Si le slogan des anarchistes est :
" Ni maître ni Dieu ", celui des Ibadites serait : " Il n'y a de
maître que Dieu " ! L'organisation sociale des
Ibadites découlant de leur foi, en ferait les protestants de l'Islam !!
Les Jerbiens, sont-ils en train de
perdre leur mémoire collective ? Une chose est sûre, ils sont en train de perdre leur spécificité
ibadite.
Sont-ils en train de remplacer
l'ibadisme par le wahhabisme des Frères musulmans nahdhaouis ? Ils ont voté à
plus de 80 % pour eux, lors des derniers scrutins !
R.B
Ni sunnites ni chiites, les ibadites sont quelque deux millions de
personnes - à peine 1 % des musulmans - dispersés dans trois
régions du Maghreb et au sultanat d’Oman. La communauté de Jerba en particulier
revendique en toute discrétion un rôle dans une meilleure compréhension de
l’islam, en promouvant pacifisme et tolérance, contre certaines dérives
violentes.
Houmt Souk, chef-lieu de l’île de Jerba. Les habitants
sont formels : ici, l’islam n’est pas différent de celui du continent.
Pourtant les historiens de l’islam mentionnent l’existence de l’ibadisme sur
l’île de Jerba, dans le Mzab en Algérie et le djebel Nafusa en Libye, ainsi
qu’au sultanat d’Oman. Chaque passant, vendeur du souk, fidèle terminant sa
prière, femme traditionnellement drapée de son houli blanc - grande pièce en coton dont elle s’enroule tout le corps -, mais aussi
femme venue du continent pour travailler dans le tourisme : personne ne
semble connaître le nom même d’ibadite. Comment à Jerba peut-on ignorer
l’existence de cette communauté si ancienne qui régnait autrefois sur une
grande partie du Maghreb ? Regards dubitatifs, haussements
d’épaules, tous nient l’existence de ce groupe fréquemment présenté comme la
troisième voie de l’islam.
Jerba est pourtant bien l’un des derniers territoires
de l’ibadisme.
Cette communauté remonte à une scission 25 ans
après la mort du prophète Mohammed. Lors de la bataille de Siffin en 657, un
groupe conteste l’issue du combat qui oppose les deux prétendants à la
succession : Ali et Mou’awiya, et le sort de la bataille. Ces contestataires,
les mouhakkima, sont nommés kharijites (les sortants) et forment un
groupe considéré comme dissident. Cette filiation aux kharidjites facilite
l’explication historique de l’origine de l’ibadisme. Mais les partisans de
cette branche musulmane la contestent, du fait qu’ils ne partagent pas la
violence doctrinale promue par les kharidjites à l’époque. Aujourd’hui
l’appellation kharidjite n’est plus employée que par les détracteurs des
ibadites pour les disqualifier.
Si leur existence est ignorée à Houmt Souk, c’est que
les ibadites y sont rares. Les quelques dizaines de milliers d’entre eux qui
peuplent l’île, sur une population de 150 000 habitants, sont
davantage concentrés dans le sud-ouest de l’île, à l’exact opposé des plages de
sable fin qui attirent touristes et Tunisiens du continent, sunnites de rite
malikite, et qui représentent aujourd’hui plus de la moitié des habitants de
l’île.
Cette amnésie sur l’ibadisme tunisien a aussi une
raison historique. Contrairement aux ibadites d’Algérie de la région du Mzab,
ceux de Tunisie n’ont jamais fait l’objet d’une reconnaissance officielle de la
part des autorités. Soufien Mestaoui, originaire de Jerba et directeur de
l’institut Ibadica à Paris, remarque : « Même si la
figure du Jerbien renvoie aux Tunisiens l’image d’un entrepreneur honnête et
d’un homme de confiance, son ibadité reste paradoxalement souvent ignorée de
ses propres concitoyens. »
THÉOLOGIE, JURISPRUDENCE ET PRATIQUES
Les ibadites ont leur propre théologie, ainsi qu’une
jurisprudence particulière distincte de celles utilisées par les sunnites et
les chiites. Ils sont par exemple opposés à l’anthropomorphisme de Dieu et au
littéralisme. Ils se réfèrent à une interprétation métaphorique du Coran et à
l’authenticité des sources scripturaires. Ils s’appuient sur certains hadiths
(traditions prophétiques), soigneusement sélectionnés et dont la transmission
est sans équivoque : 1 005 hadiths, un chiffre bien inférieur
aux milliers de hadiths de la tradition sunnite. Quelques particularités
rituelles durant la prière les distinguent des sunnites de rite malikite,
majoritaires en Tunisie. Ainsi, par exemple, ne répondent-ils pas « amin » comme
il se doit après la récitation de la Fatiha, la sourate d’ouverture du Coran
récitée au début de chaque prière.
