vendredi 10 juillet 2020

L’ÉLOQUENCE EN POLITIQUE

Un plus non négligeable ... 

Faire de la politique, c'est avoir des convictions, un programme et l'art de les transmettre aux autres en vue de leur adhésion !

Hélas, souvent les hommes politiques tunisiens manquent de l'un ou l'autre de ses qualités sinon souvent des trois !!

Déçu de Béji Caïd Essebsi qui n'a pas été à la hauteur de l'immense espoir qu’il a fait naître chez des millions de Tunisiens, bien qu'éloquent à sa manière quand il s’exprime dans la « derja » (langue parlée des tunisois), il a  manqué cruellement de convictionje commençais à désespérer de la classe politique.
Et comme certains, je rageais de voir Ghannouchi accomplir son funeste projet en Tunisie sans aucune résistance, détruisant ses institutions et son économie pour en finir avec la République ... jusqu'au jour où j'ai prêté l’oreille aux discours d’Abir Moussi qui m'a séduit d'abord par son projet, celui d'éliminer les Frères musulmans par les urnes; puis par la fermeté de ses discours et par son éloquence !

J'apprendrai très vite par des amis, que l'avocate avait remporté le concours d'éloquence de cette noble profession à la conférence de stage de l’ordre national des avocats tunisiens.

Plus je l'écoutais et plus ses discours, ses allocutions comme ses interviews à la radio ainsi qu’à la TV, révèlent une femme d'une tempe politique inégalée jusque-là, après Habib Bourguiba.

Ce qui séduit en elle, ce sont sa combativité, son éloquence, la précision de ses propos et la contextualisation des faits et des événements dont elle parle, par les dates, par les lieux, par les noms des intervenants ... avec une mémoire époustouflante. En cela, elle est la digne fille de Bourguiba qui doit être fier d'elle et de sa résistance et de sa pugnacité face aux islamistes, pour préserver leurs acquis aux femmes menacés par Ghannouchi ainsi que l'indépendance de la Tunisie que ce vassal, veut brader à ses maîtres turco-qatari.

Son discours est fluide et bien construit. Le plus étonnant est qu'elle parle sans notes, hormis les documents dont elles se sert comme preuve de ce qu'elle dit, si elle ne les lisait pas par soucis de plus de précision.
Ses propos loin d’être creux, ils sont très argumentés. 
Elle ne perd pas le fil conducteur de sa pensée lors des interviews; et ce, malgré la stratégie que déploient face à elle certains journalistes, pour la déstabiliser. 
Elle n’utilise jamais la langue de bois si commune aux politiques : elle va droit au but et appelle un chat un chat ! Ce qui fait dire à certains de ses détracteurs qu'elle est clivante; alors qu'elle cherche à clarifier la scène politique tellement embrouillée par Ghannouchi depuis son retour de son exil doré londonien, à la faveur de la fumeuse révolution.

Or l’éloquence, contrairement à ce que certains pourraient penser, ce ne sont pas seulement des effets oratoires, des "effets de manche" mais une argumentation solide, dite le plus clairement possible avec conviction. L'éloquence politique comme l'éloquence des avocats, a évolué avec le temps et est devenue moins emphatique et Abir Moussi a bien une éloquence de notre temps, c'est à dire qui vise non la beauté des mots et des phrases mais qui vise à dire clairement les choses.

L’avocate se double de femme politique qui, semble-t-il, est bien entourée par des conseillers de premier ordre puisqu'elle parle avec clarté et profondeur de tous les problèmes avec beaucoup de maestria. Elle démontre par là qu'elle sait les écouter et s'enrichir des analyses qu’ils lui prodiguent. Et dès lors qu’elle-même les a intégrées et approuvées, elle sait les exposer à son auditoire avec clarté et avec une passion sincère et captivante. 
Passion que certains assimilent à de l’agressivité, alors qu’il s’agit tout simplement de l’expression d’une conviction qu’elle exprime avec son cœur en tant que femme patriote, jalouse pour son pays et qui ne peut se résoudre à accepter que Ghannouchi et ses Frères musulmans le détruisent méthodiquement et le tuent à petit feu, détricotant tout ce que des générations de destouriens avaient réalisé en libérant le pays, puis en construisant un Etat moderne : la nouvelle République et la jeune Nation tunisiennes; pour le livrer à une nouvelle colonisation !

Son éloquence et son courage font fuir ses opposants qu'elle invite pourtant à débattre avec elle mais qui refusent la confrontation, préférant la médisance, faute d'argument ... ou ayant peur de passer pour ce qu'ils sont : inconsistants ! Elle attend toujours que Ghannouchi relève le défi. Mais ce dernier s'exprimant mal, ne maîtrisant ni l'arabe parlé "derja" ni l'arabe littéraire, craint qu'elle le ridiculise, confirmant qu'il est un homme de l'ombre, bon à tirer les ficelles de ses oiseaux rares ou à comploter contre la Tunisie.
Etant aussi bonne pour haranguer la foule, elle a tout à fait l'étoffe d'un leader politique comme le fut Bourguiba dont elle est la digne héritière.
Bourguiba doit peut être fier d'elle, de là où il est !  

Rachid Barnat

2 commentaires:

  1. Abir MOUSSI ACCAPARE-T-ELLE LES MÉDIAS ?

    Certains le lui reprochent et voudraient qu'elle laisse de la place à ses coéquipiers !
    Mais est-ce sa faute que les médias la préfèrent à ses coéquipiers et la veulent sur leur plateaux TV et dans leur studio de la Radio ?

    Qui peut le leur reprocher de préférer des gens brillants, éloquents, avec un projet clair ... et donc "vendeurs", pour leurs médias ?!

    Et ça tombe bien : ils ont en Abir Moussi une femme politique qui ne laisse pas indifférent ... même pas ses ennemis !

    Quant à sa maîtrise de l'arabe, Abir en donnerait des cours à ces "khouanjia"* qui prétendent "réapprendre" leur arabité aux tunisiens; eux qui sont souvent incultes et dont le chef peine à parler correctement l'arabe !

    * Frères musulmans.

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  2. LA FACONDE DE ABIR MOUSSI FAIT DES JALOUX ...

    Soufiane Ben Farhat admiratif de la faconde de Abir Moussi qui fait des jaloux parmi ses ennemis !

    https://www.facebook.com/chevalierTN2019/videos/731116181117457

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