Quand les anti-colonialistes versent à leur tour dans le racisme, cela donne entre autres, l'islamophobie, dont se servent les islamistes !
Les islamistes et plus particulièrement les Frères musulmans les mieux organisés d'entre eux, surfent sur tous ces mouvements qui s'attaquent aux valeurs universelles, filles des Lumières et de la Révolution française, dont la laïcité ...
Les islamistes et plus particulièrement les Frères musulmans les mieux organisés d'entre eux, surfent sur tous ces mouvements qui s'attaquent aux valeurs universelles, filles des Lumières et de la Révolution française, dont la laïcité ...
Et le plus étonnant, ce sont les gens de gauche qui tombent dans leur panneau, censés pourtant être les plus farouches défenseurs des valeurs universalistes !
R.B
Le « décolonialisme », une stratégie
hégémonique : l'appel de 80 intellectuels
Ils sont
philosophes, historiens, professeurs… Ils dénoncent des mouvances qui, sous
couvert de lutte pour l'émancipation, réactivent l'idée de « race ».
C'est au rythme de
plusieurs événements universitaires et culturels par mois que se multiplient
les initiatives militantes portées par le mouvement « décolonial » et ses
relais associatifs (1). Ces différents groupes sont accueillis dans les plus
prestigieux établissements universitaires (2), salles de spectacle et musées
(3). Ainsi en est-il, par exemple, du séminaire « Genre, nation et laïcité »
accueilli par la Maison des sciences de l'homme début octobre, dont la
présentation regorge de références racialistes : « colonialité
du genre », « féminisme blanc », « racisation », « pouvoir racial genré » (comprendre
: le pouvoir exercé par les « Blancs », de manière systématiquement et
volontairement préjudiciable aux individus qu'ils appellent « racisés »).
Or, tout en se présentant comme progressistes (antiracistes,
décolonisateurs, féministes…), ces mouvances se livrent depuis plusieurs années
à un détournement des combats pour l'émancipation individuelle et la liberté,
au profit d'objectifs qui leur sont opposés et qui attaquent frontalement
l'universalisme républicain : racialisme, différentialisme, ségrégationnisme
(selon la couleur de la peau, le sexe, la pratique religieuse). Ils vont ainsi
jusqu'à invoquer le féminisme pour légitimer le port du voile, la laïcité pour
légitimer leurs revendications religieuses et l'universalisme pour légitimer le
communautarisme. Enfin, ils dénoncent, contre toute évidence, le « racisme d'Etat » qui sévirait en France : un Etat auquel ils demandent en
même temps - et dont d'ailleurs ils obtiennent - bienveillance et soutien
financier par le biais de subventions publiques.
La stratégie des militants combattants « décoloniaux » et de leurs
relais complaisants consiste à faire passer leur idéologie pour vérité
scientifique et à discréditer leurs opposants en les taxant de racisme et
d'islamophobie. D'où leur refus fréquent de tout débat contradictoire, et même
sa diabolisation. D'où, également, l'utilisation de méthodes relevant d'un
terrorisme intellectuel qui rappelle ce que le stalinisme avait naguère fait
subir aux intellectuels européens les plus clairvoyants.
C'est ainsi qu'après les tentatives d'ostracisation d'historiens
(Olivier Pétré-Grenouilleau, Virginie Chaillou-Atrous, Sylvain Gouguenheim,
Georges Bensoussan), de philosophes (Marcel Gauchet, Pierre-André Taguieff), de politistes
(Laurent Bouvet, Josepha Laroche), de sociologues (Nathalie Heinich, Stéphane
Dorin), d'économistes (Jérôme Maucourant), de géographes et démographes
(Michèle Tribalat, Christophe Guilluy), d'écrivains et essayistes (Kamel Daoud, Pascal Bruckner, Mohamed Louizi), ce sont à
présent les spécialistes de littérature et de théâtre Alexandre Gefen et
Isabelle Barbéris qui font l'objet de cabales visant à les discréditer. Dans le
domaine culturel, l'acharnement se reporte sur des artistes parmi les plus
reconnus pour les punir d'avoir tenu un discours universaliste critiquant le
différentialisme et le racialisme.
La méthode est éprouvée : ces intellectuels « non conformes » sont
mis sous surveillance par des ennemis du débat qui guettent le moindre prétexte
pour les isoler et les discréditer. Leurs idées sont noyées dans des polémiques
diffamatoires, des propos sont sortis de leur contexte, des cibles infamantes
(association à l'extrême droite, « phobies » en tout genre) sont collées sur
leur dos par voie de pétitions, parfois relayées dans les médias pour dresser
leur procès en racisme… Parallèlement au harcèlement sur les réseaux sociaux,
utilisés pour diffuser la calomnie, ces « anti-Lumières » encombrent de leurs
vindictes les tribunaux de la République.
Nos institutions culturelles, universitaires, scientifiques (sans
compter nos collèges et lycées, fortement touchés) sont désormais ciblées par
des attaques qui, sous couvert de dénoncer les discriminations d'origine «
coloniale », cherchent à miner les principes de liberté d'expression et
d'universalité hérités des Lumières. Colloques, expositions, spectacles, films,
livres « décoloniaux » réactivant l'idée de « race » ne cessent d'exploiter la
culpabilité des uns et d'exacerber le ressentiment des autres, nourrissant les
haines interethniques et les divisions. C'est dans cette perspective que
s'inscrit la stratégie d'entrisme des militants décolonialistes dans
l'enseignement supérieur (universités ; écoles supérieures du professorat et de
l'éducation ; écoles nationales de journalisme) et dans la culture.
