dimanche 19 juillet 2020

Les Anti-Lumières en guerre contre les valeurs universalistes …


Quand les anti-colonialistes versent à leur tour dans le racisme, cela donne entre autres, l'islamophobie, dont se servent les islamistes !
Les islamistes et plus particulièrement les Frères musulmans les mieux organisés d'entre eux, surfent sur tous ces mouvements qui s'attaquent aux valeurs universelles, filles des Lumières et de la Révolution française, dont la laïcité ... 
Et le plus étonnant, ce sont les gens de gauche qui tombent dans leur panneau, censés pourtant être les plus farouches défenseurs des valeurs universalistes !
R.B

Le « décolonialisme », une stratégie hégémonique : l'appel de 80 intellectuels

Ils sont philosophes, historiens, professeurs… Ils dénoncent des mouvances qui, sous couvert de lutte pour l'émancipation, réactivent l'idée de « race ».


     C'est au rythme de plusieurs événements universitaires et culturels par mois que se multiplient les initiatives militantes portées par le mouvement « décolonial » et ses relais associatifs (1). Ces différents groupes sont accueillis dans les plus prestigieux établissements universitaires (2), salles de spectacle et musées (3). Ainsi en est-il, par exemple, du séminaire « Genre, nation et laïcité » accueilli par la Maison des sciences de l'homme début octobre, dont la présentation regorge de références racialistes : « colonialité du genre », « féminisme blanc », « racisation », « pouvoir racial genré » (comprendre : le pouvoir exercé par les « Blancs », de manière systématiquement et volontairement préjudiciable aux individus qu'ils appellent « racisés »).
Or, tout en se présentant comme progressistes (antiracistes, décolonisateurs, féministes…), ces mouvances se livrent depuis plusieurs années à un détournement des combats pour l'émancipation individuelle et la liberté, au profit d'objectifs qui leur sont opposés et qui attaquent frontalement l'universalisme républicain : racialisme, différentialisme, ségrégationnisme (selon la couleur de la peau, le sexe, la pratique religieuse). Ils vont ainsi jusqu'à invoquer le féminisme pour légitimer le port du voile, la laïcité pour légitimer leurs revendications religieuses et l'universalisme pour légitimer le communautarisme. Enfin, ils dénoncent, contre toute évidence, le « racisme d'Etat » qui sévirait en France : un Etat auquel ils demandent en même temps - et dont d'ailleurs ils obtiennent - bienveillance et soutien financier par le biais de subventions publiques.
La stratégie des militants combattants « décoloniaux » et de leurs relais complaisants consiste à faire passer leur idéologie pour vérité scientifique et à discréditer leurs opposants en les taxant de racisme et d'islamophobie. D'où leur refus fréquent de tout débat contradictoire, et même sa diabolisation. D'où, également, l'utilisation de méthodes relevant d'un terrorisme intellectuel qui rappelle ce que le stalinisme avait naguère fait subir aux intellectuels européens les plus clairvoyants.
C'est ainsi qu'après les tentatives d'ostracisation d'historiens (Olivier Pétré-Grenouilleau, Virginie Chaillou-Atrous, Sylvain Gouguenheim, Georges Bensoussan), de philosophes (Marcel GauchetPierre-André Taguieff), de politistes (Laurent Bouvet, Josepha Laroche), de sociologues (Nathalie Heinich, Stéphane Dorin), d'économistes (Jérôme Maucourant), de géographes et démographes (Michèle Tribalat, Christophe Guilluy), d'écrivains et essayistes (Kamel Daoud, Pascal Bruckner, Mohamed Louizi), ce sont à présent les spécialistes de littérature et de théâtre Alexandre Gefen et Isabelle Barbéris qui font l'objet de cabales visant à les discréditer. Dans le domaine culturel, l'acharnement se reporte sur des artistes parmi les plus reconnus pour les punir d'avoir tenu un discours universaliste critiquant le différentialisme et le racialisme.
La méthode est éprouvée : ces intellectuels « non conformes » sont mis sous surveillance par des ennemis du débat qui guettent le moindre prétexte pour les isoler et les discréditer. Leurs idées sont noyées dans des polémiques diffamatoires, des propos sont sortis de leur contexte, des cibles infamantes (association à l'extrême droite, « phobies » en tout genre) sont collées sur leur dos par voie de pétitions, parfois relayées dans les médias pour dresser leur procès en racisme… Parallèlement au harcèlement sur les réseaux sociaux, utilisés pour diffuser la calomnie, ces « anti-Lumières » encombrent de leurs vindictes les tribunaux de la République.
Nos institutions culturelles, universitaires, scientifiques (sans compter nos collèges et lycées, fortement touchés) sont désormais ciblées par des attaques qui, sous couvert de dénoncer les discriminations d'origine « coloniale », cherchent à miner les principes de liberté d'expression et d'universalité hérités des Lumières. Colloques, expositions, spectacles, films, livres « décoloniaux » réactivant l'idée de « race » ne cessent d'exploiter la culpabilité des uns et d'exacerber le ressentiment des autres, nourrissant les haines interethniques et les divisions. C'est dans cette perspective que s'inscrit la stratégie d'entrisme des militants décolonialistes dans l'enseignement supérieur (universités ; écoles supérieures du professorat et de l'éducation ; écoles nationales de journalisme) et dans la culture.
La situation est alarmante. Le pluralisme intellectuel que les chantres du « décolonialisme » cherchent à neutraliser est une condition essentielle au bon fonctionnement de notre démocratie. De surcroît, l'accueil de cette idéologie à l'université s'est fait au prix d'un renoncement à l'exigence pluriséculaire de qualité qui lui valait son prestige.