De plus, les ibadites se refusent au prosélytisme,
comme le souligne Brahim Cherifi, anthropologue ibadite du Mzab : « Nous
avons intégré de ne pas convertir les autres. » Jerba,
l’île des ibadites, est connue pour sa très grande tolérance religieuse. Elle
abrite l’une des plus anciennes synagogues du monde, la Ghriba.
Mongi ben Maad,
commerçant ibadite de Jerba, se souvient : « Je suis né et
j’ai vécu au village de La Ghriba. Dans notre éducation, nos parents ne nous
ont jamais dit que les juifs étaient différents de nous et que nous avions des
droits sur eux. Bien au contraire ! ».
Virginie
Prevost, historienne de l’ibadisme, synthétise : « Il y
a toujours eu une symbiose entre juifs et ibadites, notamment dans le partage
des tâches commerciales. Ils vivaient en très bonne intelligence à Jerba.
C’était le cas également dans le Mzab. »
UN ISLAM PURITAIN
Les ibadites se distinguent aussi par le rigorisme qui
marque leur quotidien, ils sont souvent comparés aux protestants pour leur
puritanisme. Un purisme qu’on retrouve jusque dans l’architecture des mosquées.
Abdelmajid Kachkouch, jerbien ibadite, directeur de l’Association de sauvegarde
de l’île de Jerba, raconte : « On distingue les
mosquées ibadites des mosquées malikites par leur simplicité. ».
Une
sobriété relevée également par l’historien ibadite de Jerba, Mohamed
Gouja : « La mosquée ibadite est à échelle d’homme. On ne se
sent pas tout petit comme à la mosquée des Mamelouks au Caire. La mosquée
ibadite a l’air d’être prosternée, c’est comme si elle faisait elle-même la
prière. ».
Virginie Prevost renchérit : « Chez
les ibadites, on privilégie des murs nus pour que le fidèle ne soit distrait
par rien, pour favoriser le contact le plus pur et le plus direct avec Dieu. »
Ce modèle de frugalité ibadite s’applique également
aux maisons jerbiennes. Gouja rappelle que l’architecture traditionnelle
dissimule les disparités sociales et les différences de classe entre les
habitants : « De l’extérieur, on a l’impression que les
gens sont tous pareils, qu’ils vivent de la même façon. C’est à l’intérieur que
certains peuvent étaler leurs richesses. » Il en va de même
pour le vêtement toujours sobre, jamais ostentatoire. L’habit traditionnel jerbien
défie toutes les modes. C’est à sa blouse qu’on reconnaît le Jerbien. Même si
Soufien Mestaoui regrette la perte des valeurs ibadites à Jerba
aujourd’hui : « Les habitations modernes qui ne
reprennent plus les codes architecturaux de l'île, les mosquées sont parfois
détruites, souvent dénaturées, pour faire place à des mosquées génériques sans
aucun charme. »
ÉGALITARISTES ET CONTESTATAIRES
Les ibadites sont souvent décrits comme les « démocrates
de l’islam ». Pour les premiers ibadites, le calife devait être élu
sans distinction de rang. Le commandeur des croyants devait être choisi pour sa
vertu, son savoir et sa piété, et non pour son appartenance à la tribu de
Mohammed comme chez les sunnites ou à sa famille comme chez les chiites. Gouja
rappelle cette égalité prônée par le mouvement auquel il se
rattache : « Pour les ibadites, il n’y a aucune
différence entre un Arabe et un non Arabe musulman, du moment qu’ils adoptent
une même foi. Il n’y a aucune distinction de valeur entre les musulmans dans
une société donnée. »
Selon Slimane Tounsi : « Même
un Berbère pouvait être élu. Cette idée de justice et de justesse a tout de