La situation est alarmante. Le pluralisme intellectuel que les
chantres du « décolonialisme » cherchent à neutraliser est une condition
essentielle au bon fonctionnement de notre démocratie. De surcroît, l'accueil
de cette idéologie à l'université s'est fait au prix d'un renoncement à
l'exigence pluriséculaire de qualité qui lui valait son prestige.
Nous appelons les autorités publiques, les responsables
d'institutions culturelles, universitaires, scientifiques et de recherche, mais
aussi la magistrature, au ressaisissement. Les critères élémentaires de
scientificité doivent être respectés. Les débats doivent être contradictoires.
Les autorités et les institutions dont ils sont responsables ne doivent plus
être utilisées contre la République. Il leur appartient, à tous et à chacun, de
faire en sorte que cesse définitivement le détournement indigne des valeurs de
liberté, d'égalité et de fraternité qui fondent notre démocratie.
1.
Par exemple : Parti des Indigènes de la République, Collectif contre
l'islamophobie en France, Marche des femmes pour la dignité, Marches de la
dignité, Camp décolonial, Conseil représentatif des associations noires,
Conseil représentatif des Français d'outre-mer, Brigade antinégrophobie,
Décoloniser les arts, Les Indivisibles (Rokhaya Diallo), Front de mères,
collectif MWASI, collectif Non MiXte.s racisé.e.s, Boycott désinvestissement
sanctions, Coordination contre le racisme et l'islamophobie, Mamans toutes
égales, Cercle des enseignant.e.s laïques, Les Irrécupérables, Réseau
classe/genre/race.
2. Par exemple : Collège de France, Institut d'études
politiques, Ecole normale supérieure, CNRS, EHESS, université Paris-VIII
Vincennes-Saint-Denis, université Paris-VII Diderot, université Panthéon-Sorbonne Paris-I,
université Lumière-Lyon-II, université Toulouse-Jean-Jaurès.
3.
Par exemple : Philharmonie de Paris, Musée du Louvre, Centre dramatique
national de Rouen, Mémorial de l'abolition de l'esclavage, Philharmonie de
Paris, musée du Louvre, musée national Eugène-Delacroix, scène nationale de
l'Aquarium.
LES SIGNATAIRES
Waleed Al-Husseini, essayiste
Jean-Claude Allard, ancien directeur de recherche à l'Iris
Pierre Avril, professeur émérite de l'université Panthéon-Assas
Vida Azimi, directrice de recherche au CNRS
Elisabeth Badinter, philosophe
Clément Bénech, romancier
Michel Blay, historien et philosophe des sciences
Françoise Bonardel, philosophe
Stéphane Breton, ethnologue et cinéaste
Virgil Brill, photographe
Jean-Marie Brohm, sociologue
Marie-Laure Brossier, élue de Bagnolet
Sarah Cattan, journaliste
Philippe de Lara, philosophe
Maxime Decout, maître de conférences et essayiste
Bernard de La Villardière, journaliste
Jacques de Saint-Victor, professeur des universités et critique littéraire
Aurore Després, maître de conférences
Christophe de Voogd, historien et essayiste
Philippe d'Iribarne, directeur de recherche au CNRS
Arthur Dreyfus, écrivain, enseignant en cinéma
David Duquesne, infirmier
Zineb El Rhazaoui, journaliste
Patrice Franceschi, aventurier et écrivain
Jean-Louis Fabiani, sociologue
Alain Finkielkraut, philosophe et académicien
Renée Fregosi, philosophe et politologue
Jasmine Getz, universitaire
Jacques Gilbert, professeur des universités
Marc Goldschmit, philosophe
Philippe Gumplowicz, professeur des universités
Claude Habib, professeure des universités et essayiste
Noémie Halioua, journaliste
Marc Hersant, professeur des universités
Marie Ibn Arabi, professeure agrégée de philosophie
Pierre Jourde, écrivain
Gaston Kelman, écrivain
Alexandra Lavastine, philosophe
Françoise Lavocat, professeure de littérature comparée
Barbara Lefebvre, enseignante et essayiste
Jean-Pierre Le Goff, sociologue
Damien Le Guay, philosophe
Noëlle Lenoir, avocate au barreau de Paris
Anne-Marie Le Pourhiet, professeure de droit public
Laurent Loty, chercheur au CNRS
Catherine Louveau, professeure émérite
Yves Mamou, journaliste
Laurence Marchand-Taillade, présidente de forces laïques
Jean-Claude Michéa, philosophe
Isabelle Mity, professeure agrégée
Yves Michaud, philosophe
Franck Neveu, professeur des universités en linguistique
Pierre Nora, historien et académicien
Fabien Ollier, directeur des éditions QS ?
Mona Ozouf, historienne et philosophe
Patrick Pelloux, médecin
René Pommier, universitaire et essayiste
Céline Pina, essayiste
Monique Plaza, docteure en psychologie
Michaël Prazan, cinéaste, écrivain
Charles Ramond, professeur des universités et philosophe
Philippe Raynaud, professeur des universités et politologue Dany Robert-Dufour, professeur des universités, philosophe
Robert Redeker, philosophe
Anne Richardot, maître de conférences des universités
Pierre Rigoulot, essayiste
Jean-Pierre Sakoun, président du Comité Laïcité République
Philippe San Marco, essayiste
Boualem Sansal, écrivain
Jean-Paul Sermain, professeur des universités en littérature française
Dominique Schnapper, politologue
Jean-Eric Schoettl, juriste
Patrick Sommier, homme de théâtre
Véronique Taquin, professeure et écrivaine
Jacques Tarnero, chercheur et essayiste
Carine Trévisan, professeure des universités en littérature
Michèle Tribalat, chercheuse démographe
Caroline Valentin, avocate et éditorialiste
André Versaille, écrivain et éditeur
Ibn Warraq, écrivain
Aude Weill Raynal, avocate
Yves Charles Zarka, professeur des universités en philosophie.
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