Nous appelons les autorités publiques, les responsables d'institutions culturelles, universitaires, scientifiques et de recherche, mais aussi la magistrature, au ressaisissement. Les critères élémentaires de scientificité doivent être respectés. Les débats doivent être contradictoires. Les autorités et les institutions dont ils sont responsables ne doivent plus être utilisées contre la République. Il leur appartient, à tous et à chacun, de faire en sorte que cesse définitivement le détournement indigne des valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité qui fondent notre démocratie. 

1. Par exemple : Parti des Indigènes de la République, Collectif contre l'islamophobie en France, Marche des femmes pour la dignité, Marches de la dignité, Camp décolonial, Conseil représentatif des associations noires, Conseil représentatif des Français d'outre-mer, Brigade antinégrophobie, Décoloniser les arts, Les Indivisibles (Rokhaya Diallo), Front de mères, collectif MWASI, collectif Non MiXte.s racisé.e.s, Boycott désinvestissement sanctions, Coordination contre le racisme et l'islamophobie, Mamans toutes égales, Cercle des enseignant.e.s laïques, Les Irrécupérables, Réseau classe/genre/race.
2. Par exemple : Collège de France, Institut d'études politiques, Ecole normale supérieure, CNRS, EHESS, université Paris-VIII Vincennes-Saint-Denis, université Paris-VII Diderot, université Panthéon-Sorbonne Paris-I, université Lumière-Lyon-II, université Toulouse-Jean-Jaurès.
3. Par exemple : Philharmonie de Paris, Musée du Louvre, Centre dramatique national de Rouen, Mémorial de l'abolition de l'esclavage, Philharmonie de Paris, musée du Louvre, musée national Eugène-Delacroix, scène nationale de l'Aquarium.




LES SIGNATAIRES



Waleed Al-Husseini, essayiste 
Jean-Claude Allard, ancien directeur de recherche à l'Iris 
Pierre Avril, professeur émérite de l'université Panthéon-Assas 
Vida Azimi, directrice de recherche au CNRS 
Elisabeth Badinter, philosophe 
Clément Bénech, romancier 
Michel Blay, historien et philosophe des sciences 
Françoise Bonardel, philosophe 
Stéphane Breton, ethnologue et cinéaste 
Virgil Brill, photographe 
Jean-Marie Brohm, sociologue  
Marie-Laure Brossier, élue de Bagnolet 
Sarah Cattan, journaliste 
Philippe de Lara, philosophe 
Maxime Decout, maître de conférences et essayiste 
Bernard de La Villardière, journaliste 
Jacques de Saint-Victor, professeur des universités et critique littéraire 
Aurore Després, maître de conférences 
Christophe de Voogd, historien et essayiste 
Philippe d'Iribarne, directeur de recherche au CNRS 
Arthur Dreyfus, écrivain, enseignant en cinéma 
David Duquesne, infirmier 
Zineb El Rhazaoui, journaliste 
Patrice Franceschi, aventurier et écrivain 
Jean-Louis Fabiani, sociologue 
Alain Finkielkraut, philosophe et académicien 
Renée Fregosi, philosophe et politologue 
Jasmine Getz, universitaire 
Jacques Gilbert, professeur des universités 
Marc Goldschmit, philosophe 
Philippe Gumplowicz, professeur des universités 
Claude Habib, professeure des universités et essayiste 
Noémie Halioua, journaliste 
Marc Hersant, professeur des universités 
Marie Ibn Arabi, professeure agrégée de philosophie 
Pierre Jourde, écrivain 
Gaston Kelman, écrivain 
Alexandra Lavastine, philosophe 
Françoise Lavocat, professeure de littérature comparée 
Barbara Lefebvre, enseignante et essayiste 
Jean-Pierre Le Goff, sociologue 
Damien Le Guay, philosophe 
Noëlle Lenoir, avocate au barreau de Paris 
Anne-Marie Le Pourhiet, professeure de droit public 
Laurent Loty, chercheur au CNRS 
Catherine Louveau, professeure émérite 
Yves Mamou, journaliste 
Laurence Marchand-Taillade, présidente de forces laïques 
Jean-Claude Michéa, philosophe 
Isabelle Mity, professeure agrégée 
Yves Michaud, philosophe 
Franck Neveu, professeur des universités en linguistique 
Pierre Nora, historien et académicien 
Fabien Ollier, directeur des éditions QS ? 
Mona Ozouf, historienne et philosophe 
Patrick Pelloux, médecin 
René Pommier, universitaire et essayiste 
Céline Pina, essayiste 
Monique Plaza, docteure en psychologie 
Michaël Prazan, cinéaste, écrivain 
Charles Ramond, professeur des universités et philosophe 
Philippe Raynaud, professeur des universités et politologue Dany Robert-Dufour, professeur des universités, philosophe 
Robert Redeker, philosophe 
Anne Richardot, maître de conférences des universités 
Pierre Rigoulot, essayiste 
Jean-Pierre Sakoun, président du Comité Laïcité République 
Philippe San Marco, essayiste 
Boualem Sansal, écrivain 
Jean-Paul Sermain, professeur des universités en littérature française 
Dominique Schnapper, politologue 
Jean-Eric Schoettl, juriste 
Patrick Sommier, homme de théâtre 
Véronique Taquin, professeure et écrivaine 
Jacques Tarnero, chercheur et essayiste 
Carine Trévisan, professeure des universités en littérature 
Michèle Tribalat, chercheuse démographe 
Caroline Valentin, avocate et éditorialiste 
André Versaille, écrivain et éditeur 
Ibn Warraq, écrivain 
Aude Weill Raynal, avocate 
Yves Charles Zarka, professeur des universités en philosophie.


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