Si
elle l'est, c'est par nécessité pour ne pas tomber dans les travers de Béji
Caïd Essebsi !
Il lui fallait clarifier
la scène politique pour éviter le flou entretenu par Ghannouchi autour des
progressistes, dont beaucoup se sont avérés disposés à collaborer avec lui à
l'idéologie diamétralement opposée à la leur ; s'ils en avaient une ... Béji Caïd Essebsi compris !
Suite à la
double trahison de Béji Caïd Essebsi (dont les
accords secrets de Paris avec Ghannouchi),
certains ont fait contre mauvaise fortune bon cœur, espérant qu'il rééditera
le coup fatal de François Mitterrand porté à Georges Marchais et aux
communistes ... mais n'est pas Mitterrand qui veut !
Et depuis, Béji Caïd Essebsi à
Carthage n'a fait que de la figuration soumis qu'il était à Ghannouchi qui tire
les ficelles des Nidaa-istes; et en premier, à son rejeton Hafedh Caid Essebsi,
dynamitant de l'intérieur un parti porteur de tant d'espoirs pour les Tunisiens
qui rejettent les Frères musulmans et leur wahhabisme ! Qui plus est, ses
conseillers étaient "infiltrés" d'islamistes que lui avait imposés
Ghannouchi !
Est-ce donc être clivant
que de vouloir clarifier le jeu politique pour distinguer le bon grain de
l'ivraie et savoir qui est qui et l'idéologie dont il se réclame; ce que
fait Abir Moussi ?
Abir Moussi fait un
travail salutaire pour le pays pour en finir avec la stratégie mise en place
par le machiavélique Ghannouchi d'avancer toujours caché sous
de fausses apparences, de moderniste, de démocrate cherchant l'oiseau
rare et en finir avec le "consensus",
cette politique du "tawafouq", trouvaille des Frères musulmans
que Béji Caïd Essebsi a fini par admettre et par banaliser; puisque,
malheureusement, beaucoup de progressistes ont fini par croire que Ghannouchi
est incontournable et indispensable à la vie politique tunisienne !
Consensus en réalité, qui
ne profite qu'aux islamistes et à quelques opportunistes mais en aucun cas au
pays car il ne permet aucun projet sérieux ! Et Dieu sait si le pays, aurait
besoin d'un projet et d'un redressement !
Abir Moussi a fait le bon
diagnostic des maux dont souffre la Tunisie : en premier, la constitution de 2014 dite la meilleure du monde et en second la
loi électorale faite sur mesure par et pour les Frères musulmans d'Ennahdha !
Deux causes de la paralysie à gouverner le pays.
Il lui a suffi d'une
motion pour sortir le loup du bois ! D'une pierre, elle fait deux coups. Ghannouchi surpris par cette demande de criminalisation des Frères musulmans, a tout fait pour l'empêcher d'aboutir, piétinant même les règles internes de l'assemblée nationale pourtant établies par ses Frères d'Ennahdha. Ce qui est un aveu de son appartenance à l'organisation des Frères musulmans contrairement à ses négations. Par la même, cela a permis de distinguer les islamistes et les crypto-islamistes des progressistes.
Désormais la scène
politique tunisienne devient plus lisible pour les Tunisiens, depuis le vote de
cette motion : les patriotes d'un côté,
qui ont voté pour et les ennemis de la République
de l'autre, qui ont voté contre, c'est à dire les islamistes, leurs satellites naturels comme
"al karama" mais aussi leurs alliés opportunistes, comme Nabil Karoui
!
Abir Moussi demande aux
destouriens de Tahya Tounes de ne pas tomber dans le piège de Ghannouchi qui
pratique la règle de "diviser
pour mieux régner", en favorisant la multiplication des partis
"destouriens", pour émietter les voix lors des élections et tuer dans
l’œuf ces nouveaux partis ! Comme elle demande aux députés de Qalb Tounes que la trahison de leur chef gêne, de le quitter.
