samedi 23 juillet 2016

L'allié des américains avait un autre agenda : répandre le wahhabisme dans le monde



Un secret de Polichinelle ? Pas pour tous : beaucoup d'occidentaux le découvrent à leur dépens depuis que les attentats terroristes se multiplient chez eux ! Il en va de même pour l'autre allié des EU : le Qatar dont l'émir tente de couper l'herbe sous les pieds des Ibn Saoud dans leur course à l'hégémonie sur le monde musulman.

Ce qu'ils font déjà en profitant du pèlerinage à la Mecque en assurant un endoctrinement sur place aux pèlerins par leur nervis, qui bâton à la main, les font circuler tels des moutons, leur faisant écouter des prêches où le nom des Ibn Saoud est constamment associé à celui d'Allah et de Mohammed, auxquels ils répondent par "amen", en signe d'allégeance aux Ibn Saoud qui se rêvent Califes !!

Les Ibn Saoud mettent à dispositions une sorte de GO (gentils organisateurs) pour bien s'assurer que le pèlerin rejette ses vieilles "croyances" (malikisme et autre soufisme... pour les maghrébins) pour cause de "bidaa" (innovations), donc proscrites; pour les remplacer par des pratiques wahhabites considérées comme authentiques et seules valides ... s'il veut valider son pèlerinage !

De même qu'ils mettent à disposition du pèlerin, et gratuitement, toutes sortes de livres et d'opuscules; sorte de mode d'emplois du bon pratiquant du wahhabisme ! Les dispensant de tout "ijtihad" (effort intellectuel) personnel pour comprendre l'islam !!

Tous ces pèlerins, au retour chez eux, feront le relais pour diffuser le wahhabisme, convaincus qu'ils ont touché le Graal ... en adoptant une obédience qui détaille tous des gestes que doit accomplir le "bon musulman" (entendez le bon wahhabi) !
Et faire du prosélytisme pour cet "Islam Véridique" en dénonçant leurs anciennes obédiences auprès de leurs familles, proches et amis à coup de "yajouz" (autorisé) et de "la yajouz" (non autorisé); de "bidaa" (innovation à proscrire); de "halal" (licite) et de "haram" (illicite) et autres vocables bien connus dans le wahhabisme !!

Et tous ces pèlerins qui ont économisé des années durant, parfois s'endettant à vie; savent-ils que :
- Leur argent tombe dans les caisses des Ibn Saoud, devenus marchands du Temple ?
- Qu'il alimente le terrorisme et les terroristes un peu partout dans le monde et en premier lieu, chez eux ?
- Et qu'il sert à créer le chaos dans les République du fumeux "printemps arabe" ? !!

Il faut bien réfléchir avant d'aller chez les Ibn Saoud pour le pèlerinage, y dépenser son argent et perdre son identité "religieuse", telle que la malékite et la soufie, ancestrales pour les maghrébins, pour la remplacer par l'identité "saoudo-wahhabite"; sous le prétexte qu'ils auraient perdu leur identité "arabo-musulmane" selon les pan islamistes & les pan arabistes !
R.B
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Philippe Mischkowsky 


L’Arabie Saoudite promeut l'islamisme à l’échelle planétaire

The New York Times a trié et vérifié 60 000 câbles diplomatiques saoudiens révélés par WikiLeaks. Conclusion : le royaume wahhabite a mis en place un redoutable système de prosélytisme à échelle planétaire pour faire la promotion d’un islamisme rigoriste.

Depuis des dizaines d’années, l’Arabie Saoudite injecte “des milliards de pétrodollars dans des organisations islamiques à travers le monde, pratiquant une diplomatie du chéquier”, révèle le journal américain New York Times.
Pour arriver à cette conclusion, le journal a trié et analysé 60 000 documents diplomatiques saoudiens dont les fuites ont été orchestrées par le site WikiLeaks. Le SaoudiLeaks ne fait que commencer. D’autres informations pourraient être bientôt révélées : WikiLeaks a révélé que quelque 400 000 autres documents étaient en attente de publication.  