suite séduit les tribus et les Berbères du Maghreb. ». C’est
ainsi que Prevost comprend le succès remporté par l’ibadisme dans les tribus
berbères du Maghreb : « Les Berbères ont dans leur
grande majorité adopté l’islam sous sa forme contestataire ibadite beaucoup
plus égalitaire et qui luttait contre la forme d’oppression que les conquérants
arabes imposaient en Afrique du Nord. Parce que les Arabes considéraient que
les Berbères, même convertis à l’islam, n’étaient pas des musulmans aussi bons
que ceux d’origine arabe. C’est ainsi qu’une grande majorité de Berbères à
l’époque, a adopté l’ibadisme. »
La doctrine ibadite a pu
aussi légitimer des soulèvements contre des gouverneurs arabes qu’ils jugeaient
trop autoritaires. Car l’ibadisme permet de s’opposer au gouverneur injuste et
même de le destituer. Brahim Cherifi, aime à le rappeler, « l’ibadisme
est intimement lié à cette identité berbère, l’un ne s’oppose pas à l’autre. »
Cette position politique contestataire leur a valu de
nombreuses persécutions dans l’histoire, ce qui explique là encore leur
discrétion et leur absence d’ostentation. Puis progressivement, au cours des
siècles, l’ibadisme a reculé au Maghreb pour se limiter finalement aux trois
régions citées.
FACE À L’INTOLÉRANCE RELIGIEUSE
Face à l’émergence du wahhabisme radical, on assiste à
une résurgence de l’intolérance religieuse et à des violences. L’anthropologue
Brahim Cherifi se plaint du regard porté sur eux par les islamistes qui « considèrent
les ibadites comme des hérétiques, des gens non conformes à l’orthodoxie religieuse
musulmane. »
Les ibadites œuvrent aujourd’hui au dialogue
et appellent à une reconnaissance mutuelle entre les différents courants de
l’islam et les autres religions. Le sultanat d’Oman organise un colloque annuel
et multiplie les initiatives dans ce sens.
Slimane Tounsi surenchérit sur les valeurs des
ibadites qu’il oppose au jihadisme : « On n’a jamais
trouvé d’Algérien ibadite dans les maquis durant la guerre civile. Toutes les
nationalités du Golfe ont été impliquées dans des attaques terroristes depuis
le 11 septembre. Jamais on n’a pris d’Omanais (ibadite) dans un acte
terroriste. Rien, personne ! Cela doit interroger le monde. »
***
Ruth Grosrichard *
Qui sont les
Ibadites ?
Les Ibadites, du nom d’un de leurs
fondateurs Abdullah ibn Ibad al-Tamimi dont on sait peu de choses, trouvent leur origine dans la
crise de succession violente qui a vu le jour dès la mort du Prophète Mohamed (632). En effet, ils seraient issus de la branche des Kharijites
(étymologiquement les « sortants »). Lesquels, après avoir été ses
partisans, se sont retournés contre Ali (656-661) - le quatrième calife des
débuts de l’islam - autour duquel se constituera progressivement le chiisme.
Ils iront jusqu’à l’assassiner après qu’il eut massacré un bon nombre d’entre
eux en 658. S’en est suivi un cycle de violence et répression dont ils ont fait
les frais, numériquement.
Les
Kharijites s’implantèrent dans la ville irakienne de Basra, et fomentèrent,
aux deux premiers siècles de l’islam, de nombreuses révoltes contre le pouvoir
sunnite en place, au nom d’une conception atypique du califat. Pour eux, tout
musulman, quel que fût son statut social, son ethnie, son sexe (même un esclave
noir et une femme) pouvait prétendre au titre de calife, à condition d’avoir
été choisi par la communauté pour sa connaissance de la religion et sa probité.
