s'appuyer fondamentalement dans ses principes, objectifs, activité ou programmes, sur une religion, une langue, une race, un sexe ou une région.
** Il est interdit à tout parti d'avoir des liens de dépendance vis-à-vis des parties ou d'intérêts étrangers.
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