On sait que l’une des priorités de Riyad est de répandre une vision rigoriste de l’islam sunnite. Ce que l’on sait moins, c’est que l’Arabie Saoudite investit également énormément d’argent pour combattre son principal ennemi : l’Iran chiite.
“[Les Saoudiens] craignaient que la levée des sanctions internationales contre l’Iran après la signature de l’accord nucléaire [le 16 juillet] donne davantage de moyens à Téhéran pour soutenir des groupes [chiites et pro-iraniens]. Mais les documents révèlent une compétition qui va bien au-delà, avec de profondes racines idéologico-religieuses”, écrit le quotidien américain.

Un soft power efficace

C’est tout un système d’influence que les autorités saoudiennes ont mis en place et financé par l’argent des pétrodollars, montre l’enquête du quotidien américain. Riyad a notamment accordé des moyens financiers à des prédicateurs à l’étranger, construit des mosquées, des écoles, des centres et soutenu des campagnes pour “contrer des responsables et des médias à l’étranger qui étaient susceptibles de s’opposer à l’agenda du Royaume”.
“Dans la seule région du Kerala [en Inde], les Saoudiens ont donné 4,5 millions de riyals [1,1 million d’euros] à différents organismes”, rapporte par exemple le site India TV en réaction aux informations révélées par Wikileaks.
De même, le quotidien de Toronto The Globe and Mail a relevé un “don de 211 000 dollars canadiens [150 000 euros] à une école d’Ottawa et un autre de 134 000 dollars [96 000 euros] à une école de Mississauga” gérée par la Muslim Association of Canada, qui gère également des mosquées et d’autres écoles.
Si les sommes peuvent paraître relativement modestes pour chacun des cas pris isolément, elles deviennent énormes une fois additionnées les unes aux autres. Tout le mérite du New York Times est précisément d’avoir fait cette addition. “Il s’agit de milliers et de milliers d’organisations militantes et religieuses (…) directement ou indirectement financées par eux”, explique Usama Hasan, chercheur en études islamiques à la fondation Quilliam à Londres, cité par le journal.  

L’organisation mise en place consistait globalement à identifier les personnalités et les associations étrangères à aider ou financer. 
“Le ministère des Affaires étrangères transmettait les demandes de financement à des officiels de Riyad, parfois les services de renseignements donnaient leur accord après examen des bénéficiaires potentiels et la Ligue islamique mondiale contribuait à avoir une stratégie coordonnée, tandis que les diplomates saoudiens supervisaient le projet à travers le monde”, explique encore le New York Times

Les pays concernés ne sont pas seulement ceux du Moyen-Orient où la lutte fait rage entre l’Arabie Saoudite et l’Iran pour l’influence régionale, mais aussi les pays africains, notamment le Mali, où des acteurs locaux ont fait référence à la “menace du chiisme iranien” pour appuyer leurs demandes de fonds auprès des Saoudiens. 
“La peur de l’influence chiite allait jusqu’à englober des pays dotés de minorités musulmanes aussi réduites qu’en Chine. Aux Philippines, où seulement 5 % de la population est musulmane, des documents présentent également des propositions pour ‘restreindre l’influence iranienne’.”

vendredi 22 juillet 2016

L'islam comme les autres religions : fabriqué par les hommes

Si les prophètes des trois religions monothéistes savaient ce que les hommes ont fait de leurs messages ...
R.B
la photo de profil de Zakaria Bouker


LES DEUX CORANS

Qu'est-ce qu'un Palimpseste ? C'est un manuscrit écrit sur un parchemin préalablement utilisé, et dont on a fait disparaître les inscriptions pour y écrire de nouveau. En ces temps lointains le support d’écriture fabriqué en Egypte en peau de chèvre, traité à la chaux, étiré et découpé en rectangles, était si précieux que l’on faisait l’économie en effaçant un ancien texte pour en écrire un autre dessus.

Les textes du tout premier coran, découvert à Sanaa avaient subi le palimpseste ! À 20 ans d’intervalle ! 

Diable, pourquoi effacer un coran et écrire un autre dessus ?

Gerd-Rüdiger Puin chercheur incontesté y a consacré cinq ans pour tenter de donner un sens à cette révision sans succès. Mais Gerd-Rüdiger ne jette pas l’éponge pour autant. Avec les techniques pointues de lumière infrarouge et de lecture différentielle il vient de découvrir qu’il y a en fait deux corans, l'un sur l'autre … et pas nécessairement identiques ! Voir pas du tout identiques.

Les deux milliards sept cents milles corans qui circulent aujourd’hui aux quatre coins du monde, à raison de deux corans pour chaque musulman, avaient une seule et unique source : le palimpseste de Sanaa. Un coran double et contradictoire. 