Mais cette branche fut, très tôt, affaiblie par des divisions entre modérés et
intransigeants, d’où naquit, entre autres sectes, celle des Ibadites, la seule
qui n’ait pas disparu aujourd’hui.
L’hérésiographie traditionnelle sunnite
a construit et diffusé une sorte de « légende noire » concernant les
Kharijites, faisant d’eux un repoussoir et occultant du coup leur conception
« démocratique » et égalitariste du pouvoir. Cette conception suscita
l’adhésion des convertis à l’islam non-arabes, notamment parmi les populations
perses en Orient et chez les tribus berbères au Maghreb, en réaction à
l’autorité centrale. Celle-ci, surtout sous la dynastie des Omeyyades de Damas
(661-749), faisait l’objet de critiques en raison de la suprématie qu’elle
accordait aux musulmans arabes sur les autres membres de la Oumma, et du faste
califal jugé contradictoire avec la simplicité supposée de l’islam des
origines. C’est ainsi que furent fondées, au Maghreb, des principautés
kharijites, souvent, éphémères. La plus importante qui dura de 776 à 909, eut
pour capitale Tahert (Algérie), centre politique de l’ibadisme, carrefour
d’idées et d’échanges commerciaux.
De nos jours, les Ibadites, très
minoritaires, subsistent essentiellement en Algérie dans le Mzab, en Libye dans
le Jebel Nafusa et en Tunisie sur l’île de Jerba. Sans oublier Zanzibar sur
la côte orientale de l’Afrique et le sultanat d’Oman, seul pays où ils sont
majoritaires. Ils sont aussi un certain nombre à vivre en diaspora, en France
notamment. Les Ibadites actuels récusent leur filiation aux Kharijites et à
leur doctrine, associée à la violence et à l’extrémisme. Ils ont à cœur, au
contraire, de définir la leur comme une voie originale du sunnisme et se
veulent des « démocrates de l’islam ».
Protection pour une
synagogue
Ils tiennent à se distinguer de l’islam
radical sur plusieurs points : collégialité et esprit d’équité qui animent
leurs pratiques religieuses et sociales ; absence d’ostentation de leur
mode de vie, perceptible jusque dans l’austérité de leurs mosquées ;
ouverture au pluralisme ethnique et religieux. En témoignent les intervenants
dans le documentaire d’Agnès De Féo, ainsi que les sites internet des Ibadites
et leurs activités culturelles et éditoriales. Cyrille Aillet, l’un des
meilleurs connaisseurs de cette famille de l’islam souligne : « Refusant
d’être cantonnés dans une périphérie, les Ibadites revendiquent une place à
part entière dans l’orthodoxie, et un rôle possible dans la rénovation de
l’islam. »
Il ajoute
que du côté d’Oman, devenu la vitrine mondiale de l’ibadisme, le discours
officiel vante l’esprit de tolérance de la société locale, revendiqué aussi à Jerba. Mais cet esprit de tolérance n’est pas qu’un slogan politiquement
correct. Rappelons que - malgré l’attentat commis en 2002 contre le
judaïsme local par un terroriste affilié à Al Qaïda - l’île de Jerba, continue
d’abriter une des dernières communautés juives du monde arabe (700 personnes
environ) et la « Ghriba », l’une des plus symboliques synagogues du
monde, lieu d’un important pèlerinage réunissant chaque année plusieurs
milliers de juifs venus de l’étranger, désormais sous très haute surveillance.