Quant au programme
du PDL, il n'y a pire sourd que celui qui ne veut pas l'entendre ni pire
aveugle que celui qui refuse de le lire ! Il existe bel et bien; et ce n'est
pas la faute de Abir Moussi si les médias braquent leurs projecteurs uniquement
sur son combat contre les Frères musulmans. Ce qui prouverait d'ailleurs, que
certains journalistes ont compris l'impossibilité de réformer quoique ce soit, tant que les Frères musulmans détiennent les règnes du
pouvoir. Ou mieux encore, ils ont compris l'urgence de dégager Ghannouchi car
il ne peut être la solution des problèmes qu'il a sciemment créés aux
tunisiens, depuis sa fumeuse révolution !
Le plus curieux, ce sont
ces journalistes qui se disent progressistes mais semblent s'étonner que Abir
Moussi refuse toute alliance avec les Frères musulmans ou avec ceux qui se sont
compromis avec Ghannouchi, pour le bien du pays nous disent-ils !
Comme s’ils admettaient le
mariage de la carpe et du lapin ...
N'ont-ils donc pas tiré de
leçons de 10 années de pouvoir islamiste et de leurs échecs ? Échecs, soit dit
en passant, qui ne sont en réalité que succès pour les Frères
musulmans dont le projet est de détruire la République en détricotant tout ce que
les destouriens avaient patiemment réalisé, d'abord pour libérer la Tunisie,
puis d'en faire un Etat moderne ancré dans son époque.
L'unique grief qu'ils retiennent contre Abir Moussi, est son passé de RCD-iste que beaucoup lui jettent à
la figure comme une insulte pour mieux l'intimider ! Argument repris aux Frères
musulmans par des naïfs, idiots utiles à Ghannouchi; puisque ce dernier, lui-même recrute parmi les ex du
RCD; mais dont ils semblent oublier le passé et les postes de dirigent qu'ils y
tenaient, pour faire une fixette sur le "passé" de Abir Moussi au
bureau politique du RCD de 2010 à 2011, n'étant que la cinquième roue du
carrosse !
Rachid Barnat
GHANNOUCHI FOULE AU PIED LE RÈGLEMENT INTERNE DE L’ASSEMBLÉE ... pourtant établi par ses Frères musulmans !
RépondreSupprimerhttps://www.facebook.com/1967823173521555/videos/275737910314541/UzpfSTEyMDU4MjUxMjI6NDAxOTIyMDUwNzU5MzIx/
GHANNOUCHI ET SON NEVEU, ONT TOUT FAIT POUR REJETER LA MOTION D'INCRIMINATION DES FRÈRES MUSULMANS ...
RépondreSupprimerAutrement dit, implicitement ils admettent qu'ils sont toujours Frères musulmans, ce dont n'en ont jamais douté beaucoup de Tunisiens et de plus en plus nombreux !
Comme il n'y a plus de doute à propos de la traîtrise de Nabil Karoui !!
http://kapitalis.com/tunisie/2020/07/04/rejet-de-la-motion-sur-les-freres-musulmans-nesrine-laamari-denonce-la-politique-des-deux-poids-deux-mesures-a-lassemblee/?fbclid=IwAR0-ELYqZG6AA44gDNZ0VbSu8tciEh_81Fz31s3slF8ygvnV-4MWCPiGFJg
IL FAUT SAUVER LE SOLDAT Abir MOUSSI !
RépondreSupprimerIl faut faire connaître Abir Moussi en France !
Les Frères musulmans d'Ennahdha veulent éliminer Abir Moussi comme ils avaient éliminé un autre opposant : Chokri Belaid !
Ce serait bien que des journalistes et des célébrités parlent d'elle à l'opinion française pour faire connaître son combat contre les islamistes qui ont détruit la Tunisie et veulent en finir avec sa République !
Cette femme risque sa vie en se battant quotidiennement contre un pouvoir islamiste de plus en plus totalitaire, misogyne et phallocrate, qui vend la Tunisie à la découpe au pétromonarchies et à la Turquie.
Si chacun de ses soutiens, fait cette démarche auprès d'une personnalité, Abir Moussi aurait des chances d'être prise en considération par quelques membres de l'UE; ce qui ferait réfléchir Ghannouchi qui veut sa peau et ouvrirait les yeux aux naïfs qui croient en un islamisme modéré, sur le danger de l'islamisme en Tunisie, c'est à dire aux portes de l'Europe.
Pour l'instant, Federica Morgherini est persuadée que Rached Kheriji alias Ghannouchi, fait partie de ces islamistes éclairés ce qui lui vaut le soutien de l'UE.