Les différences touchent à l’ordre des sourates, au contenu des sourates et à la syntaxe des sourates. Quasiment aucune ancienne sourate ne correspond à la sourate ré-écrite pardessus l'ancienne copie.

Creusons encore :
La crédibilité des premiers musulmans se révèle affligeante.
Mouhammad serait mort entre 632 et 635 selon toute vraisemblance. Un ensemble de textes juifs, chrétiens et samaritains, indépendants et datant du VIIe siècle, indiquent que Mouhammad est encore vivant lors de la conquête musulmane du Proche-Orient en 633. Pour cette raison, Stephen J. Shoemaker propose de réviser la date de sa mort qui serait plutôt vers 635.

L’incertitude sur la naissance de Mouhammad est un peu plus large. Mouhammad serait né entre 500 et 600 après Jésus Christ. Mais rassurons-nous, on connaît l’heure, le jour et le mois de sa naissance avec la précision atomique. C’était un 12 rabiaa al aouel à 6 heures du matin .... mais curieusement on ne connaît pas l'année de sa naissance ! De son temps l’année comptait 12 à 13 mois au gré des tribus et de la chaleur de l’été. Et la naissance d’un orphelin inconnu ne s’inscrivait sur aucun parchemin, faute de caractères alphabétiques.

Mouhammad devient caravanier chamelier; et son ami et compagnon de route Waraka, grand poète chrétien arabe qui a donné des idées loufoques, le rapproche de sa cousine Khadija quatre fois divorcée, ayant deux fois son âge. Il s’est marié avec elle et a passé deux bonnes douzaines d’années heureuses à ses côtés. Ils ont eu six enfants dont Fatima. En ces temps mémoriaux, il n’est pas rare qu'un vieux épouse la fille de son cousin âgée de 6 ans; et que le même jour le cousin épouse la fille du premier qui n'a que 4 ans. Et que du mariage des uns et des autres naissent 24 fils chez l’un et 12 filles chez l’autre .... 

Ainsi Fatima a épousé Ali, le cousin de son père. Ils ont eu des jumeaux : Al Hassan et Al Hussein. Malheureusement ce mariage sera à l'origine de la guerre la plus longue dans l’histoire de l’humanité; puisqu'elle se poursuit de nos jours et ne finira jamais tant qu'il y aura des musulmans !

Ali aura au total 24 enfants qui périront tous égorgés à Karbala le même jour. De son coté Mouhammad aura une quinzaine d’esclaves et 15 épouses dont onze épouses habiteront sous le même toit à sa mort. 

Sa maison, aujourd’hui détruite par les Ibn Saoud, jouxte la mosquée de Médine. Francis Edwards Peters et William Montgomery Watt parle de chambres de 1.7 mètres sur 2.3 mètres et 1.80 mètres de hauteur, séparées par un drap. Tout au long des deux décennies avant sa mort, Mouhammad a révélé le coran à ceux qui ont rejoint sa cause. 
Révélation qui s'est étalée dans le temps et dans l'espace : une dizaine d'année à la Mecque et une dizaine d'années à Médine.

Le cheikh Mahmoud Mohamed Tahaa théologien érudit soudanais a été exécuté en 1985 par les frères musulmans pour avoir affirmé, en refusant de se repentir jusqu’à son dernier souffle, que le coran comporte deux séries de textes totalement distincts; et donc deux messages de dieu distincts et successifs.
Selon le cheikh Mahmoud, il y a un coran pour la Mecque et un deuxième coran pour Médine plus dur, plus contraignant, moins romanesque et sans poésie.

Comme toutes vérités dans ces affaires dérangent, on finit par enterrer son auteur et sa vérité !

La mort de Mouhammad est survenue brutalement selon les récits. Son enterrement par contre à mis un temps anormalement long, ses proches étant occupés pendant plusieurs jours de canicule à se disputer sa succession dans la skiffa
Chacun inventait un hadith pour appuyer ses dires et éliminer ses concurrents de la course au trône. Ainsi Abou Bakr a imputé un hadith faisant dire à Mouhammad que les ansars (les partisans) n’avaient pas droit à la succession et un deuxième hadith prétendant même que Mouhammad avait interdit à sa famille proche d’hériter du trône.

Ce qui a provoqué des assassinats en série des différents successeurs. 