Le film en intégralité : Ibadites de Jerba, une autre voie en Islam,
documentaire d’Agnès De Féo, produit par Marc Rozenblum - Sasana Productions
2015 (27,30 minutes)
* Professeur agrégée de langue arabe et de civilisation arabo-islamique à
Sciences Po Paris
*****
Albert Camus ( Le premier homme - p : 132)
Les Mzabites *
" Les Mzabites étaient des épiciers, qui venaient du Mzab et qui pendant plusieurs années vivaient de rien et sans femmes dans leurs arrière-boutiques qui sentaient l'huile et la cannelle afin de faire vivre leur famille dans les cinq villes du Mzab, en plein désert, où la tribu d'hérétiques, sorte de puritanisme de l'Islam persécutés à mort par l'orthodoxie, avait atterri il y a des siècles, dans un endroit qu'ils avaient choisi parce qu'ils étaient bien certains que personne ne le leur disputerait, attendu qu'il n'y avait là que des cailloux, aussi loin du monde à demi civilisé de la côte de la Terre, et où ils s'installèrent en effet pour y créer cinq villes, autour de points d'eaux avaricieux, imaginant cette étrange ascèse d'envoyer dans les villes de la côte les hommes valides faire du commerce pour entretenir cette création de l'esprit et de l'esprit seulement, jusqu'à ce qu'ils puissent être remplacés par d'autres et revenir jouir dans leurs villes fortifiées de terre et de boue du royaume enfin conquis pour leur foi. La vie raréfiée, l'âpreté de ces Mzabites ne pouvaient donc se juger qu'en fonction de leurs buts profonds. "
* Très proche par la foi et le mode de vie, de celui des Jerbiens; les deux étant ibadites.
Khaled Hizem :
RépondreSupprimerLe patrimoine architectural tunisien prend, dans certaines régions du pays, des allures des plus curieuses, traduisant un particularisme prononcé, mais reflétant, également, son extrême richesse.
Djerba, île de 514 kilomètres carrés, située au sud-est de la Tunisie, se distingue par un patrimoine exceptionnel, tant matériel qu'immatériel. Abritant aussi bien la plus ancienne communauté juive du Maghreb, remontant selon la tradition au VIe siècle av. J-C, qu’une forte communauté ibadite, l’ibadisme étant l’un des courants minoritaires de l’Islam, ne comptant que quelques millions d’adeptes dans le monde, elle s’enorgueillit d’une remarquable diversité culturelle.
Parmi les joyaux de l’île, figure son héritage religieux ibadite, comprenant une multitude de mosquées à l’architecture singulière. L'une d'elles, la mosquée Fadhloun, localisée à la périphérie de la ville de Midoun, est un monument élevé au XIVe siècle. Entièrement chaulée, elle se compose d’une cour clôturée, d’une salle de prière et de dépendances.
Cette photographie est un gros plan sur la salle de prière de la mosquée Fadhloun. D'une blancheur immaculée, elle associe l'austérité à l'originalité. Les nombreux contreforts soutiennent les murs, percés de minuscules ouvertures, de l'édifice, qui est surmonté d’un petit minaret trapu.
La robustesse et la simplicité des formes, alliées à l'aspect fantaisiste des contreforts, confèrent à ce lieu de culte une beauté frappante, quasi surréaliste...
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1308721542633707&set=a.416993068473230&type=3&theater
Ni chiites ni sunnites, qui sont les ibadites ?
RépondreSupprimerhttps://www.franceculture.fr/emissions/questions-dislam/ni-chiites-ni-sunnites-qui-sont-les-ibadites?fbclid=IwAR2dKN-04Z_aO8GIQPlaGjOtcZ92u-sda170ZogTdVUpiUifnLd7AZOqeE0
Rachid Ben Smail :
RépondreSupprimerSaviez-vous que l'architecture des mosquées jerbiennes ibadhites sont unique au monde.
Saviez-vous que certaines datent du 9ème siècle
Saviez-vous que ces mosquées étaient renforcées à la base pour résister à l'assaut des nombreux envahisseurs.
Saviez-vous que le petit minaret servait à prévenir de l'arrivée de l'ennemi.
Saviez-vous que l'appel à la prière se faisait du haut d'un petit escalier situé sur un des côtés de la mosquée.
Saviez-vous que les ibadhites sont une des "sectes" de l'islam des plus tolérantes.
Saviez-vous que les juifs jerbiens y sont installés depuis plus de dix siècles et y ont toujours vécu en paix.
Saviez-vous que les abadhites aujourd'hui installés sur l'île sont en majorité berbères.
Saviez-vous que les jerbiens abadhites ont la réputation d'être d'excellents commerçants foncièrement honnêtes et travailleurs.
Saviez-vous que si nous avions pris exemple sur cette population, la Tunisie aujourd'hui, se porterait bien mieux.