Il faut en finir avec cette fausse idée auprès de l'UE pour qu'elle cesse de croire à un possible islamisme modéré comme fut qualifié le PKK jusqu'à ce que Erdogan tombe le masque !
La culture politique des Frères musulmans n'est que violence et terrorisme ... les Tunisiens l'ont découverte dans leur chair, en 10 ans de pouvoir islamiste.
Merci pour ce que vous pourrez faire pour elle, qui combat seule la pieuvre islamiste; puisque la classe politique dans son ensemble a fini par croire Ghannouchi indispensable et incontournable pour gouverner la Tunisie par la corruption, le chantage et la terreur !
PS : Que chaque personne transmette le message à un élu, à un journaliste ou à toutes autres personnes influentes de sa connaissance !
Jean-Pierre Ryf : L’Image d’Abir Moussi
RépondreSupprimerJe veux aborder, ici, la question de l’image d’Abir Moussi et de ce qui me paraîtrait nécessaire pour aller vers une amélioration de la façon dont elle risque d’être perçue par une partie des Tunisiens.
Je veux redire d’abord que, comme beaucoup de ses concitoyens, j’éprouve une très grande admiration pour cette femme et je me suis même souvent étonné que cette admiration ne soit pas encore plus partagée.
En effet, tous les Tunisiens de bonne foi, qui ne sont pas aveuglés par une idéologie ou par un côté trop partisan, devraient constater au moins ces évidences :
- D’abord un courage exceptionnel alors qu’elle se sait menacée et qui fait qu’elle continue à dénoncer, avec force, les dérives à la fois des islamistes, des partis complices et eux-mêmes extrémistes et des partis qui, derrière une façade de modération et de progressisme, acceptent en s’alliant aux obscurantistes, d’avaler couleuvres sur couleuvres et de nuire aux intérêts de leur pays.
- Ensuite, une clarté dans l’exposé qui ne fait jamais appel à la langue de bois mais qui se base sur des faits vérifiés, des analyses logiques et claires et qui montre une armature intellectuelle de premier plan.
- La comparaison avec les discours de tous les autres, je dis bien de tous les autres, démontrent une qualité que l’on ne trouve pas ailleurs et j’ai plusieurs fois défié quiconque de m’indiquer le nom de ceux qui pourraient prétendre rivaliser avec elle sur le courage, la clarté et l’intelligence de son discours !
- Enfin elle est la seule à avoir mis clairement en évidence les pièges mis par les islamistes dans la Constitution et dans le régime électoral tunisien qui, en dernière analyse, constitue le problème majeur du pays : à savoir l’impuissance organisée, voulue pour permettre aux obscurantistes de garder le pouvoir. Beaucoup et, notamment parmi les constitutionnalistes admettent que cette Constitution et ce régime électoral sont foncièrement mauvais et conduisent le pays à la ruine.
Après avoir dit cela, il m’est permis d’ajouter que j’ai la crainte que l’image d’Abir Moussi finisse par être troublée, écornée et que certains ne retiennent de ses interventions (amplement justifiées) que son côté opposante aux islamistes et à leurs complices et ne voient plus en elle le leader capable de mettre en œuvre une autre politique favorable au peuple tunisien.
Elle est d’ailleurs consciente du problème mais répond que l’élimination du champ politique des partis qui instrumentalisent la religion est un préalable ainsi que la modification du régime électoral.
J’en suis d’accord mais je continue de penser qu’il serait tout de même nécessaire de redire aux Tunisiens de temps en temps et sous une forme ou une autre, seule ou avec son équipe quelles seraient les mesures qu’elle ferait adopter dans les domaines cruciaux de l’économie, de l’éducation, de la santé, de la sécurité et j’en passe.
Elle l’avait fait au moment de la campagne électorale et elle avait bâti, à ce moment-là, un programme que beaucoup n’ont pas voulu voir et que certains ont oublié.
Il serait donc bon et nécessaire de refaire ce travail pédagogique et de montrer ainsi ce que le pays pourrait gagner en éliminant les obscurantistes et en appliquant son programme.
Elle rééquilibrera, ainsi, son image avec toujours son côté combattante (absolument nécessaire) mais aussi son côté leader positif donnant un cap à ses concitoyens.