La légende largement enseignée dans les écoles maternelles et apprise par cœur, rapporte que : 
« A la mort de Mouhammad, il n’existait pas d’édition des révélations que le Prophète avait livrées. Ses compagnons les mémorisaient en les apprenant et en les récitant par cœur. Certaines, auraient été transcrites sur des feuilles de palmier ou des omoplates de chameaux. 
La première compilation écrite « complète » aurait donc été faite à l’instigation d’Omar qui craignait que le coran ne disparaisse parce que ses "mémorisateurs" pouvaient mourir au combat. 
Il convainquit le calife Abû Bakr (632-634) de faire consigner par écrit ce que les gens en avaient mémorisé ou transcrit sur divers matériaux. 
Ce travail de collecte fut dirigé par l’un des scribes de Mouhammad, le Médinois Zaïd Ibn Thâbit. À la mort d’Abû Bakr, ces premiers feuillets du coran furent transmis à Omar, devenu calife (634-644), puis à sa fille Hafsa, l’une des veuves de Mouhammad. 
43 écrivains ont consacré le restant de leur vie à écrire le coran dont : Omar, Othman, Ali, Zeid, ibn Zoubeir, ibn al Ass, ibn Alhareth Handhala, ibn Saad, ibn Kaab al ansari
Omar aurait gardé 4 copies après avoir corrigé les divergences et les désaccords sur le contenu, et avait brûlé les 31 textes qui ne sont pas conformes. »

Foutaise !

Comme nous l’avons mentionné plus haut, il n’y a eu aucun recueil de coran ni aucun manuscrit rédigé avant au moins un siècle.
Le coran de Othman est aussi vrai que le deuxième soleil au dessus du pole nord.

Le coran tel que nous le connaissons aujourd’hui, provient d’un ensemble de manuscrits éparpillés, souvent avec des strates d’écritures anciennes : Le hijazi, le hijazi incliné imitant le caractère syriaque ... tous rudimentaires : sans aucune ponctuation ni accents ni signes d’articulation, avant l’invention de l'écriture koufique.

L’ordre des sourates des uns et des autres était des plus arbitraires.
C’est quand même un monde cette histoire de chronologie des sourates ! Comment ne pas s'en étonner alors que la tradition de la transmission orale est bien connue chez les arabes de cette époque qui vous rapportent les propos du frère du voisin du fils de la cousine du grand père de l’ami de la fille du fils du fils du fils du fils d’un commerçant de passage à la Mecque, trois siècles après sa mort ... mais on est incapable de se souvenir de l’ordre chronologique des sourates !
Qui peut croire une chose pareille ?

Incontestablement, le plus ancien coran connu à ce jour, est celui de Sanaa. Au carbone 14, on situe la date de sa rédaction environ 50 ans après la mort de Mouhammad.

Ce manuscrit réuni dans une vingtaine de sacs, présente de très grandes divergences aussi bien du contenu que du nombre de sourates par rapport à l’actuel coran comme on le verra plus loin.

Tout dernièrement, on a révélé l’existence d’un parchemin comportant quelques rudiments de textes de coran, sur deux pages. Expédiés à Birmingham pour étude, il s’avère que la datation au carbone 14, situe son écriture entre 580 et 680 après Jésus Christ, ce qui en fait les écrits les plus anciens après ceux de Sanaa du milieu du VIIe siècle, retrouvés au Yémen.
Il n'existe que des manuscrits indépendants les uns des autres à Sanaa. Il n’existe nulle part une copie authentique du coran ni sur Mouhammad ni sur ses compagnons ni sur celle du coran d’Othman. 
Ni même une copie d’une copie du coran d’Othman

Tout ce qui existe au début du huitième siècle, ce ne sont que huit manuscrits lapidaires, multiples et contradictoires, à travers le monde.

