Le wahhabisme qui fonde la politique des Frères musulmans, abhorre le savoir et interdit la philosophie pour mieux abrutir les hommes et les soumettre au pouvoir en place. C'est pourquoi ils multiplient les mosquées et les écoles coraniques et incitent les élèves et leurs parents à déserter les écoles publiques.
R.B
Je condamne l’ignorance qui
règne en ce moment dans les démocraties aussi bien que dans les régimes
totalitaires. Cette ignorance est si forte, souvent si totale, qu’on la dirait
voulue par le système, sinon par le régime.
J’ai souvent réfléchi à ce que
pourrait être l’éducation de l’enfant. Je pense qu’il faudrait des études de
base, très simples, où l’enfant apprendrait qu’il existe au sein de
l’univers, sur une planète dont il devra plus tard ménager les ressources,
qu’il dépend de l’air, de l’eau, de tous les êtres vivants, et que la moindre
erreur ou la moindre violence risque de tout détruire.
Il apprendrait que les hommes se
sont entretués dans des guerres qui n’ont jamais fait que produire d’autres
guerres, et que chaque pays arrange son histoire, mensongèrement, de façon à
flatter son orgueil.
On lui apprendrait assez du
passé pour qu’il se sente relié aux hommes qui l’ont précédé, pour qu’il
les admire là où ils méritent de l’être, sans s’en faire des idoles, non
plus que du présent ou d’un hypothétique avenir.
On essaierait de le familiariser
à la fois avec les livres et les choses ; il saurait le nom des plantes, il
connaîtrait les animaux sans se livrer aux hideuses vivisections imposées aux
enfants et aux très jeunes adolescents sous prétexte de biologie ; il
apprendrait à donner les premiers soins aux blessés ; son éducation sexuelle
comprendrait la présence à un accouchement, son éducation mentale la vue des
grands malades et des morts.
On lui
donnerait aussi les simples notions de morale sans laquelle la vie en société
est impossible, instruction que les écoles élémentaires et moyennes n’osent
plus donner dans ce pays.
En
matière de religion, on ne lui imposerait aucune pratique ou aucun dogme, mais
on lui dirait quelque chose de toutes les grandes religions du monde, et
surtout de celle du pays où il se trouve, pour éveiller en lui le respect et
détruire d’avance certains odieux préjugés.
On lui apprendrait à aimer le
travail quand le travail est utile, et à ne pas se laisser prendre à
l’imposture publicitaire, en commençant par celle qui lui vante des friandises
plus ou moins frelatées, en lui préparant des caries et des diabètes futurs.
Il y a
certainement un moyen de parler aux enfants de choses véritablement
importantes plus tôt qu’on ne le fait.
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