Dans l’ordre d’ancienneté, Mouhamed Msih recense les huit manuscrits du coran, des plus anciens aux plus récents :
1 - Les manuscrits de Sanaa DA, épars eM-01-27-1. 
A la fin du VIIe siècle.
Il s’agit de deux groupes de manuscrits.
2 - Manuscrit de Paris - 
Dernier quart du VIIe siècle.
3 - Bribes de manuscrit sur deux feuilles de Birmingham - 
Début du VIIIe siècle.
4 - Seconds manuscrits de Sanaa - 
Écrits à la première moitié du VIIIe siècle.
5 - Le coran de Tachkent - 
VIIIe siècle.
6 - La copie du Caire - 
Fin du VIIIe siècle, que Machagh al Husseini a imputé à Othman.
La copie manque de plusieurs feuilles et contient des pages d’une autre écriture empruntés dans d’autres manuscrits, d’un caractère différent.
7 - La copie de Topkapi (Istanbul - Turquie) - 
Rédigée à la fin du IXe siècle et imputée fallacieusement à Otman ibn Affen. Ce coran est incomplet et manque de papiers. Il n’a aucune valeur scientifique parce qu’il est totalement interdit d’accès.
8 - Les feuilles de coran de Saint Petersburg - 
Sans aucune valeur scientifique parce qu’elles portent prétendument les traces de sang de Othman lors de son assassinat.

Aucun de ces corans n’est celui qu'on attribue à Othman. Toutes ces copies sont écrites en koufi, un caractère qui n’a été inventé qu’un siècle après la mort de Mouhammad. Pour revenir au travail titanesque de notre chercheur allemand et de son équipe, le palimpseste de Sanaa, le plus ancien connu à ce jour, rédigé en caractère syriaque, révèle des divergences.

Henda Zaghouani, coranologue, avait passé cinq années à examiner les textes. Le résultat est sans appel. 
Il y a :
- Des textes incohérents,
- Des textes incompréhensibles, et
- Des textes équivoques.
Il faut attendre le pseudo allemand Christopher Luxemburg en 2007, dont la tête est mise à prix par les salafistes, pour lever le voile. Luxemburg est araméen et maîtrise la langue Syriaque. Il affirme ceci :
" Il est absolument impossible de comprendre le coran si on ne maîtrise pas l’araméen. Simplement parce que l’original du coran est écrit en alphabet syriaque et contient des termes araméens "
Il n’y a pas de meilleure arguments pour une thèse que de lire la faiblesse des arguments opposés.
La thèse de Luxemburg est tellement solide qu’elle résiste allègrement aux contestations des inconditionnels de la légende d’Othman.

Docteur Salik Al Hanif installé à Paris reprend, dans un fleuve de littérature, tous les contre arguments tendant à détruire l’hypothèse de l’allemand Luxemburg. Les futilités, la faiblesse et les inepties de ses recherches, nous confortent dans l’idée que Luxemburg a bien raison d’affirmer que les premiers manuscrits du coran sont écrits en syriaque et largement alimentés de mots araméens. 
Et pour commencer : « Coran » en syriaque signifie recueil théologique ! Ou lectionnaire en référence à la bible.... mais en arabe ça ne correspond à rien ! 
Et bien d'autres éclairages sur le sens des versets sont apportés grâce à l'araméen. A donner le vertige !

Anne Marie Delambre linguiste, docteur agrégé, professeur d’arabe littéraire, chercheuse Paris V, provoque un séisme en reprenant à son compte l’explication de la Sourate 97 :

1. Inna anzalnahu fee laylati alqadri 2. Wama adraka ma laylatu alqadri 3. Laylatu alqadri khayrun min alfi shahrin 4. Tanazzalu almala-ikatu waalrroohu feeha bi-ithni rabbihim min kulli amrin 5. Salamun hiya hatta matla’i alfajri

Or l’explication selon Tabari et autres exégètes du coran, est la suivante : le coran est descendu en une seule fois dans le ciel inférieur, la nuit du 26 au 27 Ramadan. 

Et la sourate se lit comme suit :
1. Nous l’avons certes, fait descendre (le Coran) pendant la nuit de la destinée. 2. Et qui te dira ce qu’est la nuit de la destinée ? 3. La nuit de la destinée est meilleure que mille mois. 4. Durant celle-ci descendent les Anges ainsi que l’Esprit, par permission de leur Seigneur pour tout ordre. 5. Elle est paix et salut jusqu’à l’apparition de l’aube.

Anne Marie Delambre fait remarquer qu’elle mettrait au défi n’importe quel arabophone de trouver un sens cohérent à cette sourate !

Que veut dire « la nuit de la destinée », s’interroge Anne Marie Delambre ? Deux mots qui ne se combinent que dans un esprit dérangé. Et pourquoi pas le jour de l’espace ou bien la saison de l’âme…
Et la chercheuse de remarquer que kadr peut aussi signifier quantité ..

Non, en réalité l’explication est beaucoup plus simple :
- Kadr en syriaque veut dire Etoile de la nativité.
- Laylat en syriaque veut dire prière nocturne.
- Il faut lire sahr ( vigil en syriaque ) au lieu de chahr ( mois, en arabe).

Et voici la version finale toujours selon la linguiste :
« Certes nous l’avons fait descendre (l’esprit) dans la nuit de la nativité. Qu’en sais-tu de la nuit de la naissance ? L’office nocturne de la naissance est plus bénéfique que mille vigils. Les anges accompagnant l’esprit font descendre avec la permission de leur seigneur toutes sortes d’hymnes. Paix est cette nuit jusqu'à la pointe de l’aube. »; ça rappelle quelque chose pour les avertis !

Le coran serait donc descendu. Dans le ciel inférieur. En une seule fois. La nuit du 26 au 27 ramadan. 
Pour être ensuite distillé sur deux décennies ? Aucune cohérence !

Avec ses abrogeants et ses abrogés, ses sourates de circonstances … et surtout avec ses réponses anticipées aux futures questions des fidèles …. parce que les fidèles vont poser plein de questions et ont eu l’avantage de recevoir la réponse du bon dieu en ligne ....; es incohérences se multiplient. 

Sourate 17 AL-ISRA 85.
« Et ils t'interrogent au sujet de l'âme, - Dis : " l'âme relève de l'Ordre de mon Seigneur". Et on ne vous a donné que peu de connaissance.»
En matière d’anticipation, il y a mieux que de connaitre les réponses avant de poser les questions… il y a aussi moyen de poser des réponses et provoquer les questions qui vont avec, dix ans plus tard … 

De la schizophrénie ! Tabari a tout faux !

Il y a encore mieux.
Sourate 96 :
1. Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé,
2. Qui a créé l’homme d’une adhérence.
3. Lis! Ton Seigneur est le plus noble,
4. Qui a enseigné par le calamus (terme grec)
5. a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas.
Là, il y a un problème !

« Lis » ! Mais Mouhammad meurt analphabète, nous dit-on. 
Par ailleurs selon Al-Boukhari, Mouhammad aurait dit :
« Nous sommes un peuple qui ne sait ni lire ni compter. » 
Ce que la sourate 62 du vendredi confirme :
« C’est Lui qui a envoyé un messager parmi un peuple analphabète ».
Dès lors comment admettre que le mot Iqra’ veuille dire lire ? 
Et comment comprendre « lis au nom de dieu qui t’a crée d’une adhérence. », chez les illettrés d'alors ?

Il n’y a qu’une seule explication : quand le coran est descendu du ciel, personne ne savait écrire et les arabes de cette époque parlaient à la Mecque, un centre commercial important, un mélange d’araméen, de perse, d’arabe du Yémen, d'hébreux et du grec.
Et le verset n’a de sens qu’en araméen.

Alors qu'est-ce qui empêche les musulmans de questionner l'histoire de leur religion, celle du coran et aussi celle de leur prophète ?

De nos jours la main mise des Ibn Saoud sur l'islam est indéniable, depuis qu'ils se sont autoproclamés gardiens des lieux saints et du coran ! Ils inondent le monde entier de corans ... reprenant le palimpseste de Sanaa ! 

Quand on voit la terreur qui envahit les musulmans à entendre une faute de prononciation d’un verset, ou le châtiment allant jusqu'à la lapidation pour ceux qui osent changer de place un mot du coran ... on mesure la dimension cosmique de l’hystérie collective, qui s’empare d’un milliard et demi de pauvres croyants !

Non seulement la remise en question du coran est passible de peine capitale mais aussi celle du rituel en islam et de la sira nabawiya (biographie de Mouhammad). 

Même si ce rituel existait avant l’islam et continue d'être pratiqué, avec moins de rigueur par ceux-là mêmes qui l'ont inventé : c'est à dire les mandéens. 

LES RITUELS EN ISLAM 

Quelques années avant l’apparition de l’islam, des peuples araméens venus de Syrie, arrivent au nord de l’Arabie à l’époque des sassanides.
Ces araméens se font appeler les sabéens, parcequ'ils vénèrent le prophète Jean Baptiste (Yahya).
Ils sont plus connus sous le nom de Mandéens, adeptes du mandéisme, une religion née quelques années avant l’arrivée de Jésus de Nazareth. La religion des sabéens a survécu jusqu'à l’arrivée de Daech, un peu partout en Syrie et en Irak. Il ne reste que quelques milliers en Iran, en 2016.

Des oulémas considèrent les Sabéens comme faisant partie « des Gens du Livre», ahl kitab; puisqu’ils ont leur propre livre saint appelé « al kenza raba ». 
- Leur dieu porte plusieurs dizaines de noms dont rab, leurs prophètes sont Adam, Abraham, Zakaria … 
- Leur messager s’appelle Jean baptiste ou Yahia, fils de Zakaria, mort brûlé quelques années avant l’arrivée de Jésus dont il a prédit l’arrivée à la fin des temps comme dernier messager de dieu.
- Leur religion comporte cinq piliers :
° la chahada, témoignage que dieu est unique et que Yahia est son messager;
° la salat ou prière (5 prières : 3 prières le jour et 2 prières début aux aurores);
° la zakat, ou aumône,;
° le saoum ou le jeûne (depuis l’aube jusqu'à ce qu’on ne distingue plus le fil blanc du fil « bleu »); et
° la siagha, circumambulation ou pèlerinage.

Le rituel de la prière chez les sabéens depuis le premier siècle après JC consiste à laver, dans l’ordre : 
- les mains trois fois, jusqu’au coude, 
- les pieds trois fois, 
- la bouche puis le nez, 
- les oreilles et 
- faire passer les deux mains sur les cheveux, 
avant de s’adresser à dieu.

L’orientation vers une direction du nord est essentielle pendant la prière et aussi pendant la siagha

Et si vous voyez quelques ressemblances avec la sunna de l'islam, arrivé 5 siècles plus tard, ce n’est que pur hasard !



jeudi 21 juillet 2016

Un incendie dans le paradis

Un intellectuel algérien, fait le constat de la régression de la société algérienne depuis que les islamistes ont diffusé le wahhabisme dans ce pays. Et ce qui est arrivé à l'Algérie peut se reproduire ailleurs ... comme en Tunisie, si les intellectuels n'assurent pas leur rôle, en s'émancipant des hommes politiques.
R.B 

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Amin Zaoui

Nous vivons dans le faux et l’hypocrisie

Dans cet entretien, l’écrivain revient sur les thèmes qu’il expose, présente, développe, dans son ouvrage «Un incendie au paradis ! Femmes, religions et cultures» (éditions Tafat, collection Essai). Il livre sa vision de l’intellectuel et de son rôle, et explique les blocages liés à la modernité. 
Reporters : «Un Incendie au Paradis !» est un recueil de chroniques écrites ces dernières années, principalement entre 2014 et 2016. Qu’est-ce qui vous a décidé à réunir vos chroniques dans un même ouvrage, surtout que les thèmes de vos romans ne sont pas très éloignés de ceux développés dans ce livre ?
Amin Zaoui : «Un incendie au Paradis !» est un seul texte ouvert sur des problématiques qui se rejoignent. «Un incendie au Paradis !» se lit comme un roman. Il est écrit sous forme d’un journal nocturne, sous forme des Mille et une nuits. Il est écrit pour dénoncer la nuit qui nous entoure. En réalité, ces chroniques sont écrites dans une vision d’un livre-projet. Certes, les sujets développés dans «Un incendie au Paradis !», on les retrouve dans mes romans tels «Festin de mensonges» ou «Le dernier Juif de Tamentit» ou «La Chambre de la vierge impure» ou encore dans «Le Miel de la sieste». Mais la manière de poser les questions est différente. 
Dans les romans, c’est la folie qui prend le dessus, le jeu, l’imagination ouverte, mais dans «Un incendie au Paradis !», c’est la réflexion philosophico-politique qui domine le discours. Cela dit, j’ai gardé ma liberté exprimée dans les romans dans ce livre écrit sous forme d’un essai narratif.
Femmes, religions et cultures sont les principaux thèmes de vos textes, comme le signale d’ailleurs le sous-titre. Selon vous, est-ce qu’ils sont l’enjeu de la modernité ? Le drame de notre époque est-il lié à ces trois thèmes ?
Amin Zaoui : Absolument, la modernité passe d’abord par la visibilité sociale, culturelle, politique, économique de la femme dans une société. La liberté de la femme est une condition de la modernité. Sans cette visibilité de la femme, la citoyenneté est bannie. La place de la femme en tant que citoyenne dans une société est le thermomètre de la modernité d’un pays ou d’une société. 
La religion est l’opium d’un peuple. La religion est la chose la plus manipulable par l’homme, et pourtant elle relève du bon Dieu. Depuis 15 siècles, l’Islam a été le fond de commerce pour les politiques. Et il demeure toujours comme une idéologie exploitable par toutes les sensibilités politiques. Les cultures sont le sens de la vie moderne d’une société. 
Notre société souffre d’un sous-développement spirituel et civilisationnel à cause de l’absence de la culture, ou plutôt la présence d’une culture qui renforce ce sous-développement. Une culture collée à l’occasion. Ce que l’Algérie a vécu depuis les années quatre-vingt, c’est le résultat de l’absence du culturel dans la vie quotidienne.
Qu’est-ce qui, d’après vous, bloque le monde arabo-musulman ? Sa nonlecture et compréhension de l’histoire ? Son attente de «la mort» ?...
Amin Zaoui : Ce qui bloque le monde arabo-musulman, c’est d’abord le règne de la culture de l’hypocrisie, nous vivons dans une société hypocrite dans la politique, dans la religion, dans la culture, dans le travail, dans la morale. Nous vivons dans le faux. La raison est bannie. Le sens de la critique est absent. 
Nous sommes une société de consommation, une société consommable par excellence ! Tout est réglé sur l’heure de la religion, sur l’heure du fanatisme et du mektoub. Nous nous sommes dé-tachés de l’Histoire et branchés à la religion. Nous nous sommes séparés de l’avenir et collés au passé. Le passé a remplacé, dans nos têtes et dans nos réactions, le futur. Nous vivons avec les morts plus qu’avec les vivants.
Que signifie être moderne au XXIe siècle et surtout, comment s’inscrire dans l’universel ?
Amin Zaoui : Adhérer à la modernité, c’est d’abord accepter l’autre, le différent. Accepter la philosophie de vivre ensemble. Vivre «le vivre ensemble». Etre dans la modernité, c’est un mouvement collectif, une démarche sociétale. Appartenir à la modernité, c’est défendre la citoyenneté, défendre les droits des minorités ethniques, sexuelles, linguistiques, religieuses ou autres. Vivre la modernité, c’est être ouvert sur l’universalité, sans tomber dans la standardisation aveugle.
Que peut l’intellectuel dans ce monde qui va mal ?
Amin Zaoui : Personnellement, je pense que l’intellectuel a été bouffé par le politicien. Aujourd’hui, on a besoin d’un Ibn Rochd (Averroés) moderne, qui par et à travers le discours savant change le monde autour de lui sur les plans politique, culturel, scientifique... 
On a besoin d’un musicien à l’image de Ziryab qui a eu le génie de changer le monde autour de lui, dans la mode, dans la poésie, dans le quotidien social, on a besoin d’un Ibn Arabi capable de changer cette religion qui ne dégage que la haine et le sang de guerres sales. 
Je crois en le rôle de l’intellectuel. A condition que ce dernier prenne le recul vis-à-vis du politique et du religieux et mène son combat en montant un discours propre à lui. L’intellectuel, c’est aussi le courage, le sacrifice, la responsabilité et avant tout le savoir. 
Depuis les indépendances nationales, l’image de l’intellectuel a été faite ainsi : un intellectuel du service est celui qui reprend le discours politique en jouant le rôle du propagandiste ou celui qui prend l’opposition en créant un discours opposé en reprenant les mêmes sujets du politique, mais en mettant « les pieds à la place de la tête », la même image, mais à l’envers. Il faut que l’intellectuel sorte de la colère vers la critique. Quitte le religieux vers la raison. Il faut que l’intellectuel quitte la zone de la réaction vers la zone de l’action.
Les chroniques s’adressent à un lectorat francophone, tout comme ce livre d’ailleurs, un projet de traduction ou d’adaptation est-il en cours ou envisagé ?
Amin Zaoui : «Un Incendie au Paradis !» sortira très prochainement en allemand et en italien. Une de ces chroniques «Je vous construis le paradis» a été le déclic du prochain film de notre grand réalisateur Merzak Allouache, un film sur les intellectuels